EVALUATION INTEGREE DES ECOSYSTEMES : CAS DE LA ...

En 1987, la superficie totale des forêts était de 1 450 000 hectares. Par contre, en 2007,
elles n’étaient plus que 451 114 hectares soit un taux de régression de 66,75%. On note
cependant, l’apparition de nouvelles espèces herbeuses au cours des 5 dernières années
comme l’oriza longistaminata.
Forces motrices et pressions :
Satisfaction des besoins énergétiques
La dégradation des forêts est due dans une large mesure aux défrichements pour
l’exploitation de nouveaux champs et à l’extraction frauduleuse de bois de feu pour des
besoins économiques, c'est-à-dire l’approvisionnement des villes de Koro et Bankass mais
aussi pour le fumage du poisson pêché dans le sourou et destiné à l’exportation vers le
Burkina Faso. Le bois est aussi utilisé pour l’autoconsommation de la population riveraine
de la forêt qui ne cesse d’augmenter suite à la construction d’un barrage du côté
Burkinabé en 1989, ce qui a rendu possible l’inondation de superficies plus importantes au
Mali. De nos jours, le nombre de zones habitées ne cesse de croître. On compte
actuellement 33 hameaux d’agriculteurs et plus de 20 campements de pêcheurs dans la
zone.
Nouvelles opportunités économiques induites par la remontée des eaux dans le
bras du Sourou
Situé au cœur de la forêt de Samori, le bras du Sourou est la seule eau de surface
importante du cercle de Bankass. Elle a favorisé la pratique de la riziculture irriguée
moderne dans la zone et partant de nouvelles convoitises sur les ressources "terre" et
"eau" à la suite de l’afflux de migrants. La superficie aménagée en riz dans la
commune de Baye est de 7000 ha pour la campagne 2008/2009. D’où une pression
constante sur la ressource poisson pour laquelle la littérature relative au stock est limitée.
Réponses:
La culture du dattier constitue une importante source de revenus pour les populations
locales et participe activement à la lutte contre la pauvreté qui croit de plus en plus dans la
zone. Au niveau local, la production de dattes est de l’ordre de 200 à 400 kg par pied et le
prix du sac est de 10.000 à 15 000FCFA. En plus de la vente des dattes, les plants de rejet
sont vendus et les clients viennent de certaines régions du pays (Gao et Mopti).
Comme réponse, les populations ont perçu la nécessité d’accroître les superficies et ont
décidé volontairement d’aménager cette année environ 4 ha pour accroitre leurs
productions et leurs revenus car les dattes sont vendues sur le marché local et même à
Mopti.
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