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DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

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108<br />

GÉOGRAPHIE<br />

L'agriculture en France.<br />

Notions essentielles.<br />

1. La France est un pays bien doué pour<br />

l'agriculture : par la variété des terrains : par la<br />

nature du sol qui comprend plus d'un tiers de terrains<br />

recouverts d : alluvions ou. de limons renfermant les<br />

• principes des meilleures terres, tandis que les terres<br />

' mauvaises (rocs, glaciers, landes) n'occupent que 1/8<br />

de la superficie : par le climat, que caractérisent une<br />

chaleur et des pluies moyennes.<br />

2. Les travaux de l'homme ont augmenté<br />

cette richesse naturelle : par le défrichement, l'ir-<br />

• ' rigation, le drainage et l'assainissement des régions<br />

incultes (Sologne, Dombes, Landes, Crau, Camargue) ;<br />

par l'amendement des sols pauvres (Bretagne, Limousin,<br />

Morvan, Champagne), par le perfectionnement de<br />

l'outillage agricole et l'emploi des maehines.<br />

3. La France est un pays de petite propriété.<br />

— Sur 8 millions de propriétaires, il n'y en a pas<br />

1 million possédant plus de 20 ha. et on en compte<br />

plus de 4 millions possédant moins de 5 ha. Le paysan<br />

qui cultive sa propre terre l'aime et la soigne ; mais,<br />

d'autre part, disposant de faibles capitaux, il ne peut<br />

pratiquer la culture scientifique que grâce à l'associa-<br />

• tion, encore peu développée en France.<br />

4. Les cultures françaises. — En 1914, le sol<br />

français pouvait ainsi se répartir : terres arables,<br />

. 48 0/0 ; vignes, 4 0/0, forêts, 18 0/0, prés, 12 0/0, terres<br />

incultes, 18 0/0. La récolte moyenne des dix dernières<br />

• années avait donné en millions d'hectolitres : froment,<br />

116; avoine, 105 ; seigle, 19 ; vin, 50 ; pommes<br />

de terre, 130 millions de quintaux. Ces quantités<br />

I suffisaient — et pour le vin au delà — à la consommation<br />

nationale.<br />

| . COURS ÉLÉMENTAIRE .<br />

La culture du sol autrefois et aujourd'hui.<br />

1. Autrefois. — a) On ne pouvait pas ou peu<br />

acheter aux pays étrangers, car' les chemins de fer<br />

n'étaient pas encore inventés et les bateaux ' à voile<br />

marchaient lentement ; en Francé, peu de routes, pas<br />

d'automobiles. Alors, chaque région française essayait<br />

de produire tout ce dont les habitants avaient besoin :<br />

une ferme comprenait quelques champs de blé, des<br />

prairies et des pâturages, un enclos de pommiers ou<br />

une vigne, une chènevière. Mais les produits étaient<br />

•souvent de mauvaise qualité.<br />

b) Le travail se faisait à la main ; on labourait avec<br />

une charrue de bois qui égratignait le sol, on moissonnait<br />

avec une faucille, on battait avec des fléaux.<br />

c) La terre se fatiguait ; on ne pouvait lui donner<br />

que le fumier des établcs ; alors, on laissait les champs<br />

se reposer une année sur deux ou trois.<br />

2. Aujourd'hui. — Des savants ont écrit des livres<br />

C sur l'agriculture et il y a beaucoup d'écoles d'agriculture.<br />

De plus, grâce aux bateaux à vapeur, aux<br />

chemins de fer, aux bonnes routes, un pays peut recevoir<br />

tout ce qui lui manque: blé, vin, chaux, engrais,<br />

etc... Aussi :<br />

a) Chaque région produit surtout ce qui est plus<br />

spécial à son sol et à son climat, : la plaine de la<br />

Beauce cultive le blé et achète son vin dans le Midi, où<br />

la vigne est belle; le Limousin élève du bétail dans ses*<br />

prairies humides et reçoit des farines de la Beauce, etc...<br />

b: Non seulement, on se sert du fumier des étables ;<br />

mais on donne aux champs des « engrais chimiques »<br />

qui viennent parfois de pays éloignés comme l'Amérique<br />

du Sud. La terre est toujours cultivée ; quand<br />

elle ne porte plus de- blé, on y sème do l'avoine, du<br />

trèfle, etc...<br />

e) Et les machines ? Semeuses, faucheuses, moissonneuses...<br />

H y a en France 300000 machines à battre<br />

le blè ; chacune fait le travail de quarante hommes.<br />

3. Résultats du progrès. — Autrefois, l'hectare<br />

donnait 8 hectolitres de blè ; il en donne aujourd'hui<br />

de 15 à 20 ; au moyen âge. les famines étaient fréquentes<br />

; de 1700 à 1789, il y eu trente années de<br />

GÉOGRAPHIE<br />

disette. En 1914, la France, ce pays de mangeurs de<br />

pain blanc et de buveurs de vin. avait presque, assez<br />

