L’historique de l’Initiative d’utilisation sécuritaire du crack à OttawaÀ Ottawa, un programme d’échange de seringues a débuté en 1991, à très petiteéchelle. En 1992, 10 % des personnes qui utilisaient des drogues injectables étaientséropositives, un problème sérieux du point de vue de la santé publique, puisque lapropagation peut croître rapidement et devenir incontrôlable, lorsque la prévalenceatteint 9 % ou plus. La question est encore plus brûlante quand il s’agit de l’hépatiteC, dont les taux sont habituellement plus élevés que ceux du VIH chez les personnesqui utilisent des drogues injectables.Ottawa est une ville très politique et conventionnelle. Le programme d’échange deseringues n’a pas été bien reçu et a fait face à une opposition durant toute sonexistence. De nombreuses pressions se sont exercées au Conseil de ville, des plaintesont été adressées au ministère de la Santé, et bien des articles ont été écrits dans lapresse dénonçant l’échange de seringues de la ville. Par conséquent, le programme amis en œuvre des politiques répressives qui ont été maintenues pendant des années.Ils ont instauré l’échange d’une nouvelle seringue pour une usagée, et des pénalitéslorsque les seringues n’étaient pas retournées à l’échange. Au moment de sa mise enœuvre, cependant, le programme bénéficiait d’un bon soutien du chef de police.En 1997, le ministère ontarien de la Santé et des Soins de longue durée a décrété que lesprogrammes d’échange de seringues étaient des programmes de santé obligatoires pour lesservices de santé des collectivités. En 1999, le Conseil de ville d’Ottawa a approuvé leprogramme d’échange de seringues, même s’il s’attirait encore les foudres de la collectivité.En 2000, le Conseil de ville a ordonné une révision complète du programme, qui amené à un plan d’action doté de recommandations approuvées par le Conseil de ville.Une recommandation visait à établir un comité consultatif équilibré. En octobre2002, donc, Paul Lavigne a été embauché pour mettre sur pied le comité.Le comité consultatif se composait d’un chercheur de l’Université d’Ottawa, d’unmembre d’un organisme communautaire, d’utilisateurs anciens et actuels du programmed’échange de seringues, de représentants d’associations de résidents, d’employés d’officede la santé publique et du personnel du Service de police d’Ottawa.Une de ses premières fonctions fut d’examiner les fournitures distribuées par leprogramme d’échange de seringues. Le besoin de pipes de crack a été cerné lors dupremier quart de travail de Paul Lavigne à bord du véhicule de service d’approche.Une femme était furieuse parce qu’elle trouvait que la santé publique ne faisait rienpour elle en tant que fumeuse de crack. Elle était autant à risque que n’importe quid’autre, et pourtant, la Santé publique ne semblait pas se soucier de ses besoins. « Ellem’a montré ses lèvres qui étaient brûlées et coupées, et elle m’a raconté qu’elle avaitdû se rendre à l’hôpital pour se faire enlever de la gorge des miettes brûlées de Brillo 27 »,a témoigné Lavigne. Il a recommandé au comité d’examiner aussi la provision dematériel d’inhalation sécuritaire.14027Notez que le Brillo (laine d’acier) ou un autre produit semblable sert de support au crack pendant qu’il est chauffé dans la pipe;il peut être inhalé et se loger dans la gorge de l’utilisateur.<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada
Le Comité consultatif a examiné tous les produits qui sont donnés dans les échangesde seringues et fait la recommandation de fournir toute la gamme du matérield’injection sécuritaire. Santé publique Ottawa a été le premier service de santé del’Ontario à le faire. Leur principe directeur était que si un produit faisait la preuvequ’il empêchait la transmission d’une maladie, que ce soit le VIH, l’hépatite C ouautres pathogènes transmissibles par le sang, ils devaient le fournir aux gens. C’est lachose éthique à faire.L’offre de matériel d’injection ne posait pas de problème, puisque c’était exigé par laprovince. La discussion à propos du matériel d’inhalation était toutefois plus délicate,sur le