LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon
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celle qui conviendrait le mieux est celle qui a les plus gran<strong>de</strong>s<br />
salles. S'il faut, en eff<strong>et</strong>, répartir les candidats en beaucoup <strong>de</strong><br />
classes, comme il est nécessaire <strong>de</strong> donner an surveillant pour<br />
chaque classe, ce sont autant <strong>de</strong> correcteurs <strong>de</strong> moins. Le nombre<br />
<strong>de</strong>s concurrents dans chaque centre est indiqué pour que MM. les<br />
Curés puissent faire préparer un nombre <strong>de</strong> tables tel que les<br />
élèves ne soient pas trop rapprochés les ans <strong>de</strong>s autres.<br />
L'INSPECTION DIOCÉSAINE.<br />
QUIMPER. — La Fête-fteu. — La procession <strong>de</strong> la Fête-Dieu<br />
fot pour les pieux fidèles <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> une incomparable fête <strong>de</strong><br />
l'âme <strong>et</strong> poar tous une délicieuse lête <strong>de</strong>s yeux.<br />
D'autres cortèges profanes ont leur charme <strong>et</strong> Ieur beauté, <strong>et</strong><br />
l'on peul imaginer, sans aucon doule, <strong>de</strong>s défilés encore plus artistiques<br />
que celai qui parcourut, dimanche, le boulevard Kerguélen,<br />
la rue <strong>du</strong> Pont-Firmin, la rue Neuve <strong>et</strong> la rue Sainte-Caiherine.<br />
Mais ce qu'on ne trouve nulle part ailleurs, c'est c<strong>et</strong>te unité <strong>de</strong><br />
pensée <strong>et</strong> <strong>de</strong> sentiment qui, empreinte sur les visages el dans toute<br />
l'altitu<strong>de</strong>, tant <strong>de</strong>s spectateurs que <strong>de</strong>s participants, chantée dans<br />
d'admirables poèmes liturgiques, affirmée aux faça<strong>de</strong>s <strong>et</strong> aux fenêtres<br />
<strong>de</strong>s maisons en longues draperies blanches <strong>et</strong> rouges piquées<br />
<strong>de</strong> bouqu<strong>et</strong>s fraîchement cueillis, exprimée encore, jusque sur le<br />
sol, en tapis <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re <strong>et</strong> en rosaces au cœur <strong>de</strong> fieurs <strong>et</strong> aux<br />
rayons d'iris, c'est c<strong>et</strong>te uni lé <strong>de</strong> pensée <strong>et</strong> <strong>de</strong> sentiment qui fait<br />
<strong>de</strong> la procession <strong>de</strong> la Fête-Dieu un acte d'amour <strong>et</strong> <strong>de</strong> foi <strong>et</strong><br />
l'hommage <strong>de</strong> tout un peuple au Maître souverain <strong>de</strong> ia terre <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong>s cieux.<br />
Le cortège commence par un groupe d'enfants <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce<br />
annonçant par le chant <strong>de</strong>s hymnes <strong>du</strong> jour le sens <strong>de</strong> celte manifestation<br />
<strong>de</strong> piété <strong>et</strong> <strong>de</strong> beauté. Peu après, en <strong>de</strong>ux longues lignes<br />
blanches, s'avancent les élèves <strong>du</strong> Cours <strong>de</strong> l'Espérance, charmantes<br />
sous leur voile <strong>de</strong> tulle. Les élèves <strong>de</strong> Sainte-Anne, vêtues<br />
elles aussi <strong>de</strong> blanc, <strong>de</strong>ssinent trois groupes expressifs : les plus<br />
p<strong>et</strong>ites essaiment <strong>de</strong>s pétales <strong>de</strong> fleurs qu'elles puisent dans <strong>de</strong><br />
légères corbeilles parées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntelle ; les premières communiantes <strong>de</strong><br />
l'année inclinent une branche <strong>de</strong> lys, symbole <strong>de</strong> leur innocence<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> leur pur<strong>et</strong>é ; les plus gran<strong>de</strong>s, ane écharpe mauve en sautoir,<br />
sont groupées autour <strong>de</strong> leurs bannières. Daus ce déploiement<br />
<strong>de</strong> mousseline, <strong>de</strong> tulle <strong>et</strong> <strong>de</strong> soie, les p<strong>et</strong>ites filles <strong>du</strong> Patronage<br />
<strong>de</strong> la Sainte-Famille j<strong>et</strong>tent la variété <strong>de</strong> leurs jolies toil<strong>et</strong>tes locales<br />
aux étoffes <strong>et</strong> aux bro<strong>de</strong>ries multicolores.<br />
Avec les jeunes filles <strong>du</strong> Noël, un air <strong>de</strong> gravité pieuse <strong>et</strong> douce<br />
succè<strong>de</strong> à la can<strong>de</strong>ur naïve <strong>de</strong>s visages d'enfants. Puis ce sont les<br />
Enfants <strong>de</strong> Marie, les religieuses, les confréries <strong>de</strong> Dames, el l'aspect<br />
change encore, passant au sombre, avec l'apparition <strong>de</strong>s<br />
enfants <strong>de</strong>s écoles Saint-Joseph <strong>et</strong> Saint Corentin, puis <strong>de</strong>s uniformes<br />
<strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> l'Ecole Saint-Yves.<br />
Déjà, entre les roulements <strong>de</strong> tambours <strong>et</strong> les airs <strong>de</strong> tromp<strong>et</strong>tes<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> fifres <strong>de</strong>s gymnastes <strong>de</strong> la Phalange d'Arvor, en blouse<br />
Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
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kaki <strong>et</strong> culotte blanche, s'enten<strong>de</strong>nt les voix <strong>de</strong>s séminaristes <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong>s prêtres alternant avec celles plus flu<strong>et</strong>tes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong><br />
choristes. De p<strong>et</strong>ites soutanes rouges s'aperçoivent sous <strong>de</strong>s roch<strong>et</strong>s<br />
brodés ; les blancs surplis <strong>de</strong>s séminaristes précè<strong>de</strong>nt les dalmatiques<br />
el les chapes <strong>de</strong>s prêtres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s chanoines qui sont l'escorte<br />
immédiate <strong>du</strong> royal Triomphateur.<br />
Lui, ll s'avance, sous le dais, aux mains <strong>de</strong> Monseigneur, dans<br />
son ostensoir d'or, entre les flambeaux que portent quatre notables<br />
<strong>de</strong> la paroisse. Le spectacle n'est plus pour les yeux, U "parle à<br />
l'âme; il provoque un p<strong>et</strong>it remous dans la foule <strong>de</strong>s assistants ;<br />
les uns s'inclinent, les autres, plus nombreux, tombent à genoux<br />
<strong>et</strong>, dévotement, sentant passer sur leur front le souffle <strong>du</strong> divin,<br />
se signent. En groupe compact, la foule suit, anonyme, confondant<br />
les âges, les costumes <strong>et</strong> les conditions, n'ayant qu'une même<br />
pensée <strong>et</strong> qu'un même cœur.<br />
Une seule station, au Pont-Firmin, <strong>de</strong>vant un reposoir paré<br />
avec grand goût, interrompt la marche <strong>du</strong> cortège. Moment solennel,<br />
où le sentiment <strong>de</strong> Dieu présent <strong>et</strong> bénissant provoque un<br />
recueillement d'église sur lequel passe en acclamaiion la rafale<br />
<strong>de</strong>s tromp<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s tambours <strong>de</strong> la Phalange.<br />
Le r<strong>et</strong>our à la cathédrale se fait à ll h. 1/2, en silence, dans le<br />
meilleur ordre. Bientôt le chœur lui-même est envahi. L'orgue<br />
salue <strong>de</strong> ses voix puissantes la rentrée <strong>du</strong> divin Triomphateur.<br />
Les lustres s'allument, l'autel flamboie, la chorale <strong>de</strong> Saint-Corentin<br />
fait entendre un Tollite hosiias à quatre voix, <strong>de</strong> Saint-Saëns, <strong>et</strong>,<br />
une <strong>de</strong>rnière fois, l'ostensoir d'or plane au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te foule,<br />
agenouillée ponr un hommage suprême au Dieu qu'elle aime <strong>et</strong><br />
qu'elle adore.<br />
BREST. — Le Congrès Eucharistique (suite <strong>et</strong> fin). —<br />
La séance <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s prêtres s'est tenue le vendredi dans la<br />
Chapelle <strong>de</strong> l'Oratoire, dont les Religieuses Oratoriennes ont fait<br />
un véritable bijou. Mgr l'Evêque <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>, qui administrait<br />
le sacrement <strong>de</strong> Confirmation dans l'après-midi, à Guilers <strong>et</strong> à<br />
Bohars, a tenu à donner à ses prêtres une nouvelle marque<br />
d'affection, <strong>et</strong>, surmontant une gran<strong>de</strong> fatigue, il s'est fait con<strong>du</strong>ire<br />
directement à l'Oratoire. Ses prêtres, au nombre <strong>de</strong> cinquante, lui<br />
ont été bien reconnaissants. Les Confréries <strong>du</strong> Saint-Sacrement <strong>et</strong><br />
la communion privée <strong>de</strong>s enfants ont fait l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> notre entr<strong>et</strong>ien.<br />
Il nous a été rappelé qu'en vertu <strong>du</strong> Canon 711 <strong>du</strong> nouveau droit<br />
canonique, une Confrérie <strong>du</strong> Saint-Sacrement doit étre instituée<br />
dans chaque paroisse, aussi bien qu'une Confrérie <strong>de</strong> Ia Doctrine<br />
chrétienne. Ce n'est pas un conseil à suivre, c'est un comman<strong>de</strong>ment<br />
exprès que l'Eglise nous fait. Mgr Lamérand nous, a indiqué<br />
Ies moyens faciles <strong>de</strong> remplir la volonté <strong>de</strong> l'Eglise.<br />
Monseigneur l'Evêque <strong>et</strong> lui ont aussi j<strong>et</strong>é une gran<strong>de</strong> lumière<br />
sur la question préoccupante <strong>de</strong> la communion privée. L'Eglise<br />
ordonne <strong>de</strong> faire conmunier les enfants dés qu'ils ont l'usage <strong>de</strong><br />
raison. Personne n'a le droit <strong>de</strong> contrevenir à ce comman<strong>de</strong>ment