VOL. 67, NO. 3 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG
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Comment ai-je fait ce choix ? Les premières éliminations furent faciles, dominées par des considérations<br />
pratiques : les dimensions, l’emplacement, l’existence de chambres pour une personne, l’éloignement des<br />
transports publics, la taille et les dispositions de la chambre (pourrais-je y placer tous les meubles que je<br />
désirais avoir autour de moi pour les quelque 10 ou 20 ans à venir ?).<br />
Puis j’ai considéré les facteurs immatériels : comment m’avait-on reçue ? Avais-je été la bienvenue ? « Ne<br />
me dérangez pas maintenant … Remplissez ce formulaire et revenez me voir plus tard … Nous avons une<br />
longue liste d’attente … Un ordinateur ? Pourquoi voulez-vous avoir un ordinateur ? Nous en avons un au<br />
bureau mais je ne pense pas que nous vous laisserions l’utiliser, etc. » Apparemment des excuses pour ne<br />
rien faire, pour ne pas considérer sérieusement la question. C’est pourtant un sujet important aujourd’hui.<br />
Pourquoi l’emplacement compte-t-il ? Désirez-vous demeurer entouré d’un beau parc, à écouter les oiseaux<br />
et à regarder pousser les marguerites, ou bien voulez-vous être près d’un transport public, sentir la vie<br />
autour de vous, savoir où aller quand il fait beau et que vous avez envie de sortir ? Nous devenons tous plus<br />
vieux, nos amis aussi, ils délaissent leur voiture, utilisent les transport publics pour vous rendre visite, les<br />
taxis sont chers.<br />
Les dimensions : si vous êtes comme moi et avez vécu la plus grande partie de votre vie seul, indépendant,<br />
l’idée même d’un bâtiment de quelque 200 résidents ou plus m’a donné le tournis. C’était devenu une<br />
institution et ce n’était pas ce que je voulais, même si je devais reconnaître qu’en fait c’est exactement à<br />
cela que je pensais. Je me disais que plus ou moins 50 pensionnaires serait convenable, assez pour la<br />
variété mais pas pour être enseveli.<br />
Que faire quand vous y êtes ? Je ne suis pas une cinéphile compulsive, et pour cela, il y a la télévision<br />
(assurez-vous que vous pourrez avoir votre propre poste TV) ; mais j’adore l’opéra et un bon concert, et<br />
pour cela Genève est un lieu splendide. Je me suis assurée que ce ne serait pas un problème que de sortir<br />
et de rentrer tard. Il vous faudra probablement prévoir votre transport de retour, mais cela était déjà le cas<br />
quand vous étiez « à la maison ».<br />
Les heures des repas ? Un vrai problème pour moi mais je m’y étais préparée. La plupart de mes amis<br />
mangent légèrement à midi et dînent le soir : c’est le rythme que je préfère mais je peux m’adapter.<br />
Est-ce que l’on devient « paresseux » quand les corvées du ménage sont accomplies pour vous par<br />
d’autres personnes ? Peut-être ; en tout cas j’ai remarqué que je suis moins épuisée au long de la journée,<br />
de la semaine mais j’accomplis moins dans une journée. Je lis beaucoup, et maintenant je lis pour mon<br />
propre plaisir, pas seulement pour mon travail. Et je peux encore écrire. Pour cela je bénis l’ordinateur. C’est<br />
reposant et ne demande pas beaucoup d’efforts ni des mains, des bras ou des épaules ; il me garde en<br />
contact avec les amis et les parents au loin. Mais je dois affiner mes compétences informatiques : elles sont<br />
encore un peu chancelantes.<br />
Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas ! J’ai maintenant le téléphone : 022 919 95 31 et une adresse<br />
e-mail : angela.butler@bluewin.ch.<br />
Angela Butler<br />
PHILANTROPIE ET PAIX : UN HÉRITAGE GENEVOIS<br />
Tout proche des Nations Unies et des Organisations internationales de Genève, beaucoup se souviennent<br />
du Tennis Club international au 5 de la rue Eugène-Rigot, entre l’Avenue de la Paix et l’Avenue de France.<br />
Après soixante ans d’existence (1937-2007), afin de faire place à la construction du nouveau Collège<br />
Sismondi, le Tennis-club international a été transféré au chemin de l’Impératrice, à Prégny, sur les terres de<br />
l’ONUG, à côté du château de Penthes et du Musée des Suisses à l’étranger.<br />
Le Tennis-club international a déployé ses courts sur ce qui fut à l’origine le domaine de Varembé. Une<br />
élégante maison à deux étages y avait été construite pour Isaac-Robert Rilliet-Fatio en 17<strong>67</strong>. Avec diverses<br />
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