EVALUATION INTEGREE DES ECOSYSTEMES : CAS DE LA ...

populations s’est accompagnée par le développement de plusieurs activités économiques qui
ont certainement contribué à l’amélioration du PIB de la région mais qui ont aussi eu des
impacts négatifs sur les écosystèmes. Par ailleurs la dynamique sociopolitique de la région a
contribué à l’amélioration de certains écosystèmes de la région (conventions locales de gestion,
conventions internationales sur les sites).
5.5. Les scenarios explorés dans cette évaluation
A la suite de l’analyse des données collectées à partir à la fois de la documentation et du
terrain, les options de scenarios sont de trois ordres :
5.5.1 Scénario du Statu quo (avec une pluviométrie égale à la normale)
La situation actuelle si elle se poursuivait même avec une pluviométrie normale, entrainerait
vraisemblablement une situation de services des écosystèmes difficilement assurés.
L’augmentation de la population nécessite de nouvelles solutions pour contenir les besoins. Le
taux de couverture végétale ne permet pas une bonne protection des sols qui se dégraderont
de plus en plus. Les superficies des sols nus endurés seront en nette augmentation. De
nombreux cours d’eau seront ensablés en raison de l’érosion hydrique. De nombreuses
populations vont continuer à migrer à la recherche de conditions meilleures pour leur survie.
Les formations forestières telles la forêt de Samory vont disparaître au profit des prairies
herbeuses. La zone du delta sera de plus en plus le théâtre de conflits entre les agriculteurs et
les éleveurs car le retour des troupeaux sera plus précoce suite à la crise de pâturage dans la
zone exondée.
Un ensemble de phénomènes qui interpellent les décideurs politiques ; bailleurs de fonds ;
organisations de la société civile et les populations locales à prendre des mesures réactives en
vue de restaurer les écosystèmes de la région.
5.5.2 Scénario pessimiste (pluviométrie déficiente)
L’insuffisance de la pluviométrie est une catastrophe pour la région de Mopti. La vie dans la
région est régulée par les crues et les décrues qui sont tributaires de la pluie sur l’ensemble du
bassin versant du fleuve. Toutes les activités économiques de la région sont liées à la battance
du niveau de l’eau dans le fleuve et ses plaines d’inondations. L’appellation la Venise malienne
pour désigner la ville de Mopti est due à la présence de l’eau.
La production primaire sera insuffisante et les écosystèmes ne pourront plus assurer les
services (alimentation humaine et animale, produits ligneux et non ligneux, sols) permettant
d’améliorer les conditions de vie des populations surtout les couches les plus défavorisées.
Il ressort en effet du diagnostic régional que : « En plus des ressources ligneuses, les forêts
procurent une large gamme de produits non – ligneux dont les feuilles, les fruits, les racines, les
fibres, le miel, les gommes et résines entrant tant l’alimentation des populations que pour des
besoins divers (pharmacopée, fourrages, cordages, vanneries, etc.). Aussi, ils font l’objet de
petit commerce et par conséquent, sources de revenus des populations rurales, notamment les
femmes. Il n’existe pas de données sur l’exploitation de ces produits à cause de l’absence de
réglementation en la matière.
Les espèces concernées sont : le baobab (Adansonia digitata), le Karité (Vitelaria paradoxa), le
Néré (Parkia biglobosa), le zaban (Landolphia senegalensis), le tamarinier (Tamarindus indica),
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