Argentine : Volver - Nouveaux Droits de l'Homme
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L’article 18 <strong>de</strong> la Déclaration universelle <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />
l’Homme stipule “Toute personne a droit à la liberté <strong>de</strong><br />
pensée, <strong>de</strong> conscience et <strong>de</strong> religion ; ce droit implique<br />
la liberté <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> religion ou <strong>de</strong> conviction ainsi que la<br />
liberté <strong>de</strong> manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en<br />
commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les<br />
pratiques, le culte et l’accomplissement <strong>de</strong>s rites” ce que prévoyait<br />
déjà la Déclaration <strong>de</strong> 1789.<br />
Il n’y a que les sectes qui interdisent cela. D’où l’origine du mot<br />
“secte” (qui coupe). Hélas il y a aussi l’islam qui, comme chacun<br />
sait, est une religion et non une secte qui prône l’amour, la paix<br />
et engendre la démocratie. D’où la stupidité <strong>de</strong>s Yankees qui veulent<br />
imposer par les armes la liberté en Afghanistan, en Irak etc.<br />
Il y a quelques exceptions à la règle cependant. Ainsi au<br />
Maghreb qui n’a été colonisé que par les Français, lesquels ont<br />
refusé d’imposer leur religion tandis que les Arabes dans la<br />
même région n’ont jamais “colonisé”. Ce sont les Berbères, tous<br />
44 • Arc en Ciel<br />
SOCIÉTÉ<br />
LIBERTÉ DE RELIGION<br />
Quelques questions…<br />
JE NE SUIS PAS UNE CARICATURE<br />
DE<br />
MAO, MAIS<br />
DES<br />
BOUDDHA DE BAHMIAN<br />
DÉTRUITS PAR LES TALIBANS<br />
chrétiens comme en Egypte qui se sont jetés librement dans les<br />
bras <strong>de</strong> l’islam libérateur. Voyez aussi au Sud Soudan ou le régime<br />
<strong>de</strong> Khartoum imposait la conversion forcée.<br />
Récemment, en Afghanistan occupé, c’est un homme Abdul<br />
Rahman, 41 ans qui s’est converti au christianisme qui a été<br />
condamné à mort pour ce choix avant que sa famille ne le fasse<br />
passer pour “fou” puis soit envoyé en Italie.<br />
Quelques années plus tôt, c’est Ibrahim Rugova, pacifique libérateur<br />
du Kosovo qui avait du se convertir secrètement au<br />
catholicisme.<br />
En revanche, l’inverse est tout à fait possible. Voyez ces jeunes<br />
(hommes ou femmes) qui, ici, se convertissent à l’islam et vont<br />
ensuite jouer au kamikaze pour leur nouvelle foi. Qui leur<br />
cherche noise en Europe ?<br />
On vous le dit, comme pour partager entre les hommes et les<br />
femmes, la liberté religieuse est largement équilibrée à travers le<br />
mon<strong>de</strong>. <br />
Gérard Teissier<br />
Meurtre d’Ilan Halimi<br />
Tempête politico-médiatique<br />
Yusuf Fofana, le cerveau présumé <strong>de</strong>s barbares, est sous<br />
les verrous. Tant mieux. Sa responsabilité présumée<br />
dans le meurtre d’Illan Halimi va pouvoir être déterminée.<br />
La justice va pouvoir faire son travail, loin <strong>de</strong>s caméras et<br />
dans la sérénité qui a affreusement manqué <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong><br />
cette affaire. Depuis Outreau, les dérives <strong>de</strong> la justice nous hantent.<br />
Retenue et réserve auraient été les bienvenues. Elles ont<br />
manqué. L’enquête va déterminer si Ilan a été enlevé, séquestré,<br />
torturé parce qu’il était juif et aucune autre raison, ou bien s’il l’a<br />
été principalement pour extorquer <strong>de</strong> l’argent à sa famille. Abusé<br />
par l’idée reçue, le stéréotype : « les juifs ont <strong>de</strong> l’argent », le<br />
clan <strong>de</strong>s barbares est semble-t-il allé jusqu’au bout <strong>de</strong> sa<br />
logique tragique, celle <strong>de</strong> ravisseurs ou preneurs d’otages.<br />
En attendant <strong>de</strong> savoir ce qui s’est passé dans la tête du<br />
chef du clan et dans cette cave <strong>de</strong> Bagneux. En attendant<br />
la manifestation <strong>de</strong> la vérité beaucoup <strong>de</strong> faits soulèvent<br />
<strong>de</strong>s interrogations.<br />
Pourquoi une déclaration <strong>de</strong> personnes arrêtées dans le<br />
cadre <strong>de</strong> cette enquête sont-elles divulguées en violation<br />
du secret <strong>de</strong> l’instruction ?<br />
Pourquoi à l’emballement <strong>de</strong>s médias, somme toute <strong>de</strong>venu<br />
normal au vu <strong>de</strong> la concurrence féroce qui en est l’apanage,<br />
a fait écho une mobilisation frénétique <strong>de</strong> la classe politique,<br />
le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tous les Français compris ? La crainte d’être<br />
en reste ? Si les faits avaient été établis et le crime raciste<br />
qualifié, cette réaction salutaire aurait remporté l’adhésion<br />
<strong>de</strong> tous car la mort brutale d’un être humain n’est pas banale<br />
quels que soient sa confession, son sexe, son origine, sa<br />
race. Qualifier ce meurtre ou assassinat <strong>de</strong> crime antisémite<br />
n’ajoute ni n’enlève quoi que ce soit à son caractère ignoble<br />
et insupportable. Cependant, dans ce tourbillon politicomédiatique<br />
on perd <strong>de</strong> vue que <strong>de</strong>s morts brutales touchent<br />
d’autres communautés, maghrébines généralement. Des crimes<br />
dont les mobiles sont la haine et le racisme sont commis<br />
contre d’autres communautés. Ils soulèvent au mieux une vague<br />
indignation quand ils ne sont pas passés sous silence ou dans <strong>de</strong>s<br />
entrefilets qui ne laissent aucune place à la compassion. Cette<br />
propension à réagir selon la règle <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux poids et <strong>de</strong>ux mesures<br />
loin <strong>de</strong> renforcer la cohésion nationale, creuse le fossé entre les<br />
Français qui voient se <strong>de</strong>ssiner une hiérarchie.<br />
Si le passé <strong>de</strong> ce pays a laissé <strong>de</strong>s traces dans la mémoire, son<br />
avenir se joue avec tous ceux qui font la France d’aujourd’hui<br />
et auxquels un égal respect est dû. Le droit à la vie est un droit<br />
humain universel et comme il n’y a pas <strong>de</strong> hiérarchie <strong>de</strong> la souffrance,<br />
il ne saurait y avoir une hiérarchie <strong>de</strong>s communautés car<br />
elles sont faites avant tout, et après tout, d’êtres humains. «<br />
L’instruction est la procédure d’enquête la plus protectrice <strong>de</strong>s<br />
personnes » a dit un magistrat. Ni le secret, ni les présumés<br />
coupables n’ont été protégés dans cette triste affaire. <br />
Malika Zouba