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JOURNAL ASMAC - No 5 - octobre 2017

Propreté - Diabète/Alimentation, Pilotage des admissions: prochaine étape

Propreté -
Diabète/Alimentation,
Pilotage des admissions: prochaine étape

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<strong>No</strong> 5 <strong>octobre</strong> <strong>2017</strong><br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

<strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Propreté<br />

• Diabète/Alimentation<br />

• Pilotage des admissions:<br />

prochaine étape


“Je veux que<br />

ça bouge !“<br />

Rapide comme la vie. Flexible comme la journée.<br />

APIDRA ® – L'insuline prandiale plus rapide 1–4<br />

1. www.swismedicinfo.ch 2. En comparaison avec l’insuline humaine : Becker RH, et al. Dose–response relationship of insulin glulisine in subjects with type 1 diabetes Diabetes Care. 2007;30(10):2506–2507 3. En comparaison avec l'insuline lispro : Heise T<br />

et al. Insulin glulisine : a faster onset of action compared with insulin lispro. Diabetes, Obesity and Metabolism 2007;9(5):746–753 4. En comparaison avec l’insuline asparte : Arnolds S et al. Insulin Glulisine Has a Faster Onset of Action Compared with Insulin<br />

Aspart in Healthy Volunteers. Exp Clin Endocrinol Diabetes 2010;118(9):662–664<br />

Apidra ® . PA : 1 ml de solution injectable contient 3,49 mg d'insuline glulisine, corresp. à 100 U. I : diabète sucré chez les adultes, adolescents et enfants à partir de 4 ans lorsqu'une insulinothérapie est nécessaire. P : Apidra doit être injecté peu avant ou immédiatement<br />

après le repas. Apidra devrait être administré selon un schéma thérapeutique impliquant une insuline à plus longue durée d'action ou un analogue basal de l'insuline, ou peut être utilisé avec des antidiabétiques oraux. La posologie doit être déterminée individuellement.<br />

Apidra est injecté par voie sous-cutanée, ou administré en perfusion s.c. continue par pompe. CI : hypersensibilité vis-à-vis de l'insuline glulisine ou de l'un des excipients. MP : ne pas mélanger avec d'autres préparations d'insuline, excepté l'insuline humaine NPH. Le<br />

passage à une nouvelle préparation d'insuline ne doit avoir lieu que sous contrôle médical. Une activité physique accrue ou une modifi cation du programme alimentaire ainsi que des pathologies associées peuvent nécessiter une adaptation de la posologie. Les bêtabloquants<br />

peuvent atténuer ou masquer les symptômes précurseurs habituels d'une hypoglycémie. Tenir compte de l'infl uence d'une consommation d'alcool ou de marijuana. La prise d'agents de diminution du potassium, une perte supplémentaire de potassium ou un traitement<br />

d'acidocétose diabétique peuvent entraîner une hypokaliémie. IA : l'administration concomitante d'autres médicaments ou la consommation d'alcool peuvent potentialiser ou minorer l'effet de l'insuline sur la glycémie et ainsi masquer les signes annonciateurs d'une<br />

hypoglycémie. EI : hypoglycémie, hyperglycémie, réactions au site d'injection. P : 5 Apidra SoloStar ® à 3 ml (stylos préremplis), 5 cartouches à 3 ml pour stylos à usage multiple (OptiPen ® , ClikStar ® et<br />

JuniorSTAR) ; fl acon à 10 ml. Cat.rem. : B*. Tit.AMM : sanofi -aventis (suisse) sa, 1214 Vernier/GE. MàJ : juillet 2015 (SACH.GLU.17.03.0134 ). Pour de plus amples informations, voir l'information<br />

destinée aux professionnels sur www.swissmedicinfo.ch.<br />

SACH.GLU.17.03.0152


SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

EDITORIAL<br />

5 Pas seulement propre, mais pur<br />

POLITIQUE<br />

7 Politique de la santé – Pilotage des<br />

admissions: oui, mais pas ainsi!<br />

9 L’essentiel en bref: Réduire les coûts de<br />

la santé par des franchises plus élevées?<br />

FORMATION POSTGRADUÉE /<br />

CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

10 Mieux supporter les charges<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

12 Section Bâle<br />

12 Section Berne<br />

13 Section Neuchâtel<br />

14 Section Zurich<br />

15 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />

16 VSAO-<strong>ASMAC</strong> Inside<br />

POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

18 Le blanchiment d’argent pour débutants<br />

20 Surveillance et prévoyance<br />

23 De la Coccinelle à la formule 1<br />

27 Critique de la bonne conscience<br />

29 «Ça fait partie de la vie»<br />

32 Le feuilleton – un divertissement sans fin<br />

34 Soupe, savon et salut<br />

PERSPECTIVES<br />

36 Série disciplines médicales – actualités<br />

en diabétologie – le diabète sucré chez<br />

l’enfant et l’adolescent: <strong>No</strong>uvelles technologies<br />

thérapeutiques<br />

39 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />

Übersichtsarbeit: Ernährungsdogmen<br />

durch den Fleischwolf: Wie viel bleibt<br />

am Knochen?<br />

47 Satisfaction au travail, appréciée<br />

des patients et fortement sollicitée Cela<br />

vous intéresse?<br />

49 L’objet choisi: Il ne faut jamais dire<br />

fontaine …<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

50 Boîte aux lettres<br />

51 Caisse-maladie pour frontaliers<br />

53 Paré pour les cas d’urgence<br />

54 Impressum<br />

Lebensqualität<br />

CH-3860 Meiringen<br />

Telefon +41 33 972 81 11<br />

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Ein Unternehmen der Michel Gruppe<br />

Ärztliche Leitung:<br />

Prof. Dr. med. Thomas J. Müller<br />

Wo Patienten auch Gäste sind.<br />

N o 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

3


STS 0292<br />

LE<br />

VIGARO<br />

262<br />

/ 07.<strong>2017</strong><br />

Plus qu’une newsletter pour la médecine de laboratoire<br />

Dr méd. Edouard H. Viollier, FMH Médecine interne<br />

Dominic Viollier, lic. oec. HSG<br />

<strong>No</strong>tifications push<br />

Pour les urgences et les résultats critiques<br />

Prémisse<br />

Il y a souvent des situations où une transmission des résultats de laboratoire dans les plus<br />

brefs délais est vitale. Lors de ces situations critiques, l’App mobile de Viollier vous informe par<br />

des notifications push anonymisées. Avec un clic sur la notification, le rapport correspondant<br />

s’ouvre immédiatement dans l’App. L’App mobile permet, en outre, l’accès à tous les résultats<br />

de laboratoire générés depuis 1997.<br />

Urgence<br />

Pour toute demande en urgence, une notification<br />

push est immédiatement envoyée au<br />

prescripteur dès qu’un premier résultat est<br />

disponible.<br />

Résultats<br />

critiques<br />

Immédiatement<br />

informé<br />

Lorsqu’un résultat d’analyse pathologique<br />

est classé comme étant critique (‘Critical<br />

value’), il y a une suspicion que le patient se<br />

trouve potentiellement dans une situation<br />

grave engageant son pronostic vital, ce qui<br />

exige une intervention clinique immédiate.<br />

C’est pourquoi, une notification push est<br />

envoyée pour tout résultat critique.<br />

Lundi 19 juin<br />

VIOLLIER<br />

maintenant<br />

F. G., 03.11.1972,<br />

Résultat pour les demandes urgentes<br />

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R. M., 19.04.1952,<br />

Troponine I: 2’416 ng/L | Référence < 40 ng/L<br />

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Procédure<br />

Activez les notifications push dans les<br />

paramètres de l’App mobile Viollier de<br />

votre téléphone ou tablette.<br />

Disponibilité<br />

Appuyez pour déverrouiller<br />

Information<br />

Cathrin Oude Holtkamp, cheffe de projet ICT<br />

Ilan Stark, chef de projet ICT<br />

Dr rer. nat. Jürgen Carlsen, chef de projet ICT<br />

Olivier Kobel, Ingénieur dipl. ETS en informatique, responsable du département ICT<br />

Dominic Viollier, lic. oec. HSG, responsable du département Business Development<br />

Rédaction<br />

Dr méd. Maurice Redondo, FMH Hématologie, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable du département Production Ouest


ÉDITORIAL<br />

Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong><br />

Pas seulement propre, mais pur<br />

A 6 semaines, on lui massa la tête, à 7 semaines, on lui enduisit<br />

la croûte de lait avec du beurre et de l’huile d’amande. A<br />

l’âge de 5 ans, on lava pour la première fois ses jambes et à<br />

7 ans, il prit son premier bain. L’enfant dont il est question est<br />

Louis XIII (1601–1643), le père du Roi Soleil. Jean Héroard,<br />

médecin personnel et précepteur du dauphin, a consigné en<br />

détail cette enfance plutôt triste.<br />

Du 16 e au 18 e siècle, le bain était proscrit pour les soins du<br />

corps. On le soupçonnait d’être à l’origine de la peste et de la<br />

syphilis. Au lieu de se plonger dans l’eau dangereuse, on préférait<br />

se frotter avec des linges parfumés. Celui qui pouvait se<br />

le permettre portait du linge de corps blanc qui était fréquemment<br />

changé, n’économisait pas la poudre, le maquillage et<br />

les parfums en tout genre. Malgré ces conditions de vie peu<br />

hygiéniques, la propreté dénotait le statut social. Celui qui était<br />

poudré, parfumé et fraîchement vêtu était noble et se démarquait<br />

des couches sociales défavorisées et sales.<br />

Deux chiffres illustrent l’importance de la propreté aujourd’hui.<br />

En 2016, le commerce des produits de soins corporels et cosmétiques<br />

a atteint un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards<br />

de francs. Pour les produits de nettoyage, lessives, etc., le chiffre<br />

d’affaires se situait à 730 millions de francs.<br />

Dans notre tour d’horizon consacré à la propreté, nous ne<br />

nous intéresserons pas seulement au savon. L’argent sale se<br />

lave aussi, et nous définirons ce qu’est la bonne conscience.<br />

<strong>No</strong>us passerons ensuite au feuilleton (soap-opéra), au plan de<br />

pandémie national et à la Formule 1. <strong>No</strong>us donnerons aussi<br />

la parole à un spécialiste du nettoyage des scènes de crime.<br />

Une histoire à rebondissements franchit une prochaine étape,<br />

peut-être la dernière: le débat sur le pilotage des admissions.<br />

Fin 2015, le Parlement avait jeté par-dessus bord la loi relative<br />

au pilotage des admissions que l’<strong>ASMAC</strong> considérait comme<br />

un «compromis acceptable». L’élément central aurait été la réglementation<br />

des trois ans: tous les médecins ayant travaillé<br />

pendant trois ans dans un établissement de formation postgraduée<br />

suisse auraient été admis à pratiquer à la charge de<br />

l’assurance de base. Depuis lors, le Conseil fédéral et la commission<br />

du Conseil national se sont à nouveau penchés sur la<br />

question. La nouvelle proposition du Conseil fédéral relative<br />

au pilotage des admissions est maintenant sur la table. En<br />

résumé, elle n’est pas très nette. Vous lirez à la rubrique Politique<br />

ce que le Conseil fédéral propose et ce que l’<strong>ASMAC</strong> en<br />

pense.<br />

N o 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

5


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6 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 5 Octobre <strong>2017</strong>


POLITIQUE<br />

POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />

Pilotage des admissions:<br />

oui, mais pas ainsi!<br />

Comment l’admission des médecins doit-elle être réglée à l’avenir? Début juillet <strong>2017</strong>, le Conseil<br />

fédéral a levé le voile et présenté ses propositions attendues avec impatience. L’<strong>ASMAC</strong> prend<br />

aussi position dans le cadre de la consultation en cours, avec désillusion. Elle critique trois points.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

En décembre 2015, le Parlement a refusé<br />

d’inscrire définitivement le pilotage des<br />

admissions dans la loi. Au grand regret de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>, «car le projet se fondait sur des<br />

critères de qualité et était un compromis<br />

acceptable», déclare Daniel Schröpfer,<br />

président de l’<strong>ASMAC</strong>. «Une telle inscription<br />

aurait maintenu la pratique éprouvée<br />

selon laquelle les médecins sont admis à<br />

travailler à la charge de l’assurance de<br />

base après au moins trois ans d’activité<br />

dans un établissement de formation<br />

postgraduée reconnu.»<br />

En juin 2016, les Chambres fédérales ont<br />

provisoirement limité les dégâts avec une<br />

Les jeunes médecins doivent faire face à des obstacles<br />

lorsqu’ils veulent ouvrir leur propre cabinet.<br />

D’après la proposition mise en consultation, le<br />

Conseil fédéral peut notamment prévoir un délai<br />

d’attente de deux après la formation pré- et<br />

postgraduée.<br />

loi urgente prolongeant la limitation des<br />

admissions jusqu’en été 2019. De plus,<br />

elles ont donné au Conseil fédéral le mandat<br />

de trouver une solution à long terme<br />

pour endiguer l’augmentation des coûts.<br />

Celle-ci devait en même temps garantir<br />

des soins de qualité.<br />

Trois options envisageables<br />

Pour trouver une solution soutenue par la<br />

majorité, la Confédération a évalué trois<br />

options en septembre 2016: l’introduction<br />

de tarifs différenciés, un assouplissement<br />

de l’obligation de contracter entre les fournisseurs<br />

de prestations et les assureurs (de<br />

fait, une restriction du libre choix du médecin)<br />

et une amélioration du pilotage des<br />

admissions. Sur la base des résultats, le<br />

Conseil fédéral a donné sa préférence à un<br />

modèle perfectionné du pilotage des admissions<br />

en vigueur jusqu’ici, une solution<br />

qui n’a pas suscité l’enthousiasme de<br />

la majorité bourgeoise au Parlement. La<br />

Commission pour la sécurité sociale et la<br />

santé (CSSS) du Conseil national a donc<br />

lancé en mai <strong>2017</strong> l’initiative «Pour une<br />

gestion cantonale de l’admission et un<br />

renforcement de l’autonomie contractuelle».<br />

Celle-ci prévoit que les cantons<br />

définissent les nombres minimaux et<br />

maximaux (fourchettes) de fournisseurs<br />

de prestations nécessaires pour garantir la<br />

couverture des besoins en soins dans le<br />

domaine ambulatoire. Ils doivent soit<br />

conclure un contrat d’admission avec un<br />

ou plusieurs assureurs, soit fournir toutes<br />

leurs prestations dans le cadre d’un réseau<br />

de soins coordonnés pour travailler à la<br />

charge de l’assurance de base.<br />

Trois niveaux<br />

Le 5 juillet <strong>2017</strong>, le Conseil fédéral a mis<br />

en consultation sa proposition (jusqu’au<br />

25 <strong>octobre</strong> <strong>2017</strong>). Son concept s’appuie sur<br />

trois niveaux. Citation du communiqué<br />

de presse: «Il accroît les conditions minimales<br />

de formation et de qualification<br />

pour exercer, rehausse les exigences de<br />

qualité comme condition d’admission au<br />

remboursement obligatoire et permet aux<br />

cantons d’intervenir plus efficacement<br />

pour limiter la hausse des coûts des prestations.»<br />

L’<strong>ASMAC</strong> s’est déjà exprimée à plusieurs<br />

occasions sur ce sujet. «<strong>No</strong>tre position a<br />

toujours été qu’il fallait effectuer la formation<br />

postgraduée de trois ans pour être<br />

admis dans la discipline souhaitée», explique<br />

Daniel Schröpfer. Cela permet aux<br />

médecins de se familiariser avec le système<br />

de santé, des assurances et social<br />

suisse. «Deuxièmement, l’attestation de<br />

formation continue doit, contrairement à<br />

la réglementation actuelle, être fournie<br />

périodiquement. Et troisièmement, les<br />

médecins doivent prouver par un examen<br />

en Suisse qu’ils disposent des compétences<br />

linguistiques suffisantes nécessaires dans<br />

leur région.»<br />

Les trois points que<br />

l’<strong>ASMAC</strong> critique<br />

En ce qui concerne la proposition du<br />

Conseil fédéral, l’<strong>ASMAC</strong> critique notamment<br />

trois des modifications prévues dans<br />

la loi sur l’assurance-maladie:<br />

• Le Conseil fédéral peut prévoir pour les<br />

fournisseurs de prestations un délai<br />

d’attente avant l’admission de deux ans<br />

après la fin de la formation de base et<br />

postgraduée (art. 36 al. 3) et prévoir un<br />

examen pour la preuve des connaissances<br />

du système de santé suisse (art.<br />

36 al. 3bis). Les fournisseurs de prestations<br />

qui fournissent la preuve d’une<br />

expérience pratique de deux ans en<br />

Suisse dans le domaine d’activité<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

