Observations - L'Université de la Relation

La Culture est un art où l’Art est culturel...
Du rôle imposé au rôle approprié...
Il existe toujours des rôles dans les sociétés contemporaines à la
condition de les redéfinir théoriquement. Cette manière de voir
doit permettre de relier trois éléments : une certaine
socialisation des comportements s’opposant à l’illusion d’une
complète liberté des individus ; la prise en compte de la
revendication de l’authenticité et de l’originalité de ces
individus ; la possibilité, pour des individus occupant des
positions comparables de pouvoir se rencontrer, ce qui implique
des traits communs. Pour y parvenir, nous distinguons rôle
personnel ou rôle approprié et répertoires correspondant à telle
ou telle position, à telle ou telle place. A un moment donné, il
existe des répertoires permettant de composer plusieurs rôles,
en fonction de la manière dont ces répertoires sont combinés. A
chaque place dans l’espace social, correspondent plusieurs rôles
personnels, plusieurs rôles appropriés, et non pas un seul
comme le présuppose la tradition académique. Ce découplage
entre répertoires sociaux et rôles appropriés rend possible à la
fois la socialisation des acteurs et une expression personnelle qui
ne cantonne pas à une pure récitation. Au théâtre, l’acteur
apprend la tirade qui lui revient. Il n’a ni à improviser, ni à
modifier les répliques ; il a à interpréter son rôle.
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Au théâtre de la société, les tirades sont inscrites par avance,
aucune improvisation n’est possible...
C’est cela que les arlequins du pouvoir nomment “la culture”...
Et si tout était faux ?
DES HOMMES D’INFLUENCE, film de Barry Levinson,
opportunément programmé hier soir par la chaîne Arte, suscite
un certain malaise. A sa sortie en 1997, la satire fut considérée
comme exagérée. Elle paraît aujourd’hui cruellement d’actualité.
Qu’y voit-on ? Un président des Etats-Unis, candidat à la
réélection, confier à un cabinet secret -un expert en
manipulation, un producteur hollywoodien- la mission de
redorer son blason. Les deux hommes vont inventer une
menace nucléaire sur l’Albanie, pays totalement inconnu du
grand public, en fabriquant des images. Le montage réussira
parfaitement, même s’il faudra sacrifier le producteur, ivre d’un
désir de reconnaissance.