de blé et vendait du vin à l'étranger.<br />

4. Adaptation locale. — Ce qui précède est général,<br />

il faut lui donner dans renseignement un caractère<br />

local. Quand on parle d'école d'agriculture, citer<br />

la ferme-ècole ou l'école pratique du département ;<br />

faire nommer les possesseurs de machines agricoles,<br />

préciser les départs et les arrivages de la gare des<br />

marchandises, etc... C'est à cette condition que la<br />

leçon sera intéressante et fructueuse.<br />

COURS MOYEN ET COURS SUPÉRIEUR<br />

Prairies et élevage.<br />

I. L'élevage et son utilité. — L'élevage consiste<br />

dans le choix et l'éducation de certaines espèces d'aniimaux<br />

sélection) que l'homme emploie :<br />

.1 son alimentation : soit par la viande de boucherie,<br />

fraîche ou conservée, qui est devenue un produit<br />

d'alimentation courante, grâce aux exigences de<br />

la vie fatigante que mènent les ouvriers des villes et<br />

à l'augmentation de la richesse publique ; soit par<br />

le lait, frais ou transformé en fromage ou bourre.<br />

A la traction et au portage : le développement de'<br />

la traction mécanique n'a pas supprimé l'emploi du<br />

bœuf et du cheval pour traîner les voitures ou porter<br />

les fardeaux, labourer la terre.<br />

A l'industrie : elle utilise la peau- du bœuf, du<br />

veau, du mouton, du porc, du cheval et -en fait du cuir ;<br />

la laine des moutons sert au tissage des étoffes.<br />

Aussi, l'élevage est une branche essentielle de<br />

l'agriculture nationale, une source de grandes richesses<br />

pour le pays. La guerre actuelle, avec ses énormes<br />

besoins en viande 'ration moyenne de 400 grammes<br />

par homme et par jour), en cuir (équipements, attelages),<br />

en étoffes de drap, en a souligné l'importance.<br />

L'herbe (prairies ou foin il l'étable) étant l'alimentation<br />

essentielle des bêtes à cornes et du cheval, l'élevage<br />

dans un pays dépend surtout de ses pâturages.<br />

II. Les prairies en France. — Elles couvrent<br />

12 0/0 du sol. Les pâturages sont maii/res (herbe rare,<br />

courte) dans les régions sèches où dominent les calcaires<br />

(Poitou, Berry, Champagne, Causses) ou dans<br />

le Midi ensoleillé. Les prairies sont grasses (herbe<br />

épaisse et haute) dans les régions montagneuses et<br />

dans les plaines largement arrosées (Massif central,<br />

France du nord-ouest). On supplée à l'insuffisance des<br />

prairies naturelles par les prairies artificielles, où l'on<br />

sème du trèfle, de la luzerne, du sainfoin.<br />

III. L'élevage du gros bétail. — Les pâturages<br />

abondants et les grasses prairies servent à l'élevage<br />

du cheval, des bœufs et dés vaches qui constituent le<br />

gros bétail. Les chevaux sont fournis par le Boulonnais,<br />

la Normandie et la Bretagne, les environs de<br />

Tarbes. Les bœufs de boucherie par, le Nivernais, le<br />

Charolais et le Limousin ; les vaches laitières par la<br />

Flandre, la Normandie, la Bretagne, l'Auvergne, le<br />

Jura, les Alpes et les Vosges. Cet élevage est fait<br />

scientifiquement : e'n Auvergne, par exemple, les animaux<br />

passent l'hiver à l'étable, dans une ferme de la<br />

vallée, mais ils montent, dès mai, dans les hauts<br />

pâturages de la montagne. Il y a des « montagnes à<br />

lait » dont l'herbe convient .aux vaches laitières et où<br />

l'on fabrique le beurre et le fromage pour l'exportation<br />

; des « montagnes à graisse » où l'on élève les<br />

jeunes bœufs avant de les vendre aux eugraisseurs du<br />

Poitou et des Charentes.<br />

IV. L'élevage du mouton. — C'est l'animal des<br />

climats secs (Provence et Crau), des sols peu cultivés<br />

et peu boi.»és, car il détruit, tout en broutant et en<br />

piétinant. 11 se contente de l'herbe maigre de nos<br />

grandes plaines calcaires (Champagne-pouilleuse, Poitou,<br />

Berry; Causses). Dans la région méditerranéenne,<br />

les trou-peaux de moutons pratiquent la transhumance<br />

: l'hiver, où le sol est humide, les moutons<br />

broutent l'herbe des plaines ; mais en avril, les herbes<br />

sont desséchées, les sources taries ; on emmène alors<br />

les bètes dans les Alpes ou les Cévennes, là où l'herbe<br />

est fraîche et verdoyante. Ce double voyage annuel,<br />

c'est la transhumance. DARAIN,<br />

Instituteur.<br />

GÉOGRAPHIE : LEMONNIER, SCHRA<strong>DE</strong>R et ÛALLOUE<strong>DE</strong>C, Cours préparatoire 7 5 C.

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