bob morane l'héritage du flibustier
bob morane l'héritage du flibustier
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— Il y en a pour des millions, criait-il, des dizaines de<br />
millions ! Et la moitié de tout ceci est à moi, José Fiscal !<br />
— Le tiers de tout cela, voulez-vous dire sans doute,<br />
gouverneur, rectifia Claude Loarec. Vous oubliez que Herr<br />
Lüber doit, lui aussi, recevoir une part de toutes ces richesses.<br />
La remarque <strong>du</strong> jeune Breton calma soudain le gros<br />
homme. Cette expression de ruse démoniaque, que Morane et<br />
Claude lui connaissaient bien, reparut sur ses traits bouffis.<br />
— Le señor Lüber recevra sa part, dit-il, mais la moitié de<br />
toutes ces richesses me reviendra malgré tout.<br />
— Que voulez-vous dire ? demanda Morane. Le trésor devait<br />
pourtant être partagé en trois parts égales. Une pour vous, une<br />
pour Herr Lüber et la troisième pour mon ami et moi. Qu’y a-t-il<br />
de changé à nos accords ?<br />
José Fiscal ricana.<br />
— Ce qu’il y a de changé ? Rien, ou à peine… Sachez<br />
seulement, Commandant Morane, que votre ami et vous ne<br />
sortirez pas vivants de cette caverne.<br />
Claude se tourna vers Gert Lüber et demanda :<br />
— Allez-vous nous laisser assassiner, Monsieur ?<br />
L’Allemand haussa les épaules.<br />
— J’aime l’argent, dit-il, et je veux pouvoir vivre, au Brésil<br />
ou en Argentine, une existence débarrassée de tout souci. Or,<br />
vous et votre compagnon disparus, ma part se hausse <strong>du</strong> tiers à<br />
la moitié. Je laisserai donc agir le señor Fiscal comme il<br />
l’entend.<br />
Morane et Claude Loarec faisaient face, désarmés, au<br />
gouverneur et à Lüber qui, tous deux, tournaient le dos au fond<br />
de la caverne.<br />
— Vous triomphez, n’est-ce pas, gouverneur, fit Bob avec un<br />
sourire de mépris. Vous croyez nous avoir roulés, mais vous<br />
vous trompez. Le Commandant Robert Morane a plus d’un tour<br />
dans son sac, et vous auriez dû le savoir. Allez-y, tirez votre<br />
revolver et tuez-nous, mon ami et moi, mais ne vous étonnez<br />
pas si, avant, le plafond de la caverne ne vous tombe sur le<br />
crâne.<br />
Le rire de Gert Lüber retentit, toujours semblable au bruit<br />
d’un marteau frappant l’enclume.<br />
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