EVALUATION INTEGREE DES ECOSYSTEMES : CAS DE LA ...

de la politique forestière nationale adoptée par le Gouvernement en 1995 et des orientations
de la politique de la décentralisation.
Les points ci-après résument les actions significatives relevant de la réponse des pouvoirs
publics et de la société civile face à la dégradation des écosystèmes de la région de
Mopti.:
• Un plan d’aménagement pour 664 ha (forêt classée de Youwarou) ;
• 755.763,1 ha de forêts protégées (Forêts de : Sassimba, Dentaga, Simaye, N’Gana,
Akkagoun)
• Elaboration et diffusion dans les langues nationales des textes législatifs et
réglementaires relatifs à la conservation des ressources forestières et fauniques
adaptés au contexte de la décentralisation,
• Mise en place des 9 aires de conservation de la biodiversité
• Vulgarisation de foyers améliorés à travers des séries de promotion au niveau des
centres villes
• Financement des initiatives de gestion, reboisement (bosquets, haie – vives, brise –
vents, etc et de conservation des ressources naturelles à travers un fonds
• Renforcement de capacités des collectivités territoriales, etc.
• La promotion des plantations d’eucalyptus dans la région surtout le delta a eu un
impact positif par ce que plus de 875,2 ha ont été réalisés avec un taux de réussite de
63%.
Produit 2 - Produits forestiers non ligneux (PFNL)
Etat et tendance :
En plus des ressources ligneuses, les forêts procurent une large gamme de produits non
ligneux dont les feuilles, les fruits, les racines, les fibres, le miel, les gommes et résines
entrant tant dans l’alimentation des populations que pour des besoins divers
(pharmacopée, fourrages, cordages, vanneries, etc.). Aussi, ils font l’objet de petit
commerce et par conséquent, sont une source de revenus pour les populations rurales,
notamment les femmes.
Il n’existe cependant pas de données quantifiées sur l’exploitation de ces produits à cause
de l’absence de réglementation en la matière. Cependant en 2003, une étude réalisée sur
deux ans par l’UICN, l’ICRAF et le CIFOR révélait que l’exploitation des produits forestiers
non ligneux a généré un chiffre d’affaire de 100 millions FCFA imputable aux feuilles de
doum et de rônier.
En termes d’alimentation, les espèces les plus exploitées sont au nombre de onze (11): le
baobab (Adansonia digitata), le Karité (Vitelaria paradoxa), le Néré (Parkia biglobosa), le
zaban (Landolphia senegalensis), le tamarinier (Tamarindus indica), le raisinier sauvage
(Lannea microcarpa), le doumier (Hyphaene thebaica), le ronier (Borassus aethiopum), le
prunier sauvage (Poupartia birrea), le dattier sauvage (Balanites aegyptiaca), le kapokier
(Bombax costatum), etc.
22