La destination du littoral de Tetouan - Plan Bleu

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La côte méditerranéenne marocaine occupe une place spécifique dans l’espace touristique marocain. Son orientation vers l’activité touristique remonte aux années 1960 et a été le résultat de trois facteurs : la situation géographique sur les rivages méditerranéens et la proximité de l’Europe, l’arrivée du tourisme de masse dont les premières vagues viennent lécher au milieu des années soixante le littoral Nord et une volonté étatique, traduite par une intervention directe des pouvoirs publics, de faire du tourisme un moteur pour développer ce rivage. On peut distinguer au sein de cette côte méditerranéenne cinq secteurs, le découpage proposé trouvant son origine dans le degré de développement du tourisme et des autres activités le long de ce littoral (Figure 1) : i) Le littoral du détroit et de la baie de Tanger. Abritant la ville de Tanger, c’est le littoral qui connaît aujourd’hui les mutations les plus spectaculaires en raison notamment de la création du complexe portuaire Tanger-Med. Le développement de cette activité portuaire est loin de reléguer le tourisme à un second rang. Le tourisme continue à se développer dans la ville de Tanger et les projets de requalification de la ville, suite au déplacement d’une bonne partie de l’activité portuaire, va renforcer cette activité. En outre, les nouveaux aménagements portuaires accordent une grande place au tourisme et aux loisirs. ii) iii) Le littoral dit de Tétouan. Il s’étend de la ville de Fnideq, ville frontalière avec l’enclave espagnole de Ceuta, à Martil, station balnéaire de banlieue de la ville de Tétouan. Il se continue vers le sud jusqu’à l’Oued Laou, ce linéaire côtier recevant les nouvelles extensions des installations balnéaires. Ce littoral porte l’activité touristique balnéaire depuis les années 1960 et a connu un fort mouvement d’urbanisation depuis en liaison avec cette activité. Le littoral Oued Laou-Jebha. C’est le littoral du Rif central où la montagne rifaine plonge de façon brutale en Méditerranée laissant peu de place pour les plages qui se réduisent parfois aux débouchés des rivières. Ici la nature est encore relativement préservée, mais les initiatives ont déjà commencé là où le littoral est d’accès facile. On peut le considérer comme une réserve d’extension du littoral de Tétouan. iv) Le littoral du Rif central et oriental : Jebha-Nador. Ici l’activité touristique a du mal à prendre et se réduit aux villes d’Al Hoceïma et de Nador. A Al Hoceïma, site touché par le tourisme en même temps que le littoral de Tétouan dans les années 1960, la dégradation et le vieillissement des équipements sont très avancés. Aujourd’hui des tentatives de relance sont en cours. A Nador, des initiatives sont à l’ordre du jour. v) Le littoral de Saïdia. Ici nous avons l’opération la plus spectaculaire du Plan Azur à travers une grande station qui vient d’ouvrir ses portes. Mais le projet n’est pas suffisamment avancé pour qu’on puisse le retenir comme destination pour notre étude. De tous ces littoraux, le littoral de Tétouan est celui où le tourisme a le plus d’impact et vu que la station de Saïdia n’en est encore qu’à ses débuts, il a été décidé de retenir celui de Tétouan comme destination pour cette étude. Ce terrain englobe les communes urbaines de Martil, Mdiq et Fnideq, soit 129 133 habitants et des surfaces urbanisées ou mises en tourisme d’environ 679 ha. Il est composé d’une série de petites stations qui s’égrènent le long du littoral avec du sud au nord, Martil, Cabo Negro, Mdiq, Kabila, Marina Smir et Restinga. La Figure 2 présente une vue d’ensemble des zones retenues pour l’étude. 6
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