entourée de bars pourrait passer, une fois ces bars fermés, de 1000 à 2000 voire 3000 $.11/10/03, R. p.3. D.36.- La construction d’un grand Musée d’art moderne est prévue à Istanbul depuis longtemps.Dernièrement, le projet d’un architecte, Murat Tabanlıoğlu, a attiré l’attention de la FondationGuggenheim. Ce projet prévoit la construction d’un vaste complexe, le Galataport, dans lesentrepôts désaffectés de Karaköy-Fındıklı, à l’embouchure du Bosphore, où se tient actuellementla plus grande partie de la Biennale. Ce complexe de 100 000 mètres carrés comprendrait à lafois un musée s’étendant sur une surface de 10 000 mètres carrés, un centre commercial, deslieux de divertissement et des hôtels. 14/10/03, R., p.21. D.Beyoğlu.- Le Ministère des Finances propose un plan d’urgence permettant de transformer les principaleszones de gecekondu des grandes villes en logements « modernes ». Les habitants de ceslogements de fortune, se trouvant pour une grande partie d’entre eux sur des terrains appartenantau trésor ou à des fondations (vakıf), pourraient ainsi se voir proposer des aides au logement leurpermettant d’attendre l’achat des terrains, qui verraient alors leur prix s’élever, par le secteurprivé. Une fois les logements construits, ces derniers recevraient un appartement et pourraientainsi revenir habiter, cette fois légalement, sur le terrain qu’ils occupaient auparavant. Le projetest d’ores et déjà critiqué, en particulier par le Maire d’Ankara, qui revendique la paternité de ceprojet (vallée de Dikmen), et souhaite que ces politiques de relogement relèvent de lacompétence des municipalités des grandes villes. 20/10/03. R. p.12. D.10. Mais le projet estsurtout critiqué par de nombreux intellectuels, qui soulignent son caractère ultra-libéral : il s’agit,pour le Pr. C. Geray, de vendre les terrains publics à bas prix le plus rapidement possible à desinvestisseurs étrangers du secteur du tourisme pour remplir en un temps record les caisses del’Etat sans se soucier du devenir de ces terrains, qui sont pour la plupart des sites classés (SIT).2/10/03, C., p.2- L’université d’Istanbul a décidé d’entamer une procédure judiciaire visant à annuler la décisiondu Ministère des Finances de récupérer, pour d’autres usages, le magnifique « centresocioculturel » de l’Université d’Istanbul (en réalité un restaurant), situé à Baltalimanı, sur lesrives du Bosphore. Ces 4 bâtiments ont été cédés à l’Université d’Istanbul en 1933 par Atatürk.On soupçonne cette opération d’être destinée à déstabiliser le médiatique recteur Alemdaroğlu.18/10/03. R. p.5. D.43.Environnement et patrimoine- Les Palais nationaux, dont la gestion relève de l’Assemblée nationale, ont annoncé de trèsimportantes pertes. Dans le Palais de Dolmabahçe en particulier, entre 50 et 60 000 objetsrépertoriés ont disparu. 02/09/03, R., p.3. D.9.- 2 des 14 écoles se trouvant sur la liste des établissements scolaires mis en vente à Istanbul pourrenflouer les caisses du Ministère de l’éducation seront finalement retirées de cette liste. En effet,l’école primaire İbrahim Ökten (construit en 1902 sur ordre de Zühtü Paşa) et le Lycée KemalAtatürk (bâtiment construit en 1906 par la France) sont classés en tant que « biens culturelsdevant être protégés », et ne peuvent donc pas être mis en vente. 04/09/03, R., p.3. D.9.- Istanbul déverse chaque jour 2 millions de mètres cubes d’eaux usées. Une grande partie de ceseaux est emmenée loin d’Istanbul et rejetée dans une zone isolée de la Mer Noire. Le reste, quiétait autrefois déversé dans la mer de Marmara, est déversé depuis les années 90 dans les coursd’eau de la région d’Istanbul. Istanbul compte 50 cours d’eau possédant un total de 168 affluents,dont la longueur cumulée atteint 600 km. Seul un tiers de ces eaux est traité avant d’être déversédans les cours d’eau, dans les bassins de Tuzla, Ömerli et Ataköy. Une fois les eaux uséesdéversées dans les fleuves, le coût du nettoyage d’un kilomètre d’eau polluée peut atteindre 46