7


POLITIQUE<br />

concerné après la fin de la formation de<br />

base et postgraduée sont dispensés de<br />

l’examen (art. 36 al. 3bis).<br />

Pour l’<strong>ASMAC</strong>, le délai d’attente de deux<br />

ans est inacceptable. Selon Anja Zyska Cherix,<br />

vice-présidente: «Il n’est pas admissible<br />

que les médecins qui ont effectué au<br />

moins trois ans de formation postgraduée<br />

en Suisse soient gênés dans l’exercice de<br />

leur profession.» Et au lieu de compliquer<br />

les choses en exigeant un examen, dont la<br />

pertinence sera probablement contestable,<br />

l’<strong>ASMAC</strong> exige que l’on s’appuie d’une manière<br />

générale sur les trois ans d’expérience<br />

professionnelle spécifique.<br />

• Les assureurs désignent une organisation<br />

chargée de statuer sur les demandes<br />

d’admission (art. 36 al. 5).<br />

L’<strong>ASMAC</strong> est sceptique par rapport à toutes<br />

les approches impliquant davantage de<br />

démarches administratives. Elle s’oppose<br />

notamment aux concessions accordées<br />

pour des motifs politiques qui renforcent<br />

le pouvoir des assureurs, dans l’intérêt de<br />

la majorité bourgeoise au Parlement.<br />

• Les cantons ont la compétence de plafonner<br />

l’admission de nouveaux médecins<br />

dans une ou plusieurs disciplines<br />

ambulatoires. Lorsqu’il détermine les<br />

plafonds, le canton tient compte des<br />

taux d’occupation (travail à temps partiel)<br />

et de la situation dans les autres<br />

cantons (art. 55a al. 1-3). De plus, les<br />

cantons peuvent stopper les nouvelles<br />

admissions, si les coûts dans un domaine<br />

de spécialité augmentent davantage<br />

que les coûts annuels des autres<br />

domaines de spécialité dans ce canton<br />

ou que la moyenne suisse des coûts<br />

annuels dans le domaine de spécialité<br />

en question (art.55a, al. 6).<br />

Pour l’<strong>ASMAC</strong>, ces propositions ouvrent la<br />

voie à la bureaucratie et à l’arbitraire. Anja<br />

Zyska Cherix met en garde: «<strong>No</strong>us risquons<br />

d’avoir 26 mises en œuvre différentes.»<br />

«Ce qu’il nous faut, c’est une<br />

approche suprarégionale. Aujourd’hui,<br />

nous avons des bassins d’approvisionnement<br />

qui dépassent les frontières cantonales.»<br />

A cela s’ajoute que les cantons<br />

n’auraient pas les chiffres et moyens nécessaires<br />

pour un pilotage adéquat.<br />

Vous trouverez plus de détails sur la prise<br />

de position de l’<strong>ASMAC</strong> et la réponse<br />

à la consultation sur www2.asmac.ch,<br />

rubrique «Accueil/Actualités». ■<br />

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POLITIQUE<br />

L’essentiel en BREF<br />

Réduire les coûts de la santé par<br />

des franchises plus élevées?<br />

«Assurance obligatoire des soins. Adapter<br />

le montant des franchises à l’évolution des<br />

coûts»: tel est le titre de la motion déposée<br />

par le conseiller aux Etats Ivo Bischofberger<br />

(PDC/AI) adoptée par le Parlement.<br />

Actuellement, la procédure de consultation<br />

sur le projet y relatif du Conseil fédéral<br />

est en cours. Celui-ci prévoit une augmentation<br />

de toutes les franchises à intervalles<br />

réguliers.<br />

Angelo Barrile, vice-président de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>, conseiller national<br />

Derrière cette étiquette apparemment<br />

anodine se cache une des nombreuses<br />

attaques contre le principe de solidarité<br />

qui prévaut pour le financement de notre<br />

système de santé. Pour de nombreux ménages<br />

dans notre pays, notamment pour<br />

les familles, les primes des caisses-maladie<br />

et la participation aux coûts de la santé<br />

ont dépassé la limite du supportable. Les<br />

idées pour réduire les coûts ou freiner leur<br />

croissance sont multiples et variées. Ce qui<br />

est symptomatique, c’est que ce sont avant<br />

tout les propositions soutenues par des<br />

lobbys puissants, par exemple les<br />

caisses-maladie, qui trouvent une majorité<br />

au Parlement. Que celles-ci se fassent<br />

au détriment des principaux concernés,<br />

c’est-à-dire des patientes et patients,<br />

semble n’avoir aucune importance. Et les<br />

mises en garde des spécialistes ne se font<br />

guère entendre.<br />

La motion Bischofberger et la proposition<br />

du Conseil fédéral tombent aussi dans<br />

cette catégorie des propositions douteuses.<br />

En effet, l’idée selon laquelle une participation<br />

aux coûts plus élevée empêche les<br />

consultations inutiles est profondément<br />

ancrée dans les têtes de la majorité du<br />

Parlement. Certes, il est vrai que des franchises<br />

plus élevées atténueront quelque<br />

peu l’augmentation des primes des caisses<br />

et retiendront certains de consulter leur<br />

médecin. Mais les études le montrent, et<br />

nous le voyons quotidiennement: cela<br />

touche les plus faibles. Dans le canton de<br />

Genève, une part importante de la population<br />

(10 à 15%) renonce déjà aujourd’hui<br />

à des prestations médicales pour des raisons<br />

financières. En cas d’augmentation<br />

des franchises les plus basses, la pression<br />

financière va encore s’accroître. Cela touchera<br />

notamment les personnes défavorisées<br />

et les malades chroniques. Car plus ils<br />

attendent avant de se rendre chez le médecin,<br />

plus ils sont mal en point, ce qui engendre<br />

des frais de traitement plus élevés.<br />

Ce groupe de personnes est, en raison de<br />

l’évolution démographique, bien plus<br />

grand que celui des personnes en bonne<br />

santé qui ne nous contactent plus pour de<br />

petits bobos. De plus, il est aussi prouvé que<br />

l’augmentation de la participation aux<br />

coûts pour les assurés ne permet pas d’économiser<br />

des coûts. Ceux-ci sont simplement<br />

transférés: à plus tard, à l’assistance<br />

sociale et à d’autres formes de soutien financier<br />

supporté par la communauté.<br />

Chères et chers collègues, cela me rend<br />

triste et furieux! Je suis aussi d’avis qu’il<br />

faut faire le maximum pour freiner l’augmentation<br />

des coûts et ménager le<br />

porte-monnaie des ménages. Mais la décision<br />

en faveur de mesures pour le lobby<br />

des caisses et contre les malades qui ne<br />

tiendront pas leurs promesses! Je vais donc<br />

m’engager de toutes mes forces pour nos<br />

patientes et patients et contre cette modification<br />

de la loi. Je suis heureux que<br />

l’<strong>ASMAC</strong> en fasse autant, par exemple avec<br />

sa réponse à la consultation (voir sur<br />

www2.asmac.ch, rubrique Procédures de<br />

consultation). <strong>No</strong>tre humanisme et notre<br />

éthique professionnelle n’en demandent<br />

pas moins!<br />

■<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

9


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Mieux supporter les charges<br />

Les maux de dos sont un sujet récurrent dans les professions de la santé, notamment lorsqu’il<br />

s’agit de soulever ou déplacer des patients. Il existe toutefois des moyens et options pour fortement<br />

réduire les contraintes et les maux. Le projet «Santé du dos dans les soins» soutenu par l’<strong>ASMAC</strong> le<br />

montre. Après des essais couronnés de succès, il est maintenant prévu de le diffuser à large échelle.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

La qualité dans la médecine compte parmi<br />

les sujets de préoccupation principaux<br />

de l’<strong>ASMAC</strong>. On citera à ce propos le respect<br />

de la loi sur le travail (durée maximale<br />

de travail) et une formation postgraduée<br />

de qualité. Les deux sujets concernent<br />

aussi bien les jeunes médecins que la sécurité<br />

des patients. Le projet «Santé du dos<br />

dans les soins» se focalise aussi sur le<br />

personnel, dans ce cas dans le domaine<br />

des soins, et contribue ainsi au bien-être<br />

des malades. Car au final, ce n’est que du<br />

personnel soignant en bonne santé et satisfait<br />

qui peut assurer une qualité des<br />

soins élevée.<br />

C’est pourquoi l’<strong>ASMAC</strong> soutient depuis le<br />

début le projet «Santé du dos dans les<br />

soins». Le projet a été initié et financé par<br />

le groupe de travail Solution de branche<br />

H+ en matière de sécurité au travail dans<br />

lequel Mio Savic représente l’<strong>ASMAC</strong>.<br />

«L’objectif de H+ est de créer, en collaboration<br />

avec les organisations d’employeurs,<br />

une solution pour mettre en<br />

œuvre les dispositions légales relatives à<br />

la sécurité au travail et la protection de la<br />

santé», explique Mio Savic. Les maux de<br />

dos peuvent conduire à des problèmes de<br />

santé sérieux voire même à l’abandon de<br />

la profession. <strong>No</strong>tamment le fait de soulever<br />

et bouger des personnes immobiles<br />

compte parmi les facteurs de risque.<br />

Ligne directrice, manuel,<br />

test pratique<br />

Le projet veut fournir aux établissements<br />

de soins les bases pour que leurs collaborateurs<br />

soient en mesure de transférer les<br />

patientes et patients en ménageant leur<br />

dos. Samuel Schluep de l’entreprise AEH<br />

(Zentrum für Arbeitsmedizin, Ergonomie<br />

und Hygiene AG) à Zurich déclare à ce<br />

propos: «Le projet se focalise sur les<br />

moyens techniques, les questions d’organisation<br />

et les modes de travail optimisés<br />

sur le plan ergonomique.» Dans un premier<br />

temps, une ligne directrice a été<br />

élaborée. Elle comprend les éléments essentiels<br />

pour une prévention durable des<br />

affections du dos dans les professions infirmières.<br />

«Des mesures appropriées et des<br />

méthodes et expériences internationalement<br />

reconnues ont abouti à un manuel»,<br />

déclare Samuel Schluep. La troisième<br />

étape a consisté à mettre en œuvre les<br />

méthodes de bonne pratique. Ces tests se<br />

sont déroulés dans deux établissements,<br />

dans un hôpital pour soins aigus et un<br />

établissement médico-social.<br />

Jusqu’à 45% de maux en<br />

moins<br />

Samuel Schluep conclut: «Pour les deux<br />

projets-pilotes, les résultats ont été réjouissants<br />

et au-delà des attentes. Après une<br />

année seulement, la part des collaborateurs<br />

souffrant de maux de dos à long<br />

terme a baissé de 40 à 45%.» Parmi le<br />

personnel infirmier, le nombre de personnes<br />

qui considèrent le fait de soulever<br />

des patients immobiles et les postures y<br />

relatives comme forte ou très forte<br />

contrainte a aussi baissé. Eu égard aux<br />

résultats, il n’est pas étonnant que le<br />

concept a été bien accueilli par les supérieurs<br />

hiérarchiques et le personnel. En<br />

plus de réduire les contraintes et les maux,<br />

ils étaient d’avis que le projet contribue<br />

aussi à améliorer la qualité des soins.<br />

L’année prochaine, la campagne Solution<br />

de branche H+ en matière de sécurité au<br />

travail va reprendre le sujet. Le manuel et<br />

d’autres moyens seront mis à disposition<br />

des établissements affiliés. D’autres informations<br />

sur le projet, l’évaluation et la<br />

mise en œuvre sont disponibles auprès de<br />

l’entreprise AEH (www.aeh.ch). ■<br />

Les maux de dos peuvent conduire<br />

à des problèmes de santé sérieux<br />

voire même à l’abandon de la profession.<br />

10 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Feedback-Pool<br />

Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation<br />

post-graduée et continue de<br />

bonne qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sW r un sujet précis. C’est pour ça<br />

que le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le<br />

ressort Formation postgraduée et d’appuyer plus largement<br />

ses réflexions.<br />

Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />

e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch.<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feed-back constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />

asmac.ch).<br />

Praxisgründung:<br />

Viel praktisches Wissen<br />

damit aus Ihrer Vision eine<br />

Erfolgsgeschichte wird.<br />

Alles, was Sie über die Chancen und Gefahren auf<br />

dem Weg zur eigenen Praxis wissen müssen.<br />

Ist es sinnvoll, eine bestehende Praxis zu übernehmen?<br />

Soll ich in eine Gruppen praxis? Wie ist das aktuell mit der<br />

Zulassung? Wie viel kann ich in meinem Fachgebiet<br />

überhaupt verdienen? Wie funktioniert der Tarmed-Tarif?<br />

Was kosten Miete, Umbau, Geräte, Informatik, MPA<br />

und Versicherungen? Wie erhalte ich bei der Bank einen<br />

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N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

11


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION BÂLE<br />

Durée de travail:<br />

projet-pilote<br />

Un projet-pilote a débuté le 1 er septembre<br />

<strong>2017</strong> dans le service de chirurgie de l’Hôpital<br />

universitaire de Bâle (USB). Il veut<br />

garantir la mise en œuvre de la durée<br />

maximale de travail légale de 50 heures<br />

par semaine pour les médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique. Les réglementations<br />

et mesures correspondantes<br />

ont été mises en place par la direction du<br />

service de chirurgie de l’USB, les médecins-chef(fe)s<br />

responsables et l’<strong>ASMAC</strong><br />

Bâle.<br />

Les mesures prises jusqu’ici pour atteindre<br />

cet objectif de longue date<br />

n’avaient pas été totalement efficaces. Le<br />

nouveau projet-pilote lancé maintenant<br />

prévoit uniquement de fixer la durée de<br />

travail de façon contraignante. Les heures<br />

supplémentaires sont seulement admises<br />

pour des cas exceptionnels médicalement<br />

justifiés. Elles doivent être annoncées et<br />

autorisées en l’espace de 24 heures. Les<br />

médecins-chef(fe)s souhaitent explicitement<br />

que les médecins soient capables de<br />

laisser en plan certaines tâches administratives.<br />

On veut ainsi identifier les éventuelles<br />

difficultés administratives et organisationnelles<br />

résultant de la limitation<br />

de la durée de travail et prendre les mesures<br />

nécessaires pour y remédier.<br />

Pour l’<strong>ASMAC</strong> Bâle, cet essai est un pas<br />

dans la bonne direction, pour autant que<br />

les promesses, notamment celles concernant<br />

la possibilité de laisser en plan certaines<br />

tâches administratives, soient effectivement<br />

acceptées sans être sanctionnées.<br />

Toutefois, l’<strong>ASMAC</strong> Bâle estime que<br />

l’obligation d’annoncer et d’autoriser les<br />

heures supplémentaires en l’espace de<br />

24 heures n’est pas praticable. En principe,<br />

le paquet global de mesures devrait<br />

permettre d’améliorer la situation. Une<br />

première évaluation sera réalisée fin novembre<br />

<strong>2017</strong>.<br />

Entretiens avec l’UKBB et le KSBL<br />

Claudia von Wartburg, directrice de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> Bâle, conduit les entretiens<br />

