bob morane l'héritage du flibustier
bob morane l'héritage du flibustier
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mort, je réussirais, en outre, en échange de votre liberté, à<br />
obtenir de Pierre Loarec une importante rançon.<br />
— Je crois, répondit Claude, que la rançon devra vous<br />
suffire.<br />
Les yeux de José Fiscal lancèrent des éclairs. Sa main<br />
ouverte frappa la table.<br />
— Dois-je comprendre par-là que vous refusez de me dire<br />
où se cache Pablo Cabral ?<br />
— On peut dire que vous comprenez vite, monsieur le<br />
gouverneur, ironisa le jeune Breton.<br />
— Et je dois ajouter, enchaîna Morane, que pour la rançon,<br />
rien n’est encore fait. L’oncle Pierre a plutôt mauvais caractère<br />
et, lorsqu’il apprendra que vous nous retenez prisonniers, il se<br />
fâchera tout rouge. Je ne sais pas ce qu’il fera alors mais, entre<br />
nous, je ne donnerai pas cher de votre peau, gouverneur.<br />
L’oncle Pierre serait fort capable de lever une armée dans le seul<br />
but de venir vous demander des comptes.<br />
José Fiscal ne devait pas goûter fort ce genre d’humour car,<br />
au fur et à mesure que Bob parlait, son visage avait pris une<br />
couleur pourpre de plus en plus foncée et qui, soudain, tourna<br />
au blanc blafard. Il réussit cependant à se contenir, et ce fut<br />
d’une voix presque paisible qu’il mit fin à l’entretien.<br />
— Ce sera comme vous voudrez, messieurs, dit-il. De toute<br />
façon, je vous laisse une nuit pour réfléchir. Demain, je vous<br />
trouverai dans de meilleures dispositions.<br />
Il sonna et deux gardes apparurent.<br />
— Enfermez ces messieurs dans la cellule 32, dit-il.<br />
Puis, s’adressant aux deux Français :<br />
— Cette cellule est justement celle où, comme le veut la<br />
légende, votre célèbre compatriote Yves Montbuc le Flibustier,<br />
qui a beaucoup fait parler de lui dans la région, séjourna avant<br />
d’être exécuté par les Espagnols. C’est une cellule<br />
remarquablement inconfortable.<br />
Fiscal éclata d’un gros rire, qui continua à se faire entendre<br />
lorsque la porte <strong>du</strong> bureau se fut refermée sur les deux Français<br />
et leurs gardiens.<br />
Par de longs couloirs aux murs humides et incrustés de<br />
salpêtre, les geôliers con<strong>du</strong>isirent Bob et Loarec jusqu’à une<br />
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