LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon

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le 10 Septembre, au plus tard. Indiquer très lisiblement son
adresse et joindre un timbre pour Ja réponse.
Vl. Les chanteurs sont priés de choisir un des morceaux proposés
dans le recueil de J921. Pour les chorales, l'un des chœurs
est imposé, l'antre est libre. Elles ne devroot pas faire entendre
pins de deux morceaux. Le choix des chanteurs d'instinct est
entièrement libre, pourvu qu'ils ne donnent que des chants bretons,
et se limitent à un seul.
Pour U Comité du « Bieun-Brug » ;
Pour le Comité local : D r DUJARDIN, président.
Hervé DE GUÉBRIANT, président.
Institution de U pratique de l'Adoration perpétuelle
dn Tris Saint-Sacrement.
Une des légitimes et pores gloires da diocése de Quimper sera
d'avoir été Ie berceau de cetie forme moderne de la piéié catholique
qui s'appelle l'Adoration perpétuelle du Très Saint-Sacrement.
Ce fut, en effet, dans Je courant de Septembre 1651, que
s'érigea au diocèse de Cornouailles, avec les encouragements et la
bénédiction de Mgr du Louët, J'oeuvre de dévotion Eucharistique
dont on allait admirer, dès les années suivantes, le rapide et prodigieux
essor. L'idée et le mérite en reviennent au R. P. Vincent
Roby, alors recteur da Collège des Jésuites de Quimper et glorieux
émule dans le zèle, d'un de ses subordonnés, le Vénérable Pére
Julien Maunoir,
(L'établissement de ta pratique de l'Adoration perpétuelle du
Saint-Sacrement n'est pas le seul titre de gloire du P. Huby. Car
en 1672, un an-^avant les apparitions du Sacré Cœur à sainte
Marguerite-Marie, le pieux religieux publiait, à Namur, une
retraite sur l'amour de Dieu, où le Cœur de Jésus est présenté au
retraitant comme un modèle, et invoqué comme la source même
de l'amour. Le P. Bainvel, de la méme Compagnie, s'occupe présentement
de recueillir toutes Ies œuvres de piété écrites et publiées
par te P. Huby.)
Sur les désirs de ce dernier, un Père Capucin qui prêchait
alors à la cathédrale, recommanda la pratique nouvelle, et l'église
de Saint-Corentin commença ainsi, la première de toutes, à honorer
Jésus Hostie de l'hommage ininterrompu d'un flot toujours
renouvelé de fidèles, chacun à l'envi prenant un billet où étaient
marqués le jour et l'heure de son adoration pour le mois de
Septembre.
Jamais, aux dires de Dom Lombineau, idée ne fut reçue avec
plus de faveur et de ferveur, ne se répandit en si pen de lemps, et
ne produisit de pareils fraits. En quelques années, le P. Huby eut
la consolation de voir l'Adoration perpétuelle s'établir dans les
autres Evéchés de Bretagne, puis par toute la France, passer dans
les pays étrangers et s étendre jusqu'aux Indes.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Vannes tout d'abord suivît sans tarder l'exemple de Quimper*.
L'évêque Ch. de Rosmadec fit lui-môme l'établissement dans sonéglise
cathédrale, et en distribuant les billets où étaient marquées
toutes les heures du mois de Janvier, il prit pour lui le premier
billet, depuis minuit jusqu'à une heure du premier jour de l'an.
Par ses ordres, un mois fut assigné à chaque paroisse pour l'Adoration
du Saint-Sacrement. Mgr Henri de Laval, évéque de Saint-
Pol de Léon, prit aussi semblable mesure pour son diocèse, en
i657. Un ouvrage breton, imprimé dans sa ville épiscopale en 1755,
avec approbation de Mgr Gouyon de Vaodurand, en fait foi (1).
Entre lemps, l'ardeur des débuts menaçant de s'éteindre, on autre
évéque de Léon, Mgr Jean-Louis de la Bourdonnaye, raviva la dévotion
par un mandement daté de Brest, le 22 Février 17i3, el
appuyé sur un Bref da Pape Clément X. Ce Bref du Pontife était la
réponse à une supplique que lui avait adressée la Reine de France,
Marie-Thérèse, en faveur des fidèles qui, sur tous les points du
royaume, embrassaient la pratique de l'Adoration perpétuelle et
étaient dans le saint usage de passer une heure en oraison devant
le Saint-Sacrement de l'autel. De Sainte-Marie Majeure, Clément X,
à la date du 22 Janvier 1674, enrichissait de grâces spirituelles,
les associés des confréries de l'Adoration perpétuelle et accordait
des indulgences plénières.
Vingt ans avaient suffi pour que l'initiative modestement partie
de Quimper eût gagné Paris, pois la France entière, et fût jugée
digne des libéralités du trésor apostolique.
En outre, l'Esprit Sanctificateur dont l'Eglise, à toute époque,
constate les interventions appropriées et les impulsions opportunes,
voulut consacrer par une création spéciale le nouveau courant de
la piété du royaume. Fécondité ardente, ioujoors en quête dames
qui ado/ent en esprit el en vérité, il suscita au-dessus des simples
confréries du Saint-Sacrement et des fidèles demeurés dans.le
siècle, one élite eucharistique faisant son unique idéal et sa
suprême religion de servir le Roi da Tabernacle et de lui chanter
l'hymne incessant de la louange. Des adoratrices surgirent
alors nombreuses, filles et suivantes d'une pieuse Lorraine, Catherine
du Bar, devenue ao jour de ses vœux Sœur Mechtilde, fondatrice
des Bénédictines du Saint-Sacrement.
Quimper, berceau de l'Adoration perpétuelle, se devait en
quelque sorte, pour ne point forfaire, de compléter les initiatives
du xvii* siècle. On y verra donc également éclore une compagnie
d'âmes adoratrices qoi feront aussi leur principal soin du tribut a
payer jour et nuit au Souverain de l'Autel, ll faudra toutefois
attendre presque le milieu du \w siècle pour voir vraiment fleurir
la tige jadis plantée par le recteur Vincent Ruby.
(1) An exercicou eas ar vuez chriiten, édité par Jean-Pierre de Cremeur,
jmmimeur et libraire de «'Evéché de Léon. Aux pages 236 et suivantes, la
commuDion môme quotidiecne y est représentée comme souhaitable^ Pp. 354
et suiv : dans ie règlement de Ia confrérie de l'Adoration perpétuelle du
Saiol-Sacrement, it est recommandé aux hommes qui en font partie des otlnr
comme servants pour le Saint Sacrifice et autant que possible chaque jour.