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la demande de soins, l’approche discrète de demande de soins popularisée par Gertler et ses
collaborateurs (cf. Annexe 1 pour le détail de ces études). Les résultats de ces recherches sont
demeurés mitigés et n’ont pu aboutir à une conclusion tranchée sur la question de l’impact de
l’introduction ou de l’augmentation des tarifs des services sanitaires sur la demande de soins.
Section 2 : Du concept d’une demande inélastique aux prix à….
Malgré l’apport des travaux de Gertler et de ses collègues, la position que la demande serait
inélastique aux prix a continué à être soutenue par plusieurs études, ces dernières ayant
pourtant mieux pris en compte la sensibilité des différentes couches de la population à une
introduction des tarifs, ainsi que le rôle du facteur « qualité ». Il s’agit principalement des
travaux d’Akin (1995) au Nigeria, d’Akin et al (1998) au Sri Lanka, de Juillet (1999) au Mali,
et de Perrin (2000) en Côte d’Ivoire.
Akin (1995) a réalisé une étude basée sur des données collectées dans l’état d’Ogun au
Nigeria, auprès de 100 ménages sélectionnés de façon aléatoire dans chacune des 86
structures sanitaires échantillonnées de manière aléatoire stratifiée 9 . Les auteurs ont mesuré, à
partir de l’estimation d’un modèle Probit multinomial , l’impact d’une augmentation des prix
sur l’utilisation des soins de différentes couches de la population : l’idée étant de tester
l’hypothèse selon laquelle la sensibilité au prix se modifie avec le niveau de revenu. Les
auteurs retrouvent que les différents niveaux de revenu, exprimés en quintiles, ne sont pas
statistiquement reliés de façon significative avec les variables de prix des services sanitaires et
concluent que dans la population concernée, les coefficients de leur modèle, liant les prix des
services sanitaires aux choix des soins de santé, ne sont pas différents pour les divers groupes
de revenus.
Akin et al (1998), dans une étude réalisée au Sri Lanka, estiment les déterminants d’une
demande inconditionnelle 10 de soins de santé curatifs, c’est à dire portant aussi bien sur des
échantillons d’individus malades que non malades. Ils concluent que la demande est
inélastique au prix : un doublement des tarifs dans les formations sanitaires publiques conduit
à une réduction de la demande de seulement 0.7% à 1.2% dans ces formations, soient des
élasticités prix de –0.0088 à –0.0201, respectivement. Dans leur étude, les auteurs montrent
l’intérêt qu’il y a à considérer, non plus uniquement les individus malades (comme il en était
dans leur article précédent de 1995) , mais aussi les individus en bonne santé. L’avantage
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