bob morane l'héritage du flibustier
bob morane l'héritage du flibustier
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Déjà, Claude s’était emparé <strong>du</strong> parchemin et, l’élevant dans<br />
la lumière <strong>du</strong> jour naissant, se mit à lire avec peine, essayant de<br />
se rappeler tout ce qu’il connaissait <strong>du</strong> patois de ses ancêtres,<br />
devant parfois deviner certains mots, cherchant à retrouver le<br />
sens de certains autres. Finalement, il releva la tête. Sur ses<br />
traits, il y avait un étrange sourire.<br />
— Ce n’est pas possible, murmurait-il, ce n’est pas possible.<br />
— Que se passe-t-il ? interrogea Morane. Je voudrais bien<br />
savoir moi aussi ce que raconte ce sale papier.<br />
— Ce sale papier ! s’exclama Claude. Mais vous ne vous<br />
rendez pas compte que ce sale papier, comme vous dites, c’est le<br />
testament de Montbuc. Oui, le testament d’Yves Montbuc le<br />
Flibustier.<br />
Bob Morane, qui d’habitude pourtant n’avait pas son pareil<br />
pour se laisser sé<strong>du</strong>ire par le merveilleux, quel qu’il fût, eut cette<br />
fois une petite grimace d’incré<strong>du</strong>lité.<br />
— Et comment se fait-il, interrogea-t-il, que personne n’ait<br />
découvert ce testament avant nous. Que diable, il y a eu d’autres<br />
prisonniers dans cette cellule depuis que Montbuc y est passé !<br />
— Bien sûr, il y a eu d’autres prisonniers, concéda Loarec,<br />
mais ils n’ont pas découvert l’étui de plomb tout simplement<br />
parce que l’inscription désignant l’endroit de la cachette était,<br />
comme le testament lui-même, rédigée en vieux patois breton et<br />
qu’aucun d’entre eux n’était Breton.<br />
— Cela me paraît logique. Et que dit ce testament ?<br />
— J’ai lu rapidement, fit Claude, et j’ai pu constater que<br />
Montbuc léguait, à son premier découvreur, un important trésor<br />
caché quelque part dans la jungle. Laissez-moi vous relire ce<br />
testament à haute voix, et certains détails vous convaincront<br />
sans doute.<br />
« Au 17 janvier 1690, lut Claude Loarec.<br />
Je vais mourir, et il est temps que je désigne un héritier,<br />
n’ayant plus ni famille ni amis. Tout d’abord, j’avais déposé ma<br />
fortune dans le cratère d’un volcan éteint, situé à l’entrée de la<br />
baie de l’Ile des Cocotiers. Mais cet endroit devenant peu sûr à<br />
la suite de fréquentes incursions des Espagnols, je résolus de<br />
trouver une autre cachette.<br />
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