plan politique. Néanmoins, le Comité l’a proposé, ce qui signifiait que le médecinhygiéniste devait prendre la décision, parce qu’il en était responsable, en bout de ligne.Le personnel de Santé publique l’a rencontré et il était très conciliant.En octobre 2004, le médecin hygiéniste a présenté une proposition concernant ladistribution de trousses d’utilisation sécuritaire du crack au Conseil de ville, dont la miseen œuvre nécessitait moins que 10 000 $. Elle a été présentée au Conseil uniquement àtitre d’information, puisque le médecin hygiéniste n’avait pas besoin de la permission duConseil de ville pour démarrer le programme, qui déchaînait une tempête médiatique.Cependant, l’opposition de l’ensemble de la population était limitée, car les gens sepréoccupaient davantage d’aiguilles souillées jetées que de pipes de crack. À ce point, lechef de police a fait une sortie publique et dit qu’il comprenait pourquoi le médecinhygiéniste prenait une décision de la sorte dans l’esprit de la prévention des maladies.Les employés de Santé publique ont eu le feu vert pour planifier le programme versmars 2005. Ils ont formé tous les organismes partenaires, élaboré des guides depratiques exemplaires, assemblé les trousses et préparé le matériel didactique. Ilsétaient prêts pour un lancement le 1er avril 2005, et ont envoyé une note de service auchef de police début mars pour l’en informer. À leur étonnement, le chef a convoquéune conférence de presse le 31 mars, après des saisies de drogues dans des fumeries decrack du voisinage. Comme il avait invité le médecin hygiéniste à y assister, il a profitéde l’occasion pour dire aux médias qu’il s’opposait au programme.Le médecin hygiéniste était très surpris. Néanmoins, le programme a été inauguré lelendemain dans une tension palpable et sous la loupe des médias. Les genscraignaient de se présenter à l’échange de seringues. Les employés étaient nerveux, etcertains refusaient de donner le matériel parce que le chef avait menacé de porter desaccusations criminelles pour la distribution de matériel de crack. Malgré tout, leprogramme s’est déroulé avec succès pour plusieurs années.L’Initiative d’utilisation sécuritaire du crack – conception et politiquesdu programmeL’Initiative d’utilisation sécuritaire du crack fournit des trousses de matérield’utilisation sécuritaire du crack, dont des pipettes de verre, des embouts de latex, desfiltres de laiton, des baguettes, du baume pour les lèvres, des condoms et du lubrifiant;du matériel de référence sur l’utilisation sécuritaire du crack, la prévention desmaladies, la bonne façon de jeter les pipettes de verre et l’accès à des contenants141<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada
- Page 2 and 3:
À la mémoire de Steve décédé l
- Page 4:
2. Victoria, Colombie-Britannique .
- Page 7 and 8:
Les participants aux groupes de dis
- Page 9:
Les membres de la collectivité qui
- Page 12 and 13:
« Les héros sont lesgens qui sava
- Page 14 and 15:
« J’ai juste commencéà croire
- Page 16 and 17:
• promouvoir la notoriété et l
- Page 18 and 19:
Le Comité consultatif nationalUn C
- Page 20 and 21:
• Qui sont les « héros » ou le
- Page 23 and 24:
RÉSUMÉ DES GROUPES DE DISCUSSION
- Page 25 and 26:
a toujours pas de remède et vivre
- Page 27 and 28:
Les groupes d’entraide comme Narc
- Page 29 and 30:
OPTIONS DE TRAITEMENT LIMITÉES POU
- Page 31 and 32:
« Je suis déjà allé en thérapi
- Page 33 and 34:
DIFFÉRENTS PROGRAMMES POUR RÉPOND
- Page 35 and 36:
croyant qu’elle ne fait que rempl
- Page 37 and 38:
L’effet des programmes de maintie
- Page 39 and 40:
L’ALTRUISMEUn thème qui est ress
- Page 41 and 42:
D’AUTRES MODES DE PARTICIPATIONPo
- Page 43 and 44:
LA PARTICIPATION ENTRAÎNE L’ESTI
- Page 45 and 46:
jugés. Bien que certaines pharmaci
- Page 47 and 48:
un moment donné. La bonne femme…
- Page 49 and 50:
LES DÉFIS DE L’ÉLIMINATION SÉC
- Page 51 and 52:
Les besoins en matière de distribu
- Page 53 and 54:
LE DÉSIR DE TROUSSES D’UTILISATI
- Page 55 and 56:
L’EXPOSITION DES PROFESSIONNELS A
- Page 57 and 58:
UNE FAMILLE DE SUBSTITUTIONTrouver
