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Partager nos connaissances - Canadian Harm Reduction Network

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Les principes philosophiquesPoint de repères offre un environnement accueillant, respectueux et sans préjugés. Les employésdéveloppent des relations significatives avec les gens qui utilisent leurs services, basés sur laconfiance, afin d’encourager l’adoption ou le maintien de comportements sécuritaires etresponsables à l’égard de l’activité sexuelle et de l’utilisation de drogues. Ils considèrent que lespersonnes qui ont recours à leurs services sont entièrement capables de prendre charge de leurpropre développement et d’agir de façon responsable dans leur collectivité.Point de repères adresse les gens aux services qu’il ne fournit pas et fait le pont entre lemilieu de vie des clients et les services sociaux et communautaires. Pour s’assurer que lesservices sont continus et complémentaires, Point de repères a développé une collaborationavec les organismes communautaires, privés et publics.À Point de repères, le code de conduite n’est pas affiché dans le hall d’entrée ou laréception, ce qu’ils jugent trop institutionnel; ils préfèrent plutôt le démonter par leursgestes. Toutefois, ils affichent la Charte des droits et libertés, et la Charte de la qualité devie à leur halte-accueil.La relation avec la collectivité voisinePoint de repères loge dans un quartier pauvre présentement en voie de gentrification.L’organisme loue des locaux dans un sous-sol d’église, le seul endroit qui était prêt à leshéberger. La collectivité voisine a des réactions partagées à leur présence. Certains lescraignent, d’autres ne veulent pas d’eux, et d’autres encore croient qu’ils font du bontravail. La plupart des réactions qu’ils suscitent sont négatives, pas tellement en raisonde leur travail, mais parce que les gens ne veulent pas d’eux dans leur cour.Point de repères subit de fortes pressions des commerces locaux qui ne veulent pas queleur clientèle se tienne devant leurs magasins. Les gens qui utilisent leurs services ontconnu beaucoup de répression policière, et ils sont repoussés de plus en plus loin, cequi complique pour eux l’accès aux services qu’il leur faut, et pour Point de repères, ilest difficile de les joindre.Nombre d’organismes communautaires sont forcés de dispenser des services quiexcèdent le cadre de leur mandat ou de leur expertise. Par exemple, ils peuvent avoir àtraiter avec des gens en sevrage, ou avec des questions médicales comme des surdosesde cocaïne ou d’héroïne, des plaies, des abcès, des phlébites, la fièvre provoquée par lestampons d’ouate, etc. Leurs clients n’ont pas accès aux services médicaux, et lesorganismes communautaires ont dû trouver leurs propres façons de se débrouiller. Pointde repères a une infirmière sur les lieux qui peut répondre à certains des besoins desanté des clients. Un médecin vient aussi un après-midi par semaine pour assurer lesuivi du VIH et de l’hépatite C, et traiter les abcès.Un réseau des partenaires communautaires, de la santé publique et du service de policea été constitué afin d’aborder certains problèmes des gens qui utilisent des droguesinjectables et de distribuer du matériel et de l’information. Il y a une courbed’apprentissage à surmonter, car certains organismes ne comprennent pas les principesde la réduction des méfaits.« Moi, pour le moment,je suis très bien serviici par le Point derepères. Quand j’aieu besoin d’aide, ilsm’ont jamais fermé laporte au nez. »– groupe de discussion« Moi ce que j’aime surPoint de repères c’estqu’on n’est pas jugé.On est vraimentaccueilli tout le tempsde bonne humeur. Puissi on arrive et qu’onn’est pas de bonnehumeur, ça nousremonte. Ils n’ont paspeur de donner, tusais, quand on endemande plus pourne pas en manquer…il y a moyen d’enavoir une quantitésuffisante pour ne pasen manquer. Çaj’apprécie beaucoupparce que moi j’ai pastout le temps le moyende me déplacer. »– groupe de discussion151<strong>Partager</strong> <strong>nos</strong> <strong>connaissances</strong> : améliorer les programmes et pratiques de la réduction des méfaits au Canada

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