Observations - L'Université de la Relation

Et le pouvoir s’en est servi sous des aspects parfois inattendus et
maladroits. Ainsi, en France, en 1974, le gouvernement a adopté un
projet visant à contrôler, au nom de la condition féminine,
l’utilisation de l’image de la femme dans les instruments culturels ou
publicitaires (ces mesures ayant pour but d’empêcher la diffusion de
stéréotypes confinant le féminin dans une fonction ménagère ou
d’objet sexuel). En fait, cela servait à réinstituer une “commission
de censure”, précédemment supprimée, disposant de pouvoirs
imprécisés à l’époque. Il ne s’est pas fallu un an avant qu’elle ne
montre qu’elle serait son... efficacité : dans le cas du classement X
d’un certain nombre de films par exemple...
Et en 1975, l’opinion publique s’émeut de façon inconsidérée lorsqu’elle
apprend que dans une “université libre” un médecin enseigne aux élèves que
l’odeur joue un rôle excitant dans les rapports amoureux... Le fait qu’il y ait eu des
esprits pour s’émouvoir, en censurant, montre l’importance de l’existence de
tabous bien vivaces ayant pour mission de réprimer toute pulsion corporelle
susceptible de libérer une énergie que l’éducation a appris à concentrer sur le
travail : un travail qui ne peut s’accomplir que si la sexualité est bien
prisonnière d’un carcan d’interdits... 61
Les droits sexuels des femmes affirment de manière générale le
droit au contrôle de leur sexualité, libres de toute contrainte, et
à la protection en matière de santé sexuelle et reproductive...
Aucun texte européen ne fait référence explicite à la santé en
matière de sexualité et de reproduction. Ce domaine étant régi
par le principe de subsidiarité, il relève en premier lieu de la
compétence des Etats membres... 62
La potentialité sexuelle que représentent les femmes est de loin,
beaucoup plus dangereuse POUR l’Ordre et le Système
que celle de leurs compagnons qui ont institué cette règle
de réprimer leur sexualité, donc leur liberté...
au profit de l’esprit de conquête, donc du travail...
Par ailleurs, le substrat de morale patriarcale, qui les fait s’instituer
protecteurs naturels de leur femme et enfants, leur INTERDIT tout
mouvement d’action révolutionnaire autre qu’onirique, par peur, au
cas où leur tentative serait frappée d’échec, de ne pouvoir assumer
ce “rôle prestigieux” dont ils se croient investis de droit divin... 61
Ce que veulent les femmes, doit conduire le monde à savourer la vie et l’amour
sans que s’y mêlent la propriété ou la rivalité économique, sans esprit
d’exclusivité et de possession. Elles réclament une façon plus aimante de vivre,
pas d’exploiter. Kate Miller