La destination du littoral de Tetouan - Plan Bleu

satisfaisants puisqu’elles ont connu un accroissement de 52 % entre 2004 et 2007 passant de 34.8 milliards de
DH à 52.9 milliards.
Cependant si l’activité reprend et si les réalisations en termes de capacité d’hébergement progressent, on est
loin des objectifs fixés pour 2010. En 2009, années des dernières statistiques disponibles, le Maroc a enregistré
plus de 8 millions d’arrivées aux frontières, ce qui n’est pas loin des 10 millions ciblées en 2010. Mais dans ces
8 millions sont englobés pour moitié, les 4 millions des résidents marocains à l’étranger. En fait, le tourisme dit
récepteur n’intervient que pour 4 292 958 arrivées en 2009. Les nuitées hôtelières ont atteint 16 000 000 de
nuitées en 2009, dont 3,7 millions pour les touristes internes et la capacité hôtelière en 2008 était de 152 936
lits. Nous sommes donc très loin des 10 millions de touristes et des 250.000 lits. Il n’empêche qu’à la veille de
la principale échéance de ce programme (2010), une étude a été lancée qui, s’appuyant sur les acquis et les
performances de la vision 2010, a imaginé la vision 2020.
Comme on peut le constater, notre destination n’est pas concernée directement par ces politiques globales
dans la mesure où elle n’a pas été retenue par le Plan Azur. Ceci s’explique par le fait que ce plan cherchait de
nouveaux sites encore vierges. Cependant, outre le fait que les dispositions générales en matière de lois, de
fiscalités, etc. s’appliquent à tout le territoire national, ce programme a prévu aussi l’aménagement d’autres sites
balnéaires ainsi que des actions de requalification et de développement de zones touristiques déjà existantes.
Le Plan Madain est un programme de requalification des anciennes destinations touristiques. Il s’agit d’un
contrat liant quatre parties qui sont l’Etat, la Région, la commune et le Conseil Régional du Tourisme (CRT) et
qui se décline sous la forme d’un Plan de Développement Régional Touristique (PDTR).
C’est ainsi qu’un Plan de Développement Régional Touristique existe pour Fès, Agadir et Casablanca alors que
sur la côte méditerranéenne un PDTR a été réalisé pour la ville de Tanger et un autre pour la région de
Tétouan, notre destination. Ce plan résume les grandes lignes de la politique publique en matière de tourisme
pour la destination qui a été labellisée Tamuda Bay.
3.2. La déclinaison de la stratégie 2010 dans la destination
Le PDTR est un outil de planification introduit dans le cadre de la nouvelle démarche pour l’aménagement et
la gouvernance du tourisme au niveau local et régional. Au niveau de chaque région est mis en place un CRT
ou conseil régional du tourisme qui est une instance regroupant tous les acteurs concernés par le tourisme
régional. Une fois mis en place, un CRT doit trouver les financements nécessaires pour réaliser son PDTR,
étape nécessaire pour une contractualisation entre l’Etat et les conseils régionaux.
Ce nouvel outil est une étude qui a pour objectif de corriger et de développer la destination. Cela suppose une
connaissance très fine des problèmes et des segments prioritaires, la définition d’un produit à développer et
d’une stratégie de mise à niveau et un plan d’action, hiérarchisé, périodisé et chiffré. Les besoins en
investissements publics et privés et les ressources humaines nécessaires à la mise en œuvre de ce plan doivent
être précisés. Le suivi de l’exécution du PDRT est confié au Conseil Régional du Tourisme qui regroupe des
professionnels, des élus et l’administration : c’est inédit au Maroc.
Le PDTR de Tamuda Bay concerne notre destination littorale, la capitale Tétouan et l’arrière-pays. Il
synthétise la politique touristique qui a fait l’objet d’une concertation entre l’Etat, les collectivités régionales et
les professionnels du tourisme. Ayant été validé, nous proposons son analyse pour en tirer les grandes lignes
de la politique publique touristique conçue pour la destination.
Afin d’imaginer un programme de développement touristique pour la région couvrant la période 2009-2013, le
document commence par établir un diagnostique dont la principale conclusion est que nous sommes en
présence d’une destination méditerranéenne estivale qui accuse une forte saisonnalité en l’absence d’animation.
L’activité touristique y est décrite comme faible et stagnante avec une prédominance de l’hébergement
résidentiel au détriment de l’hébergement hôtelier et qui reste fermé en dehors de la saison estivale puisque
plus de la moitié de la capacité commercialisable n’ouvre que trois mois par an. Mais en même temps l’étude
insiste sur le grand potentiel et les atouts, notamment grâce à sa position méditerranéenne, sa proximité de
l’Europe, sa culture arabo-andalouse et son riche arrière-pays rural.
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