Actes et documents anciens intéressant la Belgique conservés aux ...

— IX —
breux sceaux et de l'élargissement irrémédiable des
bris de plis, par suite de l'inégalité de la répartition
de la pression pendant le maniement des Laden. Nous
nous sommes efforcé de combler les lacunes par la
méthode comparative ordinaire. En second lieu, un
examen, même superficiel, de notre recueil, rend
compte aussitôt des difficultés paléographiques que
nous avons rencontrées. Pour un nombre d'actes
relativement restreint (124), les différences paléographiques
dans le temps (originaux des XIII e et
XIV e siècles, vidimus et copies des XIV e et XV e siècles,
copies des XVI e , XVIP et XVIII e siècles) sont
déjà considérables. Elles se doublent de difficultés
provenant de l'extrême diversité des chancelleries
d'où sont originaires ces actes : ils émanent des
empereurs, des rois de France et des rois d'Angleterre,
des princes belges (surtout des ducs de Brabant,
mais aussi des comtes de Flandre, de Hainaut,
de Juliers, etc.), de chancelleries épiscopales, de cours
échevinales, etc. Enfin, si la plupart de nos actes
sont rédigés en latin, un grand nombre sont en
langue romane du nord de la France ou en dialecte
westflamand, limbourgeois ou du Rhin inférieur.
On voit que chacun de ces actes posait à l'éditeur
des problèmes diplomatiques d'espèce. Il serait d'un
faux savant de croire que tant de problèmes divers
ont pu être définitivement résolus par un seul
chercheur.
Il nous reste à justifier le terrninus ad quem que
nous avons adopté pour l'édition d'une première
partie des Urkunden. La date de 1356 — arbitraire
comme toutes les dates — est pourtant un commode
jalon, à la fois pour l'histoire de nos provinces (avènement
de la maison de Luxembourg en Brabant;
renversement de la situation politique par la victoire