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Zaïre (Haddad et Fournier 1995 ; Fournier et al., 1997 ). De même au Niger, l’amélioration de
la qualité n’a pas empêché la baisse d’utilisation des soins par le quartile de revenu le plus bas
de – 32,4% dans l’arrondissement de Say (où l’on pratiquait un paiement par épisode de
maladie), tandis que leur utilisation a plus que doublé dans l’arrondissement de Boboye ( où
l’on pratiquait un système de financement social par taxe plus un co-paiement en fonction de
l’age du patient) [Bitran, 1995].
Dans cette génération d’études empiriques prenant en compte le rôle de la qualité dans la
demande des services de santé, peu de travaux tiennent compte de la réaction des différentes
catégories de la population face à une hausse du prix associée à une amélioration de la qualité.
Et comme la plupart de ces études ont laissé de coté la stratification de la population en
différentes classes de revenu, elles ne tranchent pas avec certitude, ni de façon objective, sur
l’hypothèse que l’effet qualité peut totalement compenser l’effet négatif de la facturation de
l’usager sur l’accès aux soins des catégories de la population pouvant être considérées comme
les plus « pauvres ». Le cas échéant, la question de la difficulté de l’identification et de la
classification de ce groupe de la population demeure encore, de la même façon que
précédemment, en ce sens que les critères d’identification ne sont pas bien établis, ainsi que
les caractéristiques à prendre en compte pour définir ce qu’est un « pauvre ».
La plupart de ces études laissent donc encore entrevoir des insuffisances, liées à leur façon
d’identifier ceux dont l’aptitude à payer et les moyens financiers sont limités. Leur grande
faiblesse tient à leur inaptitude à mettre en évidence des modèles ou méthodes connus et testés
d’identification des personnes ou des ménages ayant une capacité limitée à payer les
prestations. En effet, aucun des critères d’identification utilisé par les différents auteurs, ne
reposent sur une définition préalable du concept de « pauvreté », ni même sur une évaluation
concrète et crédible de la pauvreté, dans le sens où il n’existe pas un niveau de vie
prédéterminé et bien défini qualifié de « seuil de pauvreté » et qu’une personne doit avoir
atteint pour ne pas être considérée comme « pauvre ».
Section 4 : Inélasticité ou Elasticité de la demande par rapport au
prix ? Réalités ou choix méthodologiques.
Comme nous venons de le voir, la littérature empirique existante sur la demande de soins dans
les pays en développement présente une image assez contradictoire sur la tarification et son
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