concernant la durée de travail convenue<br />

et la formation postgraduée avec l’Hôpital<br />

universitaire pédiatrique des deux Bâle et<br />

l’Hôpital cantonal de Bâle-Campagne.<br />

Pour finir, l’<strong>ASMAC</strong> est aussi représentée<br />

dans différents groupes de projet et de<br />

travail en lien avec la fusion de l’Hôpital<br />

universitaire de Bâle et des Hôpitaux cantonaux<br />

de Bâle-Campagne.<br />

<strong>No</strong>us voulons intensifier le<br />

contact avec nos membres<br />

Un sujet de discussion récurrent au sein<br />

de la direction de l’<strong>ASMAC</strong> Bâle sont les<br />

efforts entrepris pour entrer en contact<br />

direct et indirect avec les membres et notamment<br />

aussi pour les informer des<br />

différentes prestations et services juridiques.<br />

Certaines mesures, comme par<br />

exemple l’organisation d’une visite du<br />

Oldtimer-Museum après l’assemblée générale,<br />

un sondage prévu auprès des<br />

membres ou une clarification des besoins<br />

pour d’éventuelles manifestations (social<br />

events), ont déjà été mises en œuvre ou<br />

sont en cours de planification.<br />

L’engagement de Josef Zindel s’inscrit<br />

dans ce contexte. L’ancien responsable des<br />

médias et de la communication du FC<br />

Bâle 1893 a été mandaté par l’<strong>ASMAC</strong><br />

pour les relations publiques (vers l’intérieur<br />

et l’extérieur). Dans cette fonction,<br />

il est, depuis le 1 er janvier <strong>2017</strong>, membre<br />

de la direction.<br />

■<br />

Josef Zindel, chargé des relations<br />

publiques de la section Bâle<br />

SECTION BERNE<br />

Manifestation<br />

du 11 septembre<br />

– halte au démantèlement!<br />

Comme déjà annoncé dans le dernier numéro<br />

du Journal, le Gouvernement bernois<br />

a présenté son programme d’allègement<br />

2018 qui sera discuté par le Grand<br />

Conseil pendant la session de novembre.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> Berne et d’autres associations<br />

professionnelles et du personnel ont appelé<br />

à une manifestation pour protester<br />

contre les mesures d’économie prévues.<br />

Environ 3000 personnes ont répondu à cet<br />

appel et se sont retrouvées le 11 septembre<br />

à la Münsterplatz. Différents spécialistes<br />

ont présenté les répercussions négatives<br />

dans leurs secteurs respectifs des mesures<br />

d’économie sur les prestations pour les<br />

malades, les personnes âgées et les enfants.<br />

Ils ont montré la façon dont la pression<br />

sur les conditions de travail et d’engagement<br />

s’accentuera. Miriam Grädel<br />

s’est exprimée au nom de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

et a rendu l’assistance attentive aux conséquences.<br />

<strong>No</strong>us espérons que le Grand Conseil prendra<br />

au sérieux nos craintes et adaptera ou<br />

redimensionnera le train d’économie de<br />

façon à ce que des soins de base de qualité<br />

puissent être maintenus.<br />

Kundgebung vom 11. September<br />

<strong>2017</strong>: Miriam Grädel,<br />

Manifestation du 11 septembre<br />

<strong>2017</strong>: Miriam Grädel, vice-présidente<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

12 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

Remise<br />

de la pétition<br />

à l’Insel Gruppe<br />

Au printemps, l’Insel Gruppe a présenté<br />

une structure de groupe qui a suscité notre<br />

mécontentement, notamment sur les<br />

points suivants:<br />

• La structure prévoit que les soins et les<br />

professions médico-techniques et thérapeutiques<br />

(MTT) n’aient plus leurs<br />

propres représentants dans les structures<br />

dirigeantes.<br />

• Le service du personnel ne sera plus non<br />

plus représenté.<br />

• Il est prévu de créer une division «Fonctions<br />

d’appui».<br />

Gruppe. Déjà avant la remise, on nous a<br />

assuré qu’il n’y aurait pas d’externalisation<br />

des fonctions d’appui. De plus, le secteur<br />

des soins et MTT sera intégré dans une<br />

direction transitoire.<br />

Les prochaines décisions sont attendues cet<br />

automne.<br />

■<br />

Janine Junker<br />

Codirectrice de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

<strong>No</strong>us avons donc lancé avec d’autres associations<br />

du personnel une pétition et exigé<br />

une révision de ces points. Le 12 septembre<br />

<strong>2017</strong>, nous avons remis 4700 signatures à<br />

Holger Baumann, le CEO de l’Insel<br />

Remise de la pétition le 12 septembre <strong>2017</strong>: Holger Baumann, CEO Insel<br />

Gruppe, et Janine Junker, codirectrice de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

SECTION NEUCHÂTEL<br />

L’AMINE garde<br />

le cap et<br />

compte sur ses<br />

membres<br />

Entre les incertitudes liées à l’initiative sur<br />

deux hôpitaux, le non-respect de la loi<br />

pleinement assumé par la direction et le<br />

projet de nouvelle CCT jeté par-dessus bord,<br />

le temps n’est pas vraiment au beau fixe<br />

pour les médecins-assistant(e)s et chef(fe)<br />

s de clinique du HNE. Au milieu de la tempête,<br />

il faut garder le cap et serrer les rangs.<br />

Heureusement, d’importants entretiens<br />

pointent à l’horizon. En parallèle à une<br />

entrevue avec la direction du HNE, le service<br />

de l’emploi et celui de la santé publique<br />

nous ont contactés pour faire le point sur<br />

les conditions de travail des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique au HNE.<br />

<strong>No</strong>us leur avons donc transmis quelques<br />

exemples des situations difficiles et illégales<br />

signalées par nos membres. Piqués<br />

au vif par ces informations, les chef(fe)s du<br />

service de l’emploi et de la santé publique<br />

ont souhaité un entretien avec l’AMINE.<br />

<strong>No</strong>us allons donc leur faire part en détail<br />

des difficultés que vous rencontrez sur le<br />

terrain et évaluer les mesures à prendre<br />

afin d’améliorer la situation. C’est là que<br />

nous comptons sur vous, membres de<br />

l’AMINE au HNE! Le comité est là pour<br />

parler en votre nom aux responsables<br />

ayant un impact sur l’hôpital, sans vous<br />

exposer personnellement. Si vous voulez<br />

changer les choses, signalez-nous vos difficultés<br />

quotidiennes au HNE!<br />

D’autre part, nous avons lancé une réunion<br />

du groupe de suivi de la CCT du CNP.<br />

En effet, l’AMINE obtient des victoires,<br />

comme la signature de la nouvelle CCT<br />

avec le CNP il y a un an et demi. <strong>No</strong>us<br />

avons alors accepté un élargissement des<br />

jours consécutifs de piquets, censés être<br />

peu chargés. Or, les rapports des membres<br />

font état d’une situation tout autre. Il est<br />

par conséquent question de convertir ces<br />

piquets en gardes. Une réunion est ainsi<br />

prévue avec les directeurs du CNP pour<br />

réévaluer la CCT et son application, notamment<br />

sur ce point. Là aussi, nous avons<br />

besoin des membres de l’AMINE au CNP!<br />

<strong>No</strong>us parlerons en votre nom pour faire<br />

avancer la situation. Alors signalez-nous ce<br />

que vous vivez au CNP!<br />

Afin de se rapprocher des membres, le comité<br />

de l’AMINE va s’entourer d’invités qui<br />

assureront le lien avec les services, notamment<br />

avec ceux dont nous avions peu<br />

d’échos. Ainsi, la communication sera facilitée,<br />

dans les deux sens. L’AMINE ne peut<br />

pas exister sans un contact soutenu avec<br />

ses membres.<br />

Autre sujet d’avenir proche, un nouveau<br />

directeur médical va entrer en fonction au<br />

HNE. Il s’agit d’Olivier Plachta, jusqu’à<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

13


<strong>ASMAC</strong><br />

présent directeur de l’Hôpital de la Providence<br />

et de la Clinique Montbrillant. Mais<br />

il est aussi un médecin de notre génération<br />

qui a travaillé à Pourtalès. <strong>No</strong>us avons<br />

donc bon espoir d’instaurer un dialogue<br />

fructueux avec lui. <strong>No</strong>us comptons en effet<br />

remettre à flot l’application de la loi sur le<br />

travail et la nouvelle CCT.<br />

Alors hardi les gars et les filles, il est temps<br />

de serrer les rangs sur la mer houleuse<br />

pour faire voile ensemble vers notre<br />

avenir!<br />

■<br />

Pour le comité de l’AMINE<br />

Olivier Clerc,<br />

Président l’AMINE<br />

SECTION ZURICH<br />

Les salaires sont<br />

contrôlés<br />

L’<strong>ASMAC</strong> Zurich met l’accent sur<br />

les besoins de ses membres et<br />

analyse les structures salariales<br />

actuelles. Elle a obtenu une amélioration<br />

pour les mères à l’hôpital<br />

universitaire.<br />

Le temps est un bien précieux. Les intérêts<br />

et besoins individuels de nos membres<br />

sont très divers. S’engager dans une association<br />

professionnelle en plus de la formation<br />

postgraduée et maintenir des<br />

contacts avec le monde extérieur en travaillant<br />

dans une entreprise fonctionnant<br />

24 heures sur 24 relève quasiment de<br />

l’impossible. A cela vient s’ajouter le flot<br />

d’e-mails, newsletters et publicités quotidiens<br />

qui nous paralysent.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> Zurich veut donc trouver de nouvelles<br />

voies pour communiquer avec ses<br />

membres et mieux connaître leurs besoins.<br />

Personne ne conteste qu’il y a des<br />

questions brûlantes à régler et de nombreuses<br />

améliorations à réaliser. Le réseautage<br />

entre les membres n’est pas non<br />

plus très élaboré. Cela rend la tâche de<br />

l’association encore plus difficile. L’<strong>ASMAC</strong><br />

Zurich évalue donc différents réseaux sociaux<br />

pour offrir à ses membres une plateforme<br />

de réseautage et une plus-value<br />

pour leur travail.<br />

Comme 80% des clics sur notre site web<br />

concernent le thème de la rémunération,<br />

l’<strong>ASMAC</strong> Zurich analyse par ailleurs une<br />

fois de plus les salaires payés par les hôpitaux<br />

zurichois et les compare dans le<br />

contexte suisse.<br />

En outre, l’<strong>ASMAC</strong> Zurich a obtenu des<br />

améliorations à l’hôpital universitaire<br />

pour les femmes enceintes au bénéfice<br />

d’un contrat à durée déterminée. En cas<br />

de grossesse, respectivement en ce qui<br />

concerne l’indemnité de maternité, l’engagement<br />

à durée déterminée est nouvellement<br />

prolongé d’au moins un mois durant<br />

la première année de service. A partir<br />

de la deuxième année de service, les rapports<br />

de travail ne se terminent normalement<br />

qu’au terme du droit à l’indemnité<br />

de maternité. La publication de la feuille<br />

d’information correspondante vise à établir<br />

la transparence et l’égalité de traitement<br />

dans les différents services. C’est un<br />

succès réjouissant.<br />

■<br />

Susanne Hasse, directrice,<br />

et Jana Siroka, présidente de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> Zurich<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

14 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

Patrick Mangold, juriste des sections Vaud<br />

et Jura<br />

Quelques considérations<br />

sur le travail de nuit (cf. notamment<br />

art. 17 et suivants<br />

LTr, 28 et suivants OLT 1)<br />

1. Interdiction du travail de nuit<br />

– exceptions<br />

Selon la loi sur le travail, le travail de<br />

nuit est en principe interdit, ceci pour<br />

des raisons de santé. Cette interdiction<br />

comporte toutefois des exceptions, à<br />

savoir lorsque le travail de nuit est indispensable.<br />

Pour ce qui est des médecins, il a été<br />

considéré que le travail de nuit était<br />

indispensable, raison pour laquelle il<br />

est globalement autorisé dans les hôpitaux<br />

et pour les médecins-assistant(e)<br />

s et chef(fe)s de clinique.<br />

2. Définition du travail de nuit<br />

La loi sur le travail prévoit que le travail<br />

de nuit est celui compris entre 23 h<br />

et 6 h.<br />

Il s’agit cependant d’une réglementation<br />

minimale et rien n’empêche les<br />

cantons de prévoir plus largement la<br />

période considérée comme travail de<br />

nuit et d’étendre donc la protection des<br />

travailleurs. Tel est le cas notamment<br />

dans le canton de Vaud, où il est prévu<br />

que le travail de nuit est celui compris<br />

entre 20 h et 6 h.<br />

3. Travail nuit régulier/périodique<br />

et travail de nuit temporaire<br />

– compensations<br />

La loi sur le travail distingue le travail<br />

de nuit régulier ou périodique du travail<br />

de nuit temporaire:<br />

• le travailleur qui effectue un travail de<br />

nuit régulier ou périodique est un<br />

travailleur occupé pendant 25 nuits et<br />

plus par année;<br />

• si tel n’est pas le cas, le travail de nuit<br />

est réputé temporaire.<br />

Pour ce qui est du travail de nuit périodique<br />

ou régulier, la loi sur le travail prévoit<br />

que le travailleur a droit à un supplément<br />

en temps de 10% dès la première nuit<br />

de travail. Des règlements plus favorables<br />

sont là également possibles, comme par<br />

exemple une comptabilisation des heures<br />

de nuit à hauteur de 120%.<br />

Lorsqu’il s’agit d’un travail de nuit temporaire,<br />

il n’est pas question de compensation<br />

en temps, mais d’un supplément de<br />

salaire de 25%.<br />

4. Autres compensations<br />

En plus du supplément en temps (cf. ch.<br />

3 ci-dessus), la plupart des hôpitaux<br />

prévoient le versement d’une indemnité<br />

pour les heures travaillées de nuit.<br />

Ce supplément n’étant pas obligatoire<br />

de manière générale, il y a lieu de se<br />

référer aux réglementations cantonales<br />

pour en déterminer l’existence et, le cas<br />

échéant, l’ampleur.<br />

5. Limites<br />

La loi sur le travail fixe des limites à<br />

l’accomplissement du travail de nuit.<br />

Elles sont notamment les suivantes:<br />

• la durée minimale du repos quotidien<br />

est de douze heures, qui interviennent<br />

juste après le travail de nuit;<br />

• le travail de nuit est en principe de dix<br />

heures au maximum, pauses incluses,<br />

dans un espace de temps de<br />

douze heures.<br />

■<br />

Patrick Mangold, juriste des<br />

sections Vaud et Jura<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

15


<strong>ASMAC</strong><br />

-INSIDE<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

Marcel Marti<br />

Lieu de domicile: Wohlen bei Bern<br />

A l’<strong>ASMAC</strong> depuis le 16 mars <strong>2017</strong><br />

L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots:<br />

crédible, honnête, imperturbable<br />

Marcel Marti fait partie de l’équipe de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> depuis le printemps <strong>2017</strong>. En tant<br />

que responsable politique et communication<br />

et directeur adjoint, il assume de<br />

nombreuses tâches et projets. «Informer<br />

et conseiller les organes dirigeants de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> sur les questions de politique de<br />

la santé et de politique professionnelle est<br />

important», explique Marcel Marti. Pour<br />

ce faire, il suit et analyse le travail du Parlement,<br />

rédige des réponses à la consultation<br />

et développe des idées pour des initiatives<br />

ou actions. Il est par ailleurs responsable<br />

de la communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Suisse. Ce n’est donc pas un hasard si<br />

