Théâtre en Europe aujourd'hui - European Theatre Convention

L E T H É Â T R E E N E U R O P E A U J O U R D ’ H U I
8
/ L E S P I È C E S

+ ALBANIE
Allegretto Albania /Stefan ÇAPALIKU
Un ange au onzième étage /Stefan
ÇAPALIKU
+ ALLEMAGNE
Folie meurtrière jeu d’enfants /Thomas
FREYER
Le dernier feu /Dea LOHER
Les chiens de garde mordent souvent
/Andreas MARBER
Sens /Anja HILLING
Un homme naît /Martin HECKMANNS
Vieille Ford Escort bleu foncé /Dirk
LAUKE
+ AUTRICHE
Disparition ou la nuit sera abolie
/Gerhild STEINBUCH
Hamlet est mort. pesanteur zéro
/Ewald PALMETSHOFER
Ulrike Maria Stuart /Elfriede JELINEK
+ BELGIQUE,
COMMUNAUTÉ FLAMANDE
Bulger /Klaas TINDEMANS
Chanson /Kris CUPPENS
Missie /David VAN REYBROUCK
+ BELGIQUE,
COMMUNAUTÉ FRANÇAISE
Amerika /Claude SCHMITZ
Bloody Niggers /Dorcy RUGAMBA
Dialogue d’un chien avec son maître
sur la nécessité de mordre ses amis
/Jean-Marie PIEMME
+ BIÉLORUSSIE
Déconnexion /Konstantin STESHIK
Le champ des miracles /Ekaterina
MOKLOKOVA
Sous contrôle /Nikolai KHALEZIN
+ BOSNIE-HERZÉGOVINE
L’attrape-mouches /Zilhad
KLJUČANIN
+ BULGARIE
Petite pièce pour une chambre d’enfant
/Yana BORISOVA
+ CHYPRE
Les Riches pleurent aussi: L’Age de
l’innocence /Andreas ARAOUZOS
Ma machine à laver chérie /Antonis
GEORGIOU
Pour l’amour de Harry /Adonis
FLORIDES
+ CROATIE
Archétype: Médée/ La femme-bombe/
Europe /Ivana SAJKO
Le déjeuner du dimanche /Ivica
PRTENJAČA
Lucioles /Tena ŠTIVIĆIĆ
+ DANEMARK
Bien à vous /Erling JEPSEN
Maison, chère maison /Andreas
GARFIELD
Pisse /Kamilla Wargo BREKLING
+ ESPAGNE, CASTILLE
Exile /Paco ZARZOSO
Hamelin /Juan MAYORGA
Nina /José Ramón FERNANDEZ
+ ESPAGNE, CATALOGNE
Jour de match /David PLANA
Singapour /Pau MIRÓ
+ ESTONIE
La grange /Madis KOIV
+ FINLANDE
Le réfractaire à l’ascenseur /Bengt
AHLFORS
Yksinen – Seules dans l’île /Laura
RUOHONEN
Sexton /Heini JUNKKAALA
+ FRANCE
L’Acte inconnu /Valère NOVARINA
Les Illusions comiques /Olivier PY
Les Marchands /Joël POMMERAT
+ GÉORGIE
L’odeur douce et triste de la vanille
/Irakli SAMSONADZE
Le petit oiseau est mort dans le vallon
/Tamaz CHILADZE
+ GRÈCE
Inoubliable /Vassilis
CHRISTOPHILAKIS
Le point aveugle /Yannis
MAVRITSAKIS
Miam ! /Sakis SEREFAS
+ HONGRIE
Ennemi public /Istvan TASNADI
Le veilleur de pierres /Janos HAY
+ IRLANDE
La fille de la pompe /Abbie SPALLEN
Le navigateur /Conor McPHERSON
Terminus /Mark O’ROWE
Walworth Farce /Enda WALSH
+ ISLANDE
Accident ! /Bjarni JONSSON
Imminent /Sigtryggur MAGNASON
+ ITALIE
Gène 01 /Fausto PARAVIDINO
Paroi Nord /Edoardo ERBA
+ KOSOVO
La Guerre aux temps de l’amour
/Jeton NEZIRAJ
La ville grandit /Jeton NEZIRAJ
Le Prospecteur du haut sommet /Fadil
HYSAJ
+ LETTONIE
L’amour letton /Alvis HERMANIS
Le son du silence /Alvis HERMANIS
+ LITUANIE
Une jeune fille dont Dieu a peur
/Gintaras GRAJAUSKAS
58 Rêves /Julius KELERAS
+ LUXEMBOURG
Notturno (La fin, mon ami) /Guy
WAGNER
Notturno (Trop tard) /Guy WAGNER
+ MACÉDOINE
La ville vide /Dejan DUKOVSKI
Le démon de Debarmaalo /Goran
STEFANOVSKI
Werther & Werther /Zanina
MIRCEVSKA
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+ MALTE
Caravage : l’enquête /Joe FRIGGIERI
L’interdit sous le lit /Clare AZZOPARDI
Lacuna /Simone SPITERI
+ MOLDAVIE
FUCK YOU, Eu.ro.Pa ! /Nicoleta
ESINENCU
Sans sucre /Nicoleta ESINENCU
+ NORVÈGE
Codes à barres /Erlend SANDEM
Hommes sans valeur /Christopher
NIELSEN
L’ombre d’un garçon /Arne LYGRE
+ PAYS-BAS
Le quatrième Reich /Peer
WITTENBOLS
Mightysociety 4 /Eric DE VROEDT
Paix /Rob DE GRAAF
+ POLOGNE
Grand-mère /Michal WALCZAK
La mort de l’homme écureuil
/Małgorzata SIKORSKA-
MISZCZUK
Parlons de le vie et de la mort
/Krzysztof BIZIO
+ PORTUGAL
Figurants /Jacinto LUCAS PIRES
Le matin /José Luís PEIXOTO
Ma femme /José Maria VIEIRA
MENDES
Trilogia Flatland (Flatland I, Flatland II,
Flatland III) /Patricia PORTELA
Une forte odeur de pomme /Pedro
EIRAS
+ RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Britney monte au ciel /Petr KOLEČKO
Dorotka /Magdalena FRYDRYCHOVÁ
Harila /René KUHL
Les filles Ela /Radmila ADAMOVÁ
Miracle dans la maison sombre /Milan
UHDE
Partir /Václav HAVEL
+ ROUMANIE
Monsieur Sisif /Radu F. ALEXANDRU
Trois mouches et une araignée /Miahi
IGNAT
+ ROYAUME-UNI
Clickwind /Judith ADAMS
Lune jaune /David GREIG
+ RUSSIE
Juillet /Ivan VIRIPAEV
Le sang et la cendre /Mouradine
OLMEZ
Les loups /Moussa AKHMADOV
+ SERBIE
Godot sur un toit brûlant /Branko
DIMITRIJEVIC
La falaise de la jeune suicidée /Maja
PELEVIC
+ SLOVAQUIE
Fétichistes féminines /Iveta
HORVÁTHOVÁ
La vie triste d’Ivan T. /Lubo BURGR
(et sa compagnie)
Terra Granus /Michal DITTE
+ SLOVÉNIE
Baba-Jaga /Dane ZAJC
La Classe /Matjaž ZUPANČIČ
Moi, victime /Simona SEMENIČ
+ SUÈDE
Invasion ! /Jonas Hassen KHEMIRI
Le bébé blanc /Sofia FREDÉN
Le Jour Jour est mort /Rasmus
LINDBERG
+ SUISSE ALLEMANDE
Le pays froid /Reto FINGER
Êtres préférés /Laura DE WECK
La preuve (Le bon Simon Korach)
/Lukas BÄRFUSS
+ SUISSE ROMANDE
Au bout du rouleau /Manon PULVER
Loin du ball /Valérie POIRIER
Mephisto/ rien qu’un acteur /Mathieu
BERTHOLET
Venus vocero /Nadège REVEILLON
+ TURQUIE
Hürrem en privé /Özen YULA
Papier Pierre Tissu /Murathan
MUNGAN
+ UKRAINE
Filles-Mères /Alexandre MARDAN
Quand la pluie revient /Neda
NEJDANA
Une station ou L’horaire des désirs de
demain /Alexandre VITER
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Si vous lisez attentivement ce catalogue
des nouvelles pièces écrites, jouées ou
éditées depuis deux ans à travers l’Europe,
vous aurez une preuve supplémentaire
de la théorie des ensembles : 2 + 2 font
plus de trois. Il en va de même dans la
production théâtrale en termes de sens.
Chaque pièce raconte sa propre
histoire, possède son sens particulier et
sa forme bien à elle... Mais ensemble les
nouveaux textes présentés ici forment, à la
seule lecture de leur contenu, une histoire
plus large, plus universelle, plus violente,
plus engagée, plus préoccupée. Et c’est
l’histoire de notre Europe d’aujourd’hui,
tendue entre replis et ouvertures, entre
désenchantements et espoirs, entre
globalisation et identité, à la recherche
d’un sens et d’une vitalité nouvelle qui ne
se trouveront qu’à partir de la langue, et
surtout à partir de la langue de l’autre, et
de sa traduction toujours recommencée,
dans toutes les langues de l’Europe ! Nous
œuvrons à la CTE pour que chaque langue
trouve sa place sur le continent à partir
du plus ancien acte de communication, je
veux dire l’art du théâtre.
Jean-Claude Berutti
Président de la CTE
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Le dialogue est l’essence même
du théâtre. Non seulement entre les
personnages sur scène, mais également
entre les acteurs et le public : il est
impossible d’assister au théâtre de
manière passive. C’est la raison pour
laquelle le théâtre, en dépit de son grand
âge, est le plus contemporain de tous les
arts. Et il est également, par définition,
une expérience commune partagée. C’est
pourquoi un théâtre européen préfigure
cet « espace public » pour toute l’Europe
que nous bâtissons depuis la création de
la Communauté Européenne.
L’histoire de la coopération entre
le théâtre européen et les institutions
européennes a, en effet, déjà une longue
histoire derrière elle. La Commission
Européenne a soutenu le spectacle
vivant depuis le lancement du premier
programme communautaire dans le
domaine culturel, et même avant, quand
l’action ne pouvait se réaliser qu’à travers
des projets pilotes.
Le partenariat entre la Commission et
la Convention Théâtrale Européenne est
également ancien et provient de la parfaite
adéquation entre les activités de la CTE et
les priorités de l’Union dans le domaine
culturel : en particulier la promotion de
la mobilité transnationale des artistes,
la circulation des œuvres et le dialogue
interculturel.
/le théâtre en europe aujourd’hui
La CTE apporte une contribution
précieuse à ces trois domaines, et c’est
pourquoi c’est un plaisir particulier pour
moi d’écrire ces quelques lignes pour une
publication qui rassemble les meilleures
nouvelles pièces écrites en Europe.
Les auteurs – les jeunes comme les
plus âgés – auront ainsi une meilleure
chance d’atteindre un public plus large
à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur
des pays où ils vivent et travaillent. De
nouvelles pièces seront créées, souvent
après avoir été traduites en différentes
langues, rendant ainsi visible la richesse
du théâtre européen tout en rendant le
dialogue interculturel plus tangible pour
tous ceux qui sont fascinés par ce qui se
passe sur scène, parmi lesquels je peux
certainement me compter.
Le théâtre en Europe aujourd’hui: les
pièces apportera une reconnaissance
plus large du talent individuel et de
la créativité, et cette publication fera
progresser un objectif commun : soutenir
la compréhension sociale et culturelle.
Voici une entreprise qui est bénéfique
pour tout le monde et je suis heureuse
d’avoir été appelée pour y jouer un rôle.
Odile Quintin
Directrice Générale, DG Education et
Culture, Commission Européenne
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Stefan ÇAPALIKU /1965
ALLEGRETTO ALBANIA
+ Personnages
3 hommes, 4 femmes
+ Création
06/08/07 Scopje, Macédoine
+ Contact
stefancapaliku@yahoo.com
Une famille, Monsieur, Madame et leurs
deux fils, reste cloîtrée chez elle, pour
cause de vendetta. Quelqu’un de leur clan
a tué un homme et la famille de la victime
a fait savoir son intention de tuer, selon
une loi de la vendetta toujours en vigueur
dans le Nord de l’Albanie, le meilleur
homme du clan du tueur. Monsieur, un
critique de théâtre, après s’être demandé
qui pourrait bien être le meilleur de son
clan, est arrivé à la conclusion que
c’était bien lui-même. Entre temps, la
vie continue plus ou moins normalement
dans la ville, où l’on annonce la prochaine
saison de concerts symphoniques,
intitulée “Allegretto Albania”. D’autres
personnages viennent visiter cette famille.
On leur apporte, par mégarde, un carton,
où il y a des instruments de l’orchestre
“Allegreto Albania”. L’assassin, cousin de
la famille, est toujours libre. La famille le
voit à la télé, rentrant d’une mission de
paix en Irak. À la fin, c’est l’assassin qui
propose une solution pour la famille : un
plan d’évasion vers la Grèce.
Stefan ÇAPALIKU /1965
UN ANGE AU
ONZIÈME ÉTAGE
NJË ENGJËLL NË KATIN E
NJËMBËDHJETË
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Traductions
Français
+ Editeur
Shtëpia botuese « Gjergj Fishta »
Lezhe
+ Contact
stefancapaliku@yahoo.com
Un appartement au onzième étage. Un
couple en train de faire l’amour. Un coup
de téléphone interrompt leurs ébats :
l’arrivée imminente du mari de la femme
est attendue. Le jeune homme amoureux
veut fuir, mais l’ascenseur est en panne.
Prendre l’escalier risque de le mettre
face à face avec le mari. Il ne peut pas
non plus sauter par la fenêtre. Il réfléchit,
tandis que le temps presse. On frappe
à la porte. À la place du mari, un témoin
de Jéhovah, tenant à la main une Bible,
apparaît. Il respire à peine, fatigué par les
escaliers. De surcroît, il est cardiaque. Le
jeune homme et la femme lui donnent les
premiers secours. Le témoin de Jéhovah
reprend son souffle et commence à
débiter un discours pathétique sur la
famille. À la fin de son discours, le témoin
de Jéhovah meurt entre les mains des
amoureux. Ceux-la le couchent sur leur lit
et commencent à parler de leur propre vie.
Le mari n’arrive jamais, c’est une fiction
résultant de leurs cerveaux fatigués par
la routine d’une liaison amoureuse assez
banale.
+ Comité de lecture
Dominique Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris
Les propositions faites sont issues des travaux permanents du comité de lecture pour le théâtre d’expression albanaise au sein
de la Maison d’Europe et d’Orient, composé de : Anne-Marie Autissier, Arben Bajraktaraj, Ndoc Cefa, Elisabeth Chabuel, Ilir
Dragovoja, Robert Elsie, Mandi Gueguen, Ardian Marashi, Nikson Pitaqaj, Irena Rambi, Sulejman Rushiti et Arben Selimi
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Thomas FREYER /1981
FOLIE MEURTRIÈRE
JEU D’ENFANTS
AMOKLAUF MEIN
KINDERSPIEL
+ Personnages
1 homme, 2 femmes
+ Création
28/05/06 Nationaltheater Weimar en
coproduction avec le Theater an der
Parkaue, Berlin
+ Traductions
Français, polonais,
+ Editeur
Rowohlt Theater Verlag
+ Contact
theater@rowohlt.de
Trois adolescents sont à la recherche
d’un chez eux, d’une identité, d’une
émotion. Et peut-être seulement d’un
adversaire. Leurs parents sont des
perdants de la vie, leurs enseignants ont
perdu toute autorité. En traînassant dans
la vie, on s’aperçoit que tous les désirs
aboutissent dans le vide. Alors des plans
se forment dans les têtes, on joue à des
jeux : Qui a peur du croque-mitaine ? Chez
les adolescents, des pensées violentes
se font jour, deviennent de plus en plus
dynamiques, puissantes, jusqu’à ce qu’ils
ne puissent plus distinguer l’imagination
et la réalité.
Dirk Laucke /1982
VIEILLE FORD ESCORT
BLEU FONCÉ
ALTER FORD ESCORT
DUNKELBLAU
+ Personnages
3 hommes, 1 femme
+ Création
27/01/07 Emma-Theater Osnabrück
+ Editeur
Gustav Kiepenheuer
Bühnenvertriebs GmbH
+ Contact
info@kiepenheuer-medien.de
C’est une agence de travail intérimaire
dans une Allemagne de l’Est en plein
marasme qui rassemble les destinés
de Schorse (42 ans), Boxer (d’une
vingtaine d’années) et du jeune Paul, fils
du marchand de boissons en gros dans
l’entrepôt duquel ces trois personnes
empilent jour après jour des caisses
de bière. Chaque matin, Schorse vient
chercher ses deux collègues dans sa
vieille Ford Escort et les emmène dans la
zone commerciale. Il a toujours le même
sujet de conversation : son mariage brisé
avec Karin, son fils Philip dont elle le
prive et son manque chronique d’argent
qui l’empêche d’offrir des petits plaisirs à
Karin et à son fils. Un jour, Boxer lance
l’idée de partir à Legoland, ce qui plairait
certainement au petit, surtout le jour de
son anniversaire. Schorse est tout de suite
enthousiaste, Paul proteste, mais ce n’est
pas lui qui décide. Le seul problème qui se
pose, c’est que Karin ne veut pas laisser
le petit à son père. Lorsque Schorse
et ses collègues rencontrent le garçon
par hasard, ils l’enlèvent sans hésiter et
foncent en direction de Legoland. C’est le
début d’un roadmovie désespéré, illuminé
par des rêves de liberté, d’aventures et de
la « Route 66 »...
Martin HECKMANNS /1971
UN HOMME NAÎT
KOMMT EIN MANN ZUR
WELT
+ Personnages
3 hommes, 3 femmes
+ Création
24/03/07 Schauspielhaus Düsseldorf
+ Editeur
Suhrkamp Verlag
+ Contact
geschaeftsleitung@suhrkamp.de
C’est tout simplement l’histoire de Bruno :
la naissance, l’enfance, l’orientation, le
succès, la famille, les échecs, la maladie,
la mort. Est-ce tout ? C’est quoi la vie ?
Bruno est poussé par des voix intérieures
qui lui racontent sa propre vie comme si
elle était déjà passée. Elles prennent corps
et interviennent : comme sa tante et Tina,
comme Suse, comme le temps, le corps,
le copain, un producteur et la police. Mais
Bruno veut sortir des chemins battus. Un
homme naît, mal assuré, curieux, sujet à
la séduction – qu’est-ce que le monde lui
prépare?
+ Comité de lecture
Brigitte Auer /Dramaturge, Volkstheater Wien, Dr. Manfred Beilharz /Directeur artistique, Hessisches Staatstheater Wiesbaden,
Beatrix Bühler /Directeur du festival « auawirleben » Berne, metteur en scène indépendant, dramaturge, Suisse, Gerhard Jörder
/Critique de théâtre et journaliste culturel, Die Zeit, Christa Müller /Dramaturge et producteur de Thalia in der Gauβstraβe,
Hambourg, Anne Paffenholz /Dramaturge, Theater an der Parkaue Berlin, Stefan Schnabel /Dramaturge, Staatsschauspiel
Dresden, Beate Seidel /Dramaturge, Staatsschauspiel Stuttgart, Rita Thiele /Dramaturge, Schauspiel Köln
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Anja HILLING /1975
SENS
SINN
+ Personnages
5 hommes, 5 femmes
+ Création
15/09/07 Comédie de St.Etienne et
Thalia Theater Hamburg
+ Traductions
Français, anglais
+ Editeur
Felix Bloch Erben GmbH & Co.
KG (allemand), Editions Lansman
(français)
+ Contact
info@felix-bloch-erben.de
– Yeux : Phoebé est – enfin! – invitée
à une garden-party pour l’anniversaire
de Tommi. Malheureusement, il ne lui
prête pas beaucoup d’attention. La vraie
rencontre se passe, malgré elle, avec
Fred, le DJ... qui est aveugle. – Nez : Tommi
rencontre son ami Karl, qu’il a tué il y a un
an. Ensemble, au-delà de la barrière de
la mort, ils se souviennent de leur amitié,
et de leur amour fatal pour la même fille,
Jasmine. – Peau : Jasmine découvre
qu’elle est éperdument amoureuse de
la fille la plus étrange qu’elle ait jamais
rencontrée : Jule. Jule est très maigre,
se coupe les cheveux avec un rasoir,
se lave jusqu’au sang... et ne mâche
jamais ses mots. – Oreilles : Albert est
le meilleur de la classe, engagé dans la
politique, la culture, le sport. Pourtant, cet
élève modèle est irrésistiblement attiré
par Natascha, en échec scolaire total et
complètement enfermée dans son monde
intérieur. – Langue : Beate n’a pas une
grande opinion d’elle-même. Après sept
semaines de relation hésitante, Laurent,
Capverdien bien intégré avec ses cheveux
jaunes, s’invite chez elle et lui cuisine les
plats typiques de son pays...
Andreas MARBER /1961
LES CHIENS DE GARDE
MORDENT SOUVENT
DIE BEISSFREQUENZ DER
KETTENHUNDE
+ Personnages
4 hommes, 4 femmes
+ Création
06/10/07 Thalia Theater Hamburg
+ Editeur
S. Fischer Verlag GmbH, Theater &
Medien
+ Contact
theater@fischerverlage.de
C’est une P.M.E. hambourgeoise que
choisit Andreas Marber pour sa comédie
sur la mondialisation et ses conséquences
néfastes. Bien que les circonstances
extérieures et les personnages y
paraissent absurdes et comiques, les
vérités qui se cachent ne prêtent pas
du tout à rire. Peter Vischer est un raté
par excellence. Echoué au Bangladesh,
il a atteint socialement comme
professionnellement le creux de la vague,
lorsque la chance de sa vie se présente
et qu’on lui propose de devenir gérant
d’une société d’importation pour textiles,
à Hambourg. Mais ce chemin prometteur
se termine subitement, lorsque Vischer
se dispute avec le leader du discount.
Pendant que nous assistons à l’échec de
cet homme, l’auteur met en lumière un
système économique qui fait avec aplomb
tant de victimes. En fin de compte, tout le
monde est remplaçable. Andreas Marber
pose la question de savoir combien
d’échecs l’homme peut-il endurer avant
de tomber dans le désespoir, combien de
temps peut-il se maintenir sur le champ
de bataille démentiel du « capitalisme
effréné » et comment peut-il échapper à
ce jeu sans perspective.
Dea LOHER /1964
LE DERNIER FEU
DAS LETZTE FEUER
+ Personnages
4 hommes, 6 femmes
+ Création
26/01/08 Thalia Theater Hamburg
+ Editeur
Verlag der Autoren
+ Contact
theater@verlag-der-autoren.de
Un quartier éloigné dans la périphérie
d’une ville. Un accident de voiture coûte
la vie à un garçon. Rabe, un étranger, est
le seul témoin. L’ancien soldat se retrouve
dans cette zone urbaine en friche. Mais
quelque chose ne tourne pas rond avec
lui. Bientôt les relations entre les habitants
du quartier changent, deviennent fragiles,
leurs existences compromises. Est-ce
l’accident, la mort de l’enfant, qui infiltre
leurs mondes ? Ou bien la présence de
Rabe et son influence, exercent-elles une
action destructrice ? Les espoirs d’une
vie meilleure s’évanouissent de plus en
plus. Dans sa nouvelle pièce, Dea Loher
parle des êtres à la limite de l’oubli, de la
culpabilité, du souvenir et de la nostalgie
d’une rencontre au-delà de la douleur.
