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La musique en Chine

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_7 —<br />

retrouve dans les termes asiatiques qualifiant la sagesse<br />

ou la divinité, Bouddha ou Bod-Dha, bodhi, etc. C'était<br />

le temps alors où les Chinois, ignorant <strong>en</strong>core les signes<br />

écrits, se servai<strong>en</strong>t de cordelettes nouées <strong>en</strong> guise d'écri-<br />

ture : ils v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t d'appr<strong>en</strong>dre la domestication et l'élevage<br />

des animaux. Un peu plus tard, sous Ch<strong>en</strong>-nong<br />

(8217-3073 av. J.-C), le peuple, <strong>en</strong>core chasseur et pasteur,<br />

comm<strong>en</strong>ça le défrichem<strong>en</strong>t et la culture des terres. <strong>La</strong><br />

<strong>musique</strong> change de nom, à cette époque, et s'appelle fout'o<br />

^ ^ {bod-do ?) ou hia meoii "f ^<br />

Nous arrivons <strong>en</strong>fin à la véritable inv<strong>en</strong>tion du système<br />

musical, sous le règne de Houang-ti (2697-2698 av. J.-C).<br />

L'empereur, rapport<strong>en</strong>t les textes, « donna l'ordre à<br />

« Ling-lou<strong>en</strong> -^ |^ de pr<strong>en</strong>dre des bambous dans les<br />

« vallées de Kie-lii » (hautes vallées du Fleuve Jaune, sur<br />

la frontière du ïhibet) ; Ling-lou<strong>en</strong> coupa un bambou<br />

<strong>en</strong>tre deux nœuds, puis il coupa un second bambou, de<br />

même diamètre, aux deux tiers de la longueur du premier,<br />

ce qui lui donna une quinte parfaite. Ayant calculé mathématiquem<strong>en</strong>t<br />

les deux tiers de la longueur de ce second<br />

tube, il s'aperçut que la quinte obt<strong>en</strong>ue ainsi était trop<br />

élevée ; il doubla donc la longueur de ce troisième tube,<br />

ce qui desc<strong>en</strong>dit la note d'un octave. Il continua ainsi<br />

d'accorder ses bambous par quintes successives jusqu'au<br />

mom<strong>en</strong>t oii il obtint l'octave de la note fournie par son<br />

premier tube : il eut ainsi la division mathématique <strong>en</strong><br />

douze demi-tons d'une octave de la gamme chromatique.<br />

Il donna à ces tubes le nom de Uu-lu f^ g « base, règle,<br />

loi ».<br />

Pour fixer la longueur exacte des tubes, Ling-lou<strong>en</strong> usa<br />

de la méthode suivante : il prit des grains du millet noir,<br />

sou H, remarquables par leur égaUté et leur fermeté; c<strong>en</strong>t<br />

grains, se touchant par leur plus petit diamètre, lui don-<br />

nèr<strong>en</strong>t la longueur qu'il cherchait : mis bout à bout <strong>en</strong> se<br />

touchant par leur plus grand diamètre, les grains étai<strong>en</strong>t<br />

au nombre de 81 pour la même longueur ; le diamètre du<br />

tube était de trois grains se touchant par lem? grand dia-<br />

mètre. <strong>La</strong> capacité du premier tube était de 1.200 grains.<br />

Chacun des lia reçut un nom spécial, houang-tchong « la<br />

cloche jaune », etc. 11 répartit ces 12 liu <strong>en</strong> deux groupes ;<br />

lesjyang-liu \% f^ ou liu parfaits et les yin -liu |^ ^ ou<br />

.

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