LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon
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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
<strong>et</strong> la cérémonie, puisqu'elle était militaire, se termina par UD cortège,<br />
tout militaire aussi : nos élèves, marchant au pas, an soft <strong>de</strong><br />
la musique, dédièrent <strong>de</strong>vant ie drapeau <strong>et</strong> <strong>de</strong>vant les nonveaux<br />
décorés, qu'entouraient, avec le Commandant, M. Bellec <strong>et</strong> M. Foll<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s médaillés <strong>de</strong> Pont-Croix. Les prêtres <strong>et</strong> les anciens soldats<br />
s'assemblèrent dans la salle ponr un vin d'honneur. M. le Supérieur,<br />
brièvement, remercia le commandant Perez el tous les assistants,<br />
<strong>et</strong> rappela que M. L'Hostis, courageux à la guerre, l'est tout<br />
autant dans la paix <strong>et</strong> qu'il est le modèle <strong>de</strong>s professeurs zélés <strong>et</strong><br />
dévoués.<br />
Pont-Croix <strong>et</strong> le P<strong>et</strong>it Séminaire conserveront le souvenir d'une<br />
cérémonie si belle <strong>et</strong> si impressionnante. Rien n'y manquait ;<br />
M. Hay<strong>et</strong> avait reformé sa musique pour la circonstance <strong>et</strong> fit<br />
chanter la schola ; les paroles prononcées, sans recherche, éveillèrent<br />
en nos âmes les sentiments les plus élevés ; pais c<strong>et</strong>te fête,<br />
dans ta conr <strong>du</strong> P<strong>et</strong>it Séminaire, avait un caractère intime <strong>et</strong> tonchant<br />
que n'ont pas les cérémonies similaires sur une place publique<br />
; c<strong>et</strong>te < intimité » d'ailleurs n'empêcha pas Pont-Croix, en<br />
entier, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s étrangers en grand nombre, d'y assister. Monseigneur<br />
y serait venu avec plaisir : il avait béni paternellement le nouveau<br />
décoré ; M. le vicaire général Cogneau remplaçait Sa Gran<strong>de</strong>ur,<br />
M. le Doyen <strong>du</strong> Chapitre <strong>et</strong> M. Perrot l'accompagnaient ; M. Le<br />
Louët, M. Le Grand, M. le Curé <strong>de</strong> Pont-Croix, naturellement, les<br />
Recteurs <strong>et</strong> les prêtres <strong>de</strong>s environs étaient là ; <strong>de</strong>s amis, venus <strong>de</strong><br />
loin, comme M. Bellec, M. Picart, recteur <strong>de</strong> Ploumoguer, M. S.<br />
Pengam, avaient fait, en arrivant, malgré Ia distance <strong>et</strong> les obstacles,<br />
le plus grand plaisir à M. L'Hostis, à nous aussi ; ses parents<br />
<strong>de</strong> Kernoues étaient chez nous <strong>de</strong>puis la veille. Le Maire <strong>de</strong> Pont-<br />
Croix, au <strong>de</strong>rnier moment, à son grand regr<strong>et</strong>, fut r<strong>et</strong>enu chez<br />
lui ; mais l'Adjoint au Maire le représentait. Les militaires, anciens<br />
<strong>de</strong> 70 <strong>et</strong> nouveaux <strong>de</strong> 1914, les gendarmes, les notables <strong>de</strong> la ville<br />
étaient au grand compl<strong>et</strong> : nous les remercions <strong>de</strong> nous avoir, à<br />
nous tous <strong>et</strong> à M. L'Hostis, témoigné tant <strong>de</strong> sympathie.<br />
DOUARNENEZ. — Au Patronage. — Douloureusement éprouvé<br />
par i3 guerre, qui lui a enlevé les meilleurs <strong>de</strong> ses membres, Je<br />
Patronage <strong>de</strong> Douarnenez n'a pas lardé à se reconstituer avec <strong>de</strong>s<br />
recrues nouvelles qui se sont jointes aux survivants <strong>de</strong>s années<br />
terribles. Les aines disparus dans la tourmente n'y sont pas oubliés.<br />
Dimanche, leur mémoire a ôté célébrée avec piété <strong>et</strong> magnificence.<br />
- A IO heures, avant la grand'messe, un service solennel auquel<br />
assistaient en rangs serrés, autour <strong>de</strong>s parents <strong>de</strong>s victimes, les<br />
jeunes qui les remplacent, leurs familles <strong>et</strong> les membres honoraires<br />
<strong>de</strong> I oeuvre, a été célébré à leur intention à l'église paroissiale.<br />
A 2 h. 1/2, la même foule assistait au Patronage méme à la bénédiction<br />
d'une plaque commémorative portant dans un encadrement<br />
symbolique les noms <strong>de</strong>s glorieux disparus.<br />