+ Comité de lecture
Brigitte Auer /Dramaturge, Volkstheater Wien, Dr. Manfred Beilharz /Directeur artistique, Hessisches Staatstheater Wiesbaden,
Beatrix Bühler /Directeur du festival « auawirleben » Berne, metteur en scène indépendant, dramaturge, Suisse, Gerhard Jörder
/Critique de théâtre et journaliste culturel, Die Zeit, Christa Müller /Dramaturge et producteur de Thalia in der Gauβstraβe,
Hambourg, Anne Paffenholz /Dramaturge, Theater an der Parkaue Berlin, Stefan Schnabel /Dramaturge, Staatsschauspiel
Dresden, Beate Seidel /Dramaturge, Staatsschauspiel Stuttgart, Rita Thiele /Dramaturge, Schauspiel Köln
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Elfriede JELINEK /1946
ULRIKE MARIA STUART
+ Personnages
5 hommes, 4 femmes (distribution
variable)
+ Création
28/10/06 Thalia Theater Hamburg
+ Traductions
Norvégien
+ Editeur
Rowohlt Theater Verlag
+ Contact
theater@rowohlt.de
Deux femmes se trouvent au centre de
la nouvelle pièce d’Elfriede Jelinek: Ulrike
Meinhof et Gudrun Ensslin. Mais il s’agit
également de Maria Stuart et Elisabeth
d’Angleterre – des femmes liées par le
destin. Et il s’agit également de pouvoir,
du pouvoir de la femme pour être plus
précis. Tandis que les reines de sang royal
le possèdent, les femmes de la Fraction
Armée Rouge ont besoin de violence afin
de le conquérir. Elles s’arrogent le droit de
vouloir écrire plus que leur propre histoire
– bien sûr avec la conviction que le peuple
les y engage. Dans ce désir de devenir
les protagonistes de leur propre histoire,
elles sont forcées à sacrifier leur propre
féminité. Et c’est ce qui provoque leur
perte. Avec Ulrike Maria Stuart Jelinek
continue son système de collage d’un
matériau textuel résistant. Dans un jeu de
dissimulation et d’exhibition permanent,
elle crée des écrans de projection de ses
personnages qui incluent le propre état
émotionnel tout comme le mythe et sa
déconstruction.
Gerhild STEINBUCH /1983
DISPARITION OU LA
NUIT SERA ABOLIE
VERSCHWINDEN ODER
DIE NACHT WIRD
ABGESCHAFFT
+ Personnages
4 hommes, 2 femmes
+ Création
10/10/07 Schauspielhaus Graz
+ Traductions
Français (en projet)
+ Editeur
Rowohlt Theater Verlag
+ Contact
theater@rowohlt.de
« Oed et Laura sont frère et sœur. Alors
que Laura trouve consolation auprès de
la famille de son petit ami Haimon, son
frère n’a rien. Bien que son job comme
infirmer gériatrique dans un hôpital lui
procure une sécurité, les exigences de
son travail le mettent sous une pression
excessive. Il s’isole et, sans but, parcourt
les rues, la nuit. Cela plaît à Haimon.
Finalement, Lara est son refuge, son
propre havre de sécurité face à un père
homme politique, obsédé par le désir de
tout contrôler et qui tente en vain de tenir
sa famille ensemble grâce aux activités
sportives, tout en cachant sa popularité
décroissante parmi les masses. Et puis,
il a la mère d’Haimon, une femme qu’on
ne regarde jamais et dont personne ne
retient jamais le nom, qui se promène la
nuit parce qu’elle n’arrive pas à dormir. »
(Gerhild Steinbuch). Inspirée par les
éléments de base du mythe d’Antigone,
Gerhild Steinbuch aborde la question des
relations (et de leurs limites) entre pouvoir
et moralité, ordre et humanité dans des
contextes très divers. Tout cela au milieu
de l’infatuation d’une société qui n’est plus
capable de tolérer l’idée de vieillir et qui
s’obstine à refouler ce fait.
Ewald PALMETSHOFER /1983
HAMLET EST MORT.
PESANTEUR ZÉRO
HAMLET IST TOT.
KEINE SCHWERKRAFT
+ Personnages
3 hommes, 3 femmes
+ Création
22/10/07 Schauspielhaus Wien
+ Traductions
Polonais (en préparation)
+ Editeur
S. Fischer Verlag GmbH,
Theater & Medien
+ Contact
theater@fischerverlage.de
Hamlet est mort. pesanteur zéro traite
d’une nouvelle notion de « patrie » ou
plutôt de la recherche de celle-ci. Il ne
s’agit pas nécessairement juste d’un lieu
concret, mais elle peut être aussi bien
un sentiment, un havre de paix idéaliste.
Comme le titre l’indique, Palmetshofer
décrit un monde où toutes les lois et
tous les accords sont abolis. Il montre
des hommes qui n’ont justement pas de
« patrie », plus de chez eux, ni dans la
famille, ni dans une relation à deux, ni
dans l’histoire du monde ni dans leur
propre histoire. De toute évidence, il ne
s’agit pas d’une pièce familiale de plus,
mais d’une étude sur la méchanceté et
l’anxiété.
+ Comité de lecture
Brigitte Auer /Dramaturge, Volkstheater Wien, Dr. Manfred Beilharz /Directeur artistique, Hessisches Staatstheater Wiesbaden,
Beatrix Bühler /Directeur du festival “auawirleben” Berne, metteur en scène indépendant, dramaturge, Suisse, Gerhard Jörder
/Critique de théâtre et journaliste culturel, Die Zeit, Christa Müller /Dramaturge et producteur de Thalia in der Gauβstraβe,
Hambourg, Anne Paffenholz /Dramaturge, Theater an der Parkaue Berlin, Stefan Schnabel /Dramaturge, Staatsschauspiel
Dresden, Beate Seidel /Dramaturge, Staatsschauspiel Stuttgart, Rita Thiele /Dramaturge, Schauspiel Köln
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Kris CUPPENS /1962
CHANSON
LIED
+ Personnages
1 homme
+ Création
09/11/05 Molens Van Orshoven,
Louvain
+ Editeur
Braakland/ZheBilding
+ Contact
ron@braakland.be
Lied (Chanson) C’est l’histoire de tout
le monde – l’histoire de l’amour et de la
perte, du succès et de l’échec, de la vie
et de la mort. A travers le regard de Kris
Cuppens, dans un langage très poétique
et musical, la pièce est la chronique d’une
époque. De la deuxième guerre mondiale
aux années 60, la fermeture des mines
dans les années 70 jusqu’à aujourd’hui
– Cuppens mêle sa vie et l’histoire du
monde. Lied commence dans le passé.
Avec un grand-père et sa famille, avec
la mort à portée de main, des attentes
et des rêves brisés. Un petit garçon est
né et à travers lui, nous regardons la vie
de ses parents. Il grandit avec difficulté
et devient un adulte inquiet. Il connaît
l’amour et le divorce, il connaît la défaite
et la dépression. Mais il se bat pour vivre.
Et lorsque son fils naît, il lui écrit une
chanson. La chanson de son passé, une
chanson de vie.
Klaas TINDEMANS /1959
BULGER
+ Personnages
1 homme, 2 femmes
+ Création
28/01/06 De Bottelarij,
Sint-Jans-Molenbeek (Bruxelles)
+ Traductions
Allemand
+ Contact
klaas.tindemans@skynet.be
/communauté flamande
Un quartier laid dans une ville grise. La
galerie commerciale est le seul endroit
où les gens se rencontrent. Et un petit
parc municipal, laissé à l’abandon. Trois
enfants traînassent ensemble, ils ont des
fantaisies dangereuses, ils recherchent
des endroits excitants, ils risquent tout,
comme les autres enfants qui risquent
tout. Ils se promènent dans la galerie
commerciale, ils volent un petit truc,
ils prennent un petit enfant avec eux
– un petit frère. Un petit enfant fait des
courses avec sa mère. Ses frères aînés
sont emmenés jusqu’à la porte de l’école,
l’enfant lâche la main de sa mère pour
un instant. Trois enfants le prennent
avec eux. Des choses horribles se sont
passées. Le petit enfant a disparu, les
grands enfants sont en fuite. La police
trouve un enfant mort, et un peu plus tard,
trois enfants qui ne se souviennent plus de
rien. Personne ne sait ce qui s’est passé
exactement, bien que des caméras de
surveillance aient tout suivi. Elles doivent
au moins laisser une trace. Malgré tout,
personne ne sait pourquoi les choses ont
fini d’une telle façon catastrophique. Des
enfants sont toujours heureux, ils ne sont
pas capables de ce genre de choses…
Bulger s’est inspiré des événements qui
se sont passés en 1993 à Liverpool, où
deux enfants de onze ans, faisant l’école
buissonnière, ont tué un môme de deux
ans et demi. Ils ont été traités, jugés et
condamnés comme des adultes.
David VAN REYBROUCK
/1971
MISSION
MISSIE
+ Personnages
1 homme
+ Création
14/12/07 KVS_BOL
+ Editeur
KVS
+ Contact
+32 2 210 11 00
Ce sont des héros dont personne ne
parle. Qui vieillissent doucement dans
des maisons de repos, ou s’accrochent
au terrain : ils baptisent, ils prêchent,
ils vaccinent, gèrent des écoles et des
potagers, envoient des lettres au pays.
Au retour, ils ne reconnaissent plus grand
monde et surtout pas ce pays qu’ils
avaient quitté pauvre et catholique, et
qu’ils retrouvent riche et matérialiste. Ce
sont les héros de la Flandre, et le public
ne s’y est pas trompé : longtemps, debout,
les spectateurs du KVS ont applaudi le
long monologue signé par David Van
Reybrouck et interprété magistralement,
durant une heure quarante cinq, par
Bruno Vanden Broucke. David Van
Reybrouck, romancier, historien,
chroniqueur au Morgen, a contracté
voici quelques années le « virus »
de l’Afrique, et le Congo est devenu un
thème récurrent dans son œuvre. A
l’occasion de ses voyages, il a croisé des
missionnaires belges, Flamands pour la
plupart, Pères blancs, Scheutistes, Oblats,
Capucins, Salésiens. Des hommes âgés
pour la plupart, qui vivent modestement
dans de petites communautés perdues
en brousse ou dans les villes de province,
ces cités où l’électricité n’est pas encore
arrivée, d’où l’eau potable a disparu, où
les Congolais ont appris à ne plus compter
sur personne mais saluent avec respect
ceux qui ont choisi de rester avec eux...
+ Comité de lecture
Nikol Wellens /Administratrice de l’Institut du Théâtre Flamand, Ann Olaerts /Directrice de l’Institut du Théâtre flamand
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Dorcy RUGAMBA
BLOODY NIGGERS
+ Personnages
3 hommes, la voix de Providence
+ Création
15/02/07 Festival de Liège
+ Contact
a.caputo@theatrenational.be
Avec humour et poésie, colère et
lucidité, nous allons tenter de parcourir
l’histoire et les débats majeurs de notre
époque du point de vue des serfs, des
ouvriers, des esclaves, des moujiks, des
métèques, des immigrés, des aborigènes,
des Indiens d’Amérique, des nègres
d’Afrique et d’ailleurs, des youpins, des
bougnouls,… de tous ceux qui, au cours
de l’histoire, ont dû payer de leur sang et
souvent de leur existence la marche forcée
du monde. Le terme « Bloody niggers »
n’est pas ici utilisé pour désigner une
« race » particulière mais une communauté
de destins. Il s’agit de tous ceux qui un
jour ou l’autre furent considérés comme
une humanité mineure et traités comme
telle.
Jean-Marie PIEMME /1944
DIALOGUE D’UN CHIEN
AVEC SON MAÎTRE SUR
LA NÉCESSITÉ DE
MORDRE SES AMIS
+ Personnages
2 hommes
+ Création
23/10/07 Théâtre National, Bruxelles
+ Editeur
Actes Sud Papiers
+ Contact
a.caputo@theatrenational.be
/communauté française
Dialogue d’un chien avec son maître
sur la nécessité de mordre ses amis
décrit les rapports d’un chien errant avec
un SDF, par ailleurs portier d’un grand
hôtel, qui vit dans une vieille caravane,
en bordure de périphérique. Ces deux
êtres déclassés, rejetés par la société,
vont devoir s’apprivoiser, se comprendre
et trouver un terrain d’entente pour
survivre ensemble. A travers une
véritable joute oratoire – occasion d’un
magnifique numéro de duettiste pour les
deux comédiens qui incarnent le chien
et son maître – ils dégomment tout ce
qu’ils peuvent en abordant une série de
thèmes philosophiques ou politiques ;
la Belgique qui se devine en toile de
fond, l’hypocrisie de la société qui laisse
crever les miséreux mais n’accepte pas
qu’un chien puisse se repaître de leur
cadavre, la question de la frontière qui
sépare l’animal de l’humain, l’humain de
l’animal, l’instinct de propriété, la pulsion
de meurtre… Jean-Marie Piemme qui s’y
était déjà essayé dans Toréadors maîtrise
totalement la dialectique paradoxale du
couple de personnages. Dans ce Dialogue,
Piemme introduit aussi une subtile note
de tendresse incarnée par le personnage
de la petite fille perdue puis retrouvée
du portier qui amène, peut-être, les
protagonistes à envisager de possibles
lendemains à reconstruire, ensemble…
Claude SCHMITZ /1979
AMERIKA
+ Personnages
3 hommes, 2 femmes
+ Création
27/03/06 Halles de Schaerbeek
+ Contact
info@halles.be
Dans Amerika, le quotidien d’une famille
est subitement confronté au surnaturel.
Une force maléfique semble s’être infiltrée
dans le foyer, provoquant la terreur chez
ses occupants. Constat poétique de
l’après 11 septembre, Amerika cristallise
les mécanismes de survie de notre
monde. Projection d’une Amérique irréelle,
Amerika sonne comme un hommage aux
films d’épouvante américains aussi bien
qu’à la littérature de Poe et de Lovecraft.
Un voyage au cœur d’une Amérique
fantasmée et fantasmatique.
+ Comité de lecture
Jean-Pierre Baudson /Comédien, Patrick Bebi /Metteur en scène, Françoise Bloch /Metteur en scène,
Jeanne Dandoy /Comédienne, metteur en scène, Nancy Delhalle /Maître de conférence ULB, Patrick Donnay /Comédien,
Sabine Durand /Metteur en scène, Cécile Michel /Studio du Théâtre National, Isabelle Pousseur /Metteur en scène,
Jean-Luc Outers /Ecrivain, directeur du service de la promotion de lettre de la Communauté Française,
Philippe Sireuil /Metteur en scène, Alexandre Caputo /Responsable du Studio du Théâtre National
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Nikolai KHALEZIN /1964
SOUS CONTRÔLE
UNDER CONTROL
+ Personnages
Distribution variable
+ Traductions
Anglais
+ Contact
nksbel@yahoo.com
Il est peu probable que chacun d’entre
nous soit capable d’éprouver pleinement
la liberté. Il n’est pas une minute où
l’homme moderne peut se retrouver en
tête-à-tête avec lui-même; il est contrôlé
en permanence : par sa famille, ses
instituteurs, ses collègues, par les services
de renseignement, ses supérieurs...
Que peut-il arriver si l’homme essaye
de se soustraire au contrôle permanent
dont il est l’objet? La pièce décrit une
série de situations dans lesquelles le
protagoniste se retrouve sous le contrôle
de différentes personnes et institutions :
personnel d’aéroport, maîtresses d’écoles
maternelles, parents, enseignants, sa
femme, son chef, un prêtre, un collègue
de travail, un ami, les services secrets,
un policier. Cet assemblage de dialogues
dépareillés brosse un tableau général
de la vie du héros principal de la pièce,
appelé le Champion, de ses faiblesses et
de ses victoires.
Ekaterina MOKLOKOVA
LE CHAMP DES
MIRACLES
ПОЛЕ ЧУДЕС
+ Personnages
4 hommes, 2 femmes
+ Création
20/04/08
+ Contact
k.moklokova@yahoo.com
Olga habite avec sa mère et son beaupère,
l’oncle Igor qui aime les vendredis :
ce jour de la semaine, il peut se délasser,
vu qu’il ne faut pas aller au travail le
lendemain. De plus, c’est le vendredi soir
qu’on passe à la télé l’émission Champ des
miracles. Olga a un ami, Pavel. Ils jouent au
foot ensemble. Olga lui parle de son beaupère,
lui dit à quel point elle le déteste et
désire qu’il parte. Un vendredi soir, l’oncle
Igor devient de plus en plus violent vis à
vis d’Olga. Il l’attrape par les cheveux, la
balance contre le mur plusieurs fois, et
retourne s’asseoir pour regarder la télé.
Olga va voir Pavel et lui avoue qu’elle veut
tuer son beau-père. Le vendredi suivant,
l’oncle, enragé, crie sur Olga, la frappe,
déchire ses vêtements et la viole, tout en
hurlant qu’elle doit apprendre à se conduire
correctement avec son père. Olga revient
vers l’endroit où elle parlait habituellement
avec Pavel, elle se rappelle le jour où elle
s’était inventée cet ami, combien de temps
elle a médité sur le physique qu’il devait
avoir, sa voix, sa manière de marcher. La
jeune fille se met à rire, à crier, à dire des
choses incohérentes, de nouveau elle rit,
puis crie. Olga est devenue folle.
Konstantin STESHIK /1979
DÉCONNEXION
Çõäã
+ Personnages
Distribution variable
+ Création
21/04/08
+ Contact
dobroelekarstvo@gmail.com
La pièce représente trois monologues,
des personnages qui n’ont en commun
que leur situation de « déconnexion » par
rapport à la réalité communément admise,
objective. La protagoniste du premier
monologue souffre d’anorexie ; le héros
du second monologue est un malade
mental ; l’héroïne du troisième trouve un
refuge douteux dans son engouement
excessif pour les chevaux. C’est pourquoi,
la première héroïne parle d’elle-même
comme de quelqu’un de parfaitement
étranger, à la troisième personne. Elle rêve
les yeux ouverts en se voyant personnage
d’un film. Dans l’acceptation de sa fin
prochaine, ses rêveries sont largement
suffisantes pour avoir une vie épanouie.
Le héros du second monologue travaille
comme « traqueur » : il malmène jusqu’à
la crise cardiaque les compatriotes qui lui
sont «commandés» par une organisation
mythique. Le «traqueur» est amoureux
de son « travail » parce qu’il a peur de se
découvrir inutile aux yeux de la société.
Il est déconnecté de la réalité par sa
folie, son incapacité à communiquer
conventionnellement avec les gens.
L’héroïne du troisième monologue s’est
enfuie du monde ambiant dans un monde
fictif, habité par des êtres merveilleux et
absolument innocents: les chevaux. Elle
a ses petits rituels qui l’aident à contenir
le monde social, toujours prêt à faire
irruption dans sa vie. Mais ce jour-là,
celui de sa mort, les rituels font défaut: la
réalité force avec acharnement la porte de
sa conscience. Finalement, la fille meurt
par accident, électrocutée au moment de
monter dans un trolleybus défectueux.
+ Comité de lecture
Andreï Koliada /Traducteur du russe au biélorusse, spécialiste du théâtre, créateur de la première méthode d’apprentissage du
biélorusse littéraire, Oleg Sidorchik /Acteur du Théâtre Libre de Minsk, Vladimir Shcherban /Metteur en scène du Théâtre Libre de
Minsk, Maryia Vavokhina /chargée de communication, manager international du Théâtre Libre de Minsk
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Zilhad KLJUČANIN /1960
L’ATTRAPE-MOUCHES
MUHOLOVAC
+ Personnages
8 hommes, 5 femmes, 3 mouches,
3 personnages fictifs
+ Création
28/02/07 « Kamerni tetar 55 »,
Sarajevo
+ Editeur
Zalihica
+ Contact
zilhad.k@bih.net.ba
Un Bosniaque nommé Muho L. vit en
Slovénie. Nous sommes en 1992. C’est le
début de la guerre en Bosnie, mais Muho L.
ne réagit pas : il s’intéresse aux mouches.
Il construit un gadget qu’il appelle
« l’attrape-mouches écologique » qui lui
fait gagner un prix à Gênes et l’obsède
totalement. Il voit des mouches partout ;
il rêve de mouches et a même une vision
où il rencontre le Président de Toutes
les Mouches qui lui confie la mission de
sauver le monde. Sa femme Maruška
essaie de le raisonner et de sauver leur
couple. Muho L. construit une usine qui
produit des attrape-mouches et, utilisant
sa dévise « Je délivrerai le monde des
mouches », il essaie de mettre sur pied
un business international. Il produit deux
millions d’attrape-mouches qu’il essaie de
vendre aux Arabes, aux Américains, aux
Russes etc. Naturellement, c’est un échec.
Cette folie lui fait tout perdre : sa famille,
son argent, ses parents etc. Finalement,
il apporte des millions d’attrape-mouches
en Bosnie pour délivrer, au moins la
Bosnie – des mouches !
+ Comité de lecture
Selma Alispahic /Comédienne au SARTR (Théâtre de guerre, Sarajevo)
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Yana BORISOVA
PETITE PIECE POUR
UNE CHAMBRE
D`ENFANT
MALKA PIESA ZA
DETSKA STAYA
+ Personnages
1 homme, 2 femmes, 2 autres
personnages
+ Création
« Theatre 199 », Sofia
+ Traductions
Français
+ Contact
aglikabr@yahoo.com.br
Quatre personnes, amis depuis leur
enfance, se rencontrent régulièrement
depuis trente ans tous les vendredis dans
un bar où ils jouent à un jeu de cartes
bizarre avec des rôles excentriques et
pas bien définis. C’est eux-mêmes qui ont
inventé ce jeu il y a trente ans. Chacun a sa
propre vie en dehors du bar, mais quand
ils sont ensemble, ils « régressent », se
rappellent des événements anciens et
commentent les erreurs et choix de leurs
vies. L’un d’eux annonce tout d’un coup
sa décision de se marier avec une femme
que les autres ne connaissent pas. Ses
amis craignent alors qu’elle ne l’empêche
de se rendre à leurs réunions. C’est à
travers des monologues extrêmement
poétiques que les personnages décrivent
leurs réunions et leur amitié comme une
résistance à la réalité morne à l’extérieur
du bar, à la vie quotidienne qui va trop
vite. La pièce ne précise pas où l’action
se déroule, les noms des personnages
sont « internationaux ». Des petits plaisirs
comme le fait de préparer et de manger
un gâteau, d’inventer des plaisanteries
ironiques ou de rêver et d’inventer des
mots poétiques, autant de stratégies de la
part de ces personnages pour humaniser
le monde.
+ Comité de lecture
Aglika Stefanova /Critique dramatique
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Adonis FLORIDES /1959
POUR L’AMOUR DE
HARRY
YAHARI TUHARI
+ Personnages
3 femmes
+ Création
02/05/07 Theatro EpiTheseos,
Technochoros, ETHAL, Limassol
+ Traductions
Anglais (prochainement)
+ Contact
csadoflo@spidernet.com.cy
Eva est une jeune veuve qui refuse
de sortir de chez elle depuis la mort
de son mari Harry. Elle voudrait rester
à l’intérieur pour toujours. Elle a peur
que le soleil ne brûle sa peau et que la
lumière ne la rende aveugle. Elle a peur
du changement climatique. Lisa, sa
meilleure amie, est la seule personne
qui lui rende visite et lui apporte de la
nourriture et du fioul pour le chauffage.
Mais Lisa n’est pas venue depuis la nuit
dernière. Lorsqu’elle apparaît enfin, Eva
lui rappelle encore une fois que son rôle
consiste en sa soumission au chantage
émotionnel d’Eva. Lisa qui est riche,
gâtée et corrompue dépasse souvent les
limites et fait ce qu’elle ressent au lieu de
dire ce qu’elle a sur le cœur. Ainsi, après
avoir essayé en vain d’étrangler Eva et
d’incendier sa maison, elle développe un
autre plan : Elle appelle Anastasia, la sœur
d’Eva que celle-ci n’a plus vue depuis huit
ans. Elle espère que l’arrivée d’Anastasia
sera un tel choc pour Eva qu’elle sortira
de chez elle. Anastasia essaie, en effet,
d’appliquer une thérapeutique de choc
sur Eva en lui racontant divers clichés de
soap opera sur sa prétendue aventure
avec Harry. En même temps elle révèle
sa propre tragédie : enfant, Anastasia a
été violée par son père.
