« La ville s’étend désormais de Tekirdağ à Kocaeli ». Le « Centre de contrôle et de stabilisationde la population urbaine » entrera en fonction l’année prochaine. Sa fonction sera de récolter desdonnées sur l’origine des migrants et les quartiers où ils s’installent à leur arrivée ; leursprofessions, les raisons de leur venue et leurs projets ; les traditions qu’ils conservent ; leurspratiques de consommation ; les modes d’entretien des réseaux reposant sur le lien de parentéavec les immigrés de seconde et troisième génération ; ou encore les différences observées dansles pratiques en fonction du niveau d’éducation. 02/10/03, R., p.3.Dans le même temps, les maires des grandes villes sont, pour certains, favorables à unesolution draconienne au problème, déjà envisagée dans les années 80 : le recours à un visad’entrée dans les grandes villes. Le maire d’Ankara déclare être favorable à la fixation d’un tarifd’entrée dans sa ville pour les migrants. Le maire d’Izmir, en revanche, est plus prudent. Ilconsidère qu’une telle solution serait paradoxale, alors que la Turquie frappe aux portes del’Union européenne et réclame la libre circulation des citoyens en Europe. Le Maire d’IstanbulAli Müfit Gürtüna, quant à lui, n’exclut pas cette solution dans la mesure où ce problème estpour lui une priorité majeure, a-t-il expliqué. H., 9/11, p.1. D.15.Risques urbains- Des normes régissant les 180 stations de LPG (gaz-pétrole hautement inflammable utilisé par lamajorité des taxis d’Istanbul), pour la plupart illégales, que compte Istanbul ont enfin étédéfinies : les stations service ne pourront se fournir que chez un seul distributeur de LPG ; lespompistes recevront une formation spéciale pour servir le LPG ; les stations service ne pourrontdésormais se trouver sous un immeuble, ou à proximité d’un restaurant ou d’un lieu d’activitésociale. 2/09/03, R., p.5. D.26.- 3 hommes tentant de dévaliser un fonctionnaire qui venait de faire un retrait d’argent de 300Euros dans le quartier de Şişli (avenue Halaskargazi) ont été pris sur le fait par les passants, quiont entrepris de lyncher les délinquants. Des policiers se trouvant sur les lieux sont intervenuspour stopper le lynchage, mais les agresseurs ont ensuite tenté de s’échapper. 06/09/03. R., p.3.D.12C.- 2 opérations menées par le département des narcotiques de la Police d’Istanbul ont permis lasaisie de 48 kilos d’héroïne destinés à l’exportation (l’une dans le quartier de Mahmutbey,arrondissement de Bağcılar, et l’autre dans l’arrondissement de Büyükçekmece). Au total, 6personnes ont été arrêtées. 10/09/03. C., p.3- Malgré une augmentation de 30% du nombre d’incendies en 2003 en Turquie (1726 feux deforêts en 2003 contre 1198 en 2002), les dégâts causés par ces incendies sont moins importantsqu’en 2002 (4905 hectares dévastés contre 7853 en 2002). Cette baisse est attribuée aux moyenstechnologiques supplémentaires dont disposent désormais les pompiers (hélicoptères et avions detype C130). Istanbul est la ville où le plus grand nombre d’incendies se sont déclarés (179).11/09/03, R., p.3. D.12.- 12/09 : Un incendie s’est déclaré dans une usine de peinture à l’intérieur du Complexeindustriel ultra-sécurisé de Gebze (GOSB, cf. electroui n˚15, sortie Gebze). L’incendie a réduiten cendres les 5000 mètres carrés d’usine. 13/09/03, C., p.3.- 28/09 : Un incendie s’est déclaré au milieu de la nuit dans un immeuble du quartier de Fulya(Şişli). Les voitures garées dans cette rue très étroite ont empêché les pompiers d’accéderrapidement à l’immeuble en feu. Il n’y a eu heureusement aucune victime. Le directeur duBureau des pompiers de la Mairie d’Istanbul a cependant déclaré que ces rues très étroitesposaient un véritable problème de sécurité. 1370 rues sont concernées, en particulier dans lesarrondissements de Beyoğlu, Eminönü, Beşiktaş et Sarıyer. Dans la moitié de ces rues, desbouches d’incendies ont été installées (Istanbul compte en tout 5000 bouches d’incendie).29/09/03, R., p.3. D.12A.14
