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Les systèmes d'information sur les marchés agricoles en Afrique ...

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Troisième partie<br />

<strong>les</strong> mois de la période de commercialisation. Plus de la moitié de ces demandes<br />

concern<strong>en</strong>t le maïs. Si l'on se fie au nombre de demandes reçues (de l’ordre de 55 000<br />

par an) et que l’on considère que chaque producteur <strong>en</strong> fait plusieurs par an (parce<br />

qu’il v<strong>en</strong>d son maïs <strong>en</strong> plusieurs fois ou parce qu’il commercialise plusieurs produits),<br />

le nombre d’utilisateurs de ZNFU 4455 doit être de l’ordre de quelques milliers. Cet<br />

ordre de grandeur est proche de celui des autres SIM 2G fonctionnant bi<strong>en</strong> (comme<br />

le KACE). Une autre source concerne <strong>les</strong> <strong>en</strong>quêtes m<strong>en</strong>ées par l’institut de la statistique<br />

zambi<strong>en</strong> (CSO) auprès des producteurs agrico<strong>les</strong> du pays. Il s’agit de données de<br />

panel concernant un échantillon de 6 000 producteurs. Cet échantillon est représ<strong>en</strong>tatif<br />

de l’<strong>en</strong>semble des producteurs de petite ou moy<strong>en</strong>ne taille. Il conti<strong>en</strong>t une question<br />

concernant « la principale source d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> prix ». Par extrapolation, on peut<br />

<strong>en</strong> déduire que le nombre de producteurs de petite ou moy<strong>en</strong>ne taille utilisant ZNFU<br />

4455 comme source d’information principale <strong>sur</strong> <strong>les</strong> prix ne dépasse pas quelques<br />

c<strong>en</strong>taines de producteurs. Il y a donc un décalage important avec l’estimation basée<br />

<strong>sur</strong> l’article de Milligan et al. (2011). Celui-ci pourrait s’expliquer par le fait qu’une partie<br />

importante des utilisateurs ne sont pas des producteurs de taille petite ou moy<strong>en</strong>ne<br />

(mais des grands producteurs, commerçants, transformateurs…), ou <strong>en</strong>core par le<br />

fait qu’une partie des utilisateurs de ZNFU 4455 ne le considèr<strong>en</strong>t pas comme leur<br />

« principale » source d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> prix. Enfin, selon Coillard Hamusimbi, de<br />

la ZNFU (communication personnelle, novembre 2011), le nombre de demandes<br />

d’informations serait de 2 500 par mois, ce qui correspondrait à quelques c<strong>en</strong>taines<br />

d’utilisateurs seulem<strong>en</strong>t (selon lui, ceux qui utilis<strong>en</strong>t le système le font de manière<br />

int<strong>en</strong>sive, <strong>en</strong> <strong>en</strong>voyant quatre demandes par mois, <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne). Le nombre de<br />

producteurs agrico<strong>les</strong> de Zambie étant de l’ordre de 1,5 million, <strong>les</strong> estimations <strong>les</strong> plus<br />

favorab<strong>les</strong> donn<strong>en</strong>t donc un taux d’utilisation de ZNFU 4455 inférieur à 1 % chez <strong>les</strong><br />

producteurs.<br />

Est-ce à dire que l’impact de ZNFU 4455 est très faible ? Pas forcém<strong>en</strong>t. D’une part,<br />

l’information reçue par certains producteurs via la ZNFU est souv<strong>en</strong>t rediffusée assez<br />

largem<strong>en</strong>t au sein des villages. Le système a d’ailleurs été p<strong>en</strong>sé de la sorte par la<br />

ZNFU, qui a tissé des relations privilégiées avec des « contact farmers » au sein des<br />

villages. Ceux-ci sont c<strong>en</strong>sés servir d’interface <strong>en</strong>tre la ZNFU et <strong>les</strong> producteurs du<br />

village, pour toutes <strong>les</strong> activités de la ZNFU. Concernant le SIM, ils sont c<strong>en</strong>sés<br />

demander l’information par SMS et la mettre <strong>en</strong>suite à la disposition des autres<br />

producteurs de leur village.<br />

D’autre part, certains grands producteurs conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t un pourc<strong>en</strong>tage élevé de l’offre.<br />

On estime par exemple que 50 % du maïs commercialisé est produit par 2 % des<br />

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© AFD / Juin 2012 / <strong>Les</strong> systèmes d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> marchés agrico<strong>les</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> subsahari<strong>en</strong>ne

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