Andreas ARAOUZOS /1977
LES RICHES PLEURENT
AUSSI: L’AGE DE
L’INNOCENCE
ΚΑΙ ΟΙ ΠΛΟΥΣΙΟΙ
ΚΛΑΙΝΕ: ΤΑ ΧΡΟΝΙΑ ΤΗΣ
ΑΘΩΟΤΗΤAS
+ Personnages
3 hommes, 3 femmes
+ Création
19/12/07 Theatro ENA, Nicosie
+ Contact
a.araouzos@gpa.com.cy
Les fictions quotidiennes de la
télévision sont une forme d’art que tout
le monde connaît. Ces séries télévisées
(autoproclamées) légendaires sont
fières de refléter la vie quotidienne des
spectateurs. L’élément de l’exagération
n‘est qu’un outil dramaturgique
modeste… Il suffit d’utiliser une recette
assez standardisée pour la profondeur
des caractères, une histoire embrouillée,
un scénario plein d’une philosophie de
vie pour un amusement léger et même
quelques passages mal filmés, et voici
qu’un soap opéra est créé. Dans cette
épisode de Les Riches pleurent aussi
(avec le sous-titre : L’Âge de l’innocence),
nous observons les développements
radicaux dans « Diamond Mansion »,
la maison de la richissime et puissante
famille de Constantinos Diamantis.
Pourquoi le fils héritier a-t-il disparu ?
Comment la fille est-elle devenue une
fliquesse ? Quel est le secret que cache
l’élégante Zafira Diamantis ? Qui peut
résister au gardien sexy et combatif ? Et
comment la jeune bonne ultra sociable
obtiendra-t-elle justice ?
Antonis GEORGIOU /1969
MA MACHINE À LAVER
CHÉRIE
ΤΟ ΑΓΑΠΗΜΕΝΟ ΜΟΥ
ΠΛΥΝΤΗΡΙΟ
+ Personnages
1 homme, 2 femmes
+ Création
23/01/07 THOC Experimental Stage,
Theatro Agoras Agiou Andrea, Nicosie
+ Traductions
Italien, hongrois
+ Contact
ageorg@cytanet.com.cy
La pièce est composée de trois
monologues d’un style différent qui ont
des sujets communs : la solitude, le
conventionnalisme, le désir d’aimer et
d’être aimé et le droit de chaque être
humain à la joie de vivre. Ces trois textes
forment un cycle et se réfèrent les uns aux
autres de diverses manières. – Jocaste :
Le monologue de Jocaste révèle une
version nouvelle de l’histoire d’Œdipe.
Jocaste, une femme qui a beaucoup
souffert dans sa vie, représente «
l’être vivant » qui, sans se plaindre et
inopinément, accepte la foi. – Bavardage :
Une femme d’âge moyen tombe un
jour sur une vieille amie et se rappelle
l’aventure amoureuse qu’elle a vécue jadis
avec le jeune fils de celle-ci. A l’époque
elle s’ennuyait et se sentait piégée dans
un mariage conventionnel avec enfants.
L’expérience a été réjouissante, bien
qu’en contradiction avec ses principes
moraux et les codes et conventions
sociales. – Ma Machine à laver chérie : Un
homme d’âge moyen ne peut parler avec
personne d’autre qu’avec sa machine à
laver puisqu’il vit seul. Il attend en vain
un appel téléphonique d’un beau jeune
serveur... Il parle sans cesse d’une pièce
qu’il aimerait écrire et qui porterait le titre
Ma Machine à laver chérie. Il s’apprête à
aller au théâtre pour voir un monologue
qui s’appelle Jocaste...
+ Comité de lecture
Varnavas Kyriazis /Maîtrise en “Pratiques théâtrales”, comédien, metteur en scène, directeur du THOC, Giorgos Neofytou (Dr.)
/Auteur, traducteur, Minas Tingilis /Maîtrise en Etudes Théâtrales, metteur en scène, directeur artistique d’ETHAL (Théâtre
Régional Limassol)
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Tena ŠTIVIĆIĆ
LUCIOLES
KRIJESNICE
+ Personnages
5 hommes, 7 femmes
+ Création
27/10/06 ZeKaeM, Zagreb
+ Contact
tenci2000@yahoo.com
Dans un aéroport sans nom ; un
groupe de personnes se trouve piégé
– en raison d’une chose aussi simple
et aussi irrévocable qu’un bon vieux
blizzard. Assis, obligés de s’arrêter pour
une fois dans leurs vies agitées, ils sont
également forcés de se confronter à euxmêmes.
Il n’y a rien d’autre à faire que de
penser. Libres comme les oiseaux et, en
même temps, sous la surveillance stricte
de l’aéroport, ils pourraient s’en aller mais
il n’y a nulle part où aller et leurs pas sont
limités. Et pendant ce temps, tout peut
arriver. Des amants perdus de vue depuis
longtemps pourraient se retrouver, des
décisions qui changent la vie pourraient
être prises, des vérités inattendues
pourraient être révélées. Lucioles est
une pièce sur la solitude, la déception
et l’illusion indestructible que la vie peut
encore s’améliorer.
Ivana SAJKO
ARCHÉTYPE: MÉDÉE/
LA FEMME-BOMBE/
EUROPE
ARHETIP:MEDEJA/ŽENA
BOMBA/EUROPA
+ Personnages
1 femme
+ Création
11/04/07 Zagrebačko kazalište mladih
(ZeKaeM, Zagreb)
+ Traductions
Allemand, anglais, français, espagnol,
slovène
+ Editeur
Meandar edition, Zagreb (2004)
+ Contact
ivana.sajko@zg.t-com.hr
Les monologues Archétype: Médée/
La femme-bombe/Europe fonctionnent
comme trois histoires liées à l’Europe
contemporaine et au néo-colonialisme.
Ils représentent tous les trois un point
de vue féminin. La femme-bombe ayant
déjà été mentionnée dans le précédent
numéro de cette publication, les deux
autres monologues d’Archétype ont
été sélectionnés pour l’édition 2008 :
Archétype Médéé est basé sur le célèbre
mythe d’une femme qui tue ses enfants
pour se venger de son mari. Comme dans
les deux autres pièces de la trilogie, Ivana
Sajko rajoute des éléments politiques.
Médée est une femme reléguée dans
l’ombre et dont le rôle est de sourire
aux foules. Europa porte le nom du
personnage principal de la pièce. Ivana
Sajko se réfère à Mère Courage de
Brecht qu’elle mélange à des éléments
de l’histoire mythologique d’Europe et
du taureau blanc. En contrepoint avec la
relation intime du Colonel et de l’héroïne
principale jusqu’aux conséquences de leur
stratégies militaro-politiques et finalement
l’empoisonnement des enfants, l’auteur
révèle un monde de défaillance, des
sélections (évolutionnaires) de hasard et
des tentatives infructueuses d’aimer.
+ Comité de lecture
Dubravka Lampalov /Critique de théâtre, Olja Lozica /Dramaturge, Elvis Bošnjak /Acteur et auteur
Ivica PRTENJAČA
LE DÉJEUNER DU
DIMANCHE
NEDJELJNI RUČAK
+ Personnages
4 hommes, 3 femmes
+ Création
27/11/07 Croatian National Theatre
Ivan pl. Zajc, Rijeka
+ Editeur
Društvo hrvatskih književnika- Ogranak
u Rijeci/Croatian Theatre Ivan pl. Zajc/
Verba d.o.o. Rijeka
+ Contact
yvesyves2004@yahoo.com
Une famille de Rijeka se réunit comme
souvent pour le déjeuner du samedi.
C’est une journée printanière, la télévision
transmet une course de formule 1, ils sont
assis autour de la table… La nuit dernière
a été cruciale pour tous les quatre et
maintenant ils se retrouvent changés,
troublés, différents. Tous les personnages
sont voués à la même croyance et à leur
recherche tragique du bonheur. De la
place Kont à leur appartement, puis à
Opatija… du sens de la vie au destin
tragique, de la beauté à l’horreur, du bon
sens à la folie, tout sert l’idée principale
de cette pièce : trouver le bonheur… à
n’importe quel prix…
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Andreas GARFIELD /1976
MAISON, CHÈRE MAISON
HJEM KÆRE HJEM
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Création
10/03/07 Teater Grob, Kaleidoskop/K1,
Copenhague
+ Traductions
Suédois, anglais (prochainement)
+ Editeur
Forlaget DRAMA
+ Contact
te@nordiska.dk
Un jeune soldat tout juste revenu de
la guerre en Irak est invité à un dîner
par son meilleur ami et la nouvelle petite
amie de celui-ci. Le couple a très envie
de montrer sa maison et son bonheur, au
soldat qui, pour sa part, a des difficultés
pour s’adapter à la trivialité de la vie
quotidienne. Les différences entre le
couple et le soldat sur leurs visions des
valeurs et du monde éclatent pendant le
repas, si bien que la soirée se termine de
manière désastreuse par le suicide du
soldat. Ce drame basé sur un fait divers
confronte la brutalité de la guerre avec
les privilèges de la vie quotidienne et son
ignorance impitoyable. La pièce pose la
question de savoir ce qui incite un jeune
homme ou une jeune femme à quitter sa
maison pour s’engager dans une guerre
et quel est notre rapport à un conflit armé
si lointain.
Kamilla Wargo BREKLING
/1966
PISSE
PIS
+ Personnages
5 hommes
+ Création
28/09/07 Théâtre Royal Danois
+ Editeur
Nordiska Aps
+ Contact
te@nordiska.dk
L’auteur et metteur en scène Kamilla
Wargo Brekling s’est fait connaître auprès
d’un large public grâce à Sorry !, sa pièce
surréaliste sur les femmes d’aujourd’hui.
Pisse est une pièce sur l’homme
moderne. Sa condition, sa position au
sein de la société et son humeur. Avec
l’émancipation des femmes, sa position
a changé. Comment se sent-il alors ?
Comment est-il ici et maintenant? Qui
a besoin de lui? Que pense-t-il ? A-t-il
quelque chose de nouveau à dire ? C’est
à lui maintenant ! Pisse est une occasion
unique pour lui de nous parler. Le plateau
lui appartient, il aura un projecteur rien
que pour lui. Maintenant c’est lui le patron.
Il est encore une fois le leader. Le Roi !
Pisse est la dernière pièce d’une trilogie
que Brekling a écrite sur les hommes et
les femmes, la première étant War – sur
nos relations réciproques, sur l’amour et
le mariage. Dans cette pièce, les femmes
exigent du respect et quittent leurs
hommes. Dans la pièce suivante – Sorry
– ce sont les femmes qui se trouvent
au centre. Toutes indépendantes. Dans
Pisse, la parole est donnée aux hommes.
Erling JEPSEN /1956
BIEN À VOUS
MED VENLIG DELTAGELSE
+ Personnages
10 hommes, 6 femmes
+ Création
12/10/07 Théâtre Royal Danois
+ Editeur
Nordiska Aps
+ Contact
te@nordiska.dk
Les oeuvres autobiographiques
d’Erling Jepsen décrivent son éducation à
Gram dans la province la plus au sud du
Danemark. Elles concernent les relations
incestueuses au sein de la famille, mais
le mélange unique de vérité et de fiction
introduit un humour inconfortable dans ce
grand chagrin. Dans Bien à vous, Allan,
l’alter ego de Jepsen, devenu adulte,
habite dans la capitale. Bien que son
éducation occupe ses pensées, il n’est
pas retourné dans la maison de son
enfance depuis des années. A la nouvelle
de la mort de son père il décide d’envoyer
au moins des fleurs et une carte avec les
mots « Bien à vous ». Le bouquet a des
conséquences insoupçonnées. Il touche
profondément sa mère qui l’invite à revenir
à la maison. Allan rend visite à sa mère,
avec sa sœur qui a une maladie mentale
due aux expériences avec son père sur
le canapé familial. Allan a le sentiment
que sa mère a une part de responsabilité,
qu’elle savait ce qui se passait, mais
qu’elle a abandonné sa fille afin d’avoir la
paix elle-même. En fait, son père l’aimait
peut-être ? En un instant, son désir caché
d’être reconnu par son père bouleverse
ses sympathies. Sa mère aurait-elle, en
fait, tué son père ? Tel un Hamlet modern,
Allan tente d’avoir le cœur net sur la
mort de son père. Il n’arrive jamais à en
connaître les circonstances mais - pour le
plus grand amusement des habitants de
cette localité - il finit par être profondément
convaincu d’avoir été aimé par son père.
+ Comité de lecture
Benedikte Hammershøy Nielsen /Dramaturge au Théâtre Royal de Copenhague, Karen-Maria Bille /Dramaturge en chef du
Théâtre Royal de Copenhague, Jeppe Kristensen /Dramaturge au Théâtre Royal de Copenhague
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Paco ZARZOSO /1966
EXILE
EXILIO
+ Personnages
2 hommes, 2 femmes
+ Création
Teatro de los Manantiales, Valence
+ Contact
produccionhongaresa@yahoo.es
D’en bas de la cage d’escalier jusqu’au
toit, six rencontres à deux entre quatre
des locataires d’une maison dans un
environnement urbain. Une femme écrit
une thèse sur les larmes ; une immigrée
clandestine des Caraïbes qui se cache
dans un appartement qui n’est pas le sien ;
un homme qui, après une année, revient
d’un voyage autour du monde ; et un
homme qui vit dans deux endroits, dans
l’un avec sa femme et son fils, dans l’autre
avec sa maîtresse. Une succession de
situations bizarres, comme une lettre de
rêve envoyée à une adresse inconnue
et lue par quelqu’un d’autre ; un homme
incapable d’ouvrir sa propre porte et qui
essaie de sauter d’un balcon à l’autre ;
un lapin qui est attaché à une corde sur
le toit de l’immeuble et qui attend d’être
tué... Tous ces personnages sont, d’une
certaine manière, des exilés, bannis de la
nature, de la vraie vie, de leur identité. Bien
qu’ils semblent presque vivre dans des
lieux de refuge, leurs chemins s’avèrent
plus entremêlés qu’il n’y paraissait à
première vue.
Juan MAYORGA /1965
HAMELIN
+ Personnages
6 hommes, 3 femmes,
1 personnage supplémentaire
+ Création
12/05/05 Teatro de La Abadía, Madrid
+ Traductions
Français, polonais, portugais
+ Editeur
Ñaque Editora
+ Contact
palalvarez@sgae.es
Un juge présente à la presse l’accusation
d’abus sexuel d’un garçon de milieu
modeste. Guidé par une voix qui dit toutes
les didascalies, le public est témoin des
aspects divers et troublants de l’histoire :
La relation du juge avec sa femme et
son fils qui souffre du dévouement de
son père à son travail. Les déformations
professionnelles du psychiatre qui doit
collaborer à ce projet. L’implication
presque perverse de la presse. L’ami
du garçon qui semble avoir agi dans un
sentiment sincère pour le garçon et sa
famille. Les parents du garçon qui étaient
peut-être parfaitement au courant de ce
qui s’est passé tout en prétendant de ne
rien savoir parce que l’aide financière
de l’ami était plus que bienvenue.
« Personne ne donne rien pour rien. » Une
histoire pleine de suspense et d’allusions
aux valeurs les plus délicates de notre
société, écrite pour un plateau nu.
/castille
José Ramón FERNÁNDEZ
/1962
NINA
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Création
01/06/06 Teatro Español, Madrid
+ Traductions
Anglais, français, polonais
+ Editeur
Teatro Español
+ Contact
jrf@loslibrosderaquel.com
Une nuit pluvieuse en automne. Nina,
une jeune femme, retourne au village
côtier de son enfance et y rencontre de
manière inattendue son ex petit ami Blas
qui travaille à l’hôtel où elle séjourne. Bien
qu’ils aient la trentaine, ils se souviennent
de leurs vies et de tout ce qu’ils ont rêvé
jadis. Il y a quinze ans, Nina est partie à
la ville pour devenir actrice, mais elle n’a
pas réussi, tandis qu’il est resté, ratant
sa carrière d’enseignant et son mariage.
Nina : « Nous pouvons commencer un
jeu nouveau, mais ne pas jouer le jeu à
nouveau. » Deux personnes au seuil de la
vie d’adulte, dans une rencontre empreinte
de réminiscences tchékoviennes – en
particulier de sa Mouette, mais aussi
d’autres pièces et de son esprit en
général. L’auteur lui-même dit : « Nina est
un combat entre le désespoir et la volonté
de vivre, de continuer à vivre le lendemain
matin. »
+ Comité de lecture
Ronald Brouwer /Coordinateur artistique du Teatro de La Abadía (Madrid) et traducteur, José Sanchis Sinisterra /Auteur, directeur
de théâtre et enseignant en dramaturgie, Javier Villán /Critique de théâtre et auteur
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Pau MIRÓ /1974
SINGAPOUR
SINGAPUR
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Création
20/12/ 07 Teatre Nacional de
Catalunya, Barcelone
+ Traductions
Castillan (en cours)
+ Editeur
Teatre Nacional de Catalunya
+ Contact
info@tnc.cat
Une jeune femme d’une trentaine
d’années meurt, ce qui affecte profondément
son père, sa meilleure amie et son
amant. Après sa mort, les différences
entre eux (leurs origines, leurs classes
sociales et leur âge) disparaissent.
Pendant une panne d’électricité dans la
ville, les trois personnages se rencontrent
dans l’obscurité d’une cuisine. Lorsque
la lumière revient, ils se rendent compte
que la morte leur manque beaucoup et,
de manière perverse, ils essayent de la
faire revenir à la vie. Singapour est une
histoire positive. Un mambo « allegro ma
non troppo ». Un conte plein de fureur et
de bon sens, un conte sur la réconciliation
avec quelqu’un qui nous a quittés...
David PLANA /1969
JOUR DE MATCH
DIA DE PARTIT
+ Personnages
3 hommes, 2 femmes,
1 personnage supplémentaire
+ Création
15/05/08 Teatre Lliure, Barcelone
+ Contact
+34 932 892 770
Un match du club de football « Barça »
fournit le prétexte pour une analyse du
football, de la politique et des sombres
commerces qui entourent les règles de
la confrontation entre deux parties en
compétition pour quelque chose qui ne
peut pas être partagé entre eux, puisque
la victoire de l’un est la défaite de l’autre.
+ Comité de lecture
Sergi Belbel /Directeur artistique du Teatre Nacional de Catalunya, Esteve Miralles, Feliu Formosa, Toni Casares,
Jordi Castellanos
/catalogne
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Madis KÕIV /1929
(et Hando RUNNEL)
LA GRANGE
KÜÜNI TÄITMINE
+ Personnages
7 hommes, 6 femmes
+ Création
20/09/1999 Endla Teater, Pärnu
+ Traductions
Français
+ Editeur
Ilmamaa (texte original)
L’Espace d’un Instant (traduction
française)
+ Contact
ena@kul.ee
Treize ouvriers agricoles sont enfermés
dans une grange, avec pour tâche de
stocker la récolte de foin. Le travail doit
être fini à six heures du soir, mais on
sent dès le début de la pièce qu’ils n’y
arriveront pas. Une partie du foin est
mouillée, on craint que la fermentation
provoque un incendie. Cette crainte est
renforcée quand certains personnages se
mettent à fumer. Un des ouvriers, envoyé
sonder le tas pour voir s’il y a beaucoup
de foin mouillé, est porté disparu pendant
tout un acte. On s’aperçoit que du foin
a été entassé à l’extérieur de la grange,
contre la porte, bloquant les protagonistes
à l’intérieur. Jaloux d’un garçon qui s’est
caché à plusieurs reprises dans le foin
avec certaines des femmes présentes, un
autre ouvrier le tue d’un coup de fourche.
L’ouvrier disparu réapparaît, déclare qu’il
a trouvé une sortie et entraîne les autres
à sa suite tandis que le foin, la grange,
le théâtre prennent feu. L’ensemble
est ponctué de neuf monologues
philosophiques délirants et de neuf
chansons. Le texte de la pièce est de
Madis Kõiv, ceux des chansons sont d’un
autre auteur estonien, Hando Runnel.
+ Comité de lecture
Dominique Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris
Les propositions faites sont issues des travaux permanents du comité de lecture pour le théâtre d’expression estonienne au sein
de la Maison d’Europe et d’Orient, composé d’Antoine Chalvin (Linguiste, enseigne l’estonien à l’Institut national des langues
orientales à Paris) et de Jean-Pascal Ollivry (traducteur)
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Heini JUNKKAALA
SEXTON
+ Personnages
3 hommes, 3 femmes
+ Création
28/01/06 Kajaani Théâtre de la Ville
+ Traductions
Anglais
+ Editeur
Finnish Dramatists’ Union
+ Contact
www.sunklo.fi
Sexton se prépare pour sa confirmation
dans une colonie de vacances organisée
par l’église. Pendant la journée, retiré dans
la remise, il sculpte la clef pour le royaume
des cieux et a une longue conversation
avec l’animatrice Veera. Le soir, il est
obligé d’être témoin des émotions du
pasteur de la colonie. Dans cette pièce,
les adolescents sont rattrapés par les
tourments liés à la puberté. Les adultes
de la colonie ne sont pas très différents,
faits du même bois fragile que les jeunes.
Laura RUOHONEN
YKSINEN –
SEULES DANS L’ÎLE
YKSINEN
+ Personnages
1 homme, 2 femmes
+ Création
21/09/06 Teatteri Jurkka
+ Traductions
Anglais, danois, français, espagnol,
allemand, russe
+ Editeur
Nordic Drama Corner
+ Contact
www.dramacorner.fi
Deux femmes, une ophtalmologue à
la retraite faisant construire une maison
et une jeune mère isolée exerçant la
profession d’architecte, échouent sur
une île déserte lorsque le moteur de leur
barque refuse de se mettre en marche.
C’est ainsi que naît une pièce dense avec
ses évènements qui se déroulent sur vingtquatre
heures. La nature met à l’épreuve
les deux femmes pendant que celles-ci
se mettent mutuellement à l’épreuve.
L’indifférence ironique de la veuve nantie
et l’intransigeance guindée de l’architecte
entrent en collision, suscitant ainsi le rire
du spectateur et éveillant sa pensée. La
pièce pose en effet de grandes questions :
la place de l’être dans le cosmos, le statut
de la femme, la faiblesse des gens face
à la nature lorsque la technologie vient à
faire défaut.
Bengt AHLFORS
LE RÉFRACTAIRE À
L’ASCENSEUR
HISSVÄGRAREN
+ Personnages
1 homme
+ Création
22/08/07 Théâtre de la Ville d’Helsinki
+ Traductions
Suédois
+ Editeur
Bengt Ahlfors
+ Contact
bengt.ahlfors@comedia.inet.fi
Un vieil homme vit au septième étage
d’une maison en ville, il y a vécu toute sa
vie. Ses parents, ses amis, ses anciens
collègues et même son chien sont morts
ou ont disparu. Il ne peut bavarder qu’avec
Enok, ascenseur à grille articulée de cet
ancien bâtiment. Il peut lui raconter son
amour plus grand que la vie elle-même
pour Grace Kelly dont il partage, par un
lien fatal, l’anniversaire. Et il peut parler
de la fille qui a emprunté son nom à une
autre icône féminine, Diana. Faute de
rapports humains réels, l’homme s’invite
à des mariages et à des enterrements.