millions d’Euros. Pour l’heure, seuls 60 km ont été traités par la Compagnie des Eaux etCanalisations d’Istanbul (İSKİ). 9/09/03. R., p.3. D.3.- Les travaux de construction du circuit de Formule 1 de Kurtköy (arrondissement de Pendik) ontdébuté le 10 septembre, en présence du Premier Ministre Tayyip Erdoğan et du Président de laLigue F1 Bernie Ecclestone. Le premier ministre a déclaré que : «Ces dernières années sont lesplus beaux temps de la Turquie. Désormais, nous sommes dans un état d’esprit où l’inquiétude :‘Je me couche le soir mais que se passera-t-il demain ? » a laissé sa place à : ‘ A quelle bonnenouvelle dois-je m’attendre ? ». Les travaux devraient coûter 60 millions de dollars et sepoursuivre jusqu’en mars 2005. Le projet prévoit que l’organisation des courses crée 50000emplois et attire à chaque course 175 000 spectateurs, dont on sait qu’ils dépensent chacun 230 $en moyenne. L’emplacement choisi est fortement critiqué par les associations de protection del’environnement. En effet, Kurtköy est situé à proximité du barrage d’Ömerli, sur la riveasiatique, qui fournit 35% de l’eau potable d’Istanbul. 13 chambres professionnelles, syndicats etassociations de la société civile (STK) ont mis en place une plate-forme chargée de rédiger unrapport visant à stopper les travaux. En effet, selon les textes régissant les zones comprenant desréserves d’eau, la construction d’un site touristique est interdite. Le Président de la Chambre decommerce d’Istanbul Mehmet Yıldırım, qui soutient le projet, affirme qu’il ne s’agit pas d’unsite touristique mais d’un investissement industriel. Pourtant, la construction d’un grand hôtel deluxe, d’un terrain de golf et d’une université sont prévues. Par ailleurs, le projet viole le fameuxarticle 2B de la Loi sur les forêts, de même que le Plan d’aménagement urbain (Alt Bölge Nazîmİmar Planı) de la zone métropolitaine d’Istanbul. La pollution sonore qu’occasionneront lescourses sur un rayon de 5 kilomètres est par ailleurs dangereuse pour la faune sauvage des forêtsalentours. Enfin, la forêt dans laquelle le circuit est construit comprend deux espèces de plantesqui ne poussent nulle part ailleurs, ce qui rend le projet non-conforme à la Convention de Berneet à l’accord sur la variété biologique signé par la Turquie. 11/09/03, R. p.20 ; 13/09/03 R., p.21.D.36.- L’état des eaux de la mer de Marmara, mer intérieure de 11500 km² entourée des zones les pluspeuplées et les plus industrialisées de Turquie, inquiète de plus en plus les associations deprotection de l’environnement, dont la fondation de recherche sur les mers de Turquie(TÜDAV). Le taux d’oxygène par litre d’eau, mesuré à 20 mètres de profondeur, serait passée de8 mg en 1970 à 4,5 mg à l’heure actuelle, sachant qu’il faut entre 4,5 et 5 mg d’oxygène par litred’eau pour que les poissons puissent survivre. Dans les golfes d’Izmit et Bandırma, ce taux a étémesuré à 2 mg, à 3 mg sur les côtes d’Erdek et Gemlik, et 3,5 mg sur les rives de Kumkapı etBostancı (quartiers d’Istanbul situés à l’embouchure du Bosphore dans la mer de Marmara).17/09/03, R., p.3. D.3.- Le système informatique régissant le trafic maritime (GTYBS) dans les détroits du Bosphore etdes Dardanelles est entré en service le 31 octobre. Le système est régi par 2 centres de contrôledu trafic, l’un à Akbaş dans le Détroit des Dardanelles et l’autre à Istinye sur la Bosphore. Lestechniciens de ces deux centres opèrent grâce aux relevés envoyés par 13 stations d’observationradar fonctionnant automatiquement, 5 dans le Détroit des Dardanelles et 8 sur le Bosphore. Lesstations du Bosphore sont situées, du Nord au Sud, à Garipçe, Yom Burnu, Rumeli Kavağı,Beykoz, Kanlıca, Kandili, Üsküdar et Ahırkapı. En 2004, 3 nouvelles stations radar serontinstallées dans la mer de Marmara. 7/10/03, C., p.4.Un tel système doit, sur la base des traités internationaux et du droit maritime, être géré par lesautorités maritimes turques. Pourtant, depuis le 31 octobre, ce système est géré, non plus par leConseil maritime, mais par une société anonyme, « Opérations de sécurité côtière et de sauvetagedes navires ». Selon l’ancien directeur du Conseil maritime, cette situation est illégale etdangereuse. Le fait que cette société soit désormais responsable à la fois de la surveillance dutrafic dans les détroits et du sauvetage des navires en cas d’accident ouvre, selon lui, la porte àtoutes sortes de spéculations et de décalages (perte de souveraineté). 16/10/03, C., p.3.7