Marcel souhaite que l’<strong>ASMAC</strong> puisse continuer,<br />

par son action, à rester proche des<br />

membres et être entendue comme une<br />

voix importante dans le système de santé.<br />

Dans l’accomplissement de ses tâches, il<br />

apprécie particulièrement de pouvoir<br />

mettre à profit ses intérêts et aptitudes<br />

dans deux domaines intéressants (politique<br />

et communication). «Depuis tout<br />

petit, la langue de Goethe a été mon cheval<br />

de bataille», résume-t-il son propos. Il<br />

a terminé ses études à l’Université de<br />

Berne en histoire, sciences politiques et<br />

sciences des médias avec succès par la<br />

licence. A l’époque, il s’engageait déjà<br />

comme journaliste et politicien. Ensuite,<br />

il a fait d’autres expériences dans des fonctions<br />

dirigeantes comme spécialiste de la<br />

communication et porte-parole (l’Expo.02,<br />

la Poste, l’administration fédérale).<br />

En parallèle, il a acquis le diplôme fédéral<br />

de conseiller en relations publiques.<br />

Ses passe-temps et loisirs contrastent avec<br />

son travail: le jardinage, le vélo, la natation<br />

ou la randonnée permettent à cet ami<br />

des animaux de trouver une compensation<br />

judicieuse. Ce faisant, il est accompagné<br />

par le désir de comprendre dans la vie<br />

ce qu’il peut comprendre et d’essayer<br />

de développer sa compréhension pour<br />

l’incompréhensible.<br />

■<br />

Marius<br />

Grädel-Suter<br />

Lieu de domicile: Berne<br />

A l’<strong>ASMAC</strong> depuis 2013<br />

Au Comité directeur depuis avril<br />

2016<br />

Lieu de travail et fonction à l’hôpital:<br />

médecin-assistant en anesthésie,<br />

Hôpital régional Emmental<br />

L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots:<br />

solidaire, enrichissante, intéressante<br />

«Il vaut la peine et il est nécessaire de<br />

s’engager pour le corps médical.» Ce ne<br />

sont pas simplement des paroles creuses,<br />

car elles sont suivies d’actes concrets. Depuis<br />

avril 2016, il appartient au Comité<br />

directeur où il collabore dans le ressort<br />

formation postgraduée. Il est unanimement<br />

apprécié par ses collègues. Marius<br />

étant déjà vice-président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Berne, il a l’habitude de défendre les revendications<br />

des médecins. A l’<strong>ASMAC</strong>, il<br />

travaille avec des médecins engagés qui<br />

poursuivent les mêmes objectifs. Marius<br />

résume son engagement comme suit: «Ce<br />

qui me plaît le plus, c’est d’obtenir pas à<br />

pas des améliorations pour les médecins.»<br />

En tant que membre du groupe de travail<br />

pour la stratégie <strong>2017</strong>–2020, Marius<br />

cherche des réponses aux questions d’avenir<br />

de l’<strong>ASMAC</strong>. «Je trouve intéressant et<br />

instructif d’aborder les futurs champs<br />

d’activité de l’<strong>ASMAC</strong>», déclare le jeune<br />

médecin qui sera bientôt papa.<br />

Actuellement, Marius travaille à l’Hôpital<br />

régional Emmental et se trouve en formation<br />

postgraduée pour devenir spécialiste<br />

en anesthésie. Le sport et le jardinage lui<br />

permettent de se changer les idées. Il souhaite<br />

s’engager encore pendant de longues<br />

années à l’<strong>ASMAC</strong> et mener une vie de<br />

famille heureuse.<br />

■<br />

16 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


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N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

17


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Le blanchiment d’argent<br />

pour débutants<br />

Qu’est-ce que de l’argent sale? Et comment peut-on le blanchir? Le délit de blanchiment d’argent<br />

est encore relativement jeune. La loi a été créée notamment pour couper les vivres aux organisations<br />

mafieuses. Toutefois, la pratique montre que cela n’est pas si simple. Car la source des flux<br />

d’argent n’est souvent que difficilement décelable. Et même les hôpitaux peuvent être utilisés<br />

comme machines à laver.<br />

Dave Zollinger, avocat, licencié en droit 1<br />

La notion de blanchiment d’argent figure<br />

depuis 1990 dans le Code pénal (CP)<br />

suisse. Depuis lors est puni celui qui<br />

cache des valeurs patrimoniales «dont il<br />

savait ou devait présumer qu’elles provenaient<br />

d’un crime». En Suisse, les crimes<br />

sont des délits qui sont punis d’une peine<br />

privative de liberté de plus de trois ans. Le<br />

trafic de drogue, l’extorsion et le chantage,<br />

mais aussi le brigandage grave ou<br />

l’escroquerie. Il s’agit donc d’argent provenant<br />

de délits graves qu’il faut cacher.<br />

La loi désigne le blanchiment comme un<br />

acte «propre à entraver l’identification de<br />

l’origine, la découverte ou la confiscation<br />

de valeurs patrimoniales». L’auteur veut<br />

donc cacher le produit du crime de façon<br />

à ce que l’on ne puisse plus le reconnaître<br />

comme tel et qu’il puisse en disposer librement.<br />

Par exemple en le versant sur<br />

un compte d’une autre personne ou à<br />

l’étranger, en le retirant en espèces ou en<br />

l’investissant dans un bijou, une maison<br />

ou une voiture.<br />

Bases légales<br />

Le blanchiment d’argent ne vise pas les<br />

caisses noires. Ce terme ne figure dans<br />

aucune loi, mais désigne populairement<br />

de l’argent non déclaré au fisc. Comme la<br />

plupart des délits fiscaux sont punis par<br />

1 Pendant de nombreuses années, Dave<br />

Zollinger a dirigé le ministère public compétent<br />

pour le blanchiment d’argent et les<br />

procédures internationales du canton de<br />

Zurich. En plus de cela, il a appartenu pendant<br />

près de six ans à l’autorité de surveillance<br />

du Ministère public de la Confédération.<br />

Aujourd’hui, il travaille comme avocat<br />

indépendant à Wetzikon (ZH).<br />

des peines privatives de liberté d’au maximum<br />

trois ans, il ne s’agit pas de crimes<br />

et l’argent concerné n’entre pas dans la<br />

catégorie d’argent sale. Depuis 2016, le CP<br />

a toutefois été complété: désormais, les<br />

valeurs patrimoniales provenant de délits<br />

fiscaux qualifiés sont concernées par les<br />

dispositions du CP. C’est le cas lorsque<br />

l’auteur n’a pas simplement omis de déclarer<br />

de l’argent dans la déclaration<br />

d’impôt, mais qu’il a utilisé de faux documents<br />

(par exemple une fausse comptabilité)<br />

et qu’il a ainsi soustrait plus de<br />

300 000 francs par année. Les petites<br />

entreprises ne sont généralement pas<br />

concernées.<br />

Depuis 1998, il existe une loi sur le blanchiment<br />

d’argent (LBA). Elle ne s’adresse<br />

cependant pas aux blanchisseurs d’argent,<br />

mais aux intermédiaires financiers, c’està-dire<br />

aux personnes morales ou physiques<br />

qui gèrent ou déplacent professionnellement<br />

l’argent d’autres personnes. Il<br />

peut s’agir de banques, de gestionnaires<br />

de fortune ou de fiduciaires. La LBA prescrit<br />

certaines obligations qu’ils doivent<br />

respecter dans la gestion de ces fonds.<br />

L’obligation de communiquer y occupe<br />

une place importante: si un intermédiaire<br />

financier soupçonne que l’argent de ses<br />

clients pourrait provenir d’un crime, il doit<br />

en informer les autorités. Il envoie une<br />

communication au Bureau de communication<br />

en matière de blanchiment d’argent<br />

qui porte le nom officiel de «Money Laundering<br />

Reporting Office of Switzerland<br />

MROS» et qui appartient à l’Office fédéral<br />

de la police au DFJP. Ce MROS vérifie la<br />

communication et la transmet, le cas<br />

échéant, à une autorité de poursuite pénale.<br />

C’est généralement – notamment<br />

pour les cas internationaux – le Ministère<br />

public de la Confédération.<br />

La difficulté d’établir les<br />

preuves<br />

Du point de vue historique, thématiser le<br />

blanchiment d’argent était un moyen de<br />

combattre le crime organisé. On pensait<br />

pouvoir lutter efficacement contre les organisations<br />

mafieuses en leur coupant les<br />

vivres. Le combat contre le blanchiment<br />

d’argent ne vise donc pas en premier lieu à<br />

punir des individus, mais à confisquer de<br />

l’argent en Suisse et à l’étranger. Il peut<br />

arriver que des hommes soient condamnés,<br />

mais plus souvent pour la violation de<br />

l’obligation de diligence que pour le blanchiment<br />

d’argent à proprement parler. Les<br />

cas internationaux se caractérisent généralement<br />

par l’existence d’un compte bancaire<br />

en Suisse qui est alimenté par de<br />

l’argent provenant de l’étranger. Parfois, les<br />

crimes sont aussi commis en Suisse ou leur<br />

produit y est blanchi, mais le plus souvent,<br />

ce sont des actes commis à l’étranger qui<br />

engendrent des flux financiers vers la<br />

Suisse. Cela rend l’enquête difficile. En<br />

effet, l’ensemble des éléments de preuve se<br />

trouve généralement à l’étranger.<br />

Les procédures pour blanchiment d’argent<br />

en Suisse sont souvent engagées pour des<br />

procédés de fraude ou d’autres délits<br />

contre le patrimoine et non pas pour des<br />

actes mafieux (trafic de drogue, chantage,<br />

etc.). Pourquoi? Parce que les autorités<br />

n’engagent des procédures que si elles ont<br />

connaissance de soupçons. Pour les délits<br />

dans le milieu de la drogue, un consensus<br />

sur le silence règne entre les personnes<br />

impliquées (p. ex. entre l’acheteur et le<br />

vendeur de la drogue). La police n’a donc<br />

pour ainsi dire jamais connaissance de<br />

ces trafics, sauf en cas de comportement<br />

suspect d’une personne ou d’une information<br />

donnée par un indicateur. Pour les<br />

délits contre le patrimoine tels que la<br />

fraude, il y a toujours une personne lésée<br />

18 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

qui dépose plainte, à condition qu’il ne<br />

s’agisse pas d’argent sale. C’est pourquoi<br />

il y a bien plus souvent des procédures<br />

pour blanchiment d’argent avec un délit<br />

contre le patrimoine comme infraction<br />

préalable. Les actes de corruption sousjacents<br />

au blanchiment sont aussi très<br />

répandus. Ils sont souvent découverts<br />

après un changement de gouvernement<br />

dans le cadre d’une purge dans les milieux<br />

politiques et s’accompagnent, le cas<br />

échéant, de dénonciations et procédures<br />

d’enquête internationales.<br />

Comptes hospitaliers<br />

sensibles<br />

Les médecins et hôpitaux peuvent-ils aussi<br />

être victimes de blanchiment d’argent?<br />

Comme ils ne sont pas des intermédiaires<br />

financiers, ils ne sont pas soumis aux<br />

obligations de la LBA. Il y a cependant des<br />

situations où les cliniques doivent rester<br />

attentives. Il n’est pas rare que des patients<br />

privés étrangers versent d’importants<br />

acomptes sur le compte de l’hôpital, mais<br />

n’utilisent ensuite pas la totalité du montant<br />

ou seulement une petite partie pour<br />

le traitement. Pour compenser le montant<br />

restant, ils demandent alors d’effectuer<br />

des achats chez des bijoutiers ou horlogers<br />

à la charge du compte de l’hôpital, ou que<br />

le solde restant soit versé sur un autre<br />

compte que celui à partir duquel le versement<br />

a été effectué. Ici, il faut veiller à ne<br />

pas établir une relation quasi bancaire en<br />

réglant à partir du compte de l’hôpital des<br />

prestations externes n’étant pas en lien<br />

avec le traitement. <strong>No</strong>us constatons donc<br />

que l’argent est propre au sens pénal s’il<br />

ne provient pas d’un crime ou d’un délit<br />

fiscal qualifié. L’argent ne deviendra cependant<br />

blanc que s’il est correctement<br />

déclaré au fisc. Pour une propreté absolue,<br />

il faut donc plus qu’un simple blanchiment.<br />

■<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

19


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Surveillance et prévoyance<br />

La question n’est pas de savoir si, mais quand elle surviendra. Quand la grippe saisonnière, qui se<br />

manifeste chaque année, deviendra-t-elle une grippe pandémique? En 2009, la dernière pandémie<br />

s’est heureusement révélée bénigne. Pour protéger la population, un plan national de pandémie<br />

Influenza a été élaboré. Parmi les mesures comptent aussi des précautions simples, comme par<br />

exemple l’hygiène des mains.<br />

D r méd. Anne Iten, présidente de la Commission fédérale pour la préparation et la gestion en cas de pandémie (CFP)<br />

Heinrich Lehmann, MSc, MAE, collaborateur scientifique, Office fédéral de la santé publique (OFSP)<br />

La grippe saisonnière, infection due aux<br />

virus Influenza A ou B, se manifeste<br />

chaque année sous forme d’épidémie,<br />

d’amplitude variable, limitée dans le<br />

temps et dans l’espace. Le virus Influenza<br />

se propage d’une personne à l’autre, essentiellement<br />

sous forme de gouttelettes et<br />

par contact.<br />

Sporadiquement, un «saut» antigénique<br />

peut survenir et aboutir à l’apparition d’un<br />

nouveau type viral, contre lequel une large<br />

proportion de la population n’est pas immune.<br />

Ce genre d’évènement ne concerne<br />

que les virus Influenza A et peut conduire<br />

à une augmentation massive des cas de<br />

grippe dans le monde: la grippe pandémique.<br />

La Suisse a été touchée à cinq reprises<br />

par de telles situations. En 2009, la<br />

dernière pandémie s’est révélée bénigne.<br />

Difficile de prédire la prochaine pandémie:<br />

nous ignorons où et quand elle surviendra,<br />

à quelle vitesse elle se propagera<br />

et quelle sera la gravité des cas pour les<br />

différents groupes d’âge. C’est dans ces<br />

conditions qu’il faut se préparer à lutter<br />

contre la prochaine pandémie de grippe.<br />

L’OMS et la Suisse<br />

L’OMS doit assurer le leadership au niveau<br />

mondial sur les questions de santé globale.<br />

Sa tâche consiste à évaluer le risque<br />

de survenue d’une pandémie et à définir<br />

les lignes directrices des stratégies et des<br />

mesures à prendre.<br />

La Suisse émet des lignes directrices nationales.<br />

Ces mesures sont basées sur la loi<br />

fédérale sur les épidémies, sur la structure<br />

et les capacités de son système de santé. Le<br />

«Plan suisse de pandémie Influenza» est<br />

élaboré de façon à protéger et préserver la<br />

vie, le bien-être et la santé de la population,<br />

limiter au minimum le nombre de<br />

victimes et empêcher l’apparition de dommages<br />

économiques subséquents. Des<br />

plans de pandémie opérationnels existent<br />

au niveau des cantons et idéalement des<br />

institutions.<br />

Phase de développement<br />

de la pandémie (Graphique)<br />

En période d’activité de grippe normale,<br />

un risque de pandémie prévaut dès qu’un<br />

virus Influenza transmissible de l’animal<br />

à l’être humain est détecté et contre lequel<br />

il n’y a pas d’immunité suffisante dans la<br />

population.<br />

Dès que le nouveau virus est suffisamment<br />

adapté à l’être humain, pour que la<br />

transmission interhumaine augmente, un<br />

risque pandémique existe. Des mesures<br />

sont alors installées pour endiguer la propagation<br />

virale. En phase pandémique,<br />

des mesures additionnelles sont instaurées<br />

pour la contrecarrer.<br />

Suit la postpandémie: pendant que la pandémie<br />

s’atténue, tout est fait pour une<br />

remise sur pied rapide du pays et une normalisation<br />

des services essentiels.<br />

Moyens disponibles<br />

Surveillance<br />

La surveillance de l’activité grippale est<br />

une tâche de la Confédération depuis<br />

1986. Elle assure la détection précoce de<br />

nouveaux sous-types Influenza A chez<br />

l’être humain et chez l’animal. En cas de<br />

Signes d’alerte<br />

Pandémie<br />

( Pandemic phase )<br />

Phases de développement<br />

de la pandémie<br />

( entre parenthèses : phases<br />

de pandémie de l’OMS )<br />

( Alert phase )<br />

Activité grippale normale<br />

( Interpandemic phase )<br />

Post-pandémie<br />

( Transition phase )<br />

Activité grippale normale<br />

( Interpandemic phase )<br />

Graphique: Phases de développement de la pandémie retenues par la Suisse<br />

20 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


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prises orales selon la forme d’administration (granulés, comprimés effervescents, comprimés pelliculés). CI: Hypersensibilité à un composant du médicament, Magnesiocard<br />