L’image d’un homme solitaire est formée
par ses souvenirs. Ceux qu’il ne peut pas
choisir et qui ne disparaissent pas malgré
tous ses souhaits. Les peurs, les hontes,
les humiliations de l’enfance – les points
douloureux de la vie, la naissance et la
mort des grands espoirs. Cette pièce
donne un visage à ces vieillards silencieux
de l’escalier que l’on croise sans les saluer
depuis des décennies et qui ne manquent
à personne. (Théâtre Finlandais 07)
+ Comité de lecture
Annikki Ellonen /Dramaturge, Satu Rasila /Auteur, metteur en scène, Membre de ĺUnion des Auteurs Dramatiques Finlandais,
Merja Turunen /Dramaturge au Théâtre de la Ville d`Helsinki
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Olivier PY /1965
LES ILLUSIONS
COMIQUES
+ Personnages
4 hommes, 1 femme, une multitude de
masques, 2 musiciens
+ Création
Centre Dramatique National d’Orléans
+ Editeur
Actes Sud — Papiers (2006)
+ Contact
papiers@actes-sud.fr
Farce ou cauchemar ? Le monde entier
semble soudain atteint d’une épidémie
d’amour du théâtre. Le poète Moi-même
résiste d’abord à cet enthousiasme pour
son oeuvre, mais bien vite se laisse attirer
par les postes les plus prestigieux. Ses
camarades, des comédiens, Mlle Mazev,
M. Fau, M. Girard et M. Balazuc, restent
dubitatifs sur ce succès cosmique de leur
art et jonglent avec les masques comme
avec les définitions du théâtre...
Joël POMMERAT /1963
LES MARCHANDS
+ Personnages
2 hommes, 4 femmes
+ Création
Théâtre National de Strasbourg
+ Editeur
Actes Sud — Papiers (2006)
+ Contact
papiers@actes-sud.fr
Après s’être attaqué au monde de la
politique et de la finance, Joël Pommerat
investit celui du travail et questionne le
rapport des hommes avec cette valeur
antique en voie de disparition. Les
Marchands correspond au dernier volet
d’une trilogie (après Au Monde en 2004
et D’une seule main en 2005). Dans Les
Marchands, ce sont ceux qui n’ont comme
moyen d’être au monde que leur corps et
leur force de travail qui prennent enfin la
parole. Comme dans les autres volets
de sa trilogie, Joël Pommerat décrit une
société en pleine métamorphose, témoin
ici du déclin d’un mythe vieux comme
le monde, dans un monde justement
où tous les mythes s’estompent. Sur un
mode ironique et tragique, les ouvriers du
drame fabriquent une comédie noire et les
marchands de leur corps s’interrogent sur
la possibilité d’une autre forme d’existence
hors du cadre établi par la contrainte du
travail. Gardant toujours au centre de son
écriture le corps de l’acteur et la volonté
« d’ouvrir des puits », Joël Pommerat
poursuit sa recherche de nouvelles formes
capables de dévoiler une réalité qui, dans
la vie, nous échappe. Il ouvre donc son
espace aux contradictions, restreint au
maximum le dialogue et s’autorise à
peindre tous les motifs possibles dans le
but toujours d’atteindre le point d’équilibre
sur scène entre l’acteur, la parole et
l’espace.
Valère NOVARINA /1947
L’ACTE INCONNU
+ Création
07/07/07 Cour d’Honneur du Palais
des Papes à Avignon
+ Editeur
P.O.L.
+ Contact
minijy@free.fr
L’Acte inconnu est un archipel d’actes
contradictoires : acte forain, prologue
sous terre, cascades de duos, accidents
de cirque, spirales, rébus. Autant de
figures, d’attractions, comme autant
de mouvements d’un ballet... « L’Ordre
rythmique », «Comédie circulaire», «Le
Rocher d’ombre», «Pastorale égarée» :
quatre mouvements renaissent l’un de
l’autre et sont jetés aux points cardinaux.
Entrent et tournent Le Bonhomme Nihil,
Le Coureur de Hop, Jean qui corde,
Raymond de la matière, L’Ouvrier du
Drame, La Machine à dire beaucoup, Le
Chantre, La Dame de pique, l’Homme nu,
La Femme spirale, Le Déséquilibriste,
L’Esprit, Autrui. On déplace le socle du
monde : la scène est divisée en deux, en
quatre... Tout passe de cour à jardin, dans
le tournoiement du magnétisme animal.
Le Bonhomme Nihil glisse parfois des
prières dans le mur humain. Au-dehors le
monde court à son renouveau. La peinture
reste au sol comme des mots renversés.
+ Comité de lecture
Jacques Baillon /Directeur du Centre national du Théâtre, Laurent Lalanne /Responsable du Pôle Auteur au Centre national du
Théâtre. Sélection opérée par la Commission de l’Aide à la création du Centre national du Théâtre, sous la direction de Jacques
Baillon et de Laurent Lalanne
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Irakli SAMSONADZE
L’ODEUR DOUCE ET
TRISTE DE LA VANILLE
SWEET, SAD SCENT OF
VANILLA
+ Personnages
5 hommes, 3 femmes
+ Création
06/11/06 Théâtre National Rustaveli
+ Contact
rustaveli_theatre@caucasus.net
Ce vaudeville géorgien ou cette comédie
fantasmagorique, comme l’indique l’auteur,
commence avec un couple marié depuis
peu, Maya et Guram, qui revient de son
voyage de noce pour se construire une vie
commune. Mais tout le monde s’en mêle :
les parents de Maya, Noshrevan, le voisin
curieux, Magda, l’ancienne maîtresse de
Guram qui, comme on l’apprend, travaille
avec Maya pour une ONG qui défend les
droits des femmes et, le plus important, un
étranger mystérieux – qui arrive des Etats-
Unis à la fin du premier acte. L’étranger
se révèle être Giorgi, le fis de Noshrevan,
qui a passé suffisamment de temps aux
Etats-Unis pour perdre son identité. Sur le
conseil de son psychanalyste américain,
il essaie de rebâtir sa vie en oubliant le
passé et en se construisant un nouvel ego.
En parlant avec son chien qui s’appelle
Siegmund Freud ou Sigi, Giorgi cherche
les deux sentiments qu’il est incapable
d’effacer de sa mémoire : l’odeur de
la vanille du gâteau que sa mère avait
l’habitude de préparer et l’amour éternel
qu’il a perdu. Entre-temps, Lado, le père
de Maya, a une aventure avec Magda,
la maîtresse de Guram, alors que Mary,
la mère de Maya, a une liaison avec le
voisin Noshrevan, que Maya est enceinte
et que Guram voudrait divorcer et se
cacher loin de son affreuse famille. A la
fin, l’amour triomphe. Giorgi retrouve son
amour perdu qui se révèle être Maya. Elle
accouche d’un bébé qui n’est pas l’enfant
de Guram, mais celui de Giorgi.
Tamaz Chiladze /1931
LE PETIT OISEAU EST
MORT DANS LE VALLON
BIRDIE DIED IN GLEN
+ Personnages
4 hommes, 3 femmes
+ Création
06/12/07 Théâtre National Rustaveli
+ Contact
rustaveli_theatre@caucasus.net
Il était plus ou moins une fois
Que le petit oiseau est mort dans un
vallon.
En haut, il sentait bien le sec,
En bas, il gonflait bien cru,
Bien trop grand pour la casserole,
Mais pour la cuillère il semblait infime,
Repas énorme pour un clan,
Il ne pouvait satisfaire un homme.
(Début standard des contes géorgiens)
Il était une fois... un homme nommé
Andro. D’abord non-conformiste et ardent
défenseur de la liberté, il fut jeté en
prison à deux reprises comme prisonnier
politique. Plus tard, il arriva au pouvoir.
Dieu lui accorda tout : une belle femme,
une maîtresse charmante, des ressources
et du talent. La pièce commence dans la
villa d’Andro où il se bat avec un dilemme
intemporel pour les hommes politiques, à
savoir s’il faut signer ou non un document
dont le contenu n’est jamais révélé.
Andro ressent-il des remords à propos
des décisions pour lesquelles il est
responsable ou a-t-il simplement peur ?
De nombreuses personnes essaient de le
convaincre de signer ce document. Mais
Andro résiste. Finalement, il est trahi,
même par ses gardes du corps qui laissent
les portes et le jardin sans surveillance ce
qui permet à une mendiante de rentrer et
de l’assassiner. Et une seule personne
le pleure – David, le père d’Andro, un
imbécile qui, jadis, a été lui-même un
défenseur ardent de la liberté.
+ Comité de lecture
Ketevan Kvantaliani /Traducteur et directeur de production du Théâtre Rustaveli, Irina Gogoberidze /Critique de théâtre,
traductrice, AICT, Natalia Tvalchrelidze /Journaliste, Directrice du Département de communication de l’Institut Géorgien d’Affaires
Publiques
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Sakis SEREFAS /1960
MIAM !
ΜΑΜ!
+ Personnages
1 homme, 3 femmes
+ Création
10/10/06 Theatro tou Notou, ‘Amore’
Theatre, Athènes
+ Editeur
Editions “Kedros”
+ Contact
sakseref@yahoo.gr
Durant sept ans, un écolier solitaire,
Joseph, et le conducteur solitaire d’un
bus scolaire, le Grand, développent une
étrange amitié. Assis l’un à côté de l’autre,
durant les trajets de l’autobus, ils discutent
et se confient l’un à l’autre leurs secrets
et leurs expériences au sujet du bonheur,
de l’amour, de la mémoire, de la mort.
Pour l’écolier, cette relation constitue
une initiation à la vie qui l’attend. Pour
le conducteur, elle lui donne l’occasion
de se souvenir et de réévaluer la vie
passée. L’instrument pour les sept étapes
initiatiques, ce sont les plats cuisinés,
un par an, que le conducteur offre à
l’enfant, en les accompagnant de riches
commentaires. L’écolier, de son côté, est
appelé, pendant sept ans, à découvrir,
comme s’il s’agissait d’un rite de passage,
la recette idéale pour la salade au tarama
parfaite. Autour d’eux, un père qui aime
les autoroutes, une mère qui ne mange
que du riz complet, une grand-mère qui
porte toujours des chaussures de basket
rouges, une copine de classe cruellement
séduisante, un troupeau d’autres élèves.
Quelle leçon de vie se cache dans les
plats cuisinés ?
Vassilis CHRISTOPHILAKIS
INOUBLIABLE
+ Personnages
3 hommes, 3 femmes
+ Création
14/01/08 Theatro tou Neou Cosmou,
Athènes
+ Traductions
Allemand
+ Contact
bulletsfc2000@yahoo.com
« Inoubliable » est le nom d’un petit
café au bout de la ville. Ses clients sont
surtout des jeunes qui vivent dans un
monde froid et indifférent, sans trop y
penser. Jusqu’au jour ou arrive un tueur
schizophrène ; il espère trouver un sens
à la vie à travers la mort violente. Comme
il n’y arrive pas, il n’arrête pas de tuer...
Autour de lui, un couple qui souffre d’ennui,
deux adolescents problématiques, une
serveuse d’âge moyen. Le café, lieu de
rencontre et de communication, est devenu
un lieu d’ennui, interrompu seulement par
la violence et le meurtre. La pièce est une
comédie noire, dont les personnages sont
en mouvement perpétuel, comme dans
une danse.
Yannis MAVRITSAKIS
LE POINT AVEUGLE
TΟ ΤΥΦΛΌ ΣΗΜΕΊΟ
+ Personnages
8 hommes, 3 femmes, 2 autres
personnages
+ Création
25/01/08 Theatre Poreia, Athènes
+ Traductions
Français, anglais, italien, espagnol,
roumain
+ Editeur
Editions Nefeli, La langue du theatre
+ Contact
aveltimes@msn.com
La mort de son mari a ébranlé très fort
Niki (nom qui signifie « victoire » en grec).
Elle ne trouve plus la force d’avancer, de
travailler, de continuer. Une contradiction
énorme apparaît entre sa propre vie et la
vie dans ce qu’elle exige de plus essentiel :
continuer et vivre malgré la perspective
de la mort, l’impossibilité de la durée, le
manque. Niki est au milieu, oscillant entre
le présent et le passé, l’ici et l’ailleurs,
le visible et l’invisible, le monde des
gagnants et le monde des perdants. C’est
cette oscillation que suit la pièce, dans
la confrontation de Niki au monde de la
réalité libérale d’aujourd’hui, donnée avec
un cynisme aigu. Or Niki ne peut ni se
résoudre à l’aveuglement de la vie, ni se
suffire à la lucidité du renoncement. Elle va
tenter de pénétrer dans un autre monde,
à la recherche d’une troisième voie : celle
du miracle. Elle décide de traverser la mort
pour arriver à l’amour. De sa « victoire », il
n’y aura presque aucune preuve. Seule la
vision de la rue demeure pour témoigner
du sang, des membres dispersés et des
entrailles d’un corps humain. Avec les
dégâts relativement faibles sur la porte du
camion qui l’a frappée...
+ Comité de lecture
Petros Markaris /Dramaturge, Dio Kangelari /Critique dramatique, Maria Efstathiadi /Traductrice et auteur, Nikiforos Papandreou
/Directeur artistique du Piramatiki Skini Tis Technis – Théâtre Amalia – Thessalonique
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Istvàn TASNADI /1970
ENNEMI PUBLIC
KÖZELLENSÉG
+ Personnages
16 hommes, 3 femmes, moniales et
palefreniers
+ Création
Studio théâtre Katona Jozsef,
Budapest
+ Traductions
Français
+ Editeur
L’Espace d’un instant
+ Contact
documentation@sildav.org
A partir de la célèbre nouvelle Michel
Kohlhaas de Kleist, Tasnàdi a écrit une
pièce forte et percutante. Les éléments
retenus pour cette oeuvre sont bien
sûr les éléments clés du récit de départ
remaniés, épurés et présentés sous
un jour différent et nouveau. Tasnàdi
s’empare du personnage et en fait un
symbole de la révolte populaire contre
l’injustice et les privilèges. La grande
originalité de la pièce tient en ce que les
chevaux changent ici de statut : simple
prétexte à la révolte de leur maître dans
la nouvelle de Kleist, ils deviennent ici les
protagonistes de leur propre histoire et les
témoins de celle de Michel Kohlhaas. Les
chevaux, qui forment un couple sexué,
se transforment et sont en quelque sorte
investis d’un regard autre qui, à bien des
égards, évoque le regard de ceux qui sont
en but à l’oppression et à l’injustice où
qu’elle se trouve.
Janos HAY /1960
LE VEILLEUR DE
PIERRES
A GEZAGYEREK
+ Personnages
7 hommes, 4 femmes
+ Création
22/09/01 Théâtre Csokanai de
Debrecen
+ Traductions
Anglais
+ Editeur
Palatinus
+ Contact
documentation@sildav.org
Un village minier de Hongrie. P’tit
Géza, débile léger, est embauché à la
carrière de pierres récemment rachetée
par les Allemands qui tiennent à ce que
les normes de sécurité soient respectées.
Le jeune homme prend très au sérieux ce
premier emploi, sans doute sous-payé,
qui consiste, du haut d’un mirador, à
regarder passer des pierres sur un tapis
roulant. Bouton vert, bouton rouge. Si
quelque chose tourne mal, il doit appuyer.
Mais voilà, rien ne se passe jamais. Il est
déprimé et se sent inutile. Les ouvriers
simulent un accident afin de retenir
Géza... Rien n’y fait, il partira quand
même, persuadé d’être responsable de la
mort de quelqu’un.
+ Comité de lecture
Dominique Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris
Les propositions faites sont issues des travaux permanents du comité de lecture pour le théâtre d’expression hongroise au sein
de la Maison d’Europe et d’Orient, composé de : Françoise Bougeard (traductrice), Anna Lakos, Júlia Róbert
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Enda WALSH /1967
LA WALWORTH FARCE
THE WALWORTH FARCE
+ Personnages
3 hommes, 1 femme
+ Création
16/03/06 Town Hall Theatre, Galway
+ Traductions
Allemand, polonais, coréen
+ Editeur
Nick Hern Books
+ Contact
sarahc@curtisbrown.co.uk
Dinny, un Irlandais d’une cinquantaine
d’années originaire de Cork, et ses deux
fils adultes Blake et Sear sont confinés
dans un appartement sale de Walworth
Road, dans un quartier en déclin de
Londres. Tous les jours, le père et ses fils
jouent la même histoire avec les mêmes
propos : L’histoire et la construction des
événements du dernier jour que Dinny
a passé à Cort avant de s’enfuir pour
Londres. Avec le temps l’action à gagné
en détails imaginaires jusqu’à raconter
que Dinny était un riche neurochirurgien
qui s’est disputé avec son frère au sujet
du testament de sa mère. Blake et Sean
que leur père a forcés à ce jeu émettent
peu à peu des doutes sur sa vérité.
Puisqu’ils ont une peur pathologique
du monde extérieur, c’est Sean seul qui
quitte l’appartement quotidiennement
afin d’acheter les provisions nécessaires.
Un jour, Sean prend le mauvais sac de
commission au magasin et la fille de la
caisse, Hayley, le suit dans l’appartement
pour lui apporter ses courses. Le groupe
fragile et complexe créé par Dinny ne peut
survivre à l’intrusion d’aucun étranger
si bien que la farce jouée devient une
tragédie réelle.
Abbie SPALLEN
LA FILLE DE LA POMPE
PUMP GIRL
+ Personnages
1 homme, 2 femmes
+ Création
04/08/06 Traverse Theatre, Edinburgh
+ Editeur
Faber & Faber
Pumpgirl, une employée exubérante
d’une station d’essence sur le déclin,
est fascinée par Hammy, un conducteur
de voitures de courses locales. Ils
s’embarquent dans une aventure. Sinead,
la femme esseulée de Hammy, commence
également une aventure qui aboutit à
une grossesse non souhaitée. Les trois
personnages s’adressent directement au
public en partageant leur histoire drôle,
brutale et dérangeante.
Mark O’ROWE
TERMINUS
+ Personnages
1 homme, 2 femmes
+ Création
13/06/07 Peacock Theatre, Dublin
+ Editeur
Nick Hern Books
Terminus raconte, grâce à des
monologues interconnectés, l’histoire de
trois personnages : A, une femme, tente
d’aider une de ses anciennes étudiantes
qui est sur le point de se soumettre à un
avortement tardif, illégal et très dangereux.
B est sa fille qui est sauvée d’une mort
certaine par C, un tueur en série qui a
vendu son âme au diable pour une voix
de chanteur qu’il n’ose pas utiliser par
timidité. B couche avec C, un démon qui
enfonce les personnage dans un monde
de cauchemars fantastiques.
Conor McPHERSON
LE NAVIGATEUR
THE SEAFARER
+ Personnages
5 hommes
+ Création
21/09/06 Théâtre National de Londres
+ Traductions
Allemand, polonais, suédois, danois,
norvégien
+ Editeur
Nick Hern Books
+ Contact
sarahc@curtisbrown.co.uk
Divorcé et sans emploi permanent,
Sharky qui a une cinquantaine d’années
quitte Dublin pour retourner dans une
petite ville de la côte afin de s’occuper de
Richard, son frère aîné devenu aveugle
à force de boire. Les frères et leur ami
Ivan boivent continuellement pendant tout
la soirée de Noël. Nicky Giblin, un autre
ami qui vit avec l’ex-femme de Sharky leur
rend visite. Il emmène avec lui un étranger
pour jouer au poker et révèle seulement à
Sharky que l’étranger, Mr. Lockhart, est en
réalité le diable et que l’enjeu du poker est
l’âme de Sharky. Jeune homme, Sharky a
tué un homme dans une bagarre et a joué
aux cartes avec le diable pour ne pas aller
en prison, mais maintenant le diable est
revenu pour recouvrir sa dette. La boisson
mène le jeu, Richard jette des insultes à
la tête de son frère et Ivan abandonne sa
famille, mais à la fin, la rédemption arrive
d’une source inattendue.
+ Comité de lecture
Jim Culleton /Directeur artistique de Fishamble: The New Play Company, Dublin, Colin Teevan /Auteur et traducteur, artiste
associé au West Yorkshire Playhouse, maître de conférence au d&e, Jack Bradley /Auteur, Associé littéraire de l’agence Sonia
Friedman Productions (West End) et ancien dramaturge au National Theatre, England
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Sigtryggur MAGNASON
/1974
IMMINENT
YFIRVOFANDI
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Création
24/05/07 Reykjavik Arts Festival
+ Traductions
Anglais (prochainement)
+ Editeur
Naiv co/ Sigtryggur Magnason
+ Contact
naiv@internet.is
Parfois ils s’endorment ensemble sur le
canapé. Parfois il s’endort sur le canapé
et elle se lève et se couche dans son lit.
Parfois c’est le contraire. Parfois il arrive
qu’ils s’endorment ensemble dans leur lit.
Ça arrive. Parfois ils dansent. Désolé. Ils
dansaient autrefois. Il se sont peut-être
levés du canapé, ont mis un disque ou ont
simplement allumé la radio. Oui. Puis ils
ont dansé. Dans leur salon. Ils n’avaient
pas vraiment besoin de musique. Le
rythme était en eux. A l’intérieur d’eux. Ils
ont dansé pour la dernière fois dans leur
salon le 16 août 1981. La pièce se passe
de nos jours. Il y a trois personnages. Elle
(la mère), Lui (le père) et le garçon (le
fils). Le fils est mort depuis le 9 août 1981.
Maintenant il a 27 ans, il a grandi avec sa
mère et prend une grande place dans sa
vie. Elle communique avec lui et se confie
à lui. Le fils a un rôle de narrateur, nous
menant vers le secret, vers le chagrin,
vers les circonstances de sa propre mort
tragique. Lentement le public découvre
que le garçon n’est qu’un souvenir, un
esprit, tué dans son berceau par sa mère
alors qu’il n’avait que six semaines.
Bjarni JÓNSSON /1966
ACCIDENT !
ÓHAPP!
+ Personnages
4 hommes, 4 femmes
+ Création
21/09/07 Théâtre National d’Islande,
Reykjavík
+ Traductions
Anglais, allemand
+ Contact
leifsgata@yahoo.com
Tout en rénovant son appartement
avec son mari Harry, Joanna a élaboré un
projet de manifestation contre une grève
imminente des enseignants. Alors que
Joanna se prépare pour la manifestation,
son appartement dévasté se transforme
en show télévisé On y discute de design
d’intérieur, de recettes de cuisines et
aussi de la grève des enseignants.
Joanna est interviewée, on la félicite pour
son initiative. Mais Harry a quelque chose
à raconter qui se vend mieux : le couple a
été impliqué dans un accident de voiture
dans lequel la fille de Joanna, âgée de sept
ans, a trouvé la mort. Bien que ce soit la
conduite téméraire de Harry qui ait causé
cet accident, Harry accuse tout le monde
sauf lui-même, tant et si bien que Joanna
quitte le plateau. Les animateurs télé sont
touchés par l’histoire tragique de ce couple
qui, pourtant, n’est qu’un soap opera de
plus pour eux. A la maison, Harry soumet
sa vie de couple à un test : Il demande à
Joanna de coucher avec lui. Ce qui suit est
une scène « d’amour » qui se transforme
en une violente action dramatique. Quand
Joanna finit par poignarder Harry, tous
les animateurs de la télé détournent leurs
regards. Maintenant que « tout ce drame »
est terminé, ils se sentent plus à l’aise. Ils
sont assis, bavardent et profitent de leur
dîner...
+ Comité de lecture
Sveinbjörn I. Baldvinsson /Auteur, Silja Aðalsteinsdóttir /Rédacteur en chef, critique dramatique, Hallmar Sigurdsson /Metteur en
scène. Le Comité de lecture a été créé par l’ITI Islande
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Fausto PARAVIDINO /1976
GÊNES 01
GENOVA 01
+ Personnages
4 hommes, 3 femmes dans la version
produite par la Fondation Teatro Due
+ Création
28/02/02 Jerwood Theatre , Londres
+ Traductions
Anglais, allemand
+ Contact
www.faustoparavidino.it
Commande du Royal Court Theatre de
Londres, « Genova 01 » est un discours
civil sur les faits du G8 de Gênes 2001. Une
brève tragédie, une pièce documentaire
où tout est rapporté. Les personnages
ne sont pas représentés, sur la scène,
il n’y a qu’un chœur constitué par des
représentants de l’humanité.
