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Bulletin num. 33 du 25-03-2011 - Institut des Amériques

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Transaméricaines66 sur 111 <strong>25</strong>/<strong>03</strong>/<strong>2011</strong> 10:44poser en s’y opposant, et elle avait les yeux rivés sur tout ce qui était français :littérature, mode, cuisine, arts et métiers. Dès le XVIIe siècle, les Stuarts en exil, enparticulier Charles II, s’étaient imprégnés de la culture et <strong>du</strong> goût français pendant leurséjour forcé, et ils les firent connaître à leur retour en Angleterre, parfois au grand dam<strong>du</strong> peuple et de la Cour. La présence à Londres de compositeurs français comme RobertCambert et Louis Grabu alimentait le sentiment anti-catholique qui agitait la nation.Pendant les pério<strong>des</strong> de paix, les voyageurs britanniques visitaient volontiers la Franceet plusieurs laissèrent <strong>des</strong> témoignages écrits, pas toujours très bienveillants (Smollett,Sterne e! t Young, notamment). De leur côté, <strong>des</strong> Français se rendaient, eux aussi, enGrande-Bretagne, et certains s’y établirent définitivement. L’arrivée <strong>des</strong> Huguenots suiteà la révocation de l’Édit de Nantes en 1685 fut accompagnée d’un afflux de talent et <strong>des</strong>avoir-faire à Londres, et l’expérience de tous ces Français, mais également certaines deleurs mœurs, évoquent une fois de plus l’éternel débat sur l’assimilation <strong>des</strong> immigrés.Fournier Street, dans le quartier de Spitalfields, aboutit à Brick Lane... Un siècle plustard, et pour <strong>des</strong> raisons bien différentes, d’autres émigrés français trouvèrent refuge àLondres. Quelle que soit la période dont il s’agit, les écrivains, philosophes, artistes etartisans français de t! oute confession (ou absence de confession) étaient fort! admir&eacute;s outre-Manche. Même un francophobe comme William Hogarth reconnaissait àcontrecœur sa dette envers les peintres français. Philip(pe) Mercier lança les scènes degenre dites /conversation pieces/ en Angleterre. Dans le domaine musical, Haendeln’hésita pas dans les années 1730 à modifier la structure de ses opéras italiens afin defaire la place belle aux danseurs venus de France, et les acteurs émigrés <strong>du</strong> Théâtre dela Foire jouèrent vraisemblablement un rôle dans le développement <strong>du</strong> /ballad opera/, cepro<strong>du</strong>it généralement vu comme typiquement anglais. Dans les domaines artisanal etartistique, Jean Tijou, Louis Laguerre et bien d’autres firent carrière à Londres. Et pource qui concerne les sciences dites « <strong>du</strong>res », l'exemple spectaculaire de la premièretraversée de la Manche par la ! voie <strong>des</strong> airs, effectuée en ballon par le Dr. John Jeffrieset Jean-Pierre Blanchard en 1785, prouve que la collaboration entre les nations rivalesn’était pas impossible. La politique, la religion, les choix artistiques, les intérêtscommerciaux et stratégiques pouvaient séparer les deux pays mais les hommes etfemmes de bonne volonté arrivaient toujours à établir une/entente cordiale/.Les communications présentées lors de ce colloque pourront ainsi aborder les champsdisciplinaires suivants :- le domaine historique et politique : la perception de la France et <strong>des</strong> Français dans lesdifférents conflits et événements marquants de la période concernée (guerres,révolutions, changements institutionnels…) ;- le domaine économique et commercial : la France et les Français vus dans ledéveloppement de stratégies, de rivalités, de quête de marchés... ;- le domaine religieux, l'histoire <strong>des</strong> idées : la perception <strong>des</strong> Lumières françaises,l'influence et la vision <strong>des</strong> « Philosophes »... ;- le domaine scientifique : l'attitude <strong>du</strong> monde anglo-américain face aux découvertesscientifiques émanant de la France (scepticisme, admiration ?) ;- le domaine littéraire : la réaction <strong>du</strong> public anglo-américain devant la pro<strong>du</strong>ctionlittéraire française, ou la représentation de la France et <strong>des</strong> Français dans la littératureanglo-américaine ;- domaine artistique : la perception <strong>du</strong> jardin à la française (rejet, envie...), de lamusique, de la danse, de l’opéra, de la peinture françaises... ;- vie quotidienne, mœurs : cuisine, confort, mode, sexualité, /etc/. ;- voyages, immigration : le regard porté par le Britannique ou par l’Américain lors de sesdéplacements en France, ou bien la perception <strong>du</strong> Français lors de ses propres voyagesdans le monde anglo-américain.

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