7.5 mmol: ne pas les utiliser pour des patients souffrant d‘une phénylcétonurie. P: Troubles de la fonction rénale, l’administration concomitante des tétracyclines. EI:<br />

Occasionnellement: troubles gastro-intestinaux. E: Comprimés pelliculés (2.5 mmol) 50, 100; granulés (5 mmol) citron et granulés (5 mmol) orange 20*, 50; comprimés<br />

effervescents (7.5 mmol) 20*, 60; granulés (10 mmol) grapefruit et granulés (10 mmol) orange 20*, 50*; ampoules i.v. (10 ml) 10. Cat. B. Pour des informations détaillées,<br />

voir: www.swissmedicinfo.ch. © Biomed AG. 03.<strong>2017</strong>. All rights reserved.<br />

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1Classen, H.G. et al. Vergleichende tierexperimentelle Untersuchungen über die Resorption von Magnesium als Sulfat, Chlorid, Aspartat und Aspartat-Hydrochlorid aus dem<br />

Magen-Darm-Trakt. Arzneim.-Forsch., 23, 267-271, 1973.<br />

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POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

pandémie, tous les médecins et laboratoires<br />

sont tenus de déclarer les cas de<br />

grippe. Les données épidémiologiques<br />

collectées permettent une description précise<br />

de la situation, l’identification des<br />

groupes vulnérables, ainsi que la définition<br />

des mesures à prendre.<br />

Mesures comportementales<br />

Ces mesures doivent sensibiliser la population<br />

à la nécessité de l’hygiène personnelle.<br />

L’hygiène des mains et les mesures<br />

à appliquer en cas de symptômes respiratoires<br />

sont essentielles. C’est là que la population<br />

peut jouer un rôle majeur dans<br />

la prévention et l’atténuation d’une pandémie.<br />

Ces mesures sont aussi fondamentales<br />

dans les institutions de soins.<br />

Gestion des contacts et mesures<br />

de confinement<br />

Ces mesures, décidées par les autorités,<br />

visent à limiter la propagation de la<br />

grippe. La quarantaine consiste à séparer<br />

du reste de la population les personnes qui<br />

ont été exposées à un risque de contagion<br />

(cas suspects ou avérés de grippe), mais<br />

qui ne présentent aucun symptôme. L’isolement<br />

est la séparation des personnes<br />

malades ou infectées.<br />

Mesures d’éloignement<br />

Les rassemblements de personnes augmentent<br />

la probabilité d’une transmission<br />

virale: des écoles peuvent être fermées et<br />

des manifestations annulées. Avant la<br />

mise en œuvre de ces mesures, la proportionnalité<br />

des avantages attendus et des<br />

effets réels sera soigneusement évaluée.<br />

Soins médicaux<br />

Le système de soins est fortement sollicité<br />

en cas de pandémie. La prise en charge<br />

des patients est de la responsabilité des<br />

cantons suisses. La coordination supracantonale<br />

est du ressort des cantons en<br />

collaboration avec l’OFSP. Si une collaboration<br />

accrue était nécessaire entre partenaires,<br />

la Confédération serait chargée de<br />

coordonner l’engagement des moyens civils<br />

et éventuellement militaires.<br />

Le «Plan suisse de pandémie Influenza»<br />

met à disposition des hôpitaux et des<br />

autres établissements de soins des listes de<br />

contrôle («check-lists»), pour les aider à<br />

planifier les mesures à mettre en œuvre<br />

en interne en vue d’une pandémie.<br />

Moyens de protection<br />

La pratique de l’hygiène des mains permet<br />

de réduire de manière efficace la transmission<br />

de pathogènes, comme le virus de<br />

la grippe. En milieu hospitalier, la friction<br />

des mains avec une solution hydro-alcoolique<br />

est usuelle. Pour la population, le<br />

lavage avec du savon devra être rendu<br />

possible en tout temps.<br />

Les masques de protection réduisent le<br />

risque de transmission par gouttelettes ou<br />

par aérosols, selon leurs caractéristiques.<br />

Leur usage sera proposé en fonction des<br />

circonstances d’utilisation (activité professionnelle,<br />

groupes concernés). Les directives<br />

et recommandations du «Plan<br />

suisse de pandémie Influenza 2018» préciseront<br />

les quantités de masques, dont les<br />

structures de soins devraient disposer.<br />

Médicaments antiviraux<br />

Les médicaments antiviraux (inhibiteurs<br />

de la neuraminidase) peuvent être administrés<br />

comme traitement ou prévention.<br />

Leur utilisation sera régulée par les recommandations<br />

d’experts. L’administration<br />

de ces traitements devra se faire avec<br />

discernement pour éviter l’apparition de<br />

résistances et une consommation inappropriée.<br />

Vaccination<br />

C’est le moyen le plus efficace pour prévenir<br />

les infections causées par le virus Influenza.<br />

En cas de pandémie, il faut<br />

compter sur un délai de quatre-six mois<br />

avant de disposer d’un vaccin.<br />

Communication<br />

La communication fait partie intégrante<br />

de la gestion d’une pandémie. Elle sert à<br />

informer et à expliquer à tous les groupes<br />

concernés le comportement à avoir. Différents<br />

canaux d’information (presse écrite,<br />

radio, TV, réseaux sociaux) seront utilisés<br />

pour diffuser des messages simples, brefs<br />

et compréhensibles. Les médecins auront<br />

un rôle important en tant que multiplicateurs<br />

de l’information.<br />

Où trouver l’information?<br />

Vous obtiendrez des informations actualisées<br />

sur le site de l’OFSP en précisant<br />

dans le moteur de recherche «Pandémie».<br />

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22 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

De la Coccinelle à la formule 1<br />

Peter Sauber n’aurait jamais imaginé construire des voitures de course et devenir propriétaire d’une<br />

écurie de course. En effet, fils d’un propriétaire d’entreprise électrique, son parcours semblait tout<br />

tracé. Mais sa passion pour la construction de voitures associée à sa ténacité et son courage l’ont<br />

finalement mené à la formule 1. Sauber a aussi encouragé des talents comme Michael Schumacher<br />

ou Kimi Räikkönen.<br />

Communication Sauber F1 Team<br />

A l’origine, Peter Sauber ne s’intéressait<br />

pas spécialement aux voitures ni à la<br />

course automobile. Le fait que Sauber<br />

Motorsport soit déjà depuis plus de 40 ans<br />

en affaires est d’une part dû au hasard,<br />

mais aussi à la persévérance et au travail<br />

et à son habileté.<br />

Le père de Peter Sauber possédait une entreprise<br />

d’installations électrotechniques<br />

qui comptait environ 200 collaborateurs<br />

et dont les locaux se trouvaient à Zurich<br />

et à la Wildbachstrasse à Hinwil. Le parcours<br />

de Peter Sauber semblait tout tracé:<br />

il a effectué une formation de monteur<br />

électricien avec pour objectif de se perfectionner<br />

et ensuite de suivre les traces de<br />

son père. Mais tout s’est passé autrement.<br />

En 1967, Peter Sauber se rendait quotidiennement<br />

au travail avec une VW Coccinelle,<br />

jusqu’à ce qu’un ami parvint à le<br />

convaincre de tuner sa voiture. La même<br />

année, Peter Sauber a participé à quelques<br />

courses, histoire de s’amuser. Mais chose<br />

bien plus importante: cet événement déclencha<br />

sa passion pour le bricolage. Il<br />

modifia sa Coccinelle de fond en comble,<br />

au point qu’elle perdit son homologation<br />

routière. S’ensuivit la prochaine étape. En<br />

1970, Peter Sauber décida de se consacrer<br />

à la construction de voitures de course à<br />

deux places ouvertes et devint entrepreneur<br />

indépendant. Sauber C1 vit le jour<br />

dans la cave de la maison de ses parents<br />

à Zurich. Peter Sauber choisit comme désignation<br />

de sa voiture la première lettre<br />

du prénom de sa femme Christiane.<br />

La même année, il fonda la PP Sauber AG<br />

et emménagea dans les locaux construits<br />

à cet effet sur le terrain de l’entreprise de<br />

son père à la Wildbachstrasse à Hinwil.<br />

Avec la C1, il gagna en 1970 le titre de<br />

champion suisse des voitures de course,<br />

mais décida rapidement de réduire son<br />

engagement comme pilote de course aux<br />

compétitions. En 1974, il participa une<br />

dernière fois à une course et se concentra<br />

ensuite uniquement sur la construction.<br />

Le «C» fut conservé comme signe distinctif<br />

de la marque.<br />

Le défi auquel Peter Sauber devait répondre<br />

était considérable. En Suisse, il<br />

était quasiment impossible de vivre de la<br />

construction de voitures de course. Mais<br />

Peter Sauber fit preuve de ténacité et n’en<br />

démordit pas. Les journées de travail<br />

étaient souvent interminables. Le budget<br />

était serré.<br />

Les premiers succès<br />

Peter Sauber a acquis une réputation internationale<br />

par le C5 avec lequel Herbert<br />

Müller gagna en 1976 l’Intersérie, une<br />

course prestigieuse de l’époque. Suivirent<br />

les courses au Mans. Entre-temps, Sauber<br />

Motorsport comptait quatre collaborateurs.<br />

En 1981, Hans-Joachim Stuck et Nelson<br />

Piquet remportèrent sur une BMW M1<br />

construite par Sauber la course des 1000<br />

kilomètres sur le Nürburgring selon le<br />

règlement du groupe 5. L’année suivante<br />

fut décisive pour Peter Sauber. L’entreprise<br />

suisse spécialisée dans les matières plastiques<br />

Seger & Hofmann lui donna le<br />

mandat de construire un véhicule pour le<br />

Championnat du monde des voitures de<br />

course (groupe C). Il prit la désignation de<br />

Sauber C6. Pendant cette période, Peter<br />

Sauber établit des contacts chez Mercedes<br />

avec les ingénieurs qui s’intéressaient au<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

23


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Sauber F1 Team<br />

sport automobile. A titre privé bien sûr, car<br />

pour le constructeur automobile de<br />

Stuttgart, le sport automobile était tabou<br />

depuis un grave accident survenu au<br />

Mans en 1955.<br />

Dès 1985, Sauber Motorsport installa des<br />

moteurs Mercedes dans ses voitures de<br />

course et se rapprocha encore de Stuttgart.<br />

Déjà une année plus tard, Henri Pescarolo<br />

et Mike Thackwell remportèrent la course<br />

des 1000 kilomètres du Nürburgring sur<br />

une Sauber C8. D’autres succès ont suivi,<br />

ce qui incita Mercedes à revenir au sport<br />

automobile international. A partir de 1988,<br />

Sauber faisait officiellement partie de<br />

l’écurie Mercedes. Le Professeur Walter<br />

Niefer, à l’époque PDG de Mercedes, décida<br />

en 1989 de peindre les voitures de course<br />

en argent, ce qui marqua la renaissance<br />

des flèches d’argent. Ce partenariat connut<br />

son apogée la même année lorsque Sauber<br />

remporta non seulement le Championnat<br />

de course automobile pour les conducteurs<br />

et équipes, mais aussi une double victoire<br />

au 24 heures du Mans. Une année plus<br />

tard, l’écurie gagna à nouveau le titre<br />

mondial. Sauber Motorsport comptait<br />

maintenant 50 collaborateurs. A cette<br />

époque fut fondée l’équipe junior, une idée<br />

de l’associé Sauber Jochen Neerpasch. Le<br />

choix se porta sur Michael Schumacher,<br />

Heinz-Harald Frentzen et Karl Wendlinger.<br />

Peter Sauber a ainsi permis à tous les trois<br />

d’accéder à la formule 1.<br />

La formule 1<br />

L’étoile du Championnat du monde des<br />

voitures de course étant sur le déclin,<br />

Mercedes s’orienta vers la formule 1. En<br />

été 1991, un projet commun fut établi, les<br />

préparatifs battaient leur plein. Sauber<br />

construisit une nouvelle fabrique à Hinwil.<br />

Mais une mauvaise nouvelle en novembre<br />

stoppa le projet. En raison des conditions<br />

économiques difficiles, le conseil d’administration<br />

de Mercedes s’opposa à une<br />

entrée en formule 1. Sauber avait deux<br />

options: se retirer avec une indemnité financière<br />

ou utiliser ce capital pour entrer<br />

en formule 1. En janvier 1992, Peter Sauber<br />

décida de se jeter à l’eau. Les premiers<br />

essais eurent lieu en automne avec la C12<br />

qui était alimentée par un moteur Ilmor.<br />

L’entreprise comptait alors près de 70 collaborateurs.<br />

Le 14 janvier 1993, les deux Sauber C12<br />

pilotées par Karl Wendlinger et JJ Lehto<br />

étaient à Kyalami au départ du Grand-<br />

Prix d’Afrique du Sud. Avec le cinquième<br />

rang du Finlandais et deux points, cette<br />

première course fut un véritable succès.<br />

Les contrats avec Red Bull et Petronas<br />

constituèrent dès 1995 une base solide et<br />

permirent à l’équipe suisse de s’établir<br />

durablement dans la formule 1. Dans les<br />

années 1995 et 1996, Sauber était l’écurie<br />

de Ford, dès 1997, on utilisa des moteurs<br />

Ferrari qui portaient le nom du sponsor<br />

Petronas.<br />

La percée se fit attendre. 2001 fut l’année<br />

de tous les succès: le partenariat avec le<br />

Credit Suisse, le quatrième rang au Championnat<br />

du monde des constructeurs et<br />

quelques jours plus tard le début de la<br />

construction de la soufflerie.<br />

A ce moment-là, Peter Sauber amena aussi<br />

du sang frais dans la formule 1. Il engagea<br />

Kimi Räikkönen et Felipe Massa<br />

dans son équipe et recommanda ensuite<br />

Robert Kubica aux responsables de BMW.<br />

L’ère BMW<br />

En 2005, Peter Sauber chercha un nouveau<br />

partenaire moteur. Agé de plus de<br />

60 ans, il souhaitait passer le témoin à un<br />

partenaire puissant. Une offre de BMW<br />

semblait être la solution. Le fabricant automobile<br />

qui était en formule 1 avec Williams<br />

depuis la saison 2000 voulait établir<br />

sa propre écurie. Le 22 juin 2005, BMW<br />

annonça la reprise de la majorité des parts<br />

de l’équipe suisse.<br />

La troisième année de l’équipe BMW Sauber<br />

F1, la saison 2008, fut un nouveau<br />

moment fort de l’histoire de l’équipe. Entretemps,<br />

les travaux d’agrandissement à<br />

Hinwil étaient terminés, l’effectif en personnel<br />

dépassait les 400. En 2008, on s’était<br />

fixé pour objectif une première victoire.<br />

Elle se transforma en double victoire. Robert<br />

Kubica gagna au Canada devant Nick<br />

Heidfeld. Durant la saison 2008, l’équipe<br />

24 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


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POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Sauber F1 Team<br />

