EVALUATION INTEGREE DES ECOSYSTEMES : CAS DE LA ...

Conclusion du service
Si l’agriculture et l’élevage sont les secteurs les plus porteurs de la zone exondée, il
demeure que le tourisme occupe également une grande place dans son économie.
Cependant il reste confronté à des difficultés non des moindres qui sont entre autres :
- la sous exploitation des potentialités touristiques ;
- le déficit de synergie entre les intervenants du secteur touristique (agences de
voyages, guides, hôtels, etc.) ;
- l’insalubrité des sites touristiques
- faiblesse du professionnalisme des hôtels, des agences de voyages et des guides.
- le mauvais état, l’inadaptation et l’insuffisance des structures d’accueil.
- la mauvaise organisation du secteur du tourisme.
Quant aux valeurs religieuses et culturelles, elles sont de plus en plus mises à l’épreuve
de la dépravation des mœurs favorisée par la monétarisation de l’économie locale. C’est
ainsi que des sites sacrés (rochers, mares, bois, cimetières, etc.) sont profanés ; les
totems sont de moins en moins respectés. Aussi, des objets de culte (masques, fétiches)
sont volés et expédiés en Occident par les antiquaires et leurs complices. D’où
l’émergence de conflits entre l’ancienne et la jeune génération qui affectent gravement les
divers services religieux et culturels de l’écosystème.
2.2.4 SERVICES DE SOUTIEN OU D’AUTO-ENTRETIEN
Etat et tendances
Formation de sol: De façon générale, les sols de la zone exondée sont fortement
dégradés. Cette dégradation se manifeste par l’appauvrissement général des sols suite à
leur mise en culture régulière. Ces sols sont soumis aux cultures sèches comme le mil, le
sorgho.
Forces motrices :
Dans les zones d’exploitation de bois et de charbon de bois, la destruction de la couverture
ligneuse est à l’origine de la dégradation des sols par érosion hydrique et éolienne. Les
quantités de terre arrachées par cette érosion se chiffrent à environ 6,5 tonnes par ha/an
dans cette partie du pays (BISHOP et ALLEN, 1989)
Dans une large frange de la zone les sous produits de récolte sont exportés des champs
pour d’autres usages d’où la perte de fertilité des sols. Sur les terres de parcours le
surpâturage entraine une dégradation physique par le piétinement.
En plus du facteur climatique, on peut retenir la faible restitution au sol des prélèvements
opérés par les cultures, la disparition des systèmes de jachère, la monoculture continue
des céréales, la forte pression démographique et l’érosion éolienne et hydrique.
Conclusion du service
Les services de soutien ou d’auto-entretien de la zone exondée sont mal assurés en raison
de l’augmentation de la population et de la rareté des sols. Les besoins de plus en plus
croissants dépassent de loin les capacités productives de la zone. Il s’en suit que certaines
44