- Page 59 and 60:
Ce qui ne fonctionne pas pour les p
- Page 61 and 62:
LES CLIENTS DÉVELOPPENT UN SENS DE
- Page 63 and 64:
LA DIFFUSION DE L’INFORMATION PAR
- Page 65 and 66:
PLUS D’ÉDUCATION ET D’INFORMAT
- Page 67 and 68:
D’AUTRES BESOINS LIÉS À L’ÉD
- Page 69 and 70:
Ce qui ne fonctionne pas pour les s
- Page 71 and 72:
PLUS D’EMPLOYÉS, PLUS DE VÉHICU
- Page 73 and 74:
Des questions sur la nécessité de
- Page 75:
consommer de manière qui réduit l
- Page 79 and 80:
1. WHITEHORSE, TERRITOIRE DU YUKONL
- Page 81 and 82:
LE VÉHICULE DE SERVICE D’APPROCH
- Page 83 and 84:
coalition à quatre principaux part
- Page 85 and 86:
Une campagne médiatique proactiveL
- Page 87:
LE CENTRE BLOOD TIES FOUR DIRECTION
- Page 90 and 91:
Défis et obstaclesÀ titre de grou
- Page 92 and 93:
Le programme ElementsLe programme E
- Page 94 and 95:
VANCOUVER ISLAND COMPASSION SOCIETY
- Page 96 and 97:
La relation avec la collectivitéLa
- Page 99 and 100: 3. EDMONTON, ALBERTAL’ITINÉRANCE
- Page 101 and 102: SCÈNE DE RUE À EDMONTONÀ Edmonto
- Page 103 and 104: L’INITIATIVE ALBERTAINE D’UTILI
- Page 105 and 106: BOYLE STREET COMMUNITY SERVICES - U
- Page 107 and 108: qui occupaient maintenant ce beau s
- Page 109 and 110: STREETWORKS - UNE MAIN TENDUE AVEC
- Page 111 and 112: Les composantes du programmeLes gen
- Page 113 and 114: Outre le matériel d’injection et
- Page 115 and 116: « Quand nous avons rédigé le liv
- Page 117 and 118: Les Alcooliques Anonymes ou d’aut
- Page 119 and 120: activités sociales. Il invite les
- Page 121 and 122: 4. WINNIPEG, MANITOBASAGE HOUSE - U
- Page 123 and 124: La réduction des méfaits à Sage
- Page 125 and 126: La réduction des méfaits pour les
- Page 127 and 128: KALI SHIVA AIDS SERVICES - SUNSHINE
- Page 129 and 130: faire brûler du tabac. Nine Circle
- Page 131 and 132: RESSOURCE UTILE• Manitoba Harm Re
- Page 133 and 134: 5. ROUYN-NORANDA, QUÉBECLA RÉDUCT
- Page 135 and 136: Le leadership en ces matières est
- Page 137 and 138: Le Projet préventionLe Projet pré
- Page 139 and 140: La clinique a deux principaux manda
- Page 141 and 142: ARRIMAGE JEUNESSE - L’APPROCHE DE
- Page 143 and 144: Partager nos connaissances : améli
- Page 145 and 146: 6. OTTAWA, ONTARIOOASIS - UNE PERSP
- Page 147 and 148: Le programme de service d’approch
- Page 149: INITIATIVE D’UTILISATION SÉCURIT
- Page 153 and 154: • quelque 84 % des utilisateurs s
- Page 155 and 156: Un aspect innovateur du programme e
- Page 157: Le Dr Kolbe aimerait voir une infor
- Page 160 and 161: La missionPoint de repères est un
- Page 162 and 163: « Les guides de rue,c’est une af
- Page 164 and 165: PROJET INTERVENTION PROSTITUTION QU
- Page 166 and 167: La relation avec la collectivité v
- Page 169 and 170: 8. HALIFAX, NOUVELLE-ÉCOSSEL’ÉC
- Page 171 and 172: Mainline offre maintenant un servic
- Page 173 and 174: Grâce à l’appui financier du PA
- Page 175 and 176: Outre la méthadone, la clinique di
- Page 177 and 178: CENTRE DE JEUNESSE PHOENIX - UN REF
- Page 179 and 180: « Je ne sais pas pour les autres,
- Page 181 and 182: 9. ST. JOHN’S, TERRE-NEUVECENTRE
- Page 183 and 184: Au début, les employés du centre
- Page 185 and 186: SAFE WORKS ACCESS PROGRAM - UNE DIS
- Page 187 and 188: Il y a eu des difficultés à trouv
- Page 189 and 190: STREET REACH - APPROCHE DES JEUNES
- Page 191: Les réussitesIl a fallu du temps a
- Page 194 and 195: SUPERIOR POINTS DE THUNDER BAY - DI
- Page 196 and 197: Les réussitesLeurs services, basé
- Page 198 and 199: L’itinérance est un problème en
- Page 200 and 201:
Partager nos connaissances : améli
- Page 202 and 203:
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DESG
- Page 204 and 205:
LA DISTRIBUTION DE SERINGUES ET DE
- Page 206 and 207:
LES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ ET
- Page 208 and 209:
LEÇONS ET DÉFIS ISSUS DES VISITES
- Page 210 and 211:
• Essayez d’établir de bonnes
- Page 212 and 213:
• Ils vous aideront à puiser dan
- Page 214 and 215:
Conseils de financement• La colle
- Page 216 and 217:
personnes qui utilisent des drogues
- Page 218 and 219:
REMERCIEMENTSConseillers du projet