La destination du littoral de Tetouan - Plan Bleu

Tableau 15 : Gîtes, en cours de classement, dans la province de Chefchaouen
Nom Doura / commune rurale Capacité
Gîte Ametrasse Douar Ametrasse, commune rurale Talambote 8 lits
Gîte Tirougane Douar Tirougane, commune rurale Stihate 8 lits
Gîte Khizana Douar Khizana, commune rurale Bab Taza 8 lits
Gîte Taourarte Douar Taourarte, commune rurale Tassift 8 lits
Gîte Boubnar Douar Boubnar, commune rurale Talambote 8 lits
Gîte Rihana Douar Mechkralla, commune rurale Bab Taza 8 lits
Gîte Azilan Douar Azilan, commune rurale Talambote 8 lits
Gîte Achetta Douar Achetta, commune rurale Beni Selmane 8 lits
Gîte Al Kalaa Douar Al Kalaa, commune rurale Talambote 8 lits
Chef lieu de ce pays touristique, Chefchaouen dispose d’une capacité d’hébergement faite d’hôtels classés
(500 lits), non classés (590 lits) et d’une multitude de pensions difficiles à dénombrer. La ville enregistre
annuellement 30 809 arrivées et 44 234 nuitées (2009). Ces chiffres étaient respectivement de 18 447
arrivées et 25 213 nuitées, soit une augmentation entre 2003 et 2009 de 67 % pour les arrivées et de 75,4 %
pour les nuitées. Ce sont certes des chiffres absolus assez faibles, mais outre le fait que les taux
d’accroissement sont assez spectaculaires, le tourisme rural n’a pas pour vocation de mobiliser des flux très
importants. Les Européens constituent une part non négligeable dans le total des nuitées (56 % en 2009) et
ce sont eux qui sont demandeurs de randonnées et de découverte du milieu naturel.
Ce qui est intéressant à souligner à propos de cette fréquentation, c’est qu’elle ouvre la montagne sur le
littoral. Quelques circuits déjà fréquentés au départ de Chefchaouen aboutissent au rivage méditerranéen et
d’autres qui arrivent de ce rivage pénètrent profondément dans la montagne. Statistiquement parlant, cette
demande est encore résiduelle, mais c’est un début.
Enfin l’une des conséquences les plus spectaculaires de cette évolution est l’impact de la nouvelle activité sur
le recul de la culture et du commerce de la drogue. Il semblerait que certains « gîteurs », anciens cultivateurs
de cannabis, se soient reconvertis dans l’hébergement, mais aussi l’apiculture et la distillation des plantes
aromatiques et médicinales. Ainsi, le tourisme rural peut ne pas être une finalité en soi, mais un moyen pour
faire évoluer les esprits.
La dynamique est telle qu’il serait dommage de ne pas en profiter pour amorcer un développement
territorial combinant littoral et arrière-pays en accrochant le premier au second. Ceci devrait faire l’objet
selon nous d’un traitement territorial.
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