BMW Sauber F1 atteignit onze fois le podium.<br />

A Bahreïn, Robert Kubica gagna la<br />

première pôle position, Heidfeld réussit les<br />

deux tours les plus rapides. Au final,<br />

l’équipe devint troisième du Championnat<br />

du monde avec 135 points.<br />

Après un début difficile en 2009, le 29 juillet<br />

marqua une rupture: BMW annonça<br />

lors d’une conférence de presse qu’elle se<br />

retirait de la formule 1 à la fin de la saison.<br />

BMW quitta la formule 1 au sixième<br />

rang du Championnat du monde avec<br />

36 points.<br />

Un nouveau départ<br />

Le 27 novembre 2009, une autre conférence<br />

de presse fut convoquée, cette fois à<br />

Hinwil. Peter Sauber avait trouvé un accord<br />

avec BMW et racheté l’œuvre de sa<br />

vie. La joie fut de courte durée, car BMW<br />

avait déjà précédemment décidé de licencier<br />

du personnel. L’effectif passa de 388 à<br />

260 collaborateurs. Avec cet effectif réduit,<br />

Ferrari comme partenaire moteur et les<br />

pilotes Kamui Kobayashi et Pedro de la<br />

Rosa, l’équipe de Hinwil entama la saison<br />

2010. L’année suivante, l’écurie privée fut<br />

confrontée à des difficultés financières,<br />

car la formule 1 coûtait de plus en plus<br />

cher et les sponsors se montraient de plus<br />

en plus réticents. Depuis juillet 2016,<br />

l’équipe est passée aux mains de la société<br />

d’investissement suisse Longbow Finance<br />

– depuis lors, l’existence de l’écurie<br />

est assurée. Avec le changement de propriétaire,<br />

Peter Sauber a démissionné de<br />

toutes ses fonctions, Monisha Kaltenborn<br />

est restée CEO et chef de l’écurie. Le 21 juin<br />

<strong>2017</strong>, Longbow Finance SA s’est séparée de<br />

Monisha Kaltenborn.<br />

■<br />

Sauber F1 Team<br />

26 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Critique de la bonne conscience<br />

Etre au clair avec soi-même, avoir la conscience nette: c’est un travail permanent. Trouver comment<br />

harmoniser nos actions et nos convictions, cela nécessite un dialogue intérieur, qui nous occupe<br />

tout au long de notre vie. Une tâche qui requiert de l’autonomie et de l’expérience, mais aussi la<br />

faculté de distinguer le «bien» du «mal».<br />

Prof. Hanspeter Schmitt, chaire de théologie morale, Haute Ecole de Théologie de Coire<br />

La propreté, au sens des normes et des<br />

prescriptions en matière d’hygiène, est<br />

certainement affaire de conscience et de<br />

respect scrupuleux des règles. Dans tous<br />

les domaines, il faut pouvoir compter sur<br />

des personnes qui assument leurs tâches<br />

de manière responsable. <strong>No</strong>tamment dans<br />

le secteur des soins et des traitements médicaux,<br />

qui sont régis par des règles spécifiques,<br />

devant être appliquées de manière<br />

rigoureuse. Respecter le protocole,<br />

les normes d’hygiène et les précautions<br />

d’usage, mais sans étouffer toute spontanéité,<br />

ni tout lien social, aussi nécessaires<br />

et salutaires pour le patient. Pour trouver<br />

son chemin entre ces différents impératifs<br />

il faut savoir évaluer la situation, au cas<br />

par cas. Ce qui nous mène au cœur de<br />

l’activité de la conscience humaine.<br />

Une conscience nette?<br />

Mon but n’est pas de disserter sur les pratiques<br />

professionnelles en matière de propreté.<br />

Ce qui nous occupe ici, c’est bien<br />

plutôt l’activité de la conscience en tant<br />

que telle. La notion de «conscience nette»,<br />

à laquelle on se réfère volontiers, est un<br />

concept qui mérite d’être clarifié. Quand<br />

Untel se dit «au clair avec sa conscience»<br />

et se sent dédouané, qu’est-ce que cela signifie?<br />

Face à une situation complexe, il<br />

est convaincu de n’avoir compromis ni ses<br />

principes ni ses convictions profondes<br />

quant à sa vision de l’humanité. La<br />

conscience se fait en quelque sorte le truchement<br />

de l’identité morale! Aussitôt me<br />

vient à l’esprit cette citation du satiriste<br />

Stanislaw Jerzy Lec (1909-1966): «Sa<br />

conscience était pure. Il ne l’utilisait jamais.»<br />

Une critique pertinente de cette<br />

bonne conscience couramment invoquée.<br />

Que reste-t-il de la conscience, pointe le<br />

poète, si on renonce, par commodité, par<br />

ruse ou par lâcheté, à se préoccuper de<br />

justice sociale, ou à s’impliquer pour<br />

construire un monde meilleur? Autrement<br />

dit: c’est bien davantage dans l’engagement<br />

personnel, dans le questionnement<br />

sur le bien, aux niveaux personnel, social<br />

et planétaire, que consiste l’activité de la<br />

conscience. Une conscience qui tendrait à<br />

imaginer des solutions humaines et pertinentes,<br />

c’est en cela qu’on pourrait la<br />

qualifier de «pure», ou de «bonne».<br />

Une rhétorique douteuse<br />

Dans cet exercice exigeant, autant que<br />

fascinant, on remarque combien la<br />

conscience sert bien souvent une rhétorique<br />

douteuse. Ce n’est pas toujours la<br />

conscience qui est en jeu quand on se<br />

réclame d’elle ou quand on l’assène<br />

comme argument. Convoquée à tort et à<br />

travers, elle ne sert parfois qu’à masquer<br />

une défense d’intérêt personnel ou à se<br />

retrancher derrière des préjugés. Quand ce<br />

n’est pas à intimider l’autre. Au sein d’institutions<br />

ou de relations hiérarchiques,<br />

cela se passe bien souvent sur un mode<br />

autoritaire et répressif. On impose un avis<br />

ou un processus, présenté comme seule<br />

voie envisageable et on met fin arbitrairement<br />

à toute discussion. Dans de telles<br />

situations précaires, les personnes tributaires<br />

pourraient être amenées à taire la<br />

voix de leur conscience, à ne plus savoir<br />

l’écouter, pour dériver vers une forme<br />

d’autocensure. C’est une atteinte à leur<br />

liberté, autant qu’à leur dignité! On leur<br />

dénie le droit de questionner la nature de<br />

leurs activités, de se forger leurs propres<br />

opinions et convictions. En un mot: on les<br />

coupe de leur propre humanité. Un tel<br />

système, où la conscience n’a plus sa<br />

place, ne peut que produire l’enfermement,<br />

la névrose, l’anxiété, l’absence de<br />

discernement.<br />

Clarification salutaire<br />

Mais nous n’avons pas encore dit en quoi<br />

consiste la conscience engagée, clairvoyante<br />

et circonspecte, tournée vers le<br />

bien. La réponse est développée ci-après,<br />

mais peut se résumer ainsi: la conscience<br />

est la compétence de mener une analyse<br />

autocritique autonome.<br />

• Au sujet de l’autonomie, déjà évoquée<br />

plus haut: on se réfère ici à la possibilité<br />

de déterminer soi-même ses actes et<br />

au fait de faire usage de cette possibilité.<br />

Il ne s’agit pas d’action arbitraire,<br />

mais d’action humaine, fondée sur des<br />

convictions et légitimée par de bonnes<br />

raisons. Ce n’est qu’à cette condition<br />

que peuvent être garanties la dignité et<br />

la justice subjective de toute pratique<br />

humaine. Ainsi comprise, la conscience<br />

contribue à renforcer le principe de distinction<br />

entre le «bien» et le «mal», elle<br />

suggère aussi à cet égard de judicieuses<br />

délibérations, en vue de déterminer en<br />

quoi consiste le bien, ou l’humain, dans<br />

tel ou tel contexte. A la fin, elle engage<br />

l’auteur de ces réflexions à agir en<br />

conformité avec ses conclusions.<br />

• On reconnaît déjà là un processus<br />

d’analyse autocritique approfondie, visant<br />

à cerner l’identité morale. Quand<br />

on se représente la conscience comme<br />

fonction ou organe d’une «mathématique<br />

de l’éthique», on ne fait qu’effleurer<br />

sa nature, dans la mesure où il s’agit<br />

d’imaginer une solution concrète à un<br />

problème pratique. Cet exercice place<br />

toutefois la personne face à elle-même:<br />

inlassablement elle retourne dans son<br />

esprit la question de savoir si ses pensées,<br />

sa volonté et son action sont en<br />

accord avec son sentiment d’humanité.<br />

Ce qui se traduit par un dialogue intérieur,<br />

que nous menons avec nousmême.<br />

En lui s’exprime notre questionnement<br />

existentiel au sujet de<br />

l’intégrité et de l’élaboration constante<br />

de nos valeurs et standards humains.<br />

• Ces standards ne tombent pas du ciel et<br />

ils ne sont pas non plus façonnés par<br />

des prédispositions génétiques ou psychiques.<br />

L’aspect déterminant est bien<br />

davantage le savoir acquis et l’assurance<br />

de savoir distinguer le «bien» du<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

27


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

«mal», influencés par l’origine, l’éducation,<br />

la culture, l’expérience et la<br />

formation. De la qualité et de l’efficacité<br />

de cet apprentissage dépendra le niveau<br />

d’expertise et d’aptitude morales,<br />

mais surtout, la capacité d’une personne<br />

adulte à agir de manière indépendante,<br />

créative et responsable. La<br />

compétence dont il est ici question est<br />

le potentiel de développement qui –<br />

comme la capacité à réfléchir, à s’exprimer<br />

ou à assimiler les expériences –<br />

fait partie de tout bagage humain.<br />

Explications<br />

complémentaires<br />

J’aimerais encore aborder brièvement<br />

quelques aspects importants concernant<br />

la conscience:<br />

• Ce n’est pas seulement dans les situations<br />

exceptionnelles ou à l’occasion de<br />

conflits que la conscience est sollicitée:<br />

elle sous-tend et conditionne notre vie<br />

au quotidien. Faute de conscience, les<br />

notions de loyauté et d’honnêteté menacent<br />

de disparaître peu à peu et avec<br />

elles, toute perspective de cohésion sociale.<br />

C’est le règne de l’égoïsme.<br />

• Liberté de conscience: inaliénable, elle<br />

constitue le point d’ancrage de la justice<br />

subjective pour les grands groupes et<br />

entités. C’est souvent un défi d’y déroger,<br />

à plus forte raison si des intérêts<br />

légitimes s’affrontent, ou si on suspecte<br />

une erreur de jugement, qu’elle soit de<br />

nature technique ou morale.<br />

• Conscience et compromis: le travail de<br />

la conscience consiste concrètement à<br />

concilier les idéaux humains avec la<br />

réalité. Il s’agit souvent de trouver la<br />

meilleure voie possible dans des circonstances<br />

données. <strong>No</strong>n de se contenter<br />

d’excuses faciles ou de compromis<br />

minimalistes, mais d’échafauder des<br />

solutions réalisables, qui tiennent<br />

compte de la réalité vécue, dans toute<br />

sa complexité.<br />

• Enfin la conscience individuelle «solitaire»:<br />

les activités de la conscience sont<br />

sans aucun doute très personnelles;<br />

elles produisent un lien exclusif avec les<br />

réflexions morales que nous menons<br />

dans notre for intérieur. Mais pour être<br />

à même de décider en toute conscience<br />

et connaissance de cause, il faut pouvoir<br />

s’appuyer sur des conseils fiables,<br />

des compétences sociales et communicationnelles.<br />

Intégrité, bonté, réconfort<br />

A la lumière de ces considérations, il apparaît<br />

clairement que la «conscience<br />

nette» ne peut signifier qu’une chose:<br />

l’assurance tranquille de vivre et d’agir en<br />

conformité maximale avec ses intimes<br />

convictions. Devoir se débattre avec ses<br />

propres contradictions et problèmes de<br />

conscience constitue au contraire une<br />

expérience éprouvante. Il faut alors poursuivre<br />

la réflexion et clarifier ses idées.<br />

Quand la théologie parle de conscience<br />

consolée, à propos de ces différends, ce<br />

n’est pas de capitulation morale qu’elle<br />

veut parler. Elle se réfère à l’absolue bonté,<br />

qui seule rend les hommes capables de<br />

vivre dans une totale intégrité. ■<br />

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POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

«Ça fait partie de la vie»<br />

Alexander Häusler ne peut pas se permettre de faire preuve de trop d’empathie ni de dégoût. En tant<br />

que spécialiste du nettoyage des lieux de crime, il doit effectuer son travail avec respect et professionnalisme.<br />

Souvent, il est confronté à des appartements remplis de déchets dans lesquels des personnes<br />

sont décédées et restées abandonnées. Il veille à ne jamais juger ces personnes, malgré des circonstances<br />

très repoussantes.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong>, s’est entretenue avec Alexander Häusler, spécialiste du nettoyage des<br />

lieux de crime. Photos: Martin Guggisberg.<br />

Etiez-vous un enfant ordré?<br />

Alexander Häusler: <strong>No</strong>n, pas vraiment.<br />

Mais je n’étais apparemment pas<br />

délicat. Ma mère est morte chez nous<br />

quand j’avais 10 ans. Mes parents vivaient<br />

séparés, je vivais chez mon père. C’est avec<br />

lui que je me rendis dans l’appartement<br />

pour y nettoyer le sang. A l’époque, cela ne<br />

m’a rien fait.<br />

Comment êtes-vous devenu<br />

spécialiste du nettoyage des<br />

lieux de crime?<br />

Plutôt par hasard. Initialement, j’ai appris<br />

le métier de cuisinier. Ensuite j’ai fait différentes<br />

choses. J’ai par exemple travaillé<br />

comme peintre, bobineur et aussi vendeur.<br />

A mon dernier poste, je me suis entretenu<br />

avec un spécialiste du nettoyage des lieux<br />

de crime. Son travail m’intéressait et je l’ai<br />

accompagné pendant un certain temps.<br />

Ensuite, j’ai décidé de devenir indépendant.<br />

Où avez-vous appris votre<br />

métier?<br />

Il n’existe pas d’apprentissage et le titre<br />

n’est pas protégé. Mon collègue m’a formé<br />

aux rudiments du métier. Mais la majeure<br />

partie de mon savoir, je l’ai acquis moimême.<br />

J’apprends quotidiennement de<br />

nouvelles choses et consolide ainsi mon<br />

expérience. Aujourd’hui, je suis probablement<br />

le seul à pouvoir nettoyer la totalité<br />

du sang collé au mur.<br />

Qu’entend-on par lieu de crime<br />

Un lieu de crime est un endroit où se trouvait<br />

un cadavre. Il ne s’agit pas forcément<br />

de victimes d’actes de violence, mais parfois<br />

aussi de suicides ou de personnes<br />

mortes naturellement, mais que l’on n’a<br />

pas tout de suite découvertes. J’ai déjà nettoyé<br />

des lieux où la personne était morte<br />

depuis trois mois. Souvent, je suis confronté<br />

à des situations où la personne est morte<br />

abandonnée, c’est-à-dire à un lieu entre<br />

scène de crime et appartement en chaos.<br />

Combien de lieux de crime<br />

nettoyez-vous en moyenne par<br />

année?<br />

Environ 40 à 60. Je dirais en moyenne un<br />

par semaine.<br />

De qui recevez-vous les<br />

mandats?<br />

C’est très variable. Il peut s’agir des autorités,<br />

de la police, des services sociaux,<br />

parfois aussi de privés. Dernièrement, la<br />

police m’a appelé à 3h du matin sur un<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

