EVALUATION INTEGREE DES ECOSYSTEMES : CAS DE LA ...

surplus commercialisable. Ce surplus est source de revenu monétaire sur le marché
villageois et sur les marchés périodiques.
Avec les années d’insuffisance de crue et de pluie, les diverses zones de culture
commencent à occuper les bas-fonds et les abords des zones forestières. Ainsi, les
principales contraintes de l’agriculture sont :
- la faiblesse des crues ;
- l’insuffisance et la mauvaise répartition de la pluviométrie ;
- l’appauvrissement des terres et la faiblesse de l’utilisation de la fumure organique et
des engrais ;
- la prolifération des déprédateurs ;
- l’arrivée des animaux dans la zone avant la fin des récoltes et le refus de certains
éleveurs de sortir de la zone en hivernale
3.1.1.2 Elevage :
Grâce à la diversité et la richesse de ses pâturages naturels, la région est une zone
d’élevage par excellence et occupe la première place en effectifs bovins et ovins/Caprins
au Mali 14 . Elle possède à elle seule 22,10% du cheptel national bovin du pays et 26,5% de
l’effectif d’ovins-caprins du Mali (DNSI, 1998).
L’élevage est pratiqué dans la région de Mopti suivant 3 modes : i) l’élevage sémisédentaire
et sédentaire avec des rayons de déplacements limités autour des villes et des
villages ; ii) l’élevage transhumant le plus courant ; iii) l’élevage nomade des zones arides
et semi-arides des régions Nord. La transhumance, spécifique et typique à la région donne
à l’élevage une empreinte singulière.
Dans le delta, les éleveurs surtout allochtones « étrangers au delta » payent une somme
importante chaque année pour l’accès aux bourgoutières. Cette perception devenue de
plus en plus anarchique est sous la coupe des principaux dioros avec des complicités
diverses.
3.1.1.3 Pêche
Comme indiqué plus haut, grâce à l’importance de son réseau hydrographique, la région
de Mopti compte la pêche au troisième rang des activités économiques après l’agriculture
et l’élevage. Elle est pratiquée essentiellement sur les plans d’eau naturels essentiellement
dans le DIN où les captures varient d’une année à une autre en fonction des crues et des
décrues avec une moyenne variable de 70.000 – 120 000 tonnes de poisson par an. La
population de pêcheurs est estimée de nos jours à environ 225 000 personnes 15 reparties
entre deux (02) groupes ethniques principaux qui sont : les Bozo, les Somono. Cette
population qui serait de 70.000 pêcheurs en 1967 16 a été de 225 000 pêcheurs en 1994
14 Cf. Recueil des Données Statistiques du Secteur Rural, CPS/MDR, 2001
15 Lae, Maiga, Raffray et Troubat, le MAE 1994
16 Gallais, 1967
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