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Bou2 nf mardi 21 juin : Bouger : 1 : Page UNE

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LIBERTÉ surveillée<br />

JEAN BONNARD<br />

La randonnée avec son chien est un plaisir pour le citadin qui, souvent,voitlàl’occasiondelelaissercourirlibrement.Pourlepaysan,<br />

cette liberté est un gros souci: les crottes de «Médor» présentent un<br />

réel danger pour les… vaches!<br />

ELLES AVORTENT!<br />

Explication du vétérinaire cantonal Jérôme Barras: «Les vaches ne<br />

consomment plus le foin ou l’herbe souillés par les crottes de chiens.<br />

De plus, si le paysan distribue le foin à la main, ce qui est le cas dans les<br />

petites et moyennes exploitations, ce n’est guère agréable de tomber<br />

sur des crottes, même sèches. Ensuite il yal’aspectmaladies, pas<br />

très fréquent, mais qui existe. Je pense surtout à la néosporose, parasite<br />

du chien qui provoque des avortements chez les bovins: 50 cas<br />

avérés en Suisse par année, mais certainement beaucoup plus car le<br />

diagnostic est rarement posé faute d’analyse.<br />

«En France, on se montre plus alarmiste: 15 à 20% des avortements<br />

seraient dus à ce parasite. C’est donc un agent majeur d’avortement<br />

des bovins, jusque-là non recherché. De plus, l’i<strong>nf</strong>ection d’une femelle<br />

est à vie et elles ont 3 à 5 fois plus de risque d’avorter. Si leur immunitéleurpermetdemettrebas,leveauserai<strong>nf</strong>ectédans8à9cassur10!<br />

On peut ainsi constituer sans le savoir des lignées i<strong>nf</strong>ectées dans un<br />

troupeau…» selon un article du magazine «Agri» en août 2009.<br />

Attaques de troupeaux<br />

Le vétérinaire cantonal<br />

Jérôme Barras soulève un<br />

autre problème «les chiens<br />

divaguant affolent souvent<br />

les troupeaux et parfois les<br />

attaquent. C’est beaucoup<br />

plus fréquent et plus grave<br />

en conséquence que les<br />

maladies…Ilyapeude<br />

chiffres fiables parce que<br />

la plupart des cas se règlent<br />

entre l’éleveur et<br />

l’assurance du détenteur<br />

de chien. Les détenteurs<br />

sont devenus plus responsables<br />

depuis l’entrée<br />

en vigueur des législations<br />

spécifiques. En<br />

Valais, je suis i<strong>nf</strong>ormé<br />

d’une dizaine de cas par<br />

année (tout bétail co<strong>nf</strong>ondu,<br />

poules, lapins,<br />

moutons essentiellement)<br />

mais je crains que<br />

ce chiffre ne reflète pas<br />

la réalité.»<br />

Dalmatien en liberté. DR<br />

<strong>Bouger</strong><br />

PIRE ENCORE…<br />

Les chiens importés peuvent introduire d’autres agents pathogènes<br />

dans le cheptel des animaux de rente. Comme l’illustre<br />

un cas survenu en 2003 aux Grisons et rapporté par le<br />

«Magazine de l’Office vétérinaire fédéral» en 2004. Plusieurs<br />

brebis d’un troupeau de plus de 140 têtes sont mortes de<br />

«tournis» ou cénurose. Dans le système nerveux central des<br />

brebis on a trouvé des vésicules avec des larves du Tænia<br />

multiceps du chien. Il est apparu que l’agriculteur innovateur<br />

avait importé d’Italie deux bergers des Abruzzes en mars<br />

2003 pour protéger son troupeau du loup. Les chiens<br />

avaient ensuite, comme il se doit, vécu avec les moutons.<br />

Les chiens ayant déjà été vermifugés en Italie, l’agriculteur<br />

n’avait pas jugé utile de leur administrer un traitement vermifuge<br />

supplémentaire. Ce qui s’est avéré catastrophique:<br />

dans les échantillons de crottes ramassées sur le pâturage<br />

on a pu mettre en évidence des œufs de ténias T. multiceps<br />

et quelques centaines d’Echinococcus granulosus (petit ténia<br />

du chien) pleins d’œufs. Ce dernier constat est particulièrement<br />

problématique. La population ovine est indemne<br />

de cette «souche ovine» de E. granulosus. Les conditions<br />

épidémiologiques et biologiques nécessaires à la propagation<br />

de la «souche ovine» sont tout à fait remplies en Suisse.<br />

En outre, ce parasite constitue également un danger pour<br />

l’être humain. Par chance aucune des personnes exposées<br />

n’avait été i<strong>nf</strong>estée.<br />

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