- 06/10 : Sur l’île de Burgazada (arrondissement Adalar), un incendie a dévasté 40 des 87hectares de forêts de l’île. L’origine de l’incendie n’a pu être encore être déterminée aveccertitude, et l’hypothèse d’un sabotage n’a pas été écartée. Selon des sources officielles,l’incendie a démarré dans la décharge (à dix endroits différents selon les habitants de l’île) et aréduit en quelques heures le quart de l’île en cendres. Le feu s’est propagé très vite à cause duvent du Sud, le Lodos, qui soufflait particulièrement fort ce jour-là. 7/10/03, R. p.3 et C. p.3.D.12A.- Un camion appartenant à la Mairie de Şişli s’est renversé sur un gecekondu du quartier deKuştepe. L’accident a causé la mort d’un jeune homme de 19 ans à l’intérieure du logement,écrasé sous le poids du ciment déversé. 22/09/03. E., p.4. D.12A.- 28/09 : Journée pour l’interdiction des armes individuelles, organisée par la Fondation pourl’espoir (Umut Vakfı), fondée il y a dix ans. Les chiffres sont très inquiétants : le nombre d’armesindividuelles s’est multiplié par 10 en 10 ans. 7 millions de Turcs possèdent une arme et 3000personnes meurent par balles chaque année. 28/09/03, R., p.4. D.12.- 04/10 : Une bagarre déclenchée dans la queue des latrines du grand bazar s’est terminée en bainde sang. Les commerçants de la rue se sont mêlés au conflit, qui opposait deux hommestravaillant dans des magasins de tapis, armés de couteaux et de pistolets. La bagarre s’est soldéepar la mort de 3 frères, Ahmet, Idris et Zekeriya Karataş, et l’hospitalisation de 4 autreshommes. 5/10/03, C., p.3. D.12.- 16/10 : Une autre bagarre a éclaté dans un bar de Tepebaşı (Taksim), le Kazablanka, se soldantpar un décès et 5 blessés. 3 hommes se sont mis à tirer sur les clients et les serveurs alors que cesderniers tentaient de les expulser du bar. 17/10/03, R., p.5. D.12.- Le concept de « vandalisme » est désormais entré dans le vocabulaire de la presse turque. Onpeut rattacher cette notion à celle d’incivilité, qui était apparue comme le nouveau syndrome desbanlieues en France il y a quelques années. Dans un article de Radikal intitulé « La facture duvandalisme », un petit paragraphe fait l’étymologie du terme, « apparu au moment de larévolution française dans la littérature politique en référence à la tribu barbare des Vandales, quiavait détruit de nombreuses œuvres d’art appartenant aux civilisations grecque et romaine ».L’article explique également que, selon le dictionnaire, vandalizm signifie « action consistant àcauser des dégâts par plaisir » et précise que ce phénomène s’observe fréquemment dans lesgrandes villes. Selon la Mairie du Grand Istanbul, la facture annuelle des dégâts causés par lesvandales s’élève à 12 trillions TL, soit environ 7 millions d’euros. Sont répertoriés dans lacatégorie vandalisme tous les dommages causés ou les vols de « meubles publics » : lesbarbecues et les feux de camp allumés dans les pots de fleur et les poubelles de la municipalité ;la destruction des parcs de jeux pour enfants, la destruction des lampadaires de rue ; le vol despanneaux de signalisation pour les revendre ou leur utilisation comme cible de tir… En réactionà ce phénomène, la municipalité souhaite développer le sentiment d’appartenance à leur ville(kente aidiyet duygusu) des İstanbullu, qui doit permettre aux « réflexes de protection de laville » (kenti koruma refleksi) de se développer. En outre, les matériaux de ces « meublespublics » seront remplacés afin de limiter les dégâts (des bancs en béton et non plus en bois, despots de fleur en plastic pour éviter les feux de joie…). 14/10/03, R., p.5. D.12B.- 19/10 : Un chauffeur de camion a perdu le contrôle de son véhicule sur le périphérique TEMdans l’arrondissement de Silivri, percutant de plein fouet un minibus transportant 26 villageois.17 personnes ont péri dans l’accident : « 14 mères, un père et deux enfants ». Les victimesvenaient du village d’Akören (arrondissement de Silivri). Le chauffeur du camion a été arrêté etrisque de 4 à 10 années de prison. 20/10/03, R., p.4 ; 21/10/03, R., p.4. D.12A.- Le très médiatique Maire CHP de Şişli Mustafa Sarıgül a été une nouvelle fois encensé dans lapresse pour sa nouvelle initiative : « je soutiens la campagne pour des chauffeurs conscients »(Bilinçli Sürücü Kampanyasını Destekliyorum). Les quatre règles d’or de cette campagne, qui15