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amélioration de la qualité des services dispensés dans les formations sanitaires pourrait en
quoi que ce soit compenser l’effet négatif du prix sur la demande.
Cette variabilité des résultats sur l’élasticité peut d’une part être liée aux modèles
économétriques utilisés, et d’autre part au fait que les enquêtes sur lesquelles les études se
fondent ont été conduites indépendamment les unes des autres, à l’aide de questions
formulées de diverses manières sur les prix et l’utilisation des prestations de santé et sur la
base de différentes périodes et zones de référence. En conséquence, aucune comparaison ne
serait appropriée, et il est très difficile de savoir si les résultats divergents observés résultent
d’une réalité des comportements de demande de soins ou s’il s’agit de divergences
méthodologiques dans l’analyse de ces comportements ? A ce stade, il apparaît clairement que
l’on ne peut pas trancher, alors même que ces résultats ont des implications importantes sur
les politiques de santé dans les PED.
Il ressort néanmoins de cette réflexion qu’il serait souhaitable de conduire de nouvelles
recherches en utilisant les mêmes méthodes de collecte et d’analyse de données afin de
pouvoir faire des comparaisons adéquates. Il conviendrait également d’améliorer la
formulation des questions et la standardisation des réponses avant que des comparaisons ne
prennent sens, et de s’appuyer sur des techniques d’analyses validées ( c’est à dire, celles qui
permettent d’éviter une situation dans laquelle on aurait aucune idée de la fragilité réelle des
conclusions face aux données et aux hypothèses sur lesquelles elles reposent) pour répondre
aux questions soulevées par les résultats mitigés observés.
En ce sens, des efforts sont encore nécessaires pour améliorer significativement les acquis. La
réflexion menée sur l’analyse théorique et empirique de l’étude de la demande de soins dans
les PVD gagnerait à mieux définir un cadre général dans lequel l’équité puisse être intégrée à
l’objectif d’efficacité, de sorte que le changement induit par une action (ici l’introduction ou
l’augmentation de la tarification des soins) ne se fasse au détriment d’aucun agent. Il faudra
pour cela à l’avenir commencer par réfléchir soigneusement aux effets de la tarification des
soins sur l’utilisation des services de santé par les plus démunis, en tenant compte de la
question de l’accès aux soins des « pauvres » et en surmontant les difficultés d’ordre
sémantique et technique liées à leur identification. Les résultats mitigés qui accompagnent les
études de demande de soins dans les PED pourraient également être améliorés par une
meilleure prise en compte de l’ensemble des spécificités du marché de la santé, c’est à dire de
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