Observations - L'Université de la Relation
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L'argent, le temps, et les esc<strong>la</strong>ves<br />
Techniquement, l'argent est une unité <strong>de</strong> calcul intermédiaire pour<br />
échanger du temps contre du temps, sans que le temps <strong>de</strong>s uns et<br />
<strong>de</strong>s autres puisse être comparé directement. Car chaque conversion<br />
entre l'argent et le temps se fait sur <strong>la</strong> base d'une estimation<br />
subjective, qui varie selon le rapport <strong>de</strong> force économique et<br />
informationnel entre l'acheteur et le ven<strong>de</strong>ur.<br />
Dans <strong>la</strong> pratique, ce rapport <strong>de</strong> force est toujours défavorable au<br />
consommateur-sa<strong>la</strong>rié.<br />
Lorsqu'un individu moyen achète un produit, il paye le temps qui a<br />
été nécessaire pour fabriquer ce produit à un prix bien plus élevé<br />
que le sa<strong>la</strong>ire qui lui est payé pour une fraction équivalente <strong>de</strong> son<br />
propre temps...<br />
Lorsqu'un sa<strong>la</strong>rié occi<strong>de</strong>ntal donne 10 heures <strong>de</strong> son temps, il reçoit<br />
(seulement) l'équivalent d'une heure. Pour un sa<strong>la</strong>rié du Tiers<br />
Mon<strong>de</strong>, le rapport tombe à 1000 heures contre une.<br />
Ce système est <strong>la</strong> version mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> l'esc<strong>la</strong>vage.<br />
Les bénéficiaires du temps volé aux sa<strong>la</strong>riés sont les entreprises,<br />
mais aussi les états dès lors que l'argent prélevé, par les impôts et les<br />
taxes, n'est pas utilisé dans le sens <strong>de</strong> l'intérêt général. 1<br />
Alors quoi faire pour envisager un changement ?<br />
Réflexions :<br />
Le changement doit venir par <strong>la</strong> mutation <strong>de</strong>s consciences et par le<br />
lâcher-prise sur toutes les valeurs <strong>de</strong> possessivité, valeurs engrammées<br />
par les <strong>la</strong>vages <strong>de</strong> cerveau quotidiens et difficiles à quitter...<br />
Réfléchissons par un peu <strong>de</strong> bon sens... L’économie est <strong>la</strong> restriction, le<br />
mot le dit... En matière <strong>de</strong> finance on parle avant tout <strong>de</strong> ce<strong>la</strong> au point<br />
que les gouvernements ont tous un “ministère <strong>de</strong> l’économie et <strong>de</strong>s<br />
finances”... Pourquoi le citoyen-ordinaire accepte-t-il ces termes en<br />
générique <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> son pays ?... Existe-t-il en Europe (ou<br />
ailleurs) un seul “ministère <strong>de</strong> l’Abondance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Prospérité” ?.. Si<br />
ce<strong>la</strong> était le cas, ça se saurait comme on aime à le dire... mais aussi ce<strong>la</strong><br />
aurait changé bien <strong>de</strong>s manières <strong>de</strong> voir et d’appréhen<strong>de</strong>r le mon<strong>de</strong><br />
social. Quand un ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Prospérité proposera <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns humanistes <strong>de</strong><br />
vie où <strong>la</strong> créativité <strong>de</strong>viendra le moteur “socio-abondantiel”, son régime<br />
réunificateur verra le jour puisqu’il abon<strong>de</strong>ra dans le sens <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> vie.