EVALUATION INTEGREE DES ECOSYSTEMES : CAS DE LA ...

3.2 Caractéristiques de la pauvreté de la région de Mopti
3.2.1 Situation sanitaire
La région de Mopti compte : 1 hôpital, 6 centres de santé avec Référence organisée,
119 CSCOM fonctionnels dont 90 dirigés par un infirmier ou un médecin et 29
CSCOM tenus par des aides soignants et des matrones. Selon les produits de
EDSM III, la région se caractérise par un niveau de mortalité infantile très élevé
(159,3 %o) et d’une mortalité infanto-juvénile encore plus élevée (290,7%o) contre
238%o pour le Mali. La région de Mopti connaît un taux de couverture sanitaire des
plus faibles. Dans l’ensemble, le personnel socio-sanitaire déployé sur le terrain est
peu nombreux, largement insuffisant par rapport aux besoins de la région.
Les maladies les plus fréquentes sont : le paludisme, les infections respiratoires
aiguës, les traumatismes, les brûlures, les plaies et les diarrhées infectieuses. Les
taux de morbidité et mortalité maternelles et infantiles sont élevés nécessitant une
prise en charge particulière au niveau du système sanitaire. La couverture vaccinale
des enfants bien qu’en progression demeure encore faible. Le taux de couverture
vaccinale (DTCP3) est de 78%, selon la Direction Régionale de la Santé. Dans la
région de Mopti tous les cercles ont atteint le seuil d’élimination c’est à dire moins de
1 cas pour 10.000 hts. Ce taux de prévalence est de 0,37 pour 10 000 hts pour
l’ensemble de la région contre 0,50 en 2005. Cependant la proportion des MB parmi
les nouveaux cas dépistés restent élevés (74,60%) surtout dans les cercles de
Bandiagara 83% (5/6 malades), Douentza 69% et Djenné 81%. Il existe de nouveaux
agents chefs de poste n’ayant aucune formation en matière du PNLL.
3.2.2 Etat nutritionnel :
L’état nutritionnel est une forte préoccupation au niveau de la région de Mopti. Il
concerne surtout les enfants et les autres groupes vulnérables. Dans le domaine de
la malnutrition beaucoup d’efforts ont été faits.
Sur le plan de la sécurité alimentaire, le déficit céréalier en 2006 a été de 166 719
tonnes dont 79 706 tonnes de riz décortiqué et 87 013 tonnes de céréales sèches.
Le déficit était de 229 317 tonnes en 2005 ; 6 738 tonnes en 2004 ; 207 278 tonnes
en 2003 (Source : CSA, 2007)
3.2.3 Les infrastructures hydrauliques:
La gestion des ressources en eau est un enjeu considérable pour l’avenir. Elle est
placée sous la responsabilité du Ministère chargé de l’eau. Cependant, pour assurer
une gestion intégrée et durable des ressources en eau, d’autres départements
(Ministère de l’agriculture, Ministère de l’Elevage et de la pêche, Ministère de
l’Environnement et de l’Assainissement, Ministère de l’Administration Territoriale et
des Collectivités locales, ministère de la santé…) mais aussi les usagers et les
collectivités territoriales doivent être impliqués. En plus des départements
ministériels de l’Etat, des structures déconcentrées d’assistance et de conseil,