Après un monologue à l'honneur <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre<br />
- 129,-<br />
<strong>et</strong> une marche funèbre exécutée par la fanfare, M. l'abbé Kera-<br />
,oioal, directeur <strong>du</strong> Patronage, exposa, en un langage élevé <strong>et</strong>,<br />
|avec une émotion qu'il fit partager à son auditoire, le sens,patriotique<br />
<strong>de</strong> la cérémonie. Compatissant à la douleur <strong>de</strong>s familles, il<br />
loua le sacrifice qu'elles ont consenti à la Patrie, <strong>et</strong> développa pour<br />
les jeunes gens <strong>du</strong> Patronage les leçons d'héroïsme que leur laissaient<br />
leurs aînés.<br />
M. le ebanoine Auffr<strong>et</strong>, curé-doyen, assisté <strong>du</strong> P. prédicateur<br />
<strong>du</strong> Carême, procéda ensuite à la bénédiction <strong>de</strong> la plaque commémorative,<br />
puis l'exécution d'une belle cantate animée d'un vrai<br />
souffle patriotique acheva c<strong>et</strong>te première cérémonie.<br />
Une secon<strong>de</strong>, en eff<strong>et</strong>, allait suivre, la bénédiction d'une nouvelle<br />
salle <strong>de</strong> gymnastique. Avant d'y procé<strong>de</strong>r, M. Keramoal prit<br />
la parole pour dire la nécessité <strong>de</strong>s Patronages, leur rôle, non seulement<br />
dans l'instruction physique, mais dans l'é<strong>du</strong>cation morale<br />
<strong>et</strong> religieuse <strong>de</strong> la jeunesse. C<strong>et</strong>te œuvre réclame <strong>de</strong>s ressources :<br />
JM. Keramoal sait par expérience que son collaborateur M. Le<br />
(Guellec <strong>et</strong> lui peuvent compter sur la générosité <strong>de</strong>s Douamepistes.<br />
Il les en remercie <strong>et</strong> les assure que toute sa bonne volonté <strong>et</strong><br />
celle <strong>de</strong> son confrère sont entièrement acquises à une "œuvre où<br />
ileurs enfants trouveront à la fois délassement, bons conseils, santé<br />
physique <strong>et</strong> morale,<br />
La bénédiction fut faite alors par M. le Curé, puis ta Société <strong>de</strong><br />
gymnastique, sous l'habile direction <strong>de</strong> son moniteur, exécuta une<br />
série <strong>de</strong> mouvements d'ensemble dont le spectacle intéressa vivement<br />
les assistants.<br />
Ainsi réorganisé el complété, le Patronage <strong>de</strong> Douarnenez va<br />
faire mieux que <strong>de</strong> reprendre sa vie d'avant-guerre : il la développera,<br />
l'intensifiera, <strong>et</strong>, le souvenir <strong>de</strong>s morts aidant, les espérances<br />
qu'il fait concevoir se transformeront en heureuses réalités.<br />
<strong>LA</strong> FOREST-<strong>LA</strong>NDERNEAU, — Sœur Marie-Il<strong>de</strong>fonse. —<br />
Le 9 Février, s'éteignait à la maison mère <strong>de</strong>s Filles <strong>du</strong> Saint-<br />
Esprit, à Saint-Brieuc, la Sœur M arie-Il<strong>de</strong>fonse, à l'âge <strong>de</strong> 85 ans.<br />
Son grand âge, l'ennui surtout que lui causait d'être condamnée<br />
à ne pouvoir plus, en raison <strong>de</strong> ses infirmités, se dépenser<br />
pour les autres, lui avait fait solliciter <strong>et</strong> obtenir la faveur <strong>de</strong> terminer<br />
sa vie religieuse dans la sainte maison où elle l'avait commencée.<br />
Elle avait quitté La Forest <strong>de</strong>puis quatre mois à peine,<br />
quand le bon Dieu a rappelé à Lui sa fidèle servante, qui soupirait<br />
après sa venue <strong>et</strong> vivait continuellement dans la pensée <strong>de</strong> la mort.<br />
Née à Plouguerneau, la* Soeur Marie-Il<strong>de</strong>fonse était la sœur <strong>de</strong><br />
l'abbé Cabon, le prêtre zélé qui fut autrefois recteur <strong>de</strong> Plouarzel.<br />
Au sortir <strong>du</strong> noviciat, la jeune religieuse fit un court stage à<br />
Fouesnant, avant d'être désignée pour la communauté <strong>de</strong> Saint-<br />
Pol <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>, où elle <strong>de</strong>vait rester pendant 24 ans.<br />
La charge <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s lui était confiée. Les Saint- Politains<br />
d'un certain âge gar<strong>de</strong>nt toujours le souvenir reconnaissant <strong>de</strong> la<br />
t Soeur Marie », qui ne savait pas ménager sa peine <strong>et</strong> ne croyait