Transaméricaines60 sur 111 <strong>25</strong>/<strong>03</strong>/<strong>2011</strong> 10:44Source de l'information : Luc Bretoncourriel : luc [point] breton (at) crilcq.ulaval [point] ca Lire l'argumentaire sur :http://calenda.revues.org/nouvelle19<strong>03</strong>8.htmlhttp://www.crilcq.org/Revue en ligne - Transatlantica Revue de l’Association Française d’Etu<strong>des</strong> Américaines(AFEA) - Dossier (appel à contributions, parution printemps 2012) : Le Récit policier etl’interaction transatlantique : vers une nouvelle topographie <strong>du</strong> genre.Propositions d’articles avant le 1er Juillet <strong>2011</strong> - Envoi <strong>des</strong> articles avant le 31 octobre<strong>2011</strong> France -Si l’échange transatlantique est souvent considéré comme un facteur déterminant dansla constitution <strong>des</strong> nouvelles formes culturelles <strong>du</strong> XXème siècle (en particulier lecinéma), son rôle a plus rarement été souligné à propos de l’évolution <strong>du</strong> récit policier.Dans ce dernier domaine en effet, la critique spécialisée définit et fige deux traditions :d’un côté une tradition « intellectuelle », associée à l’Europe, qui met <strong>des</strong> détectivescérébraux aux prises avec <strong>des</strong> énigmes apparemment insolubles (chez Conan Doyle,Agatha Christie ou dans le Mystère de la chambre jaune); de l’autre une traditionhardboiled ou « noire », vue comme américaine, qui met en scène héros cogneurs etfemmes fatales, villes pourries, défoulemen! t d’argot et de violence (de Hammett àJames Ellroy).Sans nier l’existence de ces tendances contradictoires (cérébrale contre violente) <strong>du</strong> récitpolicier, ni l’origine américaine <strong>du</strong> modèle /hardboiled/, né dans les années 1920 dans/Black Mask/ et d’autres magazines /pulp/, il est temps de remettre en question lesclassifications géographiquement statiques et la frontière quasi-ontologique que l’onplace souvent entre le récit policier d’Europe et celui d’Amérique. En ce qui concerne leXXème siècle, il s’agit de remettre en cause le paradigme critique qui considère que/l’essence/ de la fiction policière américain est dans le récit /hardboiled/, de même que/l’essence/ de la fiction européenne est dans le récit cérébral. Ce paradigme essentialistequi, sous <strong>des</strong> formes diverses, nourrit la critique littéraire depuis! les années 1940(George Orwell, Roger Caillois, George Grella, etc.), assigne <strong>des</strong> traits (psychologiques,formels, moraux, etc.) opposés aux cultures européenne et américaine, abstrait le genrede son contexte historique et masque le caractère dialogique de sa constitution,con<strong>du</strong>isant à sous-estimer ce qui, dans la fiction criminelle américaine, relève <strong>du</strong> romanà énigme et ce qui, dans le roman policier européen, constitue la strate /hardboiled/.C’est ainsi qu’on a longtemps considéré tout récit « cérébral » américain (par exempleceux de S.S. Van Dine), tout récit « violent » européen (par exemple ceux de PeterCheyney ou Boris Vian/Vernon Sullivan), comme <strong>des</strong> imitations ou <strong>des</strong> ersatz sansvaleur intrinsèque. Ce n’est que très récemment que, à la faveur <strong>des</strong> travaux de cri!tiques et historiens comme Steve Holland et John Fraser, le po! lar viol ent anglaisd’après-guerre, continent englouti depuis cinquante ans dans une espèce d’amnésiecollective, a commencé à revenir à la surface, suscitant un nombre croissant decommentaires nostalgiques ou érudits.Or un tel effort de résurrection et de réévaluation de textes qui, jusqu’ici, ne pouvaientapparaître que comme <strong>des</strong> sous-pro<strong>du</strong>its, n’aboutira que si, parallèlement, un effortthéorique est mené pour redonner au dialogisme transatlantique son rôle moteur dansl’évolution <strong>du</strong> genre. Les articles proposés viseront donc à étudier la circulation etl’interaction transatlantiques auxquelles les formes <strong>du</strong> récit policier ont, depuis EdgarAllan Poe jusqu’à l’époque contemporaine, été soumises. On pourra étudier cesphénomènes dans les décors (tel le cadre parisien chez Edgar Allan Poe, américain dansThe Valley of Fear/d'Arthur Conan Doyle) ou les scénarios (cf. le moment/motif critiqueque constitue la traversée de l’Atlantique, dans The Good Soldier de Ford Madox ! Ford,The Talented Mr Ripley de Patricia Highsmith ou « Dilemma of the Dead Lady » deCornell Woolrich/William Irish) ; dans l’entrecroisement de personnages, de voix,d’idiomes ou d’accents empruntés aux deux continents ; dans la migration <strong>des</strong> auteurs(Elliot Paul, Leslie Charteris, John Dickson Carr, Georges Simenon etc.), la tra<strong>du</strong>ction<strong>des</strong> textes, les changements de titres ou le /repackaging/ <strong>des</strong> contenus lorsqu’on passe
