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La destination du littoral de Tetouan - Plan Bleu

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2. <strong>La</strong> particularité <strong>de</strong> la <strong><strong>de</strong>stination</strong><br />

2.1. Une <strong><strong>de</strong>stination</strong> qui reçoit essentiellement une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> interne<br />

<strong>La</strong> tendance qui s’est esquissée au cours <strong>de</strong>s années 1980, était marquée par une très forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> interne.<br />

Dès les années 1990, les Marocains fournissaient déjà plus <strong>de</strong> 40 % <strong>du</strong> total <strong>de</strong>s nuitées enregistrées dans les<br />

établissements hôteliers. Mais lorsqu’on écartait les statistiques <strong>de</strong>s villages <strong>de</strong> vacances (<strong>de</strong>ux villages <strong>du</strong><br />

Club Méditerranée et un troisième dépendant autrefois d’un club belge), gérés et fréquentés avant tout par<br />

<strong>de</strong>s étrangers, le pourcentage revenant aux Marocains passait à 67 % avec <strong>de</strong>s pointes <strong>de</strong> 70 à 80 % pour le<br />

complexe Maroc-Tourist <strong>de</strong> Restinga. Même en considérant tous les moyens d’hébergement – les villages <strong>de</strong><br />

vacances compris – les nationaux avec 46,8 % <strong>du</strong> total <strong>de</strong>s nuitées arrivaient en tête <strong>de</strong> toutes les autres<br />

nationalités, loin <strong>de</strong>vant les Français (17,6 %). Ils commençaient déjà à fréquenter à cette époque – bien que<br />

timi<strong>de</strong>ment – les clubs à gestion étrangère.<br />

Aujourd’hui (Tableau 1), la fréquentation <strong>de</strong>s Marocains dépasse les 60 % et la <strong>de</strong>uxième clientèle, les<br />

Français, arrive loin <strong>de</strong>rrière avec une part tournant autour <strong>de</strong> 20 %. Mais si on pouvait prendre en compte<br />

également les nuitées passées dans les nombreuses rési<strong>de</strong>nces secondaires, cette présence <strong>de</strong>s Marocains<br />

serait beaucoup plus importante.<br />

Tableau 1 : Part <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> internationale et nationale dans le total <strong>de</strong>s nuitées <strong>de</strong> la <strong><strong>de</strong>stination</strong> - Préfectures <strong>de</strong> Mdiq et<br />

Fni<strong>de</strong>q<br />

Nationalités<br />

2003 2009<br />

Effectif % Effectifs %<br />

Internationale 68 709 38 % 58 879 39 %<br />

Dont la France 39 465 21,9 % 28 320 18,6 %<br />

Nationale 111 010 62 % 93 057 61 %<br />

Total 179 719 100 % 151 936 100 %<br />

Sources : Données <strong>de</strong> la délégation <strong>du</strong> Ministère <strong>du</strong> Tourisme à Tétouan<br />

Nous avons déjà avancé plus haut un certain nombre d’éléments pouvant expliquer cette importance<br />

accordée par la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> marocaine à la <strong><strong>de</strong>stination</strong>. Il reste que l’une <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> l’afflux <strong>de</strong><br />

Marocains est la prédominance d’un mo<strong>de</strong> d’hébergement qui s’impose <strong>de</strong> façon presque exclusive.<br />

2.2. Une <strong><strong>de</strong>stination</strong> qui accor<strong>de</strong> une place <strong>de</strong> choix à la rési<strong>de</strong>nce particulière à<br />

côté <strong>de</strong>s formes d’hébergement commercial classiques<br />

Nous avions, lors <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s différentes étapes par lesquelles est passé la <strong><strong>de</strong>stination</strong>, mis l’accent sur<br />

l’évolution qui a affecté les aménagements touristiques sur le <strong>littoral</strong> <strong>de</strong> Tétouan où on a assisté à un<br />

glissement spectaculaire vers la promotion immobilière et le développement <strong>du</strong> rési<strong>de</strong>ntiel au détriment <strong>de</strong><br />

l’hôtellerie. Ce rési<strong>de</strong>ntiel touristique ou <strong>de</strong> loisir peut être le fait d’initiatives indivi<strong>du</strong>elles comme il peut<br />

participer à <strong>de</strong> grands projets portés par <strong>de</strong>s sociétés immobilières.<br />

Aujourd’hui la tendance continue et se renforce : les projets <strong>de</strong> complexes et <strong>de</strong> ressorts <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en<br />

plus grands, sont portés parfois par <strong>de</strong>s firmes internationales et attirent également <strong>de</strong>s propriétaires étrangers.<br />

Le Tableau 2 résume la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui.<br />

Ainsi, face à 3 205 lits hôteliers actuels, il y a l’équivalent <strong>de</strong> 12 434 lits en rési<strong>de</strong>ntiel. Celui-ci comporte <strong>de</strong>ux<br />

catégories. <strong>La</strong> première concerne <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces indivi<strong>du</strong>elles mises sur le marché dans le cadre <strong>de</strong> projets<br />

immobiliers avec accès à la propriété. Elle est composée <strong>de</strong> villas, mais surtout d’appartements en copropriété.<br />

<strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s propriétaires sont <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Rabat, Casablanca et Fès. Ils fréquentent eux-mêmes leurs<br />

rési<strong>de</strong>nces au cours <strong>de</strong> la saison estivale ou bien les louent à d’autres estivants. <strong>La</strong> secon<strong>de</strong> catégorie, qui prend<br />

la forme <strong>de</strong> complexes touristiques collectifs relevant <strong>de</strong>s entreprises, est <strong>de</strong>stinée à ce qu’on appelle<br />

communément au Maroc le tourisme social.<br />

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