Évolution de l'emploi salarié industriel - Epsilon - Insee

L’environnement :un enjeu au quotidienpour l’industrieLes enjeux pour l'industrie auvergnate de demainLe développement de l’industrie, atout essentiel dudéveloppement économique tant national que local,nepeut être durable que si les risques et les impactsgénérés sur l’environnement par son activité sontmaîtrisés. Aussi, la réduction des risques à la source, àl’intérieur des sites, constitue un objectif essentiel surlequel les industriels doivent travailler en permanence.La prévention des risquestechnologiquesPour les industriels, les enjeux de réduction des risquesà la source portent principalement sur cinq grandsaxes :➢ diminuer les potentiels de dangers en abaissantnotamment les quantités de produits dangereuxprésents sur le site ;➢ prévenir les risques d’accident en réalisant des« études de danger » approfondies permettant dedéfinir des mesures de prévention successives plusefficaces vis-à-vis des scénarios d’accidents redoutés;➢ utiliser des techniques et des technologies quirenforcent la sécurité ;➢ améliorer la gestion de la sécurité dans les établissementsafin d’éviter les dérives, les dégradationsde situations et d’accroître la réactivité ;➢ limiter les conséquences des accidents par l’informationet l’éloignement des populations.Sur la base de la nouvelle réglementation SEVESO issuede la transposition en juillet 2005 de la directive européennede décembre 2003 (directive 2003/105/CE), unrecensement des établissements à risque a été entreprisen Auvergne. Un renforcement de la préventiondes risques accidentels par l’accentuation de la sécuritédes sites SEVESO a été mis en place au cours de la période2004-2005. Les arrêtés d’autorisation (Total,Rockwool, Caldic, Nobel) ont notamment été actualisés.Méritent à cet égard d’être cités d’une part le programmed’investissement d’environ 4 300 k€ mis enplace par la société Adisseo pour la maîtrise des risquesindustriels sur le site de Commentry (03) et, d’autrepart,la mise en conformité du NH3 process (693 k€)etdes citernes enterrées (770 k€) par Sanofi-Aventis àVertolaye (63).La protection de l’eauAprès la finalisation d’une première phase d’expérimentation(opération pilote d’inventaire des installationssusceptibles de rejeter des substances dangereusesdans le milieu aquatique) au niveau du bassin versant dela Dore, qui a concerné onze établissements en 2005(chimie, papeterie, verrerie, agroalimentaire, traitementde surface, etc.), l’extension du dispositif à l’ensemblede la région Auvergne a été décidée pour fin 2006.Suite à ces études, des actions de réduction progressivedes rejets des substances toxiques mis en évidencepourront être menées. Pour les substances considéréescomme les plus dangereuses au sens de la réglementationeuropéenne, l’objectif est la suppression des rejetsà l’horizon 2015-2020.Ces actions supposeront de la part des exploitants larecherche de l’origine possible des substances,ainsi quela présentation d’un programme de réduction ou desubstitution possible des substances.La protection de l’airCertains industriels sont soumis à la taxe parafiscale surla pollution atmosphérique déterminée sur la base deleurs rejets. Ils accomplissent néanmoins des effortsconsidérables pour limiter la pollution atmosphériquedont ils sont à l’origine.Alors que l’activité de production d’aciers spéciaux àhautes performances et de superalliages générait pourl’Aciérie Aubert & Duval aux Ancizes (63) d’importantesémissions de poussières, la société a passé commanded’une installation de dépoussiérage des deuxfours électriques à arc. L’installation, fruit d’un investissementtotal de 7 millions d’euros comprenant la captation,les équipements connexes et le filtre à manches,doit permettre avant fin 2006 de diviser par plus devingt les émissions de poussières des fours en fusion,passant ainsi d’environ 7 kg de poussières par tonne d’acierà 300 g avec comme objectif de descendre à 150 gen 2008.La société exploitante de la carrière de Saint-Julien-de-Coppel(63) avait pris l’engagement de limiterles nuisances créées par son activité, notamment pourles plus proches habitations (impact visuel, bruit etpoussières), et décidé le remplacement et le déplacementde l’installation de traitement de matériaux dansl’enceinte de la zone de carrière exploitée.Ces investissements(5,5 millions d’euros) ont ainsi permis de transformerle site d’exploitation en carrière moderne denouvelle génération.À la suite d’actions menées récemment vis-à-vis desdeux incinérateurs de déchets ménagers en fonctionnementà Bayet et à Aurillac (recherche de dioxines), destravaux ont permis de réduire les rejets de dioxinespour Aurillac, avec des niveaux de l’ordre de dix fois inférieursaux normes applicables fin 2005. Pour Bayet,lesdeux fours de l’usine (filtres, réacteurs, brûleurs, etc.)ont fait l’objet de travaux très importants, pour un investissementd’un montant de 24 millions d’euros.Il y a lieu de signaler que le réseau ATMO Auvergne assurele suivi de la qualité de l’air de la région.60INSEEAuvergnen° 17 L'industrie en Auvergne Septembre 2006