Transaméricaines61 sur 111 <strong>25</strong>/<strong>03</strong>/<strong>2011</strong> 10:44d’un monde à l’autre ; on pourra s’intéresser à l’exportation de formes éditoriales(roman-feuilleton, magazine /pulp/, livre de poche (paperback, etc.) entre les deuxcontinents, ou encore à la circulation de tropes critiques et définitions génériques, quisont (comme le montre le terme noir, inventé en France pour caractériser <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>itsfilmiques ou littéraires américains, rapatrié aux! Etats-Unis plus tard) soumis aux mêmesprocessus de mig! ration, tra<strong>du</strong>ction et transformation que les récits qu’ils prétendentdécrire.Une telle approche contribuera, espère-t-on, à réévaluer <strong>des</strong> auteurs et <strong>des</strong> œuvreslongtemps négligés. Elle permettra aussi de montrer que, surtout après la PremièreGuerre mondiale, les circuits de la fiction de masse, comme ceux de la poésie d’avantgarde,s’internationalisent, intensifiant l’interaction entre formes, styles, personnages,intrigues et idées <strong>des</strong> deux bords de l’Atlantique. On pourra alors voir dans le récitpolicier l’un <strong>des</strong> lieux de formation d’une culture, sinon encore mondiale, <strong>du</strong> moinsinternationale, exprimant les angoisses nées <strong>des</strong> violences et paradoxes de l’histoire (deplus en plus internationale) <strong>du</strong> XXème siècle.Dans cette perspective transatlantique, les articles proposés pourront être consacrés àun livre ou un auteur aussi bien qu’à <strong>des</strong> aspects généraux (esthétiques, linguistiques,historiques, économiques, politiques, sociologiques, etc.) propres au récit policier depuisses débuts jusqu’à l’époque contemporaine.Les propositions d’articles (400-600 mots) sont à envoyer avant le 1er juillet <strong>2011</strong> à :- Benoît Tadié benoit.tadie@univ-rennes2.fr et tadiebenoit@yahoo.fr) .Envoi <strong>des</strong> articles avant le 31 octobre <strong>2011</strong>. Tous les articles seront lus par un comité delecture.Encyclopedia of American Women at War : From the Home Front to the Battlefields.(appel à contribution)Mars <strong>2011</strong> Etats-Unis -In 2012, ABC-CLIO will be publishing An Encyclopedia of American Women at War :From the Home Front to the Battlefields, edited by Dr. Lisa Tendrich Frank. Thistwo-volume work will not only cover women in the theaters ofoperation, but also those women who made an impact on war on the homefront. Thebook will show how women have been an integral part of American military history fromcolonial times to the present.If you are interested in contributing to this project, please contact Dr. Frank atlytfrankphd@gmail.com Mots-clés : Amérique <strong>du</strong> Nord ; histoire ; femme ; conflit armé ;genrehttp://www.abc-clio.com/Revue en ligne - L’Atelier (appel à contribution) N° 4.1 Thème : Le Malaise à l’œuvre.Proposition de contribution avant le 15 juin <strong>2011</strong> ; Envoi <strong>des</strong> articles avant le 21 octobre<strong>2011</strong> France -Par malaise, qu’entend-on ? Rien de définissable. Rien encore qui tombe immédiatementsous le coup <strong>du</strong> sens. Au contraire, le malaise met le sens en suspens et les positions endé-route. Trouble moral et intellectuel, inconfort physique, le malaise est l’affect del’indécidable qui oblige par contraste à penser l’hypothétique catégorie d’aise : qu’est-cequ’être à l’aise face à l’œuvre ?Pour reprendre l’opposition plaisir-jouissance (Barthes, Le Plaisir <strong>du</strong> texte), une œuvrede pur plaisir existerait-elle ? N’est-on pas d’emblée de plein-pied dans la jouissance etl’éclipse <strong>du</strong> sujet face au texte ? Peut-on penser l’œuvre hors <strong>du</strong> malaise qu’elle susciteet dont elle procède ?Le malaise connaît toutes sortes de déclinaisons, <strong>du</strong> malaise indivi<strong>du</strong>el au malaise social,au malaise dans la culture. Cependant ce <strong>num</strong>éro de L’Atelier n’invite pas à uneapproche thématique, mais plutôt à mettre l’accent sur le lien <strong>du</strong> malaise à l’œuvre(littéraire, théâtrale, picturale, …) qui se comprend selon deux perspectives nonexclusives l’une de l’autre :