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Ces quatre études trouvent leur limite dans leur façon d’identifier ceux dont l’aptitude à payer<br />

et les moyens financiers sont limités ; dans le cas où les auteurs ont procédé à une<br />

identification, cette dernière s’est avérée toujours subjective et non dépourvue de jugements<br />

de valeurs. Par ailleurs, leur manière d’estimer la sensibilité des différentes couches de la<br />

population face à une variation des tarifs des prestations reste critiquable et sujette à caution.<br />

Ces critiques sont reprises en détail dans la prochaine section.<br />

Section 3 : L’observation d’une demande élastique aux prix.<br />

Parmi les études ayant conclu, à l’inverse des précédentes, en une élasticité- prix<br />

significativement négative de la demande de soins, on peut distinguer deux approches. La<br />

première, bien qu’elle reconnaisse l’importance qu’il y a à considérer le rôle de la variable<br />

« qualité », ne considère pas spécifiquement cette dernière dans la modélisation et la<br />

formalisation des modèles de demande et adopte de fait une vision neutre et/ ou subjective 13<br />

de l’effet- qualité. La seconde approche est marquée par de fortes présomptions d’existence<br />

d’interactions étroites entre les coûts et la qualité des services dispensés 14 : l’hypothèse sousjacente<br />

est alors qu’une amélioration de la qualité est susceptible d’atténuer l’effet négatif de<br />

l’introduction de la politique de recouvrement des coûts sur la demande de soins de santé.<br />

3.1 Etudes sans prise en compte de variables spécifiques à la qualité<br />

Dans une étude réalisée en Indonésie sur le recours aux soins, Chernichovsky et Meesook<br />

(1986) ont analysé les facteurs d’utilisation des services de santé modernes et traditionnels,<br />

sur une population « à risque– maladie » composée de malades, de femmes enceintes, et de<br />

nouveaux- nés. Ils trouvent qu’en cas de maladie, les populations préfèrent les formations<br />

sanitaires « modernes » (si elles existent) aux deux autres options disponibles<br />

(automédication, médecine traditionnelle). Ils rapportent que le revenu agit positivement sur<br />

la demande des soins de santé, la demande augmentant avec le revenu pour le secteur<br />

moderne. Les auteurs soutiennent par ailleurs que le revenu est une barrière importante à<br />

l’utilisation des services sanitaires modernes pour les catégories sociales à faible revenu, et<br />

que cette barrière s’estompe au fur et à mesure que l’on monte dans l’échelle sociale. Par<br />

exemple, il ressort de leur étude que, disposer de revenus élevés conduit à orienter ses choix<br />

vers une médecine moderne plus onéreuse, les plus démunis étant généralement traités dans<br />

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