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FEU ET LUMIERES - Institut du Monde Arabe

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La bataille d’Aboukir, 25 juillet 1799 - Lejeune<br />

Musée national <strong>du</strong> Château de Versailles<br />

© RMN. Photo : Gérald Blot / Jean Schormans<br />

Bonaparte écrit au Directoire qu’il évalue « la perte<br />

des Mamelouks à 2 000 hommes de cavalerie<br />

d’élite ». Selon Jabarti, ce sont seulement « vingt<br />

Mamelouks qui périrent et un certain nombre qui fut<br />

fait prisonnier ». La réalité est certainement entre les<br />

deux. Les Mamelouks ayant déserté Le Caire, nombreux<br />

sont les notables qui font le choix de fuir à leur<br />

tour. Aux portes de la ville attendent les bédouins qui<br />

n’ont plus qu’à les dépouiller et sont, avec l’armée<br />

française, les grands gagnants de cette journée.<br />

13 août, qu’il apprend la nouvelle <strong>du</strong> désastre<br />

d’Aboukir : la destruction de la flotte française par la<br />

marine anglaise commandée par Nelson, qui a eu lieu<br />

le 1 er août. L’amiral Brueys est mort sur le pont <strong>du</strong><br />

navire-amiral. L’armée française se voit ainsi interdire<br />

tout retour en Europe. Face au découragement de ses<br />

soldats, Bonaparte aurait dit : « Eh bien, nous voilà dans<br />

l’obligation de faire de grandes choses : nous les ferons ;<br />

de fonder un grand empire : nous le fonderons ! » ; mais<br />

la phrase date de Sainte-Hélène…<br />

Voici Bonaparte maître <strong>du</strong> Caire. Fidèle à son habitude,<br />

les choses ne traînent pas : le 25 juillet, il institue le<br />

premier diwan, constitué d’ulémas et de notables.<br />

Celui-ci a vocation à se réunir tous les jours et à<br />

gouverner Le Caire. Aucun Mamelouk n’y siège. En<br />

revanche, les hauts fonctionnaires ottomans restés en<br />

ville y ont leur place, ce qui correspond au désir de<br />

Bonaparte d’accommodement avec la Porte.<br />

On ne rentrera pas ici dans le détail des péripéties qui<br />

jalonneront les quelque treize mois que Bonaparte<br />

passera encore en Egypte, ou les trois années qu’y<br />

restera l’armée d’Orient. On évoquera, en revanche,<br />

quelques uns des principaux moments de cette<br />

expédition, ceux-là surtout qui, par leur force symbolique,<br />

ont marqué d’une empreinte <strong>du</strong>rable les<br />

relations si particulières entre la France et l’Egypte.<br />

Si Mourad Bey a pris le chemin de la Haute Egypte,<br />

Ibrahim, lui, s’est replié sur le Delta. Bonaparte décide<br />

de l’y poursuivre et de bouter ses forces hors<br />

d’Egypte. C’est au retour de cette opération, le<br />

Ainsi de la création, le 22 août 1798, de l’<strong>Institut</strong><br />

d’Egypte. Celui-ci est, en quelque sorte, une émanation<br />

de la Commission des sciences et des arts. Il s’installe<br />

dans « le grand salon <strong>du</strong> harem d’un superbe palais

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