LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon

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gare pour l'avenir. En une causerie familière, il DOUS explique
ta fonctionnement d'un cercle d'études rural : des jeunes se réunissent
pour se retremper aux mémes enseignements. Camarades
de loates conditions, ils fraterniseront, car l'A. C. L F., suivant
le mot de Bazire, est une camaraderie organisée. Puis, ils exerceront
autour d'eux un apostolat fécond. Au moment où les théories
révolutionnaires prennent une extension menaçante, la J. O, imprégnée
des doctrines sociales de l'Evangile, sera le plus solide des
remparts.
Suit une intéressante discussion à laquelle prennent part M.
Treussier, M. l'abbéBoléraou, M. Roche (Taulé), M. Béchix (Morlaix).
Tous sont d'accord pour reconnaître qu'une œuvre s'impose d'urgence
: ta formation dans toutes les paroisses de groupes de J. C.
JM. l'abbé Boléraou, en une improvisation superbe, démontre
que Ie cercle d'études sera la meilleure école où la jeunesse apprendra
à répondre aux objections aussi stupides que méchantes contre
la religion.
Les séances du cercle d'éludé seront-elles fréquentes ? La résolution
adoptée c'est qu'il y en aura, au minimum, une tous les mois.
Une observation de M. Béchix nous indique le moyen suivi à
Morlaix par lui et ses amis pour rendre à nos Pardons bretons leur
véritable signification, par l'assistance en chœur aux offices et à la
procession sans respect humain.
La note gaie est donnée par nn chansonnier de Mespaul qui
nous chante un morceau de sa composition, Var zao youankiz. A
l'unanimité, il est décidé que cette œuvre figurera, avec VAraok
Paotred, dans le répertoire des chants bretons de la J. C.
M. le chanoine Le Roy fait ensuite aux jeunes des recommandations
paternelles au nom de Monseigneur, qui voudrait voir les
cercles d'étude suivre Ie programme suivant :
1° Piété : Installer l'œuvre de la communion perpétuelle ; Assister
en groupe aux offices ; Chanter ; Faire la prière en commun le
soir dans ies familles ; de méme pour V Angélus, ie Benedicite, les
Grâces ; Sanctifier les Pardons et participer aux processions ;
. 2° Etude : S'inscrire pour l'obtention dn brevet d'instruction
religieuse ; Repasser le Catéchisme breton ; Etudier l'histoire des
Saints locaux ;
3° Action : Propager les sociétés sportives catholiques, les associations
agricoles et l'œuvre éminemment utile de la c Croix
Blanche ».
La séance est levée. Voici les vêpres solennelles à Lambader.
Les vieux tons des psaumes, si populaires chez nous, sont enlevés
avec une maestria incomparable. Sermon de M. le chanoine Treussier
qui nous invite à être forts dans notre foi.
Hélas I II faut déjà se séparer. Kenavo, aa prochain congrès I
Et maintenant, à l'œuvre I
Deux postes cinématographiques A VENDRE avec
accessoires. S'adresser à M. de Couesnongle, Le Kergos, Quimper.
de Quimper et Léon
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Institution de la pratique de l'Adoration perpétuelle
dn Tris Saint-Sacrement.
f Suite et finj. .
En 1821, le chanoine Langrez s'en allait vers la Trappe de
Meilleraye, à dessein d'y faire une retraite, De passage à Nantes,
il eut l'occasion de voir une maison où, grâce à la charité des
congréganistes de la ville, on pouvait élever un certain nombre
d'enfants. Lumière pour son esprit etsiimulant pour son zèle, cette
visite lui apportait la solution dn problème, ll suffirait que les
congréganistes de Quimper voulussent bien marcher sur les traces
de leurs sœurs de Nantes, et l'asile rêve pour l'enfance abandonnée
pourrait s'édifier sans trop de peine.
Plein de ces pensées, ayant à la fois au cours de sa retraite bien
mûri son dessein et purifié ses intentions, de sorte que la gloire de
Dieu fût sa seule fin déterminant, le pieux abbé revint.à Quimper
au mois de Septembre. Dès la première assemblée de la congrégation,
il fit part de ses plans ; l'affaire, pouvait-on en douter? marcherait
à merveille... Hélas! Sar l'excellence du projet théorique,
adhésion unanime. Applaudissements môme. Mais pour en arriver
à la pratique, plus personne I
Fonder une maison de Providence, belle idée, certes, mais quelle
entreprise I El les objections affluaient : Comment se procurer des
ressources? Quimper n'est point ville aux grosses fortunes, et les
congréganistes n'étaient presque toutes que de pauvres ouvrières.
D'un autre côté, où trouver des personnes qui pourraient et voudraient
diriger l'oeuvre ? Puis, quelles seraient les maîtresses qui
formeraient les enfants au travail en même temps qu'à l'amour de
Dieu? Aurait-on môme un local convenable? etc.,etc. Trop réelles
étaient ces difficultés pour paraître négligeables, ll fallut, sans
avoir rien conclu, lever la séance.
Repoussé, non battu ; contrarié, non découragé, le chanoine
Langrez se réservait de revenir à la charge. Mais malgré ses instances,
l'insuccès, lors d'une seconde séance, semblait devoir être
ie même. Alors, se rappelant peut-être les débuts modestes que
tant d'institutions connurent, il fil une proposition timide : on
prendrait deux petites filles qui seraient mises en pension cbez
une des congréganistes pendant six mois. Sous peine de ne rien
tenter du tout, impossible de faire moins. Même réduite à ces proportions,
le projet ne trouva qu'une faible majorité. Majorité pourtant
et qui commandait d'essayer. M 11 » Hyacinthe dn Boisguehenneuc,
présidente de la Congrégation, et un autre membre du
conseil, M-«- Rose Dufeigna de Kerenforesl, acceptèrent les rênes
de l'entreprise, et on passa aux actes.
Les deux premières petites filles choisies représentaient, on
peut bien te dire, l'idéal en la circonstance : aucune santé, aucun
asile, aucune ressource, bref, deux pierres éminemment précieuses
pour fonder une Providence ! On les plaça cbez une pieuse ouvrière