Edoardo ERBA
PAROI NORD
PARETE NORD
+ Personnages
3 hommes
+ Création
11/03/08 Teatro Due, Parme
+ Contact
www.edoardoerba.it
Vincenzo est un petit garçon timide
et myope de 10 ans. Papa est un
cinquantenaire fanfaron qui semble être
toujours sûr de lui. Un jour d’été papa
emmène Vincenzo à la montagne pour
lui donner une leçon de vie et le faire se
sentir un homme. Quand il commence à
se rendre compte qu’il a perdu la voie et
qu’il est vraiment en difficulté, le fils perd
ses lunettes. Maintenant, suspendus aux
parois, il y a un père essoufflé et un enfant
effrayé. Papa s’attache désespérément
aux mots, jusqu’au moment où ceux-ci
aussi disparaissent. Et Vincenzo se rend
compte que sur la paroi comme dans la
vie, il devra continuer seul.
+ Comité de lecture
Paola Donati /Expert théâtral, Luca Fontana /Dramaturge, Karina Arutyunyan /Actrice et metteur en scene
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Jeton NEZIRAJ /1977
LA GUERRE AUX TEMPS
DE L’AMOUR
LUFTA NË KOHËN E
DASHURISË
+ Personnages
3 hommes, 7 femmes, 4 autres
personnages
+ Création
16/10/07 Roundhouse Theatre, Dover
Discovery Centre, Kent, Royaume-Uni
+ Traductions
Anglais
+ Editeur
Multimedia Center
+ Contact
jeton@mm-ks.org
Quatre femmes dans un asile d’aliénés
ont créé un monde imaginaire qu’elles
partagent. (Extrait de la pièce:) “... « Fils
de pute ! » je lui ai dit, « Comment oses-tu
cracher sur moi ? » Puis, j’ai sorti la pire
insulte qu’on puisse adresser à un homme.
« Ta chose », j’ai dit, « est comme le plus
petit doigt de ma main et tes couilles sont
aussi petites que deux petits boutons
que les vieilles femmes cousent sur les
grenouillères qu’elles tricotent. » Oh vous
auriez dû le voir ! Il tremblait comme un
cheval sauvage. Il a commencé à écumer,
à crier, il est tombé par terre et s’y est
roulé de rage et ensuite il m’a insultée
sans honte. « Tu es une putain ! » il a dit.
Je n’arrive pas à m’en remettre. C’était
intolérable. C’est un pervers ! C’était
comme si le soleil me tombait sur la tête.
Je ne pouvais plus rien voir, juste une
blancheur incandescente, aveuglante.
Après je ne me souviens de rien... Les
médecins ont dit que j’avais deux dents
cassées et la mâchoire disloquée. Le
salaud... Je n’oublierai jamais ces insultes.
Moi, une putain ! ? Pouah”.
Jeton NEZIRAJ /1977
LA VILLE GRANDIT
QYTETI PO RRITET
+ Personnages
7 hommes, 2 femmes
+ Création
02/07 Teatri Oda
+ Contact
jeton@mm-ks.org
La ville grandit est l’histoire d’une
jeune fille qui a eu un accident. L’histoire
se déroule à partir d’une lettre que son
père a glissée dans une boîte destinée
aux réclamations. Le père insiste dans
sa recherche de justice pour sa fille, face
à de nombreux officiels et médecins. Un
agent d’entretien de la Mairie à qui on a
dit que les rêves « éveillent » envoie la
lettre aux médias. L’histoire de la jeune
fille devient un scoop.
Fadil HYSAJ /1953
LE PROSPECTEUR
DU HAUT SOMMET
UDHËSI I MAJES SÊ
LARTË
+ Personnages
2 hommes, 1 femmes, la masse
humaine sous l’arbre
+ Création
10/11/06 Teatri National de Prishtina
+ Traductions
Français, allemand
+ Editeur
Sali Bashota - Ndermarrja botuse
« Faik Konica »
+ Contact
salibashota@yahoo.com
Dans une plaine déserte, sous un
arbre, une multitude d’hommes attend
la venue de Sa Majesté dont l’arrivée
pourra peut-être changer la routine de
leur vie. Un visionnaire et un policier sont
chargés de s’occuper de ceux qui arrivent,
simples passagers ou éventuellement
missionnaires qui pourraient porter un
message et seraient traités comme des
provocateurs ou des espions. Après
avoir été entendus, ils sont condamnés
à être pendus par les couilles à une
branche de l’arbre, et ensuite à rejoindre
la masse humaine. Le dernier passager,
un Etranger, a envie de se dégourdir les
jambes avant de reprendre son chemin.
L’étranger, après avoir été torturé, est
contraint d’admettre qu’il est l’envoyé de
Sa Majesté (alors qu’il ne l’est pas) et qu’il
est venu apporter le fameux message
qui annonce que la masse humaine qui
attend est autorisée à tourner en rond
autour de l’arbre. Mais la masse humaine
exaltée n’attend pas la fin du message, et
déchaînée, elle prend la fuite. Sur place,
restent uniquement l’étranger, le policier
et le visionnaire qui espèrent que la masse
va revenir et continuer à attendre.
+ Comité de lecture
Dominique Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris. La proposition de la pièce de Jeton
Neziraj est issue des travaux permanents du comité de lecture pour le théâtre d’expression albanaise au sein de la Maison
d’Europe et d’Orient, composé de : Anne-Marie Autissier, Arben Bajraktaraj, Ndoc Cefa, Elisabeth Chabuel, Ilir Dragovoja, Robert
Elsie, Mandi Gueguen, Ardian Marashi, Nikson Pitaqaj, Irena Rambi, Sulejman Rushiti et Arben Selimi
Jeton Neziraj /Auteur. La proposition pour la sélection de la pièce de Fadil Hysaj est due à Jeton Neziraj
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Alvis HERMANIS /1965
L’AMOUR LETTON
LATVIEŠU MĪLESTĪBA
+ Contact
zalkte@yahoo.com
Une pièce sur la Lettonie et les Lettons,
la solitude, les hommes, les femmes et les
miracles qui arrivent. Le sujet original de
cette pièce a été la recherche réciproque
d’hommes/de femmes au moyen de petites
annonces. Une occasion de raconter des
histoires vraies ou imaginées sur l’amour
letton, sur la manière dont les gens se
rencontrent et rompent, sur les passions
et les désirs.
Alvis HERMANIS /1965
LE SON DU SILENCE
KLUSUMA SKAŅAS
+ Création
Spielzeit’europa | Berliner Festspiele et
Jaunais Rīgas Teātris
+ Contact
zalkte@yahoo.com
Auteur et metteur en scène de Long
Life, Alvis Hermanis nous avait confrontés
à l’univers suffocant de cinq personnes
âgées vivant dans un appartement
communautaire à Riga. Une vision critique
de la société lettone qui, prise dans
le tourbillon d’une économie renouant
avec le capitalisme, en oublie ses vieux.
Cette pièce, où le texte est pratiquement
absent, a été très remarquée dans toute
l’Europe. Alvis Hermanis revient à ces cinq
personnages dans sa dernière œuvre,
Le son du silence, d’après la chanson
de Simon and Garfunkel, mais dans une
sorte de flash back : nous sommes en
1968 et nous retrouvons les protagonistes
de Long Life. Ils sont jeunes, idéalistes,
rêvant d’amour, de paix et de bâtir un
monde meilleur.
+ Comité de lecture
Rita Grinberga /Traductrice, membre du comité de lecture letton de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris
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Julius KELERAS /1961
58 RÊVES
58 SAPNAI
+ Personnages
1 homme, 1 femme
+ Contact
juliuskeleras@yahoo.com
Sima, une étudiante en philosophie de
23 ans a vécu pendant 58 jours, seule et
recluse comme une religieuse, dans un
pavillon d’été d’une lointaine banlieue.
Elle a besoin de rester seule afin de
réfléchir, après le traumatisme qu’elle a
subi : il y a 58 jours, elle a été violée par
un groupe de jeunes. Tous les jours après
son travail, Kostas, un jeune homme de
27 ans, vient voir Sima, et lui apporte à
manger. La pièce se déroule le dernier
soir d’automne, alors que Kostas vient
d’arriver. Sima essaie d’éviter tout contact
avec le monde extérieur qui a été si cruel
avec elle. Ce soir, comme toujours, elle
communique avec Kostas à travers la
fenêtre. Kostas aimerait que Sima vienne
avec lui en ville qui représente pour lui
les valeurs modernes qui sont toujours
valables et crédibles. Mais Sima doit
résoudre son dilemme intérieur. Partir sans
l’avoir résolu équivaudrait à une défaite de
ses idées et de ses valeurs. Dans cette
pièce, ces deux jeunes gens, essayent de
rétablir la vérité qui s’est brisée en mille
morceaux pour tenter de redonner un sens
à leur vie. Bien qu’il y ait une forte dose
d’humour et d’ironie dans cette “tragédie
romantique », c’est une pièce sur l’action
intérieure, les troubles intérieurs, où les
pensées émergent douloureusement à
travers les dialogues des personnages
qui, parfois, n’arrivent pas à communiquer
entre eux. Ils n’émergent pas en raison
des décisions rationnelles mais plutôt
comme des réflexions douloureuses sur
la situation contemporaine de l’homme.
Gintaras GRAJAUSKAS
/1966
UNE JEUNE FILLE DONT
DIEU A PEUR
MERGAITĖ, KURIOS
BIJOJO DIEVAS
+ Personnages
10 hommes, 3 femmes
+ Contact
grajauskas@gmail.com
Marija, la protagoniste de la pièce,
raconte une histoire sur sa vie aventureuse
et gaie. Peu à peu elle entraîne le public
dans l’atmosphère fantasmagorique et
mystique de son monde. Tout y semble très
réel et reconnaissable – les histoires de
son enfance sur le charmant constructeur
d’avions Antanas Gustaitis (qui a vraiment
existé) et la vie quotidienne caricaturale
des « Lituaniens modernes ». Pourtant,
cette réalité reconnaissable, si pleine de
détails incroyables, abolit les limites entre
réalité et rêves, entre visions et actualité.
Qu’est-ce qui se passe vraiment ici ? Marija
est-elle une victime ou un assassin ?
Que voyons-nous ici – une histoire
de folie, une critique de la société de
consommation, un bref cours d’histoire de
cet Etat post-soviétique qu’est la Lituanie ?
Probablement tout cela et bien plus...
+ Comité de lecture
Valdas Gedgaudas /Critique de théâtre, poète, Aurelija Dvilytė /Critique de théâtre, Jūratė Grigaitienė /Critique, Ramunė
Marcinkevičiūtė /Critique de théâtre, Šarūnė Trinkūnaitė /Critique de théâtre, Aušra Martišiūtė /Présidente, experte en littérature
et dramaturgie
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Guy WAGNER
NOTTURNO
(LA FIN, MON AMI)
NOTTURNO
(D’ENN, MÄI FRËND)
+ Personnages
1 homme, 1 femme
+ Création
26/08/08 Théâtre d’Esch, Luxembourg
à la KUFA
+ Traductions
Allemand
+ Contact
wagnerg@pt.lu
Dans D’Enne, mäi Frënd (La fin, mon
ami), les deux protagonistes sont liés l’un
à l’autre. Ils sont nés des mêmes parents
sans que l’auteur ne précise s’il s’agit de
deux frères, de deux sœurs ou d’un frère
et d’une sœur. L’un des personnages
se trouve dans un fauteuil roulant et est
physiquement dépendant de l’autre qui est
psychiquement dépendant du premier. Au
cours de la pièce, on comprend comment
la catastrophe a pu arriver : Le père des
deux personnages a voulu avoir droit de
vie et de mort sur eux. La pièce est basée
sur le troisième et quatrième des 21 points
aux Physiciens de Friedrich Dürrenmatt :
« Une histoire est finie d’être pensée
quand elle a pris la tournure la pire » et
« La pire tournure n’est pas prévisible. Elle
se produit par hasard. » Les deux pièces
seront créées sous le titre Notturno le
26 septembre 2008 dans la Kulturfabrik
(KUFA) à Esch-sur-Alzette (Luxembourg)
dans une mise en scène de Claude
Mangen (Ze spéit) et de Charles Muller
(D’Enn, mäi Frënd). Elles sont dédiées à
Charles Muller.
Guy WAGNER
NOTTURNO (TROP TARD)
NOTTURNO (ZE SPÉIT)
+ Personnages
2 hommes
+ Création
26/09/08 Kulturfabrik (KUFA) Eschsur-Alzette,
Luxembourg
+ Traductions
Allemand
+ Contact
wagnerg@pt.lu
Les deux pièces qui ont été liées par le
titre Notturno sont comme les deux faces
d’une pièce de monnaie et ont chacune
une durée d’environ 45 minutes. Ze spéit
(Trop tard ; titre initial : La fin des jours)
est basé sur un fait divers daté du 22
mai 1979, selon lequel un vieillard a tué
son voisin de chambre « parce qu’il lui
demandait l’heure toutes les cinq minutes »
et « l’a énervé avec d’autres ‘questions
idiotes’ ». C’est une fin de partie dans
un établissement pour les mourants où
l’abandon fait partie du reste de la vie,
c’est un jeu autour de la responsabilité et
de la culpabilité.
+ Comité de lecture
Charles Muller /Directeur du Théâtre d’Esch/Luxembourg, Olivier Ortolani /Dramaturge, Josée Zeimes /Rédactrice feuilleton
culturel de l’hebdomadaire “le Jeudi”, Marie-Paule von Roesgen /Comédienne, Germaine Goetzinger /Directrice du Centre
National de Littérature du Luxembourg, Denise Besch /Attachée au Ministère de la Culture
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Zanina MIRCEVSKA
WERTHER & WERTHER
+ Personnages
3 hommes, 1 femme
+ Création
Skopje, Macédoine
+ Traductions
Français, serbe, slovène
+ Contact
documentation@sildav.org
Après la perte de l’illusion sur l’amour,
devant Werther s’ouvre le trou infini du
Néant. Même la créativité ne peut le
sauver car elle aussi se présente comme
une illusion sujette aux manipulations.
Werther est un écrivain qui a le don
exceptionnel de sortir de lui une quantité
énorme de mots qu’il agence en
étonnantes images « expressionnistes »
liées à sa peur pathologique d’affronter
la Fin. Avec son don/maladie, les autres
font du commerce. Albert – manager de
théâtre – vend son talent, c’est-à-dire
ses textes, comme s’il faisait partie du
Guiness des records, parce que le jeune
auteur est « capable d’écrire pendant 23
jours, vingt quatre heures sur vingt quatre,
sans s’arrêter, et de produire 1.987.203
mots, autrement dit plus d’un mot à la
seconde. » Dans ce monde de chiffres,
de prestiges et de records, Werther, avec
son authenticité et sa particularité, tombe
comme dans une moulinette. Albert le
vend comme un phénomène de foire ; il
vit grâce aux scandales que provoque
Werther dans sa fuite, telle une petite
bête apeurée qui se cache dans les ruines
des bâtiments détruits depuis longtemps.
Cette manipulation dont l’objet est sa
créativité l’achèvera.
Goran STEFANOVSKI /1952
LE DÉMON DE
DEBARMAALO
DEMONOT OD
DEBARMAALO
+ Personnages
8 hommes, 3 femmes
+ Création
Macédoine
+ Traductions
Français, serbe
+ Contact
documentation@sildav.org
Kotsé, le barbier, subit de nombreuses
injustices et, dans l’impossibilité de
pouvoir se défendre, il décide de faire la
justice lui-même d’une façon drastique et
sans pitié. A l’aide de son rasoir, il élimine
tous ceux qui, sans scrupules, participent
au chaos en Macédoine. Mais ce n’est
pas tout : il n’hésite pas à utiliser la chair
de ses victimes pour fabriquer des kebabs
grillés, fort appréciés par ses concitoyens.
A travers le personnage du barbier
Kotsé, qui rappelle dans une certaine
mesure celui de Taxi Driver de Martin
Scorsese et celui du Diabolique Barbier
de Fleet Street de Christopher Bond,
Goran Stefanovski s’efforce d’imaginer
un homme qui décide de nettoyer la ville
de Skopje de ce qu’il estime être le mal
de la société : le crime organisé, la mafia
urbaine. Ce qui caractérise le barbier,
c’est qu’il finit par participer lui-même à
la destruction des valeurs contre laquelle
il voulait lutter. Aussi, dans cette société
totalement corrompue, où les Robins des
Bois finissent par laver l’argent sale, où le
meurtre n’est plus un meurtre, il devient
un véritable héros, une sorte de Jésus-
Christ célébré par l’élite politique.
Dejan DUKOVSKI /1969
LA VILLE VIDE
PRAZEN GRAD
+ Personnages
2 hommes
+ Création
07/04/07 Plan-B Theatre, Copenhague
+ Traductions
Danois, allemand
+ Editeur
Verlag der Autoren
+ Contact
reschke@verlag-der-autoren.de
Après de nombreuses années de
séparation, deux frères se rencontrent
par hasard dans une ville sans habitants
ravagée par la guerre. Ils se trouvent
piégés entre les lignes ennemies, alors
qu’ils sont soldats des camps opposés.
Lorsqu’ils constatent qu’ils sont frères, ils
passent une dernière nuit de désespoir,
sachant que leurs conflits passés et
présents doivent être réglés avant l’aube.
Ils marchent à travers la grande ville
comme s’il y n’avait pas de lendemain.
Ils entrent dans une « boutique » pour
essayer des vêtements et des chaussures,
ils boivent du champagne dans un bar et
forcent un coffre-fort dans une banque,
jouent à la roulette au casino et interprètent
un peu de Shakespeare sur le plateau
vide du théâtre, ils visitent un bordel et
une église à la recherche d’un remède,
de soulagement et de réconciliation.
Lorsque le jour se lève, ils semblent
prêts à faire face à leur destin. Un texte
d’une psychologie intense et d’un humour
bizarre sur les absurdités tragiques de la
guerre.
+ Comité de lecture
Dominique Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris.
Les propositions faites sont issues des travaux permanents du comité de lecture pour le théâtre d’expression macédonienne au
sein de la Maison d’Europe et d’Orient, composé de : Maria Béjanovska (journaliste et traductrice), Ivan Dodovski (professeur
et chercheur à l’Université de Nottingham), Milos Lazin (metteur en scène), Frosa Pejoska-Bouchereau (maître de conférences,
responsable des Etudes macédoniennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales [INALCO], Paris)
www.etc-cte.org le théâtre en europe aujourd’hui /les pièces /08

Clare AZZOPARDI
L’INTERDIT SOUS LE LIT
L’INTERDETT THAT
IS-SODDA
+ Personnages
1 homme, 2 femmes
+ Création
03/11/06 St. James Centre pour la
Créativité, Valletta
+ Contact
doina.punea@gov.mt
Dans les années 60, Malte était déchirée
par un grave conflit opposant l’Eglise
catholique et le MLP, le Parti Travailliste
Maltais. Le 8 avril 1961, l’exécutif du Parti
Travailliste fut frappé d’interdiction. Les
membres du parti ne pouvaient ni recevoir
les sacrements ni être enterrés dans la
terre sacrée des cimetières. Le terrain
où ces personnes étaient enterrées a
progressivement été appelé ‘Il-Mizbla’
– la Décharge.
La pièce commence par un monologue
de Mimì, une jeune fille qui a été enterrée
dans la Décharge dans les années 60.
L’âme de Mimì continue à errer dans la
partie du cimetière où elle est enterrée,
bien que le mur qui séparait la Décharge
du reste du cimetière ait été détruit et
que la Décharge n’existe plus. Depuis
longtemps, Mimì attend que sa mère
trépasse et vienne la rejoindre. Elle a
besoin de lui donner quelque chose –
nous ne découvrirons jamais quoi. Mimì
évoque ses souvenirs.
Ce monologue est suivi par celui du
fossoyeur du cimetière Addolorata, le
plus important de Malte. Son histoire
est centrée sur son expérience en tant
qu’employé du cimetière, avec son copain
Giljan, décédé depuis. Le fossoyeur se
plaint d’irrégularités à Malte ; il parle aussi
des situations qui tendent à échapper à
notre attention, bien que nous soyons
obligés de les affronter quand le temps
d’être mis sous terre arrive.
Joe FRIGGIERI
CARAVAGE : L’ENQUÊTE
CARAVAGGIO :
L-INKJESTA
+ Création
19/10/07 Teatru Manoel, Valletta
+ Contact
doina.punea@gov.mt
Michelangelo da Merisi, plus connu
sous le nom du Caravage, arriva à Malte
en juillet 1607, ayant fui Rome où il avait été
condamné à mort pour avoir tué quelqu’un
en duel. Consacré Chevalier de l’Ordre
de Malte, il y resta jusqu’en octobre 1608,
date à laquelle il fut obligé de prendre la
fuite pour avoir blessé un autre chevalier.
Pour célébrer le 400ème anniversaire
de son arrivée à Malte, Joe Friggieri a
écrit et mis en scène une représentation
dramatique de la vie et de l’œuvre du
peintre telle qu’elle fut perçue par ses
contemporains, admirateurs ou critiques.
Se basant sur des documents connus et
sur les premières biographies du peintre,
l’auteur redonne vie aux personnages qui
ont influencé la vie du Caravage. Il les
place dans un contexte moderne pour
dresser le tableau d’un homme dont la
virulence inspirait la capacité artistique.
La pièce prend comme prétexte un débat
sur la pertinence de dresser un monument
au Caravage afin de mettre en scène le
genre d’affrontements politiques bien
connus par un public maltais.
Simone SPITERI
LACUNA
+ Personnages
4 femmes, 3 musiciens
+ Création
Théâtre du Programme Théâtral de
l’Institut Méditerranéen (MITP), Valletta
+ Contact
doina.punea@gov.mt
Lacuna s’inspire de Sepja, une série
de romans de Trevor Zahra, un auteur
pour enfants, mais qui écrit ces œuvres
pleines d’observation et d’humour, pour
un lecteur adulte. Plutôt que de présenter
une intrigue, la pièce cherche à réunir
des thèmes. Cette écriture introspective
utilise une approche féminine, énergique,
avec un soupçon d’humour noir. Les
comédiennes n’utilisent pratiquement
aucun décor ni support, et autour de
ces thèmes universels, elles forgent leur
propre histoire de quatre femmes qui n’ont
rien en commun, qui ne savent ni qui elles
sont, ni où elles sont, ni qui sont les trois
autres… Il n’y a qu’une chose bizarre qui
les unit – elles savent toutes chanter la
même chanson. Le public s’embarque
avec ces femmes – pour découvrir qui
elles sont, où elles se trouvent et ce
qu’elles sont censées faire, dans l’espoir
qu’au fur et à mesure, il se pose la même
question. Avant que la cloche sonne.
Avant que chacun de nous chante une
dernière chanson. Avant que nous ne
soyons emportés par le sommeil.
+ Comité de lecture
Vicki Ann Cremona /Ambassadeur de Malte en France, Professeur Associé, Division d’Etudes Théâtrales, Université de Malte,
Chris Gatt /Directeur Général, St. James Centre pour la Créativité, Anthony Attard /Coordinateur, Projets UE – St. James Centre
pour la Créativité
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Nicoleta ESINENCU /1978
FUCK YOU, Eu.ro.Pa !
+ Personnages
1 femme
+ Création
19/01/07 Théâtre SortieOuest, Béziers,
France
+ Traductions
Français
+ Editeur
Espace d’un instant (version française)
+ Contact
esinencu@yahoo.com
La pièce, d’une vingtaine de pages, est
un monologue pour une jeune femme,
d’une écriture nerveuse, rythmée, aux
phrases courtes, souvent agressives.
