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40 FORMATION >> Observatoire des Métiers, Compétences et Besoins en Formation Les industries électriques et électroniques confrontées au changement L’Observatoire des métiers, compétences et besoins en formation, initié par la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin, vient de publier une étude, la troisième du genre. Elle porte cette fois-ci sur les industries électriques et électroniques et décrit avec précision l’évolution des emplois dans cette branche et les moyens d’anticiper les besoins en compétences et en formation. Avec 17 500 salariés dans 373 entreprises, le secteur des industries électriques et électroniques est le 4 e employeur industriel en Alsace et représente 12 % de l’effectif total de l’industrie. En 2006, les effectifs ont globalement progressé de 2,79 %. Un résultat honorable surtout si l’on considère que l’industrie alsacienne a enregistré, sur la même période, une baisse de 2,3 % de ses salariés (source : ASSEDIC Alsace). Fortement touché par les délocalisations, ce secteur doit « se démarquer par l’innovation, par l’optimisation dans tous les domaines et par l’aptitude à mettre en place des flux internationaux complexes », explique Marcel Schott, président de la commission « formation » à la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin. « Notre chambre est à la disposition de toutes les entreprises du secteur pour accompagner ces mutations et contribuer à mettre en œuvre les propositions identifiées pour préparer le futur. » Du mouvement dans les métiers Le rapport de l’Observatoire des métiers met en relief les tendances du secteur qui subit, depuis plusieurs années déjà, la concurrence de la Chine, de l’Inde, des pays de l’Europe de l’Est… Pour devancer ces nations, les PME n’ont qu’une alternative : se spécialiser et innover pour proposer des produits de pointe. Mais aussi s’adapter pour répondre aux nouvelles donnes du marché (contraintes de qualité, de coûts, de délai). Une évolution qui Les métiers en mouvement Le tableau ne prend en compte que les métiers définis en mouvement par le panel Évolution : Forte Moyenne Faible Métiers en mouvement Technicien études en télécommunication Technicien industrialisation Technicien de télémaintenance Technicien qualité Opérateur petites séries Technicien de maintenance Conducteur de machines Chef d’équipe et/ou d’atelier Technico-commercial Assistant commercial Facteurs d’évolution Responsable processus amélioration continue (PME) Responsable chaîne logistique (PME) Contrôleur de gestion (PME) Technico-commercial avant-vente Technicien installation télécommunication Evolution des produits et composants mis en œuvre Évolution technologique des outils de production Métiers en évolution positive Métiers émergents Métiers en évolution négative influence naturellement le niveau de qualification à l’embauche. Les personnes recherchées sont de plus en plus diplômées. Ainsi, les postes de production sont recrutés au niveau bac +2, les assistants commerciaux au niveau licence et les techniciens sont titulaires d’un diplôme bac +2, voire d’une formation d’ingénieur. Selon Marcel Schott, « le besoin en compétences va s’élargir vers un socle technique plus Nouvelles compétences et/ou poly-compétence Externalisation et délocalisation Simplification de la tâche liée à l’évolution des technologies et des outils Le Point éco • juillet-août 2008 • n° 267 www.strasbourg.cci.fr
Formation 41 consistant pour tous les métiers et vers plus de transversalité. Le niveau d’embauche va s’élever encore plus que dans d’autres secteurs et les besoins en formation continue relevés visent à accroître la « poly-compétence » nécessaire pour préserver les emplois ». À noter que 25 % des entreprises interrogées prévoient des recrutements dans les deux ans, les autres cherchent à maintenir, voire à réduire, leurs effectifs. Opérateur, technicien ou assistant commercial, tous ces métiers et bien d’autres encore vont connaître des évolutions. Pour les définir, le rapport de l’Observatoire classe les emplois de la branche en trois catégories : métiers en évolution positive dont le contenu est appelé à