29


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

lieu de crime. Un homme voulait d’abord<br />

tuer sa femme ensuite se trancher la<br />

gorge. Il y avait beaucoup de sang partout<br />

qu’il fallait nettoyer au plus vite à cause<br />

des proches. Mais c’est plutôt un cas exceptionnel.<br />

Généralement, j’arrive sur les<br />

lieux quand la police a terminé son travail<br />

et que le cadavre a été enlevé.<br />

Que ressentez-vous lorsque<br />

vous arrivez sur un lieu de<br />

crime?<br />

Pas grandchose. Je considère la mort<br />

comme une chose naturelle faisant partie<br />

de la vie. Si à chaque fois, je réfléchissais<br />

au destin tragique des victimes de violence,<br />

de suicide ou abandonnées, je ne<br />

pourrais plus faire mon travail. Ce qui est<br />

important à mes yeux, c’est de ne pas juger<br />

les individus qui ont vécu dans des appartements<br />

insalubres.<br />

Biographie express<br />

Alexander Häusler (né en 1963) est père de trois enfants.<br />

Cuisinier de formation, il a travaillé comme peintre,<br />

déboucheur de conduites, vendeur, enrouleur de bobines<br />

pour supraconducteurs et exercé de nombreuses autres<br />

professions. Depuis cinq ans, il a sa propre entreprise de<br />

nettoyage spécialisée.<br />

(www.tatortreinigung-zuerich.ch)<br />

Et pourtant: y a-t-il des évènements<br />

qui vous hantent encore<br />

aujourd’hui?<br />

Tout comportement indigne sur le lieu de<br />

crime me préoccupe. Une fois, j’ai accompagné<br />

un autre spécialiste et vu comme<br />

ses employés jouaient avec le sang. Ce fut<br />

un véritable cauchemar. Un drame familial<br />

est resté gravé dans ma mémoire. Il y<br />

avait eu une rixe au couteau qui avait<br />

coûté la vie au grandpère. La mère et la<br />

fille avaient survécu. Quand j’ai vu les<br />

empreintes des pieds ensanglantés de l’enfant,<br />

cela m’a beaucoup touché. En tant<br />

que père, on réagit bien sûr à de telles<br />

images.<br />

Vous nettoyez aussi des appartements<br />

de syllogomanes.<br />

Quels sont les défis qui se présentent?<br />

Cela dépend de la situation. Je distingue<br />

entre les syllogomanes ordrés et chaotiques.<br />

Dans la première catégorie sont<br />

classées les personnes qui accumulent de<br />

manière excessive des objets, mais qui ne<br />

vivent pas dans la saleté. Là, il s’agit généralement<br />

seulement de poussière. Les syllogomanes<br />

chaotiques par contre vivent<br />

dans des logements insalubres, jettent tout<br />

sur le sol, jusqu’à ce que l’appartement se<br />

transforme en décharge. J’ai déjà vu des<br />

appartements qui étaient remplis de déchets<br />

jusqu’aux hanches. Bien évidemment,<br />

on trouve toutes les constellations<br />

possibles et imaginables. Les syllogomanes<br />

très ordrés mènent une vie d’apparence<br />

normale, exercent une profession,<br />

alors que les cas graves souffrent souvent<br />

de troubles psychiques ou de dépendance.<br />

Etonnamment, je rencontre de plus en<br />

plus souvent de jeunes personnes qui<br />

laissent dépérir leur environnement.<br />

Qu’est-ce qui suscite votre<br />

dégoût?<br />

Rien. Une fois, j’ai dû nettoyer l’appartement<br />

d’un alcoolique qui était décédé et<br />

que personne n’avait découvert pendant<br />

plusieurs semaines. Cette odeur entre alcool<br />

et fromage était difficile à supporter.<br />

Même mon masque spécial avec filtre au<br />

charbon actif ne pouvait plus retenir ces<br />

odeurs. Souvent, je trouve des débris humains,<br />

mais je m’y suis habitué. Ce que je<br />

trouve répugnant, ce sont les appartements<br />

remplis de matières fécales. Dans<br />

l’appartement d’une femme toxicomane,<br />

j’ai aussi fait dû faire preuve d’une grande<br />

prudence. On m’avait assuré qu’il n’y aurait<br />

que peu de sang et de seringues. A<br />

première vue, c’était le cas. Ensuite, j’ai<br />

ouvert une armoire remplie de seringues<br />

usagées en partie pleines de sang. Là, il<br />

faut se montrer très prudent, même avec<br />

des gants spéciaux. Egalement lorsqu’il y<br />

a des moisissures.<br />

Comment vous protégez-vous?<br />

Généralement, je place d’abord un appareil<br />

diffuseur d’ozone qui élimine les<br />

mauvaises odeurs dans l’appartement.<br />

Ensuite, je commence le nettoyage. Pour<br />

effectuer ce travail, je porte une combinaison<br />

protectrice, un masque avec filtre au<br />

charbon actif, des lunettes de protection<br />

et, suivant la situation, des gants spéciaux.<br />

Quand atteignez-vous vos<br />

limites, c’est-à-dire qu’est-ce<br />

qui ne peut plus être nettoyé?<br />

Les parquets couverts de sang ne peuvent<br />

presque pas être nettoyés, car l’odeur cadavérique<br />

ne disparaît plus. Dans ces caslà,<br />

il faut refaire entièrement les sols.<br />

Aussi parce que l’adipocire pénètre le sol.<br />

Mon travail n’est que le début. Quand un<br />

appartement dans lequel un cadavre a<br />

séjourné pendant une durée prolongée ou<br />

qui était totalement insalubre est nettoyé,<br />

il faut généralement tout rénover.<br />

Comment réagissent des inconnus<br />

quand vous leur parlez de<br />

votre métier?<br />

Souvent avec une certaine incompréhension,<br />

mais je m’y suis habitué. Une fois,<br />

quelqu’un m’a dit que j’exerçais le pire des<br />

métiers. D’autres m’admirent et sont reconnaissants.<br />

Moi, je trouve mon métier<br />

passionnant.<br />

■<br />

30 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


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POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Le feuilleton – un divertissement<br />

sans fin<br />

Le feuilleton (en anglais: soap-opera) trouve ses origines aux Etats-Unis, où il a débuté comme<br />

feuilleton radiophonique sponsorisé par les fabricants de savon et ensuite connu un énorme<br />

succès à la télévision. Outre les défis du quotidien, il comprend des protagonistes auxquels on<br />

peut facilement s’identifier. De plus, on ne perd pas le fil si jamais on loupe un épisode.<br />

Stefan Köppli, licencié ès lettres, enseignant de communication et maître d’enseignement professionnel diplômé<br />

Beaucoup de fans attendent déjà toute la<br />

journée le lancement de «leur» feuilleton.<br />

Dans ces séries, il s’agit de la (sur-)vie. Les<br />

épisodes ont pour contenu la tragédie, le<br />

bonheur, le chagrin d’amour, les problèmes<br />

en tout genre et sont tournés à une<br />

cadence effrénée. Le fan du feuilleton suit<br />

avec passion les acteurs et leurs tribulations<br />

plus ou moins grandes. Or, la plupart<br />

des fans de feuilleton ne se rendent pas<br />

compte que tout cela n’a pas grand-chose<br />

à voir avec la réalité. Ils considèrent les<br />

acteurs comme une famille de substitution,<br />

car la plupart d’entre eux ne vivraient<br />

jamais au quotidien autant d’évènements<br />

passionnants que ceux qui se déroulent<br />

dans le feuilleton. Les feuilletons<br />

connaissent un grand succès et comptent<br />

régulièrement des millions de fidèles téléspectateurs.<br />

Cela s’explique notamment<br />

par le fait qu’il faut suivre régulièrement<br />

la série pour ne pas perdre le fil.<br />

Origine et naissance<br />

Les soap-operas trouvent leur origine aux<br />

Etats-Unis dans les feuilletons radiophoniques<br />

des années 30. Il s’agissait alors<br />

d’un produit médiatique à but publicitaire<br />

spécialement orienté sur les ménagères.<br />

Pour cela, les stations de radio attirèrent<br />

notamment les fabricants de savon et<br />

autres produits d’hygiène comme «Procter<br />

& Gamble» ou «Colgate-Palmolive»<br />

comme sponsors. C’est de là que provient<br />

le terme «soap-opera».<br />

Sur le plan formel, il s’agissait d’un développement<br />

thématique répétitif et lent<br />

structuré par des conversations. Les épisodes<br />

étaient conçus pour que les auditrices<br />

puissent suivre l’action pendant<br />

qu’elles travaillaient dans la maison ou<br />

aussi s’y retrouver si elles loupaient un<br />

épisode. Rien d’étonnant donc que les<br />

feuilletons radiophoniques ont vite connu<br />

un grand succès et que les ménagères organisaient<br />

leur travail en fonction des<br />

émissions. Ce n’est que l’avènement de la<br />

télévision qui a interrompu l’énorme succès<br />

des feuilletons radiophoniques, ce qui<br />

a incité de nombreux sponsors à quitter la<br />

radio et à produire des feuilletons télévisés<br />

qui sont encore aujourd’hui désignés<br />

comme la «radio en images».<br />

Interminable et axé sur<br />

les mots<br />

La principale caractéristique du feuilleton<br />

est de n’avoir ni début, ni fin. Pour le téléspectateur,<br />

il est donc possible de suivre<br />

l’action, même s’il ne l’a pas suivie dès le<br />

début. Une fin n’est pas non plus prévue,<br />

car il s’agit d’une série sans fin. Cette infinitude<br />

narrative et la structure narrative<br />

sont étroitement liées.<br />

En raison de la succession dense des différents<br />

épisodes, le feuilleton doit avoir un<br />

rythme du récit très lent. Une autre caractéristique<br />

du feuilleton est le respect d’une<br />

continuité temporelle. En évitant des sauts<br />

dans le temps pendant un épisode, le spectateur<br />

a l’impression de participer à tous<br />

les évènements vécus par les différents<br />

personnages. Pour renforcer ce sentiment,<br />

les feuilletons diffusés quotidiennement<br />

réutilisent souvent la même scène qui a<br />

marqué la fin de l’épisode de la veille.<br />

Une autre caractéristique est la dominance<br />

des mots. Pour les feuilletons radiophoniques,<br />

elle était bien évidemment<br />

indispensable. Et elle a conservé son importance<br />

jusqu’à ce jour. Il y a trois raisons<br />

à cela: premièrement, les possibilités<br />

cinématographiques d’un feuilleton sont<br />

très limitées, car le calendrier de la production<br />

est très serré et les budgets sont<br />

limités. Les prises de vue extérieures se<br />

limitent donc au strict minimum. Deuxièmement,<br />

cela permet au téléspectateur<br />

de suivre l’action, même s’il n’est pas très<br />

attentif. Une troisième raison est que les<br />

suppositions des différents personnages<br />

quant au comportement futur des autres<br />

protagonistes ne peuvent être exprimées<br />

que par les paroles prononcées.<br />

La complexité des relations entre les différents<br />

personnages est une autre caractéristique<br />

des feuilletons. Le réseau de<br />

relations étroit est normalement construit<br />

par le biais de l’environnement familial<br />

ou social.<br />

Les spectateurs et leurs<br />

motivations<br />

Longtemps, les fans de feuilletons étaient<br />

considérés comme des victimes, de sexe<br />

féminin, sans défense face au message<br />

médiatique. Même si aujourd’hui encore,<br />

la majorité des destinataires sont des<br />

femmes, les résultats de la recherche médiatique<br />

montrent que le fan de feuilleton<br />

typique possède de nos jours une image<br />

plus hétérogène.<br />

Mais à quoi tient la fascination? Il est<br />

prouvé que différents processus émotionnels<br />

inconscients déterminent la perception<br />

des feuilletons. Les chercheurs ont<br />

établi différents liens entre les spectateurs<br />

et les feuilletons. Les résultats scientifiques<br />

suivants ont pu être établis:<br />

– plus le mécontentement dans la vie est<br />

élevé, plus l’implication dans les histoires<br />

est grande,<br />

– les spectateurs satisfaits considèrent le<br />

feuilleton comme un divertissement,<br />

alors que les spectateurs mécontents<br />

citent des motifs échappatoires.<br />

D’autres motifs expliquant la consommation<br />

de feuilletons sont l’identification ou<br />

la relation avec les protagonistes, les solutions<br />

pour les problèmes quotidiens, les<br />

éléments du quotidien (rituel/routine), les<br />

expériences émotionnelles et comme déjà<br />

mentionné, le divertissement.<br />

32 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Productions américaines<br />

et britanniques<br />

Pour simplifier, on peut dire qu’il existe<br />

deux types de feuilletons. Il s’agit des<br />

feuilletons américains et britanniques.<br />

Alors que le soap nord-américain (p. ex.<br />

Dallas ou Dynastie) s’oriente selon la<br />

classe supérieure aisée, le soap-opera britannique<br />

joue dans le milieu ouvrier<br />

(p. ex. Coronation Street, EastEnders).<br />

Les thèmes repris par les feuilletons<br />

allemands comme p. ex. Gute Zeiten,<br />

Schlechte Zeiten (RTL), Marienhof (ARD)<br />

ou Unter uns (RTL) prennent modèle sur<br />

les feuilletons américains. Des éléments<br />

du réalisme social, comme on le trouve en<br />

Angleterre, sont présents dans le feuilleton<br />

Lindenstrasse (ARD). Lindenstrasse est<br />

d’ailleurs le plus ancien feuilleton de<br />

langue allemande, avec plus de 1600 épisodes<br />

diffusés depuis 1985.<br />

Productions suisses<br />

Il existe deux séries télévisées à caractère<br />

de feuilleton produites en Suisse. Le feuilleton<br />

télévisé Lüthi und Blanc était une<br />

émission de la Radio télévision suisse<br />

(SRF), diffusée entre 1999 et 2007. Elle<br />

contient toutes les caractéristiques d’un<br />

soap-opera classique et comprend différentes<br />

intrigues liées au destin des familles<br />

entourant le patron d’une fabrique<br />

de chocolat et sa famille.<br />

Après Lüthi und Blanc, la Radio télévision<br />

suisse (SRF) a produit la série Tag<br />

und Nacht. Cette série médicale a été<br />

diffusée de septembre 2008 à mai 2009 et<br />

relatait le quotidien d’un service d’urgence<br />

à la gare centrale de Zurich. Au premier<br />

plan se trouvaient les collaborateurs et<br />

leur vie privée empiétant souvent sur leur<br />

travail et le destin des individus cherchant<br />

de l’aide médicale et psychologique. En<br />

raison du faible taux d’audience, SRF n’a<br />

pas produit de deuxième saison. Tag und<br />

Nacht n’a donc pas su renouer avec le<br />

succès de Lüthi und Blanc. Cela était<br />

peut-être aussi dû au grand succès de la<br />

série télévisée américaine Dr. House avec<br />

le Docteur Gregory House, un spécialiste<br />

du diagnostic, celle-ci appartenant d’ailleurs<br />

au genre du drame et pas à celui du<br />

feuilleton.<br />

■<br />

Sources:<br />

Köppli, Stefan (1999): Soap Opera – Eigenschaften,<br />

Inhalte & Rezipienten. Unveröffentlichte<br />

Seminararbeit. Institut für Publizistikwissenschaft<br />

und Medienforschung der Universität<br />

Zürich.<br />

Rössler, Patrick (1988): Dallas und Schwarzwaldklinik<br />

– Eine Programmstudie über<br />

Seifenopern im deutschen Fernsehen. München.<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

33


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

Soupe, savon et salut<br />

L’Armée du Salut est une église libre d’un genre particulier. Depuis plus de 150 ans, cette église de<br />

rue se bat contre les problèmes sociaux, l’injustice et la détresse. Motivée par l’amour de Dieu,<br />

elle est aujourd’hui présente dans 128 pays et s’engage non seulement pour le bien-être physique<br />

(la soupe) et le bien-être spirituel (le salut), mais aussi pour la dignité humaine (le savon).<br />

Philipp Steiner, responsable du département marketing et communication, Armée du Salut Suisse<br />

