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de la Maison Blanche. Dans ce rapport, publié le 1 er octobre 2003, le consulat américaind’Istanbul est décrit comme une véritable « forteresse », dont l’architecture imposante eteffrayante ne peut que nuire à l’image des Etats-Unis. 02/10/03, H., p.28.- Derrière le lycée Galatasaray, dans le quartier des antiquaires de Çukurcuma, un vaste projet derestauration est en cours de réalisation : la Cezayir Sokak (Rue de l’Algérie) va être transforméeen Fransız Sokağı (Rue Française). Le projet prévoit des galeries d’art, des salles de concert etd’exposition, des magasins vendant des produits français, un total de 22 cafés, pâtisseries etrestaurants, une école internationale de cuisine, une entreprise de tourisme organisant des toursen France et en Turquie, un bureau de représentation des universités françaises, et l’organisationhebdomadaire d’un dimanche français. A l’origine du projet, le propriétaire de l’entreprise depublicité et de production Afıtaş, Mehmet Taşdiken. Alors qu’il se demandait comment valorisercette rue, dans laquelle se trouvent les bureaux de son entreprise, cet homme d’affaires a eul’idée de faire appel, d’abord à ce amis pour qu’ils rachètent les immeubles de la rue, puis auxpouvoirs publics, pour qu’ils apportent un soutien financier dans la restauration. Le projetremporte un large succès : la Mairie de Paris financera l’éclairage de la rue et la Municipalitéd’Istanbul s’occupera de la fleurir et financera une partie de la restauration des bâtiments, parl’intermédiaire de la firme Iston, qui dépend de la Mairie d’Istanbul. Suite au rachat desimmeubles, la spéculation immobilière s’est accéléré et une trentaine de locataires habitant larue, pour beaucoup des Roumains et des Kurdes, sont déjà partis. Face à ce phénomène, souventobservé dans les quartiers gentrifiés, M. Taşdiken explique qu’il veillera à ce que la rue ne soitpas entièrement vidée de ses anciens habitants. Il propose notamment de financer l’ouvertured’un magasin de fleurs, qui sera géré par une famille roumaine qui habite la rue depuis denombreuses années. 03/10/03, Beyoğlu Gazetesi, D.Beypoğlu.- Suite aux plaintes répétées des résidents des quartiers chics d’Etiler et Levent (arrondissementde Beşiktaş), le Ministère du Tourisme, responsable de l’attribution des licences pour les bars etles restaurants, a décidé d’ouvrir une enquête. Les plaintes concernent la pollution sonore et la‘terreur’ organisée de la mafia des parkings. Les quartiers d’Etiler et Levent, situés au nord-ouestde la ville, sur les hauteurs de la rive européenne, entre le premier et le second ponts sur leBosphore, constituent aujourd’hui le principal centre de divertissement de luxe de la ville. Leslieux de divertissement et les restaurants chics sont concentrés autour du centre commercialAkmerkez (Etiler), construit en 1995. Les premiers bars et clubs de l’avenue Nispetiye ont ouvertdès le début des années 1980, alors que cette avenue était encore peu résidentielle. Néanmoins,Etiler et Levent sont des ‘zones résidentielles’ planifiées. Les logements, principalement desmaisons sur deux étages rappelant les zones suburbaines américaines, ont été construits dans lesannées 60 par la Banque Emlak (institution publique, responsable également de la constructiondes grands ensembles d’Ataköy dans l’arrondissement de Bakırköy, ou plus récemment de la‘ville satellite’ de Bahçeşehir dans la périphérie sud de l’agglomération urbaine), et portentl’étiquette ‘Toplu Konut’ (logement collectif), bien qu’ils soient destinés en réalité aux classessupérieures. Selon le Plan d’aménagement urbain de l’époque (Şehir nâzim planı) seuls les rezde-chausséedes bâtisses de certaines rues pouvaient être utilisés à des fins commerciales.L’enquête du Ministère du tourisme révèle qu’un grand nombre de commerces, de restaurants etde bars auraient fourni de faux-documents pour obtenir l’autorisation, ou auraient court-circuitéla procédure administrative en passant directement par la Mairie d’arrondissement. Le Ministèredu tourisme a établi une liste de 37 commerces, parmi lesquels se trouvent le prestigieux clubŞamdan, véritable temple de la vie nocturne ouvert en 1975, ou le célèbre restaurant de KebabTike, auxquels les autorisations ont été retirées. Les propriétaires de Tıke ont porté l’affaire enjustice mais n’ont pu obtenir gain de cause. Le restaurant est actuellement fermé, sous scellémunicipal. L’affaire est cependant toujours en cours, en attendant la modification du Pland’aménagement urbain de ces deux quartiers, qui devrait être soumis à l’Assemblée nationale enmars 2004. Enfin, derrière les plaintes des résidents se cachent également des enjeux fonciers etimmobiliers. En effet, le départ des bars et des restaurants devrait provoquer une hausse des prixdes terrains et des loyers des zones concernées. Le loyer mensuel d’une maison actuellement5

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