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bob morane l'héritage du flibustier

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— Les Français sont bavards, fit-il, et ils aiment jeter de la<br />

poudre aux yeux de leurs ennemis. Allons, señor Fiscal, ne vous<br />

en laissez pas conter et finissons-en. Quand nous serons<br />

débarrassés de nos deux charmants compagnons, nous<br />

pourrons à notre aise compter notre fortune…<br />

Avec un ricanement, Fiscal porta la main vers son revolver<br />

mais, soudain, derrière lui, une voix retentit, une voix que Bob<br />

et Loarec connaissaient bien et que le gouverneur <strong>du</strong>t<br />

reconnaître lui aussi, car il devint pâle de terreur et ses lèvres se<br />

mirent à trembler convulsivement.<br />

— Laissez cette arme, Fiscal, disait la voix, car moi aussi j’ai<br />

mon mot à dire…<br />

**<br />

Passé le premier instant de surprise causé par le son de<br />

cette voix, José Fiscal et Gert Lüber s’étaient retournés. Devant<br />

eux, Pablo Cabral, le révolutionnaire que, peu de temps<br />

auparavant, Morane et Claude avaient tiré des griffes de la<br />

police de Porfirio Gomez, se tenait debout, bien campé sur ses<br />

jambes écartées. Son visage avait le même aspect froid et<br />

menaçant que le gros colt qu’il tenait appuyé contre sa hanche.<br />

À ses côtés, l’oncle Pierre braquait lui aussi un revolver.<br />

— Pablo Cabral ! avait balbutié le gouverneur. Que… que…<br />

faites-vous ici ?<br />

— Je suis venu régler un compte, Fiscal, dit le<br />

révolutionnaire d’une voix <strong>du</strong>re. Depuis longtemps, le peuple de<br />

Zambara, que vous opprimez en compagnie de votre maître, ce<br />

chien de don Porfirio, a une dette envers vous, celle <strong>du</strong> sang, et<br />

je suis là pour l’acquitter.<br />

Le visage <strong>du</strong> gouverneur était à présent tourné au vert et ses<br />

traits mous et flasques semblaient se dissoudre, comme s’ils<br />

étaient moulés dans de la mauvaise gélatine.<br />

— Et vous, qui êtes-vous ? demanda-t-il à l’adresse de<br />

l’oncle Pierre.<br />

Ce fut Claude qui répondit.<br />

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