267 - (CCI) de Strasbourg et du Bas-Rhin

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INDUSTRIE
Activité transversale
au cœur de
l’industrie, la
mécanique est
présente dans toutes
les régions. En
Alsace comme dans
le reste de la France,
elle affiche une
croissance positive.
Pourtant, dans ses
trois domaines :
biens d’équipement,
précision, soustraitance,
les
chefs d’entreprises
affichent une certaine
inquiétude pour leurs
recrutements à venir.
Leur explication :
l’image peu
valorisante du métier,
qui souffre encore de
préjugés dépassés.
>> Industries mécaniques
Une image à valoriser
pour un secteur porteur
C’est une réalité : la pluralité
des métiers exercés dans la
mécanique reste marquée
par l’ouvrier aux mains sales
de cambouis. Or, l’évolution
des techniques a non
seulement permis une évolution
des postes, au demeurant bien
rémunérés, mais aussi la fabrication
de produits à forte valeur ajoutée.
Contrairement à l’Allemagne, où
l’industrie mécanique est très valorisée,
la France, malgré ses bons
résultats (111 Md € de CA en 2007),
soit une augmentation de 6 % par
rapport à 2006 et + 4 % en volume,
s’inquiète du déficit d’image de
la profession. La Fédération des
Industries de la Mécanique, dirigée
par Claude Charrier, et représentée
37 %
FRANCE
10 %
53 %
au niveau régional par Jacques Le
Dosseur, compte bien redorer le
blason de cette industrie qui fait
battre le cœur de l’économie. Lors
d’une récente conférence de presse,
ils ont insisté sur les points forts de
l’industrie mécanique, qui tire son
épingle du jeu malgré les prix en
hausse des matières premières et
de l’énergie. « Certes un euro fort par
rapport au dollar est pénalisant, mais
la qualité de nos produits contribue au
maintien de notre image de marque »,
observait Jacques Le Dosseur.
Une industrie
tirée par l’export
Le dynamisme du secteur de la
mécanique s’affiche également
51 %
RÉGION
8 %
40 %
Équipement mécanique Transformation des métaux Précision
Les grands secteurs de la mécanique
En Alsace, le secteur de la mécanique compte 26674 salariés, dont 8573 dans le Haut-
Rhin (688 000 en France, le premier employeur de France, pour 111 300 entreprises).
À noter que parmi ces 363 entreprises de plus de 20 salariés, seulement 10 % travaillent
dans la sous-traitance, contre 24 % en France. Ce sont les composants, le machinisme
agricole et les machines spécifiques qui sont les plus présents.
à l’export, avec 45 % des ventes,
principalement dans la zone euro et
en Chine, marché porteur comme
l’Inde ou le Vietnam. Ce sont les
États-Unis, le Japon et l’Allemagne
qui figurent en tête de podium. En
dépit de ce contexte concurrentiel
et de l’inévitable pénalisation en
termes de change, l’Alsace fait
preuve d’une grande vivacité et
gagne des parts de marchés dans
les pays émergeants, à l’instar des
BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Elle bénéficie d’une tendance
similaire à celle enregistrée par les
régions françaises. Bémol : la hausse
continue de l’acier aura un nouvel
impact sur l’économie.
Des débouchés
à ne pas négliger
De nombreux postes restent à
pourvoir dans ce secteur d’activité,
notamment dans l’énergie
(nucléaire et éolienne) ou encore
la chaudronnerie. Points forts
de l’industrie mécanique : les
produits fabriqués sont de plus
en plus évolués et intègrent tous
de la mécanique et nécessitent
plus de valeur ajoutée. Le métier
évolue vers une augmentation des
qualifications. Afin de séduire les
jeunes et leurs familles, la FIM
annonce une prochaine campagne
de communication sur les métiers
de l’industrie mécanique, encore
mal identifiés.
• contact • Jacques Le Dosseur,
représentant FIM Alsace-Lorraine,
06 07 04 22 62
Programme Acamas : le défi de la veille collective
L’Alsace a été une des premières régions
à faire appel au dispositif Acamas, destiné
à accompagner ses entreprises
mécaniciennes dans leur réflexion stratégique
et dans le choix des défis qu’elles
auront à relever. Parmi la quinzaine
d’entreprises participantes, quatre d’entre
elles se sont lancées dans un projet
coopératif de « veille collective des
marchés sur Internet » ouvert à toutes
les entreprises mécaniciennes. Secome
(outils de presse et machines spéciales),
RDPM (machines spéciales), Emairel
(transformation de matières plastiques
par thermoformage) et Zwiebel (fonderie
d’alliages cuivreux) ont décidé
ensemble, aidées par un expert, de
mener une réflexion liée à une utilisation
commune de la veille collective des
marchés. L’opération Acamas, initiée par
la Fédération des Industries Mécaniques
et le CETIM, est soutenue par la Région
Alsace et la DRIRE, et portée par la CCI
de Strasbourg et du Bas-Rhin.
• contact •
j.ledosseur@wanadoo.fr
Le Point éco • juillet-août 2008 • n° 267
www.strasbourg.cci.fr