EVALUATION INTEGREE DES ECOSYSTEMES : CAS DE LA ...

2.2.2 SERVICES DE RÉGULATION
En zone exondée, la régulation du régime de l’eau se traduit par une meilleure infiltration
de l’eau dans les sols pour alimenter la nappe phréatique d’où provient l’essentiel de l’eau
de consommation à la fois humaine et animale en saison sèche. La dégradation de la
couverture végétale suite à la forte pression pour la satisfaction des besoins est à l’origine
du décapage des sols par érosion et l’apparition de croûtes imperméable comme on peut
le constater dans le Mondoro, le Gourma, et dans la forêt de Amba. Le comblement de
certaines mares dont le surcreusement est à l’ordre du jour dans le cadre du projet de
conservation de la biodiversité et des éléphants du Gourma et même celui de certains lacs
est une illustration de cette dégradation généralisée des formations forestières naturelles.
Conclusion du service
Actuellement, les services de régulation au niveau de la zone exondée sont très faiblement
assurés en raison de l’action de l’homme. Cette situation comme l’a si bien exprimé le
préfet de Douentza est le résultat de la non prise de conscience par les populations de
leurs actions de tous les jours sur l’environnement.
2.2.3 SERVICES CULTURELS
Etat et tendances
La zone exondée reste encore assez marquée par la culture Dogon à croyance dominée
par l’animisme et peu influencée par les religions monothéistes (islam, christianisme). C’est
ainsi que périodiquement des rituels sont organisés dans des sites précis (rochers, grottes,
bois sacrés, mares, etc.) à la mémoire des ancêtres ou d’ animaux (bœufs). Les rites et
cérémonies les plus célèbres du pays Dogon sont entre autres :
• le ‘’Sigui’’ : fête traditionnelle qui a lieu tous les 60 ans du calendrier Dogon.
• ‘’le Dagni’’ organisé généralement dans tous les villages Dogon du plateau, le ‘’dagni’’
est une fête des masques.
• le ‘’Daama’’ : il a lieu tous les 3 ans dans tous les villages Dogons ; c’est une danse
traditionnelle Dogon
• l’Intronisation du ‘’Hogon’’ qui est la plus haute personnalité de la société dogon.
Il en existe d’autres tels que : le ‘’Santogoulo’’ , le ‘’Bilé’’ le ‘’Agou’’, le ‘’Guêmou’’, le
‘’Ginawolo’’, le ‘’Yengêmu’’, le ‘’Evènou’’, le ‘’Antogo’’.
D’une manière générale, le crocodile (Crocodylus sp.) est l’animal le plus mystique et le
plus sacré en pays Dogon. Des sites naturels ou aménagés : mares, "bancotières",
grottes) protégés par les populations locales leur servent d’abris et de lieu de reproduction.
Ils sont symboles de bonheur et de protection des villages contre les mauvais esprits. A ce
titre, ils sont nourris par des offrandes (chèvres, moutons, poulets) régulières de la
population en quête de leur protection. Les sites les plus célèbres sont entre autres :
Borko, Amani et Bandiougou (cercle de Bandiagara) ; Dounapen (cercle de Koro) et
Takaco (cercle de Douentza) où la durée de vie de certains adultes pourrait atteindre 200
ans d’après des témoignages. D’une localité à une autre, certains mythes entourent des
animaux tels : le Python, totem des Sagara de Guimini (cercle de Bandiagara) ; la tortue
terrestre l’est pour les Guindo de Endé (cercle de Bankass).
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