L’Armée du Salut est un mouvement international<br />

et fait partie de l’église chrétienne<br />

universelle. Son message se fonde sur la<br />

Bible. Son ministère est motivé par<br />

l’amour de Dieu. Sa mission consiste à<br />

annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à<br />

soulager, en son nom, sans distinction<br />

aucune, les détresses humaines. L’Armée<br />

du Salut part du principe qu’à notre<br />

époque matérialiste, il est nécessaire et<br />

possible de vivre une chrétienté visible,<br />

joyeuse et active.<br />

L’organisation trouve ses origines en Angleterre,<br />

plus précisément dans les quartiers<br />

insalubres de Londres. William Booth,<br />

le fondateur, naquit en 1829 à <strong>No</strong>ttingham<br />

en Angleterre dans un milieu défavorisé. A<br />

15 ans, il entra en contact avec le mouvement<br />

méthodiste qui appelait chaque individu<br />

à choisir Jésus-Christ. William Booth<br />

suivit cet appel et cinq ans plus tard, il était<br />

déjà devenu prédicateur laïc.<br />

La révolution industrielle précipita beaucoup<br />

de gens dans la pauvreté. La prostitution<br />

et l’alcoolisme étaient très répandus.<br />

Comme ces brebis égarées ne venaient<br />

pas à l’église, William Booth était d’avis<br />

que l’église devait venir vers eux. Et<br />

comme il était difficile de prêcher sur un<br />

estomac vide, il commença non seulement<br />

à soulager la détresse spirituelle,<br />

mais aussi matérielle – d’abord au prix de<br />

railleries, de rires moqueurs et d’incompréhension<br />

de la part des «pieux» et<br />

contre la résistance des propriétaires de<br />

bordels et des aubergistes.<br />

William Booth menait aussi un combat<br />

contre les problèmes d’hygiène et faisait<br />

tout pour rétablir la dignité de chacun. Les<br />

Slum Sisters sont légendaires à ce propos.<br />

Elles se mirent en route avec balais et<br />

brosses en main pour nettoyer les logements<br />

des pauvres et prier avec eux.<br />

Le mouvement, d’abord connu sous le<br />

nom de «Mission chrétienne de l’Est londonien»<br />

s’organisa et devint l’Armée du<br />

Salut en 1878. Il prit cette décision, car<br />

William Booth estimait que la méthode la<br />

plus efficace était de mener une «guerre<br />

contre la pauvreté» et donc de structurer<br />

l’aide selon des principes militaires.<br />

L’Armée du Salut en<br />

Suisse<br />

L’Armée du Salut se répandit rapidement<br />

à travers toute la Grande-Bretagne et à<br />

l’étranger. En 1882, elle arriva pour la<br />

première fois en Suisse. Les premières réunions<br />

de l’Armée du Salut y rencontrèrent<br />

de fortes résistances. A ses débuts,<br />

elle fut même interdite dans plusieurs<br />

cantons. Finalement, l’Armée du Salut<br />

parvint à convaincre par ses œuvres,<br />

jusqu’à gagner la sympathie de la population<br />

et la reconnaissance des autorités.<br />

Les Slum Sisters<br />

Toujours d’actualité<br />

Aujourd’hui, l’Armée du Salut se bat toujours<br />

encore contre les injustices sociales.<br />

Le vieux slogan «Soupe, savon et salut»<br />

n’a rien perdu de son actualité. L’Armée<br />

du Salut apporte sécurité, dignité et sens<br />

avec ses nombreuses offres. Il s’agit là des<br />

besoins essentiels de chacun. Mais les circonstances<br />

de la vie font que beaucoup<br />

perdent leurs repères et de ce fait leur sécurité,<br />

leur dignité, leur identité et leur foi.<br />

Le savon de l’Armée du Salut a aujourd’hui<br />

pour vocation de renforcer la personnalité,<br />

la foi en Dieu et en soi-même et de<br />

respecter la dignité de chaque individu.<br />

<strong>No</strong>tre action s’oriente selon les principes<br />

de l’éthique chrétienne. Cette conception<br />

considère que chaque être humain a droit<br />

34 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ PROPRETÉ<br />

à des conditions de vie qui se fondent sur<br />

le respect, le partage, la liberté, la solidarité<br />

et l’attention.<br />

Dans l’Armée du Salut, cela se réalise dans<br />

différents domaines:<br />

• les foyers pour enfants, adolescents et<br />

les crèches<br />

• les places de vacances pour les handicapés<br />

physiques et mentaux<br />

• les foyers avec ateliers et occupation<br />

intégrée<br />

• l’intégration au travail<br />

• les homes et logements pour personnes<br />

âgées<br />

• les foyers de passage et les logements<br />

accompagnés<br />

• la prise en charge et l’intégration des<br />

requérants d’asile<br />

• les services sociaux<br />

• le service de recherche des personnes<br />

disparues<br />

• le service d’accompagnement des détenus<br />

• le service de justice sociale<br />

• les activités pour les enfants et adolescents,<br />

offres de loisir, formation des<br />

adolescents et adultes (prévention)<br />

• les missions diaconales dans le cadre<br />

du corps (commune)<br />

• la communauté, les offices religieux et<br />

fêtes, l’aumônerie<br />

• les brocantes, magasins de deuxième<br />

main<br />

Programme à l’est de Nairobi:<br />

Avec le projet WASH, l’Armée du Salut kenyane veut, en collaboration avec l’Armée du Salut suisse,<br />

améliorer l’hygiène dans 40 écoles primaires de l’Armée du Salut dans les régions rurales à l’est de<br />

Nairobi. Le projet se fonde sur quatre priorités:<br />

• La collecte et le stockage d’eau de pluie. Les installations sur les bâtiments scolaires permettent de<br />

collecter l’eau de pluie. Elle est stockée dans de grands réservoirs. Ainsi, elle peut être utilisée plus<br />

tard.<br />

• Assurer l’accès à l’eau potable. Une partie de l’eau de pluie collectée est purifiée et versée dans des<br />

récipients à eau potable. Les enfants peuvent ainsi étancher leur soif.<br />

• La construction de nouvelles toilettes correspondant aux besoins des filles et des garçons. Cela<br />

comprend notamment aussi des lavabos pour se laver les mains.<br />

• La formation des enfants et des employés dans les domaines de l’eau, de la santé et de l’hygiène.<br />

Ainsi, tous les enfants sont sensibilisés à la problématique et motivés à respecter des règles d’hygiène<br />

minimales à l’école et à la maison.<br />

Grâce au projet WASH, ce sont près de 10 000 écoliers qui profitent d’installations sanitaires et d’un<br />

approvisionnement en eau perfectionnés. Cela se répercute non seulement positivement sur la santé<br />

des enfants, mais améliore aussi leurs performances scolaires.<br />

Conditions hygiéniques et<br />

propreté<br />

Depuis toujours, l’Armée du Salut propose<br />

un conseil aux personnes en difficultés.<br />

Dans le monde entier, elle met les personnes<br />

au courant de leurs droits, les accompagne<br />

dans leurs démarches et s’assure<br />

qu’elles puissent faire valoir leurs<br />

droits.<br />

L’Armée du Salut encourage aussi l’approvisionnement<br />

en soins des plus pauvres<br />

par l’exploitation de centres de santé dans<br />

différents pays, par des projets liés à l’eau<br />

et à l’hygiène (voir encadré) et un travail<br />

d’information et de prévention important.<br />

Elle s’engage en faveur de la formation<br />

pour tous et exploite dans le monde entier<br />

des écoles, jardins d’enfants et crèches. En<br />

plus de cela, elle propose des cours d’alphabétisation<br />

pour adultes et crée de nouveaux<br />

moyens d’existence par des cours<br />

d’agriculture et d’artisanat, des formations<br />

techniques de base et un soutien<br />

pratique sous forme de microcrédits, semences<br />

et animaux de rente.<br />

Lors de catastrophes aussi, elle s’engage<br />

au premier plan, que ce soit après un<br />

tremblement de terre, une tempête, des<br />

inondations ou la sécheresse. Après la catastrophe,<br />

elle élabore des projets de reconstruction<br />

pour permettre aux populations<br />

de retrouver une vie normale. Et elle<br />

se bat pour que tous aient accès à la nourriture<br />

et à l’eau potable.<br />

Chaque communauté chrétienne locale<br />

de l’Armée du Salut (corps) est ouverte à<br />

tous comme lieu de rencontre. L’accompagnement<br />

spirituel permet de surmonter<br />

les obstacles et clarifier les relations. La<br />

détresse personnelle trouve une oreille<br />

attentive et nous constatons régulièrement<br />

comment Dieu guérit et rétablit les personnes.<br />

Du savon pour l’âme. Ici aussi, le<br />

programme varié veut que les individus<br />

soient en paix avec Dieu et (re)trouvent<br />

leur dignité.<br />

Tout cela n’a pas beaucoup à voir avec le<br />

savon, mais le travail de l’Armée du Salut<br />

reflète aujourd’hui l’une des revendications<br />

essentielles de William Booth: «Le<br />

premier pas pour sauver un homme est de<br />

lui rendre sa dignité.»<br />

■<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

35


PERSPECTIVES<br />

SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES: ACTUALITÉS EN DIABÉTOLOGIE – LE DIABÈTE SUCRÉ<br />

CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENT<br />

<strong>No</strong>uvelles technologies<br />

thérapeutiques<br />

Le remède miracle n’existe pas, mais de nouvelles technologies et insulines permettent de mieux<br />

contrôler la glycémie, ce qui réduit nettement le risque d’hypoglycémie et de complications. Ces<br />

progrès revêtent une dimension particulière pour les enfants et adolescents, qui sont sujets à de<br />

plus importantes fluctuations quotidiennes que les adultes.<br />

Melanie Hess, cheffe de clinique; Urs Zumsteg, médecin-chef, Hôpital universitaire pédiatrique des deux Bâle,<br />

endocrinologie/diabétologie pédiatrique<br />

Chez les enfants et adolescents, le diagnostic<br />

du diabète sucré (type 1) implique<br />

presque toujours une insulinothérapie à<br />

vie. De nouvelles insulines et des technologies<br />

modernes ont permis de les adapter<br />

davantage à la physiologie de l’individu.<br />

Parallèlement, la qualité de vie a été nettement<br />

améliorée, notamment avec l’utilisation<br />

de systèmes de pompe à insuline<br />

avec capteur ou le flash glucose monitoring.<br />

Ces moyens aident les patients, pour<br />

autant qu’ils soient motivés et observent le<br />

traitement, à contrôler régulièrement leur<br />

glycémie sans effort.<br />

Un défi<br />

Le diabète sucré (type 1, T1D) constitue un<br />

défi considérable pour les enfants et adolescents<br />

concernés et leurs parents, mais<br />

aussi pour l’équipe en charge du suivi.<br />

Dans ce groupe d’âge, la maladie, la puberté,<br />

la croissance, les journées de sport,<br />

les camps scolaires, etc. nécessitent une<br />

adaptation régulière de l’insuline.<br />

De plus, il s’agit d’éviter des épisodes répétés<br />

d’hypoglycémie, car ils peuvent s’accompagner<br />

d’effets à court terme – crises<br />

convulsives ou perte de connaissance –,<br />

mais aussi, à plus long terme, d’entraves<br />

de la fonction cognitive ou de troubles de<br />

la perception liés à l’hypoglycémie (1, 2).<br />

Malgré ces difficultés, il faut veiller à obtenir<br />

une glycémie proche de la norme (voir<br />

tableau 1) pour minimiser le risque de<br />

complications.<br />

Pour réussir cet exercice d’équilibriste sans<br />

perdre de vue la qualité de vie des patients,<br />

on dispose aujourd’hui de différents<br />

moyens techniques. Il faut toutefois garder<br />

à l’esprit qu’il s’agit d’outils de gestion de<br />

la pathologie. Ils ne peuvent pas faire disparaître<br />

le diabète d’un coup de baguette<br />

magique.<br />

Pompe à insuline avec<br />

capteur<br />

Le traitement par pompe à insuline pour<br />

traiter le diabète de type 1 est employé depuis<br />

plus de 40 ans, et en pédiatrie depuis<br />

15 à 20 ans (3). Le débit basal programmable<br />

toutes les heures et l’administration<br />

Contrôle du taux de glycémie sain bon moyen mauvais <br />

Glycémie à jeun (mmol/l) 3.6-­‐5.6 5-­‐8 >8 >9 <br />

Glycémie après repas (mmol/l) 4.5-­‐7 5-­‐10 10-­‐14 >14 <br />

Glycémie nocturne (mmol/l) 3.6-­‐5.6 4.5-­‐9 9 11 <br />

Tableau 1: valeurs indicatives du taux de glycémie en cas de diabète sucré (selon 14)<br />

supplémentaire de bolus d’insuline aux<br />

heures de repas constituent actuellement<br />

le traitement le mieux adapté pour les patients<br />

de tous les groupes d’âge atteints de<br />

diabète de type 1. C’est pourquoi l’utilisation<br />

de la pompe à insuline a nettement<br />

augmenté dans de nombreux pays au<br />

cours des dernières années (4–6). La question<br />

de savoir si cela conduit à une amélioration<br />

significative de l’équilibre glycémique<br />

à long terme et, ainsi, à une réduction<br />

des complications chez les patients<br />

pédiatriques fait actuellement l’objet<br />

d’études. Globalement, si l’on se réfère à la<br />

valeur HbA1c, on constate chez les patients<br />

suivant un traitement par pompe à insuline<br />

un meilleur contrôle de la glycémie<br />

par rapport aux patients sous insulinothérapie<br />

fonctionnelle au moyen d’injections<br />

multiples d’insuline (7).<br />

Une amélioration supplémentaire de<br />

l’équilibre glycémique peut être obtenue en<br />

combinant la pompe à insuline avec une<br />

mesure continue de la glycémie (MCG),<br />

c’est-à-dire en utilisant une pompe à insuline<br />

avec capteur (SAP, sensor-augmented<br />

insulin pump) (Illustration 1). Ce faisant,<br />

le capteur mesure toutes les cinq minutes<br />

le taux de glycémie dans le liquide interstitiel<br />

(attention: ne correspond pas 1:1 à la<br />

glycémie actuelle, étant donné l’intervalle<br />

de plusieurs minutes!) et le transmet à la<br />

pompe à insuline. Cela permet de consulter<br />

l’évolution de la glycémie au cours des<br />

dernières heures. De plus, on peut programmer<br />

des alarmes acoustiques en cas<br />

de valeurs glycémiques trop élevées ou<br />

insuffisantes et afficher la tendance des<br />

prochaines minutes.<br />

En outre, les systèmes plus récents comportent<br />

un déclenchement hypoglycé-<br />

36 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

Flash glucose monitoring<br />

Depuis mai 2016, un système de flash<br />

glucose monitoring (FGM) est disponible<br />

en Suisse: le Free Style Libre®. Il a été admis<br />

dans la LiMA au 1er juillet et pourra<br />

donc plus facilement être remboursé. Il<br />

s’agit d’un capteur MCG dont les données<br />

ne sont pas transmises continuellement à<br />

un récepteur, mais sont collectées activement<br />

par un scanner (11, 12). Ce système a<br />

certes l’inconvénient de ne pas envoyer de<br />

message d’alerte en cas d’hypoglycémie,<br />

mais il comporte l’avantage de ne pas déranger<br />

le quotidien des patients par des signaux<br />

acoustiques. Un autre avantage est<br />

que le capteur FGM peut être utilisé pendant<br />

14 jours, alors que la plupart des capteurs<br />

MCG ne fonctionnent que cinq à sept jours<br />

et nécessitent au moins deux calibrages<br />

quotidiens au moyen de la glycémie.<br />

Illustration 1: Exemple d’une pompe à insuline avec capteur (SAP),<br />

© Medtronic<br />

mique individuel (système semi closed<br />

loop), ce qui réduit le risque d’hypoglycémie<br />

(également nocturne) (8) (Illustration<br />

2). On a pu démontrer que ce système permet<br />

non seulement de diminuer les<br />

craintes des parents par rapport aux hypoglycémies<br />

nocturnes de leurs enfants, mais<br />

aussi, en cas d’utilisation régulière, de réduire<br />

davantage le taux de HbA1c (9).<br />

La prochaine étape consistera en un système<br />

closed loop complet qui fait déjà l’objet<br />

d’études sur des enfants et adolescents<br />

(10).<br />

<strong>No</strong>uvelles insulines<br />

Comme la plupart des médicaments utilisés<br />

en pédiatrie, les nouvelles insulines<br />

sont introduites avec un net retard chez les<br />

enfants et adolescents par rapport à la médecine<br />

des adultes. Outre les insulines NPH<br />

et normales déjà utilisées depuis de longues<br />

années, on utilise aujourd’hui des<br />

insulines analogues à effet rapide et de<br />

longue durée. Par rapport à l’insuline humaine,<br />

elles se caractérisent par le remplacement<br />

de certains acides aminés.<br />

a) Insulines analogues à longue<br />

durée d’action<br />

Lantus ® , Levemir ® , Tresiba ®<br />

Insuline détémir (Levemir ® ), insuline<br />

glargine (Lantus