Comme le signe d’exclamation du titre le
laisse entendre, il s’agit d’abord d’un cri,
mais qui, derrière le geste profondément
provocateur, laisse deviner les raisons
profondes d’une révolte et d’une
amertume bien motivées. On ne peut
pas faire abstraction ni des données
historiques ou politiques du « terreau »
qui fit naître cette écriture – la Moldavie,
petit état de langue roumaine, devenu
indépendant après le démembrement de
l’ex-Union Soviétique – ni des destinées
chavirées de cette jeunesse en fragile
équilibre entre deux mondes. Une société
post-communiste, écrasée par la misère,
où les traces et les souvenirs de l’ancien
régime n’ont pas encore disparu et où les
promesses d’un bien-être matériel se font
encore attendre.
Nicoleta ESINENCU /1978
SANS SUCRE
ZÜCKER FREI/
FARA ZAHAR
+ Personnages
1 hommme, 1 femme
+ Création
19/01/07 Théâtre SortieOuest, Béziers,
France
+ Traductions
Français
+ Editeur
Espace d’un instant (version française)
+ Contact
esinencu@yahoo.com
« Une écriture directe, qui nous embarque
dans le cerveau de la génération
postsoviétique des pays de l’ex URSS. »
Deux jeunes, presque adolescents, frère
et sœur, « en colère », contre leur famille,
contre l’école, contre la société moldave
« en post-transition », contre le reste du
monde. Nous sommes devant une société
dominée par les clichés, par les formules
prêtes à penser, où chaque individu est
conditionné, stérilisé par le vide. Il n’y a pas
de conflit classique à raconter mais toute
une série d’anecdotes, d’énumérations
de termes techniques, scientifiques,
qui s’accumulent et tombent en rafales,
parfois des citations, des règles de vie
stupides, réductrices, auxquelles les
jeunes s’opposent avec les seules armes
dont ils disposent : l’humour, la provocation
grossière, le refus de « respirer » même,
de consommer et donc de continuer de
vivre.
+ Comité de lecture
Dominique Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris
Les propositions faites sont issues des travaux permanents du comité de lecture pour le théâtre d’expression roumaine au sein
de la Maison d’Europe et d’Orient, composé de Alexandra Badea, Mihai Fusu,Claudiu Groza, Doina Papp, Mirella Patureau,
Sébastian-Vlad Popa, Danny Rossel et Benoit Vitse
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Arne LYGRE /1968
L’OMBRE D’UN GARÇON
SKUGGE AV EIN GUT
+ Personnages
2 hommes, 3 femmes
+ Création
23/03/06 Det Norske Teatret
+ Traductions
Allemand, hongrois, suédois
+ Editeur
Colombine Teaterförlag
+ Contact
+47 90097736
Tom a 14 ans quand il perd ses parents
dans un accident de voiture. Sa mère
adoptive est une amie proche de sa
mère et vit dans la même maison. Elle
connaît Tom depuis qu’il était tout petit et
a toujours été proche de lui. Arne Lygre
joue avec le temps : sautant en arrière et
en avant de scène en scène, il suit Tom
de son enfance jusqu’à ce qu’il devienne
un jeune homme et éclaire les différents
stades de sa vie. Une autre femme
aménage dans la maison et change
l’ancienne relation. C’est une histoire sur
le développement de l’enfance vers l’âge
adulte, sur l’éveil érotique, les sentiments
maternels troublés par l’attraction et le
désir de possession dans les relations
humaines.
Erlend SANDEM /1977
CODES À BARRES
STREKKODE
+ Personnages
3 hommes
+ Création
26/05/06 Nationale Scene, Bergen
+ Traductions
Allemand
+ Editeur
Solum Forlag
+ Contact
erlend.sandem@chello.no
C’est dans un jargon contemporain
qu’Erlend Sandem a écrit une pièce forte
et pertinente sur la nouvelle génération
de la société aisée. Elle pose également
la question de savoir si l’être humain est
manipulé par la foi ou s’il doit être tenu
responsable de ses actes. Ole, Nick et
Fred sont de très bons amis. Ils ont passé
ensemble trois ans de leur scolarité et
l’avenir les attend. Ils ont tout ce dont ils
ont besoin et ont toujours obtenu tout ce
qu’ils ont voulu, mais leurs rêves ne vont
pas plus loin que le lendemain. Tous
les trois veulent profiter de la vie avec
les fêtes, le sexe et les drogues – à la
recherche de l’extase ultime. Leurs trips
pour fuir la réalité ne les mènent pas
seulement à des hauteurs dorées – ils
sont à la base de mensonges infects, de
doubles jeux ainsi que de tromperies et
empêtrent les garçons dans un réseau de
complexe et fatidique dépendance et soif
de vengeance mutuelles qui finira par être
décisif pour leur avenir.
Christopher NIELSEN /1963
HOMMES SANS VALEUR
VERDILØSE MENN
+ Personnages
4 hommes, 1 femme et un groupe Rock
+ Création
08/03/08 Torsovteatret/
Nationaltheateret, Oslo
+ Contact
cnielsen_director@hotmail.com
Hommes sans valeur est une comédie
musicale qui reprend les tubes de Joachim
Nielsen : Jojo est tout seul à la maison
et souhaite voir du monde. Il n’a pas à
attendre longtemps avant que Kleggen –
« Le Collant » – fasse son entrée. Kleggen
amène des bières et des copains, et
il a une drôle d’histoire à raconter. Ce
ne sera pas la dernière de la soirée …
Un vieil alcoolo et quatre toxicomanes
nous racontent leur déchéance sociale.
L’histoire qui commence dans un studio
dans le quartier ouvrier, passe par la
prison avant de finir dans la rue où nos
amis font la manche. En cours de route, ils
parlent de femmes et de drogues, d’amis
qui meurent, d’amitié qui survit à tout. Et
d’une vie quotidienne qui devient de plus
en plus dure. Même l’overdose finale
ne représentera pas le soulagement
qu’espérait trouver Jojo.
+ Comité de lecture
Ola Bø /Dramaturge (Det Norske Teatret – Oslo), ancien directeur du Comitée de théâtre du Conseil norvégien des Arts
Therese Bjørnebo /Critique de théâtre, journaliste et éditrice ( « Le Magazine norvégiens sur Shakespeare et le théâtre » ),
membre du Comité du théâtre au Conseil norvégien des Arts
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Rob DE GRAAF /1952
PAIX
VREDE
+ Personnages
3 hommes, 1 femme,
1 personnage mort
+ Création
25/11/06 Théâtre d’Arnhem
+ Contact
marten.oosthoek@xs4all.nl
Parler c’est creuser des fossés de plus
en plus profonds jusqu’à ce que chacun
de nous se trouve sur son propre bout de
terrain tout à fait inaccessible, dit Awram
dans cette comédie sur la manière de s’y
prendre avec le chagrin, dans laquelle il
s’avère douloureusement que plus les
gens parlent les uns avec les autres, plus
ils s’éloignent. Au milieu de la nuit, quatre
personnes se rencontrent dans la maison
d’Awram où son compagnon Roy vient
de mourir. Avec Vera, la sœur du défunt
et son mari Broes, Awram se rappelle
l’homme qui a partagé sa vie pendant
plus de quatorze ans. Ster, un ex-amant
de Vera mais aussi de son défunt frère, se
joint à eux plus tard. Leurs conversations
font apparaître les relations difficiles entre
ces personnes tout en dévoilant leurs
souvenirs douloureux. La présence de
la mort suscite des questions sur la vie.
Les personnages sont enfermés dans
les idées qu’ils se sont faites des autres
personnes et de leur vie avec elles.
Mais en s’accrochant à cette illusion, ils
ne font que renforcer le sentiment de
leur solitude. Et pourtant, en dépit de ce
désert de confusion et de peine, il y a une
raison pour rester avec l’autre, un lien
réciproque qui est la dernière planche de
salut à laquelle on peut se cramponner
dans l’incertitude de l’existence.
Eric DE VROEDT /1972
SOCIÉTÉ PUISSANTE 4
MIGHTYSOCIETY4
+ Personnages
3 hommes, 2 femmes
+ Création
27/01/07 FRASCATI, Amsterdam
+ Editeur
Mightysociety/Toneelgroep Amsterdam
+ Contact
mightysociety@wanadoo.nl
Mightysociety4 d’Eric de Vroedt est
la quatrième partie d’une série de dix
production sur les pressions et les sujet
actuels dans les domaines politiques et
sociaux. Dans la 4e partie, nous voyons
une famille aisée dont Henriëtte Draaier,
une femme parlementaire européenne, et
son mari Raymond, un entrepreneur plein
de succès, ainsi que le fils d’ Henriëtte,
Bas-Jan, qui est journaliste et confronte
continuellement sa mère et son beau-père
à un flot de questions embarrassantes.
Un jour, la famille reçoit la visite de deux
personne qu’elle ne connaît pas : Dick et
Sharon sont venus pour redresser leur
situation et pour réclamer leurs droits.
Dick est un des employés de Raymond
qui travaille dans une branche fermée
définitivement, alors que Sharon est venue
pour montrer son CV, puisqu’elle voudrait
retourner travailler. L’arrivée de ces deux
personnes aboutit à une révélation qui
ne permet d’échappatoire à aucun des
personnages. Elle montre combien ils sont
capturés dans le réseau de la globalisation
et comment chacun d’eux essaie de
garder une position sûre dans cette
culture de la corruption, de l’hypocrisie
et de l’égotisme. Mightysociety4 est une
satire cinglante et provocatrice qui fait
une analyse purifiante de notre époque
grâce a des dialogues directs et souvent
amusants.
Peer WITTENBOLS /1965
LE QUATRIÈME REICH
HET VIERDE RIJK
+ Personnages
3 hommes, 4 femmes
+ Création
03/03/07 Théâtre d’Arnhem
+ Editeur
Toneelgroep Oostpool
+ Contact
peer@oostpool.nl
Fatigué du style trépidant de la vie
aux Pays-Bas, Hans, un ancien médecin
généraliste, décide de s’installer quelque
part très loin en Europe pour commencer
une nouvelle vie avec sa femme Hilde.
Il espère y retrouver, dans la paix et
l’harmonie, le bonheur qu’il a perdu dans
son propre pays. Ils vivent dans un grand
bâtiment abandonné avec un couple de
simples gens de la campagne, Hanna et
Edo, qui sont très croyants et qui auront
bientôt un enfant. Pourtant cette existence
relativement paisible des deux couples
est perturbée par l’arrivée fracassante de
Mathilda et de son escorte. C’est justement
dans ce lieu authentique et intact qu’elle
veut créer un centre de divertissement où
on pourra goûter aux plaisirs charnels.
Tout ce qui est important pour les deux
couples est détruit par ce trio. Au lieu de
rareté, il y a de l’abondance dans toutes
ses formes possibles. Lorsque Hilde et
Hans cèdent à leur désir physique ignoré
pendant tant d’années, ils en perdent la
maîtrise et brisent leur relation. Les rêves
de Mathilda volent également en éclat
quand ses compagnons la chassent.
Dans Le quatrième Reich, Wittenbols
montre pourtant comment les hommes
ne renoncent jamais et gardent toujours
l’espoir d’une existence heureuse.
+ Comité de lecture
Anja Krans /Directrice du département pour l’expertise et l’information de l’Institut du Théâtre des Pays-Bas
L’Institut du Théâtre abrite un musée et une bibliothèque. Il rassemble des informations et de la documentation et organise des
événements (discussions, conférences, ateliers, expositions et présentations internationales). Il publie des livres, des CD et
autres matériaux et participe à des réseaux internationaux divers
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Krzysztof BIZIO /1970
PARLONS DE LA VIE
ET DE LA MORT
POROZMAWIAJMY O
ŻYCIU I ŚMIERCI
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Création
03/01 Teatr Wspolczesny, Szczecin
+ Traductions
Allemand, serbe, français, tchèque,
hongrois
+ Editeur
Dialog, No 12/2000 (Pologne)
+ Contact
msemil@tlen.pl
Trois membres d’une famille ne
communiquent que peu entre eux. Par
contre, le téléphone joue un rôle crucial
dans leurs vies (et dans la structure de
la pièce) de ces personnages qui sont
égoïstes, impitoyables, carriéristes et
sûrs d’eux. La mère (appelée Rouge)
est dénuée de scrupules vis à vis de
sa meilleure amie quand il s’agit de lui
piquer son nouveau petit ami ; son mari
(appelé Bleu), propriétaire d’un garage,
passe ses loisirs à organiser des orgies
dans sa maison au bord du lac. Leur fils,
(Blanc, 20 ans) est un dealer débutant,
mais particulièrement agressif et sûr de
lui. Leurs centres d’intérêt tournent autour
de l’argent, du sexe et du pouvoir. Mais
subitement, des problèmes surgissent
: Red apprend qu’elle est atteinte d’un
cancer, des gangsters font une descente
dans le garage de Blue et l’amie de White
tombe enceinte. Les malheurs qu’ils
rencontrent font qu’ils commencent à
faire attention les uns aux autres et qu’ils
surpassent leur indifférence mutuelle.
La première vraie conversation honnête
entre ces trois personnages est pourtant
une catharsis douloureuse. Mais il s’avère
que, malgré tout, chacun a toujours eu
une grande importance pour les deux
autres.
Małgorzata
SIKORSKA-MISZCZUK /1964
LA MORT DE L’HOMME
ÉCUREUIL
ŚMIERĆ CZŁOWIEKA-
WIEWIÓRKI
+ Personnages
4 hommes, 2 femmes
+ Création
28/12/06 Teatr Usta Usta, Varsovie
+ Editeur
Dialog, Nr 5/2007 (Pologne)
+ Contact
msemil@tlen.pl
Bien que la pièce se réfère aux membres
du groupe terroriste de la “Fraction Armée
Rouge” et aux événements sanglants
qui ont secoué l’Allemagne dans les
années 1970, il ne s’agit nullement d’une
pièce réaliste et historique. Au contraire,
elle montre la révolution de manière
enjouée et grotesque, en présentant les
révolutionnaires comme des icônes de
la culture pop. Dans une suite de scènes
surréalistes qui rappellent la bande
dessinée, nous suivons le cheminement
d’un personnage nommé U (Ulrike
Meinhof) qui fait équipe avec Baader,
“l’anti-homme” (qui jaillit d’un “pot de
poésie”) et avec sa vulgaire petite amie,
Ensslin. Ensemble, ils roulent un Flic
Mélancolique et voient le gentil homme
écureuil – un symbole de la société
bourgeoise – mourir jour après jour,
en tentant sans succès d’exprimer son
affection pour U. Finalement U est mise en
prison et condamnée à mort. Les discours
recherchés des personnages, la forme
qui rappelle un conte de fée (comptines,
calembours, les actes terroristes
montrés comme des jeux d’enfants, etc.)
contribuent à rendre cette histoire encore
moins réaliste.
Michal WALCZAK
GRAND-MÈRE
BABCIA
+ Personnages
11 hommes, 4 femmes
+ Création
11/11/07 Teatr im. Osterwy in Gorzów
Wielkopolski
+ Contact
msemil@tlen.pl
Dans la maison familiale, quelqu’un
a tué la grand-mère. Karol, le fils, mène
l’enquête en interrogeant les membres
de la famille, l’un après l’autre. Mais cette
première scène se transforme vite en
cauchemar : afin de découvrir la vérité,
Karol torture sa femme. Il la menace de
mort en la visant avec un fusil. Entretemps,
dans la ville de G, deux hommes
d’un certain âge apparaissent. L’un
d’eux parle d’un livre: c’est l’histoire de
l’assassinat mystérieux d’une grandmère.
Pendant leur promenade, ils se
rendent compte que la description que
le livre donne de la maison du meurtre
correspond parfaitement à la maison
devant laquelle ils viennent de passer...
Les hommes décident de jouer aux
détectives et découvrent peu à peu que
rien n’arrive par hasard et que la nuit,
la ville parle la langue des... réverbères
et des rebords de trottoirs. La pièce de
Walczak est un mélange de genres et de
styles – classique dans sa structure, elle
comporte des éléments de comédie noire
et du théâtre absurde, l’horreur et les
scènes tirées des comédies romantiques
sont tous ici gouvernés par une logique
irréelle. En arrière-fond, un drame
familiale se joue – en fait, la parodie d’une
tragédie bourgeoise. Tout cela est raconté
avec beaucoup d’humour, l’histoire capte
notre attention jusqu’à la fin, et une seule
question se pose toujours : qui a tué la
grand-mère ?
+ Comité de lecture
Malgorzata Semil /Présidente du Centre Polonais d’ITI, Editrice de “New Plays from Poland”, un bulletin sur le site Internet de
l’Institut du Théâtre Polonais
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Jacinto LUCAS PIRES /1974
FIGURANTS
FIGURANTES
+ Personnages
6 hommes, 3 femmes
+ Création
Teatro Nacional S. João, Porto
+ Editeur
Cotovia
+ Contact
jacintolucaspires@gmail.com
Quatre hommes et trois femmes sont
réunis dans un espace neutre, éclairé par
des projecteurs – dont on apprend, à la
fin de la pièce, qu’il s’agit d’un studio de
télévision. Les tirades – récits individuels
de souvenirs ou traumatismes – alternent
avec l’histoire principale (un homme
« rencontre » une main de femme). Ces
personnages tentent de (se) raconter en
chœur, guidés et relancés par le narrateur,
João, malgré l’irruption, par quatre fois,
d’un couple (deux hommes) étrange et
macabre.
Pedro EIRAS /1975
UNE FORTE ODEUR
DE POMME
UM FORTE CHEIRO A
MAÇÃ
+ Personnages
8 hommes, 5 femmes
+ Création
16/08/04 Pont-à-Mousson – Festival
La Mousson d’été, France
+ Traductions
Français
+ Editeur
Campo deas Letras
+ Contact
eiras_pedro@yahoo.com
Une famille réunie pour un dîner. Ils
sont 13 comme lors de la Cène. L’un des
membres de la famille a une annonce à
faire. Celle de sa décision de se suicider.
Répliques saccadées, dialogues qui
rarement font échange... chacun laisse
entrevoir son amertume, sa désillusion,
ses échecs, ses angoisses. Comme
toujours chez Pedro Eiras, le propos se
veut réflexion sur la responsabilité et
l’innocence, questionnement des valeurs
de la société contemporaine.
José Luís PEIXOTO /1974
LE MATIN
A MANHÃ
+ Personnages
2 hommes, 3 femmes, un chien
invisible et tout l’invisible !
+ Création
Teatro Municipal S. Luiz, Lisbonne
+ Editeur
Editions Bertrand
+ Contact
zeluispeixoto@yahoo.com
Dans un village vieilli et somnolent du
sud du Portugal, les personnages, tous
âgés de plus de 70 ans, donnent corps
à leurs craintes et à leurs désirs, dans
une langue qui traverse le temps et le
patrimoine linguistique. Langue truculente,
imagée et solitaire. Les scènes font vivre
les saisons et les mois ; chaque scène est
un temps où la vie coule, se réinvente,
entre rires, désarroi, attente et espoir. Il
y a du Beckett (nom des personnages
masculins) et du Tchekhov (noms des
trois femmes), dans cette pièce qui conte
le chemin de la vie en quatre saisons :
temps des secrets, des tromperies, de
l’oubli et d’un désir forcené d’embrasser
autrui sans toujours oser. C’est pourquoi,
la pièce et le jeu rappellent aussi les
mystères et les tréteaux des foires
médiévales.
+ Comité de lecture
Ilda Mendes dos Santos /Membre du comité lusophone de la Maison Antoine Vitez, recherche en dramaturgies lusophones
et traductions
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Patricia PORTELA /1974
TRILOGIA FLATLAND
(FLATLAND I –
FLATLAND II –
FLATLAND III)
+ Contact
patriciaportela@pandora.be
Spectacle multimédia qui raconte
la vie tragique d’un homme plat qui se
rend compte un jour qu’il lui manque une
troisième dimension. Flatland 1 – Vers le
haut et non vers le Nord. Où l’homme plat
pense la bidimension et la perspective,
et finit par découvrir que son existence
temporaire dans le monde en 3D n’est
possible que si des spectateurs le
regardent. Heureux de sa découverte mais
mécontent de cette dépendance, l’homme
plat monte une stratégie pour conquérir
l’immortalité tridimensionnelle. Flatland II
– être et être vu. Montage de la stratégie
pour se maintenir éternellement dans
une dimension 3D. Organisation d’une
expédition dans le monde de l’illusion et
du terrorisme : le théâtre est terrorisme
et le terrorisme se transforme en théâtre;
tous deux créent une fiction temporelle.
L’homme plat devient l’homme recherché
et pénètre dans l’univers télévisuel.
Flatland III – à partir d’une histoire vraie.
José Maria
VIEIRA MENDES /1976
MA FEMME
A MINHA MULHER
+ Personnages
3 hommes, 2 femmes
+ Création
09/07 Théâtre National Dona Maria,
Lisbonne
+ Traductions
Français
+ Editeur
Artistas Unidos
+ Contact
zvieiramendes@hotmail.com
Un père, une mère, leur fils (Nuno),
sa femme (Laura) et un ami de la famille
(Alexandre), tous rassemblés pour des
vacances, dans une maison. Chaleur
écrasante. Les jours se suivent, lourds,
secs et amers ; les insultes tournoient
et les conflits sont ignorés, larvés.
Bien que cette vie ensemble devienne
toujours plus étouffante et insupportable,
impossible de dépasser les non-dits,
d’entrevoir une éclaircie. La pièce s’insère
dans une trilogie qui interroge le rapport
entre les générations; elle propose une
réflexion sur la mémoire, sur la reprise
ou répétition, sur l’amour, sur l’écriture
théâtrale aussi où tout est, comme dans
la pièce, clair obscur. La pièce a été écrite
après la lecture de la pièce en 1 acte de
Strindberg Jouer avec le feu.
+ Comité de lecture
Ilda Mendes dos Santos /Membre du comité lusophone de la Maison Antoine Vitez, recherche en dramaturgies lusophones
et traductions
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Helmut KUHL /1970
/alias Samuel KÖNIGGRATZ,
René LEVINSKY, Šimon OLIVĚTÍN
HARILA
+ Personnages
5 hommes, 1 femme, 1 gorille (m ou f)
+ Création
30/09/06 Divadlo 29 Pardubic,
7 a půl Brno
+ Traductions
Allemand, russe
+ Contact
michal.kotrous@aura-pont.cz
La pièce est une farce sur quatre
punks d’un certain âge dans les régions
frontalières entre l’Allemagne et la
Suisse. Leur plan de vie radicalement
anarchiste s’est complètement déformé
par un constant penchant casanier. Sous
l’influence de l’alcool et de drogues, les
quatre punks émettent l’idée de libérer
Kisoro, jeune femelle gorille en pleine
puberté, du zoo de Bâle. L’enlèvement
réussit, mais, faute de cartes routières
suffisantes, ils se perdent. Après avoir
pillé une voiture de fonction avec un
succès inattendu, leur projet de libération
est réorienté vers la pornographie
sur Internet. Les quatre protagonistes
succombent d’abord aux tentations
immanentes au système pour devenir
finalement de manière radicale les
victimes d’un capitalisme prédateur qui
surprend par sa capacité d’adaptation.
Petr KOLEČKO /1984
BRITNEY MONTE
AU CIEL
BRITNEY GOES TO
HEAVEN
+ Personnages
4 hommes, 2 femmes
+ Création
29/09/06 Divadlo Petra Bezruče,
Ostrava
+ Traductions
Anglais
+ Contact
spalova@dilia.cz
Cinq personnes mortes se
rencontrent dans un monde de
l’au-delà. Elles s’ennuient, ne se
comprennent pas, ne savent pas où
elles sont, où elles vont et chacune
d’elles se bat de manière différente :
Britney Spears répète le nouveau pas
de son arrangement de danse, Hool, un
mineur, fan de football, fume, secoue tout
le monde et attend « une centaine de
skinheads avec des saxophones », une
mère ratée et alcoolique essaie de créer
une Sainte Famille, le mafieux Bruno tire
avec son fusil et l’ouvrier Kolben réalise
ses rêves les plus secrets et intimes. Quoi
qu’il en soit, tous ont leur propre but : le
Ciel. Pendant leur « séjour », ils suivent
tous des thérapies de groupe ainsi
qu’individuelles sous la direction de l’ange
Gabriel. Peu à peu ils réalisent qu’ils
participent à un étrange reality show dont
le prix est leur avancement vers le ciel.
