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malade choisisse un type de service donné parmi un nombre donné d’alternatives. Leur
objectif était d’expliciter les choix d’individus confrontés à différentes alternatives
thérapeutiques. Dans ce cadre, elles ont toutes utilisé un modèle de choix discret pour leur
analyse, à l’exception du travail de Heller (1982). Cette utilisation n’a pas été sans
conséquence.
Dans la quasi totalité des études appliquées aux PED, les auteurs ont tous [excepté Dow
(1996), et Akin et al (1998)] estimé une fonction d’utilité conditionnelle. C’est à dire que
l’estimation de la demande de soins de santé est toujours conditionnée à l’état morbide, donc
réalisée sur des échantillons d’individus malades. Or cette démarche est susceptible de
produire une sélection non aléatoire des individus malades, sélection susceptible de causer des
biais lors de l’estimation des élasticités du modèle de demandes de soins de santé curatifs sur
l’échantillon des seuls malades (Heckman, 1984). Ce problème étant rarement discuté et testé
dans la littérature, aucuns des auteurs n’a procédé à une éventuelle correction de ce biais de
sélection. Pourtant Dow (1996) et Akin et al (1998) ont montré l’intérêt qu’il y a à considérer
non plus uniquement les individus malades, mais aussi d’introduire dans l’analyse l’ensemble
des demandes nulles (représentant les individus en bonne santé). Dow (1996), dans son étude
des déterminants d’une demande inconditionnelle de soins aboutit à la principale conclusion
que les élasticités- prix de demande conditionnelle sont supérieures à celles de demande non
conditionnelle.
Certains auteurs ont estimé une fonction de demande de soins de santé dans laquelle ils
supposaient que l’individu malade faisait face à deux alternatives au maximum : « se soigner
dans le secteur moderne » ou « ne pas se soigner avec la médecine moderne ». Et, pour
estimer la probabilité qu’un individu choisisse entre l’une des deux modalités existantes, les
auteurs ont eu recours à un modèle Logit binomial ou binaire (Chernichovsky et Meessok,
1986 ; Litvack et Bodart 1993 ; Sauerborn et al., 1994 ; Barlow et Diop, 1995). Or, la réalité
offre un large spectre de soins (dépassant très généralement deux options) dont il est
important de tout considérer (au risque de créer un biais dans l’estimation), chaque catégorie
de service renvoyant à des comportements différents des consommateurs et donc à
l’expression de demandes différentes. Pour l’étude de Chernichovsky et Meessok (1986) en
particulier, cette dernière trouve sa limite dans le fait que les auteurs utilisent un modèle de
régression linéaire pour expliquer des variables dépendantes dichotomiques. Or, une telle
procédure est inappropriée, car l’utilisation des techniques d’inférence par moindres carrés
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