La destination du littoral de Tetouan - Plan Bleu

• Image de marque : le label
Notre destination littorale ayant déjà une image de marque en cours de construction à travers le label de Tamuda Bay,
on pourrait enrichir ce label en lui ajoutant la composante montagnarde du pays Jbala, ce qui déboucherait sur une
appellation telle que Jbala-Tamuda Bay. Mais la création d’un label territoriale ne devrait pas se limiter à l’appellation.
Le label a pour objectif essentiel d’améliorer la qualité des services proposés dans ce futur territoire touristique. La
mise en place de ce label devrait inciter les acteurs du tourisme local à améliorer la qualité de leurs prestations et
garantir aux touristes un certain niveau de qualité. Mais à notre sens, la labellisation ne devrait pas se confondre avec
la réglementation, qui a aussi pour but d’obtenir des standards de qualité (les « étoiles » des hôtels). Si cette dernière
est impérative et contraignante, la première est facultative et incitative. Si cette dernière s’applique à tel ou tel secteur
d’activité (normes de classement hôtelier par exemple), la première doit pouvoir embrasser tout un champ d’activités
diverses, ce qui est le cas pour un produit touristique qui ambitionne d’intégrer une composante balnéaire et une autre
rurale de montagne.
Le produit Jbala – Tamuda Bay doit se caractériser par une typicité qui se manifeste à travers des circuits, des activités
et des animations spécifiques : l’identification d’itinéraires, les stages et ateliers ou la découverte interactive de la
culture locale, un calendrier de manifestations folkloriques, des musées ethnographiques et des éco-musées et une
valorisation du petit patrimoine rural de l’intérieur et celui des petits ports de pêche du rivage. Un label suppose aussi
des moyens d’hébergement qui respectent une certaine architecture, mais aussi l’offre d’une restauration locale.
Le tout devrait être porté par une promotion à travers une politique de communication ciblée. Dans laquelle la
démarche de pays touristique typique doit être privilégiée. En lieu et place de brochures généralistes ou régionales, il
faut opter pour des guides de pays qui mettent en valeur la diversité, mais aussi les connexions ayant existé autrefois
entre le littoral et son arrière-pays.
• Montage du produit
Comme indiqué plus haut, l’arrière-pays rural de Chefchaouen fait déjà l’objet d’une fréquentation plus ou moins
importante de touristes qui arrivent surtout par l’intérieur, alors que le littoral lui-même a sa propre clientèle qui
l’investit à la recherche d’activités liées de façon presque exclusive au balnéaire. A l’exception de quelques pionniers
qui s’aventurent en dehors des chemins battus et qui les relient, les deux destinations, bien que côte à côte se tournent
pratiquement et de façon paradoxale le dos. Il est suggéré ici de les fusionner en un seul ensemble pour qu’ils
constituent un seul produit à la fois riche en diversité et complémentaire. Pour cela il convient de travailler sur
différents fronts.
− Définir, reconnaître, tester et diffuser des circuits de randonnée qui relient le littoral à son arrière pays.
La démarche devrait commencer par un inventaire détaillé et à jour de tous les centres d’intérêt du territoire
délimité. Pour le littoral de Tétouan ce travail a déjà été effectué dans le cadre du PDTR et pour Chefchaouen, son
arrière-pays et son littoral une initiative de l’Association de Développement Local a effectué cet inventaire. Les
ressources touristiques culturelles et naturelles étant connues, les acteurs locaux sont déjà passés à l’étape suivante
qui consiste à reconnaître, tester et établir des circuits de randonnée. Cependant ces circuits se confinent souvent
dans l’arrière-pays montagneux et il suffit donc de les prolonger vers la côte. La figure 12 montre que certains
circuits partant de Chefchaouen arrivent déjà sur le littoral sud, mais des variantes reliant le cœur de la montagne
au littoral nord (ou littoral de Tétouan étudié ici) manquent. Un travail de reconnaissance, de test, de balisage et de
signalisation est à engager. L’une des actions à venir consisterait à préciser ces itinéraires et à établir des fiches
descriptives, le tout devant servir à l’établissement d’un petit guide de la randonnée dans le pays Jbala et Tamuda
Bay. Ce petit guide sera largement diffusé dans les stations actuelles et futures de Tanger et du littoral de Tétouan
mais sera également disponible dans les bureaux de l’ONMT et les délégations du tourisme.
− Organiser l’offre en hébergement pour accompagner ces circuits
Prolonger la durée de séjour du touriste sur place en créant les conditions de séjour dans un cadre formel et tracer
des circuits de randonnée qui relient l’intérieur à la mer passe obligatoirement par la dissémination d’une offre en
hébergement le long des itinéraires de ces circuits. Le terrain n’est pas totalement vierge, nous l’avons déjà vu.
Un hébergement chez l’habitant existe déjà dans certains villages fréquentés par les groupes. Mais cet
hébergement se fait dans un contexte d’improvisation qui laisse beaucoup à désirer. Et lorsque des projets
structurés ont été menés jusqu’au bout, ils n’ont pas été réalisés dans le but justement de réaliser une intégration
entre l’intérieur et la côte. Des associations de développement local comme l’association Talassemtane
soutiennent, grâce à des fonds internationaux, des porteurs de projets de gîtes. La démarche consiste à :
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