s’étoffer, métiers émergents, ou nouveaux, et enfin, métiers en évolution négative, dont le contenu tend à s’appauvrir (voir tableau page précédente). Ainsi, par exemple, le technicocommercial du futur aura plusieurs casquettes : conseiller, vendeur, négociateur, mais aussi technicien comprenant les fonctionnalités et les limites de son produit. Il devra également maîtriser une ou plusieurs langues étrangères, l’anglais étant incontournable, et faire preuve d’un certain savoir-être. Les entreprises du secteur électrique et électronique sont unanimes : elles sont toutes plus ou moins confrontées à des difficultés de recrutement. Manque de candidats Degré actuel de tension des métiers (extrait) Le tableau ne prend en compte que les postes signalés par le panel et les métiers spécifiques au secteur. Forte Pénurie Pénurie Équilibre Sureffectif ou candidats ne possédant pas les qualifications et/ou l’expérience adéquates. Bilan : des postes sont à pourvoir et les profils idéaux se font rare. Pour preuve, le tableau cidessous qui démontre que certains métiers subissent la pénurie. Cap sur l’apprentissage et la formation continue Pour combler le manque en personnel qualifié, explique la CCI, il existe une solution qui a fait ses preuves : l’apprentissage. Ses principaux avantages : anticiper les futurs recrutements, transférer les compétences des seniors aux juniors, un coût effectif très faible, éviter un recrutement malencontreux, former le jeune très tôt à la culture de l’entreprise. L’étude préconise également le recours à la formation continue, celle des salariés en poste en vue d’accroître leurs compétences. 20 actions concrètes ont été formulées dans le rapport. Elles concernent notamment les domaines suivants : valoriser les métiers techniques, favoriser l’insertion des jeunes dans l’entreprise, adapter les formations aux besoins réels et enfin promouvoir l’Alsace auprès des cadres. Méthode Pour mener à bien cette étude, 30 entreprises de plus de 20 salariés représentant 67 % des effectifs du secteur ont été interrogées. Des rencontres ont également eu lieu avec deux organismes de formation et une entreprise de travail temporaire. Production - logistique Responsable Production (proximité) Régleur injection plastique Soudeur Chef d’équipe/d’atelier Outilleur Opérateur petites séries Logisticien (gestionnaire de flux) Usineur conventionnel Agent de production grande série Conducteur de machines Cariste polyvalent Technique - Informatique Ingénieur Technicien maintenance -SAV Technicien qualité Technicien électrotechnique Acheteur technique Informaticien exploitation Technicien industrialisation Technicien études en télécommunication Technicien Installation -SAV - Informaticien développeur Technicien télémaintenance Commercial – Marketing Technico-commercial Technico-commercial avant-vente Chef de produit Chef de projet Assistante commerciale Chef de marché Administration - Finance - Comptabilité Juriste d’affaire Secrétaire Contrôleur de gestion Comptabilité Ressources Humaines Assistante polyvalente* * Difficulté à trouver des candidats de qualité >> École de Management Strasbourg Trois directeurs délégués Michel Kalika, directeur de l’École de Management Strasbourg et qui a pris ses fonctions en mars 2008, sera secondé par trois directeurs délégués. Il s’agit de : •Babak Mehmanpazir, directeur délégué programme grande école, •Jacques Lewkowicz, directeur délégué master management universitaire, •Pia Imbs, directrice déléguée executive education. L’équipe dirigeante aura pour mission première de faire de l’École de Management Strasbourg une référence dans l’enseignement du management et du commerce international. Par ailleurs, l’École de Management Strasbourg a lancé, sous la responsabilité de Pia Imbs, une Chaire Développement Durable. Cette Chaire vise à nouer la coopération entre les entreprises et l’université sur la problématique du management du développement durable. Une dizaine d’entreprises ont déjà signé une convention de collaboration à cette Chaire. • site • www.em-strasbourg.eu Magazine de la chambre de commerce et d’industrie de strasbourg et du bas-rhin
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