Le jeu commence. Jusqu’où ces « gens »
sont-ils prêts à aller pour gagner ? Quels
moyens sont-ils prêts à utiliser contre les
autres ? Et comment l’ange Gabriel serat-il
capable de faire face à tout cela ?
Radmila ADAMOVÁ /1975
LES FILLES ELA
HOLKY ELKY
+ Personnages
4 femmes
+ Création
28/05/06 Divadlo Letí
+ Traductions
Anglais, allemand
+ Editeur
Větrné mlýny
+ Contact
spalova@dilia.cz
La pièce, dans sa première partie
très humoristique, alors qu’elle devient
dans la deuxième plutôt acerbe, dévoile
l’influence de la manipulation des
médias sur les convictions féministes,
le comportement et les sentiments des
femmes. Elle montre le cercle vicieux
d’une société de consommation dans
laquelle des comportements critiquables
sont transmis d’une génération à l’autre.
Dans la première partie, les models Ela
1, Ela 2 et Ela 3 attendent pour une prise
de photos dans un studio. Elles essaient
de « détruire leurs rivales » mentalement
comme physiquement sans hésiter à aller
jusqu’aux extrêmes. Leurs dialogues,
parfois presque absurdes, sont d’une
drôlerie inhabituelle. La deuxième partie
se passe dans le petit appartement d’Ela
3, le soir du même jour. Lorsque sa mère
paralysée qui se trouve dans une chaise
roulante est emmenée à l’improviste
par son infirmière Aga, on apprend « la
vérité de la vie » d’Ela 3. Petite fille, elle
a été déjà vendue par sa mère à diverses
agences de publicité et maintenant,
adulte, elle suit les mêmes modèles de
comportement que jadis. Ce fait ne se
manifeste pas seulement dans sa relation
avec son agent, à qui elle appartient,
mais également dans sa relation avec
sa propre mère. Ela 3 a besoin de
gagner une « campagne prestigieuse »,
en conséquence elle flanque sa
mère mourante à la porte, sans pitié.
+ Comité de lecture
Marie Špalová /Dramaturge, Simona Šnajperková /Dramaturge, Lukáš Matásek /Dramaturge, Barbara Topolová /Théâtrologue,
spécialiste au département pour les Etudes du Théâtre Tchèque, Kamila Černá /Théâtrologue, chef des éditions du département
de l’Institut de Théâtre, Mirka Potůčková, Théâtrologue, secrétaire du Centre Tchèque IATC
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Milan UHDE /1936
MIRACLE DANS LA
MAISON SOMBRE
ZÁZRAK V ČERNÉM
DOMĚ
+ Personnages
4 hommes, 4 femmes
+ Création
09/03/07 Na Zábradlí Theatre, Prague
+ Traductions
Anglais
+ Contact
aura-pont@aura-pont.cz
La pièce de Uhde se passe dans
les années 90, juste après la chute du
communisme, mais ses protagonistes se
retournent vers leur passé de manière
quasiment obsessionnelle. Deux frères
et leurs femmes se retrouvent dans la
villa familiale des années 30 où vivent
leurs vieux parents et leur sœur, fragile
psychiquement. Il y a de fortes tensions
entre la mère et le père, un bricoleur
acharné qui tient tellement à sa maison,
que cela en devient pathologique. Un
des fils est un ancien dissident, l’autre un
informateur de la police : leurs positions
diamétralement opposées par le passé
ont engendré une haine réciproque.
Leur sœur folle est proche du suicide,
mais ses parents refusent de la placer
dans une institution. Des banales
disputes et des confrontations violentes,
apparaît le spectre d’un mystère de
famille qui remonte à l’occupation
Nazie. Cette tragicomédie reflète
« la grande histoire » à travers celle d’une
petite famille de la fin des années 30
jusqu’aux années 1990, tous les sujets
importants sont abordés, le traumatisme
de l’holocauste compris.
Magdalena FRYDRYCHOVÁ
/1982
DOROTKA
+ Personnages
3 hommes, 2 femmes
+ Création
03/03/08 Švandovo divadlo, Prague
+ Traductions
Anglais
+ Editeur
Disk
+ Contact
spalova@dilia.cz
Deux soeurs, Adéla et Dorotka,
reviennent de l’enterrement de leur père
dans un bistrot qui appartient à la famille.
Leur mère est morte quand Dorotka avait
sept ans. Maintenant elle en a seize et
Adela trente. Le bistrot ne rapporte pas
assez d’argent, et représente un poids
pour Adela qui le gère. Les soeurs louent
une chambre dans un étage supérieur de
la maison de Kryštof qui est chanteur et
souffre souvent de dépressions. L’église
est dirigée par un prêtre alcoolique, le
seul client habitué du bistrot d’Adela.
Dorotka est dans un âge « initiatique »,
elle a besoin d’amour et d’espérance.
Pourtant, elle ne voit que des gens
abandonnés et incroyants autour d’elle.
Dans la nuit où les soeurs ont enterré
leur père, un vent fort se lève au village.
Le lendemain matin, les soeurs trouvent
un arbre renversé en face du bistrot,
déraciné par le vent. La sève commence
à couler. Pour Dorotka c’est un miracle.
Dorotka est une histoire sur l’expérience
possible de la foi. Cette expérience ne
doit pas être conventionnelle mais, au
contraire, déracinée et d’une certaine
manière incompréhensible. La question
est de savoir si la vie quotidienne que nous
menons permet de faire l’expérience de
quelque chose semblable à un miracle ?
Václav HAVEL /1936
PARTIR
ODCHÁZENÍ
+ Personnages
11 hommes, 6 femmes
+ Création
22/05/08 Theatre Archa, Prague
+ Traductions
Anglais, français, allemand,
néerlandais, croate, slovène, polonais
+ Editeur
Respekt
+ Contact
aura-pont@aura-pont.cz
La première pièce que Václav Havel ait
écrite depuis vingt ans raconte l’histoire du
foyer du Dr. Vilém Rieger qui se retire de
la politique. Le temps où il était chancelier
est révolu et il n’est pas certain qu’il puisse
rester dans la villa gouvernementale. La
nouvelle catastrophique l’enjoignant, lui et
sa famille, de libérer la maison, déclenche
l’écroulement de la « cour » de Rieger.
Les événements se précipitent bientôt :
un ordre de la cour est transmis à Rieger
l’enjoignant de déménager. Peu après, il
est arrêté et ridiculisé : il s’avère que sa
correspondance intime s’étale déjà sur
la place publique. On propose pourtant à
Rieger un moyen de s’en sortir : devenir
le conseiller d’un conseiller d’un conseiller
du nouveau gouvernement. La campagne
de presse contre Rieger bat son plein.
Rieger défend sa position : A une époque
où les événements du monde sont gérés
par des conseillers omnipotents, il n’est
pas humiliant du tout de devenir conseiller.
Dans Partir, Havel construit un monde
artificiel (et tristement divertissant). La
vision caustique de la génération du
capitalisme réel dans la période postcommuniste
est imprégnée de références
drôles à la Cerisaie de Tchekhov ou au
Roi Lear de Shakespeare.
+ Comité de lecture
Marie Špalová /Dramaturge, Simona Šnajperková /Dramaturge, Lukáš Matásek /Dramaturge, Barbara Topolová /Théâtrologue,
spécialiste au département pour les Etudes du Théâtre Tchèque, Kamila Černá /Théâtrologue, chef des éditions du département
de l’Institut de Théâtre, Mirka Potůčková, Théâtrologue, secrétaire du Centre Tchèque IATC
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Mihai IGNAT /1967
TROIS MOUCHES
ET UNE ARAIGNÉE
PATRU CEPE DEGERATE
+ Personnages
4 hommes, 4 femmes
+ Traductions
Français
+ Editeur
Editions “Brumar”
+ Contact
klein.2000@yahoo.com
Un salon d’hôpital, quatre hommes
différents, selon l’âge, le métier qu’ils font
(un général en réserve, un comptable,
une garde du corps et un jeune homme
taciturne), une assistante médicale
attirée par l’un des patients, la vanité, la
curiosité... maladive. Trois des patients
embêtent le quatrième – Luca, qui a
survécu, malgré lui, à une tentative de
suicide. En contrepartie, celui-ci profite
de ce qu’il a appris sur les autres et
commence à les provoquer, les traitant
sans ménagement et faisant d’eux un
portrait lamentable. Luca fait ressortir leur
hypocrisie, leur vanité et leur petitesse
de coeur. Le conflit, limité au début au
niveau des répliques, commence petit à
petit à dégénérer en agressivité physique.
Les tensions et la vanité conduisent à
l’escalade du conflit, à la création des «
alliances » et des « fronts » inattendus,
aux situations d’un comique absurde et
finalement Luca va être tué. Sa dernière
réplique nous dévoile que c’était là son
intention, du moins à partir d’un certain
moment.
Radu F ALEXANDRU /1943
MONSIEUR SISIF
DOMNUL SISIF
+ Personnages
1 homme, 1 femme
+ Création
18/05/08 ARCUB – centre du projet de
Bucarest
+ Traductions
Anglais
+ Editeur
Ed. “Universalia”, Doina Uricariu
+ Contact
rfa1207@yahoo.com
La vie d’un couple, après 40 ans de
mariage, est grièvement perturbée par
l’angoisse (provoquée par le vieillissement
et l’approche de la fin) qui s’empare
d’ELLE. IL décide de l’entraîner dans
un jeu destiné à lui rendre au moins un
peu de la joie de vivre et d’aimer, qu’elle
a perdue. Dans la première scène, on
assiste à un rendez-vous « accidentel »
dans un parc, sur un banc, entre ELLE
et un homme qui cherche à la séduire.
Dans la deuxième scène, dont l’action
est antérieure à la première, on nous fait
comprendre ce qui s’est passé dans la
première : on est mis au courant avec ce
qui a provoqué sa crise à ELLE, et son
projet à LUI. Dans la dernière scène, on
se trouve de nouveau dans le parc et nous
assistons à la fin du jeu qui représente la
réussite du mari de redonner à sa femme
une nouvelle énergie.
+ Comité de lecture
Alexandru Boureanu /Metteur en scène, dramaturge et enseignant au département théâtre de l’Université de Craiova,
Mircea Cornisteanu /Metteur en scène et directeur du Teatrul National “Marin Sorescu” Craiova
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Judith ADAMS /1950
CLICKWIND
+ Personnages
Distribution variable
+ Création
13/06/07 Bradford University
+ Contact
judith@judthadams.co.uk
Après une catastrophe environnementale,
la vie en 3007, n’est plus possible
que sous un « bio-dôme ». Cependant, il
n’y a que quelques personnes choisies qui
ont le droit d’y rentrer. Chaque spectateur
suit une visite guidée par le professeur
Appleton à travers ce « monde nouveau »
et tout ce que l’avenir a à offrir. Cette
visite est interrompue par Lucifer tombant
du ciel qui ouvre les yeux du public sur
la réalité qui l’entoure. Clickwind utilise la
science, l’histoire et Le Paradis perdu de
Milton comme source d’inspiration pour
une nouvelle forme de théâtre.
David GREIG
LUNE JAUNE
YELLOW MOON
+ Personnages
2 hommes, 1 femme
+ Création
28/09/07 TAG Theatre Company at
Citizen’s Theatre, Glasgow
+ Editeur
Faber & Faber
+ Contact
agents@casarotto.uk.com
La silencieuse Leila est une jeune
fille introvertie qui se passionne pour la
presse people. Stag Lee Macalinden est
le plus renfermé des jeunes qui vivent
dans un cul-de-sac d’une ville cul-de-sac.
Ils n’avaient jamais pensé qu’ils pourraient
être impliqués dans un meurtre... mais
maintenant ils ont besoin d’un endroit pour
se cacher. Lune jaune explore la question
de savoir comment on vit dans un monde
obsédé par la célébrité et qu’est-ce qui
définit qui on est quand on a 17 ans.
+ Comité de lecture
Alex Chisholm /Directrice associée (dramaturge), West Yorkshire Playhouse, Katherine Mendelsohn /Dramaturge au Travers
Theatre, Edinburgh
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Moussa AKHMADOV /1956
LES LOUPS
БЕРЗАЛОЙ
+ Personnages
5 hommes, 3 femmes,
soldats et peuple
+ Création
18/12/02 Mise en espace: Footsbarn
Theatre, Cartoucherie, Paris
+ Traductions
Tchétchène (langue originale), français
+ Editeur
Editions l’Espace d’un instant (version
française)
+ Contact
documentation@sildav.org
Tchétchénie, hiver 1944. Sur ordre
de Staline, l’Union soviétique organise
la déportation de l’ensemble du peuple
tchétchène vers l’Asie centrale et la
Sibérie. La moitié n’en reviendra pas. Dans
les montagnes du sud de la Tchétchénie,
seuls quelques survivants hantent encore
les ruines du pays, se terrant dans les
forêts, parmi les loups. Moussa Akhmadov
utilise ce sinistre épisode de l’histoire
du Caucase du nord pour évoquer les
nouvelles campagnes d’extermination
entreprises par la Russie « démocratique »,
avec la bénédiction de l’Occident. Il y
plonge dans l’infinie solitude de son
peuple, voué aux gémonies d’un monde
avide de nouveaux démons, inventeur et
bâtisseur de terreur.
Ivan VYRYPAEV /1974
JUILLET
ИЮЛЬ
+ Personnages
1 homme
+ Création
24/10/06 Praktika Teatr, Moscou
+ Traductions
Anglais, français
+ Editeur
Korovaknigi, 2007
+ Contact
www.vyrypaev.ru
Monologue d’un vieillard monomaniaque
qui se réfugie à l’asile après
l’incendie de sa maison et s’imagine avoir
dévoré son chien et son infirmière. Au final,
le vieillard gisant dans ses excréments
est emporté par ses deux fils venus le
chercher à Smolensk depuis Arkhangelsk.
Ce flot verbal, mêlant litanie, délire et/ou
folie, dérapant dans le langage ordurier (le
« mat »), est dit, à Moscou, par une jeune
femme (Paulina Agoureeva, actrice de
l’Atelier de Piotr Fomenko) portée par le
torrent de mots qu’elle profère avec une
virtuosité gracieuse qui allège et poétise
le texte.
Olmez MOURADINE
LE SANG ET LA CENDRE
КРОВЬ И ПЕПЕЛ
+ Personnages
22 hommes, 10 femmes
+ Création
18/04/08
+ Traductions
Balkare (langue originale), russe,
français
+ Editeur
L’espace d’un instant (Publication
de la pièce en version française, en
automne 2008)
+ Contact
documentation@sildav.org
L’action se passe dans les gorges de
Tchérek en Balkarie dans les années
1990. Le cœur du sujet est le procès
imaginaire des responsables des
événements tragiques survenus dans la
région en automne 1942. Après avoir cédé
Rostov aux Allemands en 1942, la 37e
Armée a été forcée de battre en retraite
en Kabardino-Balkarie. Suite à cette
défaite, 600 à 700 hommes originaires
de Kabardino-Balkarie rentrent chez eux
après avoir été abandonnés à leur sort par
leur commandement. Ils sont considérés
comme « bandits » ou « déserteurs » par le
pouvoir soviétique. Après les accrochages
entre les déserteurs et les soldats de
l’Armée rouge, le général Kozlov donne
l’ordre de faire le nécessaire pour liquider
ces « bandits ». Le détachement chargé de
l’exécution de cet ordre commet des actes
de génocide contre la population civile.
De nombreux témoignages montrent les
atrocités commises : des familles entières
exterminées, des villages pillés et brûlés.
Suite à ces événements, des milliers
de Balkars ont été déportés en Asie
Centrale.
+ Comité de lecture
Pour la sélection d’Ivan Vyrypaev: Marie-Christine Autant-Mathieu /Directrice de recherches CNRS, Paris, membre des comités
russes de la Maison Antoine Vitez et de la Maison d’Europe et d’Orient
Dominique Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris. Les propositions faites pour
les pièces de Mouradine Olmez et Moussa Akhmadov sont issues des travaux permanents du comité de lecture pour le
théâtre d’expression russe au sein de la Maison d’Europe et d’Orient, composé de : Marie-Christine Autant-Mathieu, Maria
Chichtchenkova, Philippe Frison (traducteur), Sophie Gindt, Larissa Guillemet (traductrice), Alexandra Koulaeva, Anne
Le Huérou, Shirin Melikoff, Aude Merlin, Amandine Regamey (enseignante de Russe à l’Université Paris I), Anne Seiller
(comédienne), Silvia Serrano, Eve Sorin, Virginie Symaniec et Simon Tordjman
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Maja PELEVIC /1981
LA FALAISE DE LA
JEUNE SUICIDÉE
SKOCIDJEVOJKA
+ Personnages
4 hommes, 3 femmes,
un choeur – 5 jeunes filles
+ Création
04/08/07 Budva, Monténégro
+ Traductions
Anglais
+ Editeur
Théâtre National Serbe
+ Contact
bejbkojahoda@yahoo.com
Cette pièce, une sorte de mélodrame,
structurée de manière inhabituelle,
comportant des choeurs lyriques, est
basée sur une légende monténégrine
du 15e siècle ainsi que sur une
histoire de Stjepan Mitrov Ljubisa, un
écrivain romantique du 19e siècle. La
légende raconte l’histoire de Ruza et
de Stevan, un jeune couple de deux
tribus monténégrines différentes dont
les parents et la société interdisent leur
amour. Dans un temps de désordre, de
discorde entre les tribus monténégrines
et de la guerre de conquête de l’empire
Ottoman en plein essor, Ruza est promise
à un autre homme qui servirait mieux
la réputation et les intérêts familiaux.
Maudits par leurs familles, les amoureux
célèbrent des fiançailles romantiques sur
la plage sauvage. Mais très vite Ruza doit
payer de sa chasteté afin de libérer son
fiancé d’une prison vénitienne. Pourtant
Stevan ne peut pas comprendre la
grandeur de son sacrifice et la quitte. A la
fin, Ruza décide de se suicider. Elle saute
d’une falaise, parce qu’elle ne croit en
rien d’autre qu’en l’amour véritable. Cette
falaise porte son nom « Skocidjevojka »
(La jeune fille qui saute). Ce lieu existe au
bord de la mer monténégrine.
Branko DIMITRIJEVIC
GODOT SUR UN
TOIT BRÛLANT
GODO NA USIJANOM
LIMENOM KROVU
+ Personnages
3 hommes, 3 femmes
+ Création
14/03/08 Théâtre National de Serbie,
Novi Sad
+ Contact
+381 64 339 1424
Cette tragicomédie existentialiste se
passe à Novi Sad de nos jours. Elle
raconte l’histoire d’un groupe de jeunes –
trois filles et trois garçons – sur le toit d’un
immeuble de rapport ordinaire. Les trois
filles (Tamara, Vesna et Maja) et les trois
garçons (Godot, Ozzie et Mickey) rêvent
de rencontrer des aliens de l’espace, de
se disputer avec des oiseaux étranges,
d’échanger et de cacher leurs identités, de
jouer à des jeux d’amour (et, finalement,
de tomber amoureux), de fêter ensemble
l’anniversaire de gens célèbres (Samuel
Beckett, Nicolas Machiavel, Erich Fromm,
Aristote, Pasolini) et, entre autres, de faire
des expériences avec l’électricité naturelle
et celle faite par l’homme.
+ Comité de lecture
Milivoje Mladjenovic /Administrateur général du Théâtre National Serbe, Aleksandar Milosavljevic /Directeur de la section théâtre,
Branko Dimitrijevic /Dramaturge, Svetislav Jovanov /Dramaturge
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Lubo BURGR /1964
/et sa compagnie
LA VIE TRISTE D’IVAN T.
(RECONSTITUTION
PUBLIQUE D’UNE
RÉUNION D’URGENCE
LE 08/07/2005)
SMUTNÝ ŽIVOT
IVANA T. (VEREJNÁ
REKONŠTRUKCIA
MIMORIADNEJ SCHÔDZE
8/7/2005)
+ Personnages
5 hommes, 4 femmes
+ Création
12/11/06 Centre de Culture
contemporaine A4 – Espace zéro
+ Contact
burgr@skrat.sk
Lubo Burgr dirige une petite compagnie
indépendante, le Theatre Skrat, et toutes
les pièces représentées sont le fruit d’un
travail collectif de comédiens et d’auteurs.
Dans le contexte des productions du
Theatre Skrat, la pièce La vie triste d’Ivan
T. a une place un peu à part. Ce caractère
particulier se cache dans la méthode de la
rédaction de ce texte. Dans cette pièce, on
trouve une sorte de rotation des niveaux
de temps très éloignés les uns des autres,
ce qui aboutit à une critique très ouverte
de l’atmosphère sociopolitique de la
Slovaquie d’aujourd’hui. L’autre principe
de ce texte repose sur l’emboîtement de
deux espaces, l’un étant un bureau pour
la réunion extraordinaire des conseillers
municipaux le 08/07/2005, l’autre, le
monde rustique d’Ivan T, sa chasse, ses
chevrettes et son repas de Noël. La poésie
des œuvres écrites au Theatre Skrat (Skrat
signifie dans la langue slovaque « court-
circuit ») est très particulière. Ces pièces
évoquent les outsiders de notre monde,
les marginaux, mais avec beaucoup
d’émotions, par des histoires banales
mais intéressantes, tragicomiques, tristes
et drôles à la fois.
Iveta HORVÁTHOVÁ /1960
FÉTICHISTES FÉMININES
FETIŠISTKY
+ Personnages
6 femmes, 5 voix d’hommes différentes
+ Création
12/01/08 Studio du Théâtre National
Slovaque
+ Editeur
Divadelný ústav (Institut du théâtre)
+ Contact
bdnr@bdnr.sk
La pièce Fétichistes féminines est
dédiée aux femmes par des femmes, il y a
donc une chance d’éviter les stéréotypes
typiques qui surgissent dans la
communication quotidienne. Les dialogues
sont attrayants, légers et modernes entre
Marily, une célèbre actrice excentrique de
cinéma et de théâtre, son agent dévoué,
sa fille gentiment problématique et le
passé duquel surgit l’esprit de sa sœur
qui, de son vivant, était une très belle
jeune femme, un modèle irrésistible. Elle
s’est pourtant suicidée pour rester un
« fétiche d’amour » pour ses proches. Si
nous ajoutons quelques représentants de
son monde : des admirateurs, quelques
voix d’hommes importants au téléphone
ainsi que des DJ du hip-hop, nous servons
parfaitement le tout nouveau cocktail des
coulisses intimes d’une petite gloire qui est
tout de même notre gloire médiatique.
Michal DITTE
TERRA GRANUS
+ Personnages
1 homme, 5 femmes
+ Création
16/02/08 Maison de la Culture Tlmače-
Lipník
+ Contact
ditte@poton.sk
La pièce Terra Granus, ou le pays
près de Hron, a été écrite à partir de
recherches sur le paysage de la basse
Pohronie (le territoire près de la rivière
Hron) combinées avec des ateliers de
théâtre basés sur ces recherches. Les
instigateurs de ce projet se sont inspirés
de l’histoire de la région Pohronie, de la
déportation des juifs, des déplacements,
des mouvements de population, des
conflits hongrois/tchécoslovaques... six
actes et six histoires de gens différents
reliés par le thème de la recherche d’asile,
la recherche de ses propres racines
et la migration constante, un sujet très
abordé de nos jours. Chaque acte est
très cinglant, plein d’humour et surtout
d’une ironie absurde. Terra Granus est un
collage de témoignages imaginaires sur
la réalité d’une petite ville de province.
+ Comité de lecture
Dasa Ciripova /Théoricienne du théâtre (Institut du théâtre de Bratislava). Dasa Ciripova travaille dans un institut de théâtre. Elle
est également journaliste et collabore avec les magazines de théâtre Kod et Salto. Elle est membre du comité d’un festival pour la
nouvelle écriture théâtrale spécialisé dans les pièces slovaques contemporaines
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Matjaž ZUPANČIČ /1959
LA CLASSE
RAZRED
+ Personnages
5 hommes, 2 femmes
+ Création
16/12/06 SNG Drama, Ljubljana
+ Traductions
Anglais, serbe
+ Editeur
Prešernovo gledališče Kranj
+ Contact
matjaz.zupancic@guest.arnes.si
La classe, dernière pièce de Matjaž
Zupančič, est une comédie noire qui
touche un point sensible de notre société :
la question du mysticisme moderne tel qu’il
est créé par la technocratie contemporaine
et le management universel. Dans cette
pièce, un candidat se présente aux experts
d’une entreprise pour le reclassement
du seul représentant d’un département
entier qui sera fermé. Un peu mal assuré
et troublé par rapport à ce qu’on attend
de lui, il est pourtant déterminé à réussir
et prêt à tout, à condition de faire partie
d’une nouvelle classe heureuse de gens
qui ont du travail et un revenu garanti.
La Classe nous rappelle le fait que nous
n’avons probablement jamais auparavant
vécu dans une si grande précarité en
ce qui concerne l’emploi. En plus, il y
a des thérapeutes, des stylistes, des
experts en technologies de l’information,
de communication, du marketing, de la
transmission etc. qui essaient de troubler
notre vision. Et, d’une certaine manière,
ils sont sur la bonne piste parce que nous
avons effectivement peur de perdre notre
travail, d’être incompétents, de devoir
faire face à une position instable dans
la vie. En dépeignant ces mécanismes
nouveaux, Zupančič est aussi spirituel
qu’il est acerbe.
Dane ZAJC /1929
BABA-JAGA
JAGABABA
+ Personnages
10 hommes, 2 femmes
+ Création
22/09/07 SNG Drama, Ljubljana
+ Editeur
Beletrina, Študentska založba
Baba-Jaga se passe à l’intersection
des mondes humains et mythiques. Le
charbonnier Gregor est un poète. Les
arbres et les hommes, la réalité et les
créatures des contes de fées, les visions
fantastiques et les ombres réelles – tout
lui tient compagnie pendant qu’il veille la
nuit à ce que son tas de charbon de bois
ne s’écroule pas. Pendant qu’il regarde le
tas de charbon, des charbonniers morts
lui rendent visite. Ils lui racontent, qu’avant
leur décès, le diable leur a envoyé une
belle jeune fille qui a sucé leur énergie
vitale alors qu’ils étaient dans un état
d’engourdissement merveilleux. La belle
jeune fille apparaît également à Gregor
et éveille son désir qui finira par être
satisfait par leur étrange mariage. Les
invités divers arrivent à cette fête. Dans
une danse sauvage, toutes les histoires
se fondent en une seule – du sang
chaud et l’étreinte froide de la mort, des
images de rêve et des rochers pointus,
des battements de cœur qui s’emballent
et des membres arrachés et dispersés.
Bien que liée au monde mythique de la
tradition folklorique, la pièce d’adieu de
Dane Zajc est profondément personnelle.
Il y a travaillé pendant des années sans
souhaiter vraiment l’achever tout à fait.
Ce qu’il nous a laissé est de la poésie
extatique d’éros et de thanatos et, en
même temps, une vision ironique des
ultimes actions humaines.
Simona SEMENIČ /1975
MOI, VICTIME
JAZ, ŽRTEV
+ Personnages
1 femme
+ Création
12/10/07 Klub Gromka, AKC
Metelkova, Ljubljana
+ Traductions
Anglais
+ Editeur
Preglej
+ Contact
simona.semenic@guest.arnes.si
Dans son monologue Moi, victime
Simona Semenič termine le texte en disant :
« Laissez-moi fumer ! » Auparavant, nous
apprenons tout sur les lits mouillés, les
soleils et les nuages, les peaux infectées
par l’herpès, les tabourets de bar et les
hôpitaux, l’épilepsie et la conscience des
médecins. Et le pouvoir. Cette sorte de
pouvoir qui ne se soucie de rien. Mais il
devrait s’en soucier puisqu’il n’y a pas de
fléau et personne ne meurt juste comme
ça. Avec sa pièce, Simona Semenič a
écrit une œuvre courageuse, rayonnante
et honnête dans laquelle elle traite de
tout, elle-même comprise. Tout de même
– il y a de la volonté, il y a des âmes
romantiques, il y a une figure de la vieille
mythologie slave, Črtomir, et il y a aussi
Milan ce qui signifie que tout ira bien.
Finalement : Il n’y a pas de chemin vers le
bonheur ! Le bonheur est le chemin !
+ Comité de lecture
Tomaž Toporišič /Dramaturge au Théâtre Mladinsko, assistant professeur à l’Université de Primorska à Koper,
Tea Rogelj /Dramaturge au Slovensko narodno gledališče Nova Gorica, Mateja Pezdirc Bartol /PhD, Spécialiste de pièces de
théâtre slovènes, assistant professeur à l’Université de Ljubljana
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Rasmus LINDBERG
LE JOUR JOUR EST
MORT
DAN DÅ DAN DOG
+ Personnages
2 hommes, 2 femmes
+ Création
24/02/06 Jämtlands läns teater, Aulan
Järpens gymnasium
+ Traductions
Anglais
+ Contact
info@drakenteaterforlag.se
La pièce de Lindberg est une
description très rapide d’un certain
nombre de situations absurdes qui ont
lieu à l’occasion d’une petite réception
après un enterrement. Le mari d’Edith
vient de disparaître et Edith elle-même a
découvert une inquiétante grosseur sur sa
joue. Le curé marmonne dans sa barbe.
Le docteur Herbert informe Edith qu’elle
est condamnée. Elle fait un tour avec son
chien Dan qui meurt. Herbert commence
une aventure avec Amanda, Sonny est
abandonné et s’enferme dans une boîte.
Des dialogues rapides et des scènes très
visuelles dans une pièce qui décrit des
gens de manière à ce que les termes
« normal » et « anormal » deviennent
interchangeables, tout comme les réalités
internes et externes s’y confondent. Et
tout cela en une seule journée qui avance
vers la nuit.
+ Comité de lecture
Centre suèdois de ITI
Jonas Hassen KHEMIRI
INVASION !
+ Personnages
3 hommes, 1 femme
+ Création
10/03/06 Stockholms Stadsteater
+ Traductions
Anglais, allemand, norvégien, français
+ Editeur
Norstedts
+ Contact
info@colombine.se
Invasion ! raconte l’histoire d’Abulkasem,
l’inquiétant personnage arabe de la pièce
Signora Luna d’Almqvist. Dans Invasion !
l’identité d’Abulkasem est multiple. Abulkasem
est un danseur homosexuel. Abulkasem
est un mot d’argot qui peut signifier
tout et n’importe quoi. Abulkasem est un
réfugié voleur de pommes, un célèbre
directeur de théâtre et un journaliste
paranoïaque – tout cela en même temps.
Abulkasem est une menace constante
pour les uns et un encouragement mental
pour les autres.
Sofia FREDÉN
LE BÉBÉ BLANC
LILLA LIVET
+ Personnages
2 hommes, 8 femmes,
3 autres personnages
+ Création
09/03/07 Göteborgs Stadsteater
+ Traductions
Anglais
+ Contact
berit.gullberg@colombine.se
Madame le vice-premier ministre, Eva
Olsson, donne naissance à un enfant.
Elle ne veut pas pour autant sacrifier du
temps à sa carrière politique surchargée
et cache la naissance du bébé. Peu
après la naissance, elle l’impose à Hans,
son ex-mari. Celui-ci emmène le bébé
chez sa nouvelle petite amie, Marie qui
a elle-même besoin d’être constamment
dorlotée. Elle rompt avec Hans, tout en le
reléguant, lui et le bébé, dans le garage.
Plus tard, lorsqu’ils se réconcilient, elle
remet l’enfant à Lars, son ex-ami, un
homme condamné pour meurtre. Lars le
vend à deux Lesbiennes dans un bar. Il se
trouve que l’une des deux est Esmeralda,
la fille de Madame le vice-premier ministre.
Son amie jalouse, Vivi, se débarrasse du
bébé. Ce qui arrive ensuite reste incertain,
mais nous savons que l’enfant a été vu
pour la dernière fois dans des toilettes de
l’aéroport international de Stockholm où il
est rapatrié par erreur à Erythrée avec une
famille de réfugiés africains. Entre-temps,
des journalistes découvrent l’existence du
bébé. Eva doit donc récupérer l’enfant pour
sauver sa carrière politique. Elle part avec
Hans, Marie et Lars (qui est, par ailleurs,
un des pères possibles de cet enfant),
Esmeralda et Vivi en Afrique de l’Est afin
de trouver le bébé et de le ramener à la
maison. Dans le hall d’un hôtel en Afrique
de l’Est, ils arrivent tous avec des bébés
différents. C’est alors qu’une petite fille
de dix ans – miraculeusement précoce
– entre dans le hall, prête à repartir chez
elle en Suède.
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Reto FINGER /1972
LE PAYS FROID
KALTES LAND
+ Personnages
3 hommes, 2 femmes
+ Création
06/10/06 Nationaltheater Mannheim
+ Editeur
S. Fischer Verlag GmbH, Theater &
Medien
+ Contact
theater@fischerverlage.de
Que se passe-t-il lorsque la modernité
fait irruption dans un monde archaïque ?
Lorsqu’une jeune femme quitte sa maison
en quête d’un nouvel avenir ? Il y a deux
ans, le frère de Hanna est mort. La mère
croit que le frère s’est jeté de la montagne
dans une crise de mélancolie. Mais en
réalité, c’est le père lui-même qui a forcé
le garçon à grimper sur la falaise – une
sorte d’épreuve de courage – tout en
sachant que son fils était sujet au vertige.
Le curé aussi connaît la vérité, mais ne
la trahit pas afin que le père continue à
lui envoyer sa fille dont il abuse depuis
qu’elle est enfant. Devant la gare, Hanna
fait la connaissance de Tobias, un jeune
homme de la ville. Il lui parle d’une vie
différente, de lectures de poésie, de
son appartement en colocation. Reto
Finger décrit une société en pleine
transformation, désorientée, le choc entre
les mondes villageois et citadins et les
tentatives obstinées d’une jeune femme
pour s’y imposer. A la recherche d’une vie
différente et meilleure, elle suit Tobias en
ville. Mais là aussi, elle se sent aliénée.
Sa déception face aux promesses de
bonheur de Tobias éclate à nouveau dans
un acte de violence insensé.
Lukas BÄRFUSS /1971
LA PREUVE (LE BON
SIMON KORACH)
DIE PROBE (DER BRAVE
SIMON KORACH)
+ Personnages
3 hommes, 2 femmes
+ Création
02/02/07 Münchner Kammerspiele
+ Editeur
Wallstein Verlag GmbH
+ Contact
info@wallstein-verlag.de
Une femme a un enfant dont le père,
après quelques années de bonheur
familial, doute de sa paternité et demande
à être soumis à un test de paternité. Il
obtient finalement la confirmation qu’il
n’est pas le père. C’est à ce moment que
la pièce commence. Lukas Bärfuss met en
question la pérennité des liens familiaux
dans une époque de transparence
maximale. Quel rôle social jouent les
parents si la biologie devient la pierre
de touche de la fidélité, de l’honnêteté et
des liens ? L’enfant substitué devient le
point de cristallisation de notre morale et
de nos idées sur l’éducation, la famille et
l’héritage. Le progrès scientifique a permis
la « preuve » ; la vérité biologique qui en
découle changera la réalité sociale.
/allemande
Laura DE WECK /1981
ÊTRES PRÉFÉRÉS
LIEBLINGSMENSCHEN
+ Personnages
2 hommes, 3 femmes
+ Création
29/03/07 Theater Basel et
Nationaltheater Mannheim
+ Traductions
Russe
+ Editeur
Verlag Autorenagentur
+ Contact
info@verlag-autorenagentur.de
Jule se sent bien, Lilli se sent bien et
Anna aussi. Darius a peur d’avoir raté
ses examens et Sven préférerait paraître
séduisant ou être au moins comme tout le
monde. Ils pensent tous que c’est super
qu’Anna sorte avec Philip depuis des
années, Jule s’en fout un peu que Lilli ait
couché avec Darius et Darius ne se soucie
de toute façon pas de tout ça – il préfère
se révolter contre le règlement des études
et sa propre insuffisance. Ces cinq jeunes
gens s’empêtrent de plus en plus dans
une ronde où les affaires de coeur, le
stress des examens et la perte de repères
deviennent de funestes partenaires
de danse. Laura de Wick brosse de
manière divertissante et énergique le
portrait d’une jeune génération piégée
entre sa soif d’expériences, son désir
d’amour, ses ardeurs sans but et son
manque de repères. Peu à peu, des
abîmes douloureux se révèlent derrière
leur communication quotidienne
apparemment anodine. A la fin, l’un
d’eux meurt, un autre perd la tête et une
troisième s’enfuit en direction de la mer.
+ Comité de lecture
Brigitte Auer /Dramaturge, Volkstheater Wien, Dr. Manfred Beilharz /Directeur artistique, Hessisches Staatstheater Wiesbaden,
Beatrix Bühler /Directeur du festival “auawirleben” Berne, metteur en scène indépendant, dramaturge, Suisse, Gerhard Jörder
/Critique de théâtre et journaliste culturel, Die Zeit, Christa Müller /Dramaturge et producteur de Thalia in der Gauβstraβe,
Hambourg, Anne Paffenholz /Dramaturge, Theater an der Parkaue Berlin, Stefan Schnabel /Dramaturge, Staatsschauspiel
Dresden, Beate Seidel /Dramaturge, Staatsschauspiel Stuttgart, Rita Thiele /Dramaturge, Schauspiel Köln
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Mathieu BERTHOLET /1977
MEPHISTO/
RIEN QU’UN ACTEUR
+ Personnages
4 hommes, 7 femmes
+ Création
17/01/06 Comédie de Genève
+ Editeur
Actes Sud – Papiers
+ Contact
papiers@actes-sud.fr
Dans Mephisto/rien qu’un acteur,
Mathieu Bertholet évoque la figure
emblématique et ambiguë de l’acteur
allemand Gustaf Gründgens, célèbre
interprète du « Mephisto » de Goethe.
D’idéaliste révolutionnaire, Gründgens
devint irrésistiblement l’un des artistes
les plus serviles du régime nazi. Pendant
que l’acteur se livrait à toutes les
compromissions avec le pouvoir hitlérien
pour réussir sa carrière, ses anciens
compagnons Erika et Klaus Mann,
les deux enfants terribles de Thomas
Mann, prenaient le chemin de l’exil pour
combattre le fascisme avec leurs moyens
– la littérature et le théâtre. Klaus Mann
écrit alors un roman intitulé Mephisto,
dans lequel il épingle l’opportunisme
minable mais tellement banal d’un acteur
dévoyé par le nazisme... Du bout de sa
plume affûtée, Mathieu Bertholet dessine
ces existences agitées par l’histoire et
interroge les relations toujours complexes
entre les artistes et le pouvoir.
Manon PULVER
AU BOUT DU ROULEAU
+ Personnages
2 femmes
+ Création
12/12/07 Comédie de Genève
+ Traductions
+ Editeur
Bernard Campiche Editeur
+ Contact
contact@comedie.ch
Au bout du rouleau est une comédie
de l’épuisement, du burn-out capillaire,
où s’effilochent les liens qui relient deux
individus – en l’occurrence deux femmes
– à leur image d’elles-mêmes. La comédie
des apparences et de la fuite en avant est
ici poussée jusqu’à son paroxysme: deux
femmes expriment leur ratage personnel
dans un dialogue destructeur et burlesque
à la fois, entre désir de manipuler et
besoin de se confesser… Un magnifique
duo d’actrices au service de l’écriture
subtile de Manon Pulver où le futile jouxte
l’essentiel pour notre plus grand bonheur.
/romande
Valérie POIRIER /1961
LOIN DU BAL
+ Personnages
4 hommes, 6 femmes, pingouins
+ Création
11/03/08 Théâtre de Poche, Genève
+ Editeur
Bernard Campiche Editeur
+ Contact
poiriervalerie@yahoo.fr
Dans une maison de retraite, on
s’apprête à fêter les cent ans de Madame
Anchard. Arrive un homme à la recherche
de son père. Adopté suite à un malentendu
par un des vieillards, il changera, pendant
un court laps de temps, l’absence d’espoir
en mouvement de vie. Mais d’étranges
animaux commencent à peupler le lieu et
soudain la fête bascule dans l’inhumanité
sous l’oeil des caméras de télévision
chargées d’immortaliser le jubilé de la
centenaire.
Nadège REVEILLON /1974
VENUS VOCERO
+ Personnages
4 femmes
+ Création
03/04/08 Théâtre des Osses, centre
dramatique fribourgeois
+ Editeur
Bernard Campiche Editeur
+ Contact
nadegereve@yahoo.fr
Vénus, la plus grande voix au monde
vient de mourir. Un quartet de voceratrices
est invité à exécuter sa déploration. Un
rituel polyphonique évolue sous nos
yeux. Facettes après facettes, se dessine
un portrait complexe à la fois inquiétant
et chargé d’émotion. Vénus prend vie et
nous entraîne au cœur d’une voix, au
cœur d’une femme. Vénus nous convie
à une commémoration inquisitoire, à un
chant funéraire post-moderne.
+ Comité de lecture
Stéphanie Leclercq /Assistante mise en scène, Anne Bisang /Directrice de la Comédie de Genève, Arielle Meyer MacLeod
/Dramaturge, Christine Barras /Libraire, Stéphanie Chassot /Communication&diffusion à la Comédie de Genève
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Özen YULA /1965
HÜRREM EN PRIVÉ
GAYRI RESMI HÜRREM
+ Personnages
3 femmes, 1 marionnettiste, femmes
+ Création
Grand Théâtre Municipal d’Istanbul
+ Editeur
Mitos-Boyut
+ Contact
temyapim@yahoo.com
Dans une pièce secrète du harem du
palais ottoman, la vieille Sultane Hürrem
parle avec une jeune concubine qui lui
ressemble beaucoup, de sa vie, son
amour, son influence politique et de la
vie pleine d’intrigues dans le palais. Elle
regrette d’avoir gaspillé sa vie pour le
pouvoir et avoue que son pays lui manque.
Toutes les histoires sont interprétées par
des marionnettes. Mais la Sultane se
rend compte que la pièce secrète a été
découverte et qu’on y est entré par force.
Elle tue alors la jeune femme, se déguise
en s’habillant de ses vêtements et s’enfuit.
La pièce porte un regard sur la vie de la
Sultane et des femmes ottomanes en
général.
+ Comité de lecture
Conseil littéraire des Théâtres Nationaux Turcs
Murathan MUNGAN /1955
PAPIER PIERRE TISSU
TAŞ KAĞIT KUMAŞ
+ Personnages
8 hommes, 8 femmes, 8 autres
personnages
+ Création
Pièce nouvelle, pas encore créée
+ Contact
info@metiskitap.com
C’est sous trois concepts différents
que la pièce représente des êtres
humains sous la pression constante de
l’évolution historique provoquée par la
modernisation. La première partie traite
du « papier ». Le dramaturge réfléchit aux
différentes approches du papier dans les
traditions occidentales et orientales. La
seconde partie est centrée autour de la
« pierre ». Pierre-écriture-photographieimage
; ces concepts ont pour fonction de
faire réfléchir à la « culture », sur l’époque
contemporaine, la guerre, l’histoire et
l’illusion de la réalité comme image et vie.
La troisième partie traite de l’évolution des
vêtements. Le rituel de l’habillement, le
« kefen bezi » (dans la tradition islamique,
le mort est enterré dans un tissu blanc), la
bourka, la mode... et tout se termine par
des peintures absurdes de la mort.
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Alexandre MARDAN /1956
FILLES-MÈRES
ДОНЬКИ-МАТЕРІ
+ Personnages
2 femmes
+ Création
07/06 Théâtre dramatique russe
d’Odessa.
+ Traductions
Français, anglais, russe, allemand
+ Editeur
Revue “Dramaturgie contemporaine”,
2007 n°1
+ Contact
forte@eurocom.od.ua
Dans l’appartement de Valentina,
on entend sonner à la porte. Apparaît
une jeune femme, Katia. Katia appelle
Valentina, maman, et Valentina appelle
Katia, fille. Elles préparent le dîner familial.
Mais elles ne sont pas mère et fille et
elles ne sont jamais rencontrées avant.
Valentina et Katia sont des prostituées
payées par un client dont le fantasme est
de coucher avec une mère et sa fille. Le
client arrive. Mais un imprévu survient...
Alexandre VITER /1972
UNE STATION OU
L’HORAIRE DES DÉSIRS
DE DEMAIN
СТАНЦІЯ, АБО РОЗКЛАД
БАЖАНЬ НА ЗАВТРА
+ Personnages
3 femmes
+ Création
03/11/06 Theatre « MIST », Kiev
+ Traductions
Russe
+ Editeur
Andrii Savchuk; Artur Gorin
+ Contact
viter72@i.ua
Trois jeunes femmes différentes se
trouvent dans une station étrange où se
passent des choses extraordinaires : de
nombreux prodiges mais aucun train ou
avion. Leurs désirs commencent à se
réaliser, mais ce sont des désirs secrets,
tus... Par exemple, devenir un homme pour
une femme. Mais il leur est impossible de
quitter la station Que veut la femme ?
La réalisation de nos désirs nous rendelle
heureux ou non ? A vrai dire ce faux
paradis est un piège et se tirer d’embarras
est presque impossible... Ou possible ?
Mais comment ?
Neda NEJDANA /1971
QUAND LA PLUIE
REVIENT
КОЛИ ПОВЕРТАЄТЬСЯ
ДОЩ
+ Personnages
3 hommes, 3 femmes
+ Création
« Atelier 16 », Kiev
+ Traductions
Russe
+ Editeur
Andrii Savchuk
+ Contact
neda7@gala.net
L’action se déroule dans la petite ville
de N. où rien ne se passe. Nul ne peut
mourir ou naître, nul ne peut se marier...
Et il ne pleut pas depuis longtemps, si
bien qu’on peut même voir des mirages.
Les habitants inventent des événements,
enterrent des fantômes. On joue
également à d’étranges jeux de hasard.
Par exemple, une compagnie de 4
personnes : le rédacteur en chef du journal,
un historien qui travaille dans le musée, le
responsable du cimetière et une femme
qui fabrique des robes de mariage. Ils
font des paris sur les étrangers. Quand le
nouvel étranger partira-t-il ? Ils inventent
des jeux cruels : ils lui proposent de vendre
son corps ou son bébé à naître. Mais un
jour, une femme arrive dans cette ville et
ouvre le café « Sous le parapluie ». Elle
fuit un drame personnel, un amour détruit,
elle cherche donc la quiétude. Mais cette
fois-ci, le jeu est différent. L`assassinat
joué devient réalité, et la pluie attendue
depuis longtemps se déverse sur la ville
déserte...
+ Comité de lecture
Nadia Miroshnychenko /Recherche au Centre “Less Curbass” d‘Art Théâtral, critique pour l’opéra et le théâtre parlé, Dominique
Dolmieu /Metteur en scène et directeur de la Maison d’Europe et d’Orient, Paris. Les propositions faites sont issues des travaux
permanents du comité de lecture pour le théâtre d’expression ukrainienne au sein de la Maison d’Europe et d’Orient, composé de
Dmytro Bogomazov, Alain Guillemoles, Oxana Melnychuk, Nadia Miroshnychenko, Ines Stepanchuk
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