Théâtre en Europe aujourd'hui - European Theatre Convention

Krzysztof BIZIO /1970
PARLONS DE LA VIE
ET DE LA MORT
POROZMAWIAJMY O
ŻYCIU I ŚMIERCI
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Création
03/01 Teatr Wspolczesny, Szczecin
+ Traductions
Allemand, serbe, français, tchèque,
hongrois
+ Editeur
Dialog, No 12/2000 (Pologne)
+ Contact
msemil@tlen.pl
Trois membres d’une famille ne
communiquent que peu entre eux. Par
contre, le téléphone joue un rôle crucial
dans leurs vies (et dans la structure de
la pièce) de ces personnages qui sont
égoïstes, impitoyables, carriéristes et
sûrs d’eux. La mère (appelée Rouge)
est dénuée de scrupules vis à vis de
sa meilleure amie quand il s’agit de lui
piquer son nouveau petit ami ; son mari
(appelé Bleu), propriétaire d’un garage,
passe ses loisirs à organiser des orgies
dans sa maison au bord du lac. Leur fils,
(Blanc, 20 ans) est un dealer débutant,
mais particulièrement agressif et sûr de
lui. Leurs centres d’intérêt tournent autour
de l’argent, du sexe et du pouvoir. Mais
subitement, des problèmes surgissent
: Red apprend qu’elle est atteinte d’un
cancer, des gangsters font une descente
dans le garage de Blue et l’amie de White
tombe enceinte. Les malheurs qu’ils
rencontrent font qu’ils commencent à
faire attention les uns aux autres et qu’ils
surpassent leur indifférence mutuelle.
La première vraie conversation honnête
entre ces trois personnages est pourtant
une catharsis douloureuse. Mais il s’avère
que, malgré tout, chacun a toujours eu
une grande importance pour les deux
autres.
Małgorzata
SIKORSKA-MISZCZUK /1964
LA MORT DE L’HOMME
ÉCUREUIL
ŚMIERĆ CZŁOWIEKA-
WIEWIÓRKI
+ Personnages
4 hommes, 2 femmes
+ Création
28/12/06 Teatr Usta Usta, Varsovie
+ Editeur
Dialog, Nr 5/2007 (Pologne)
+ Contact
msemil@tlen.pl
Bien que la pièce se réfère aux membres
du groupe terroriste de la “Fraction Armée
Rouge” et aux événements sanglants
qui ont secoué l’Allemagne dans les
années 1970, il ne s’agit nullement d’une
pièce réaliste et historique. Au contraire,
elle montre la révolution de manière
enjouée et grotesque, en présentant les
révolutionnaires comme des icônes de
la culture pop. Dans une suite de scènes
surréalistes qui rappellent la bande
dessinée, nous suivons le cheminement
d’un personnage nommé U (Ulrike
Meinhof) qui fait équipe avec Baader,
“l’anti-homme” (qui jaillit d’un “pot de
poésie”) et avec sa vulgaire petite amie,
Ensslin. Ensemble, ils roulent un Flic
Mélancolique et voient le gentil homme
écureuil – un symbole de la société
bourgeoise – mourir jour après jour,
en tentant sans succès d’exprimer son
affection pour U. Finalement U est mise en
prison et condamnée à mort. Les discours
recherchés des personnages, la forme
qui rappelle un conte de fée (comptines,
calembours, les actes terroristes
montrés comme des jeux d’enfants, etc.)
contribuent à rendre cette histoire encore
moins réaliste.
Michal WALCZAK
GRAND-MÈRE
BABCIA
+ Personnages
11 hommes, 4 femmes
+ Création
11/11/07 Teatr im. Osterwy in Gorzów
Wielkopolski
+ Contact
msemil@tlen.pl
Dans la maison familiale, quelqu’un
a tué la grand-mère. Karol, le fils, mène
l’enquête en interrogeant les membres
de la famille, l’un après l’autre. Mais cette
première scène se transforme vite en
cauchemar : afin de découvrir la vérité,
Karol torture sa femme. Il la menace de
mort en la visant avec un fusil. Entretemps,
dans la ville de G, deux hommes
d’un certain âge apparaissent. L’un
d’eux parle d’un livre: c’est l’histoire de
l’assassinat mystérieux d’une grandmère.
Pendant leur promenade, ils se
rendent compte que la description que
le livre donne de la maison du meurtre
correspond parfaitement à la maison
devant laquelle ils viennent de passer...
Les hommes décident de jouer aux
détectives et découvrent peu à peu que
rien n’arrive par hasard et que la nuit,
la ville parle la langue des... réverbères
et des rebords de trottoirs. La pièce de
Walczak est un mélange de genres et de
styles – classique dans sa structure, elle
comporte des éléments de comédie noire
et du théâtre absurde, l’horreur et les
scènes tirées des comédies romantiques
sont tous ici gouvernés par une logique
irréelle. En arrière-fond, un drame
familiale se joue – en fait, la parodie d’une
tragédie bourgeoise. Tout cela est raconté
avec beaucoup d’humour, l’histoire capte
notre attention jusqu’à la fin, et une seule
question se pose toujours : qui a tué la
grand-mère ?
+ Comité de lecture
Malgorzata Semil /Présidente du Centre Polonais d’ITI, Editrice de “New Plays from Poland”, un bulletin sur le site Internet de
l’Institut du Théâtre Polonais
www.etc-cte.org le théâtre en europe aujourd’hui /les pièces /08