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bob morane l'héritage du flibustier

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parchemin contenues dans le creux de sa main et à les avaler<br />

l’une après l’autre. Claude l’imita. Au milieu de cet étrange<br />

repas, il releva la tête et fit la grimace.<br />

— Drôle de déjeuner, dit-il. Avoir une indigestion de vieux<br />

parchemin, voilà qui serait original.<br />

— Bah, fit Bob en haussant les épaules, nous sommes jeunes<br />

et devons avoir tous deux des sucs gastriques particulièrement<br />

actifs.<br />

Ils reprirent leur « repas ». Pourtant, quand ils eurent<br />

terminé, les murs ne s’écroulèrent pas comme l’avait espéré<br />

Morane. Celui-ci marcha alors vers la porte et se mit à la<br />

bourrer de coups de pied et de coups de poing en hurlant à tuetête.<br />

Au bout de quelques instants, la voix rude d’un geôlier<br />

demanda à l’autre côté <strong>du</strong> lourd vantail :<br />

— Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui se passe ici ?<br />

— Nous voulons voir le gouverneur tout de suite, cria Bob.<br />

Dites-lui que nous avons réfléchi à sa proposition.<br />

**<br />

Quand Morane et Loarec furent intro<strong>du</strong>its dans le bureau<br />

de José Fiscal, le gros homme montrait le visage renfrogné de<br />

quelqu’un qui a brusquement été arraché de son lit. Le désordre<br />

de sa toilette disait assez la hâte avec laquelle il s’était habillé, et<br />

l’on devinait que seule la soif de l’or avait pu le contraindre à<br />

interrompre son sommeil à une heure aussi matinale.<br />

— Je suis heureux, dit-il d’une voix rauque, que vous vous<br />

soyez rangés à mes sages avis.<br />

En même temps, une lueur de cupidité s’allumait dans son<br />

regard jusqu’alors éteint. Selon toute apparence, il songeait à<br />

l’argent de l’oncle Pierre que, croyait-il, il n’allait sans doute pas<br />

tarder à palper. Il y eut un long moment de silence puis, voyant<br />

qu’aucun des deux prisonniers ne prenait la parole, il continua :<br />

— Vous vous souviendrez peut-être que, pour commencer,<br />

je vous avais demandé de me révéler la retraite de Pablo<br />

Cabral…<br />

— Que nous importe Pablo Cabral, coupa Morane. Nous<br />

venons vous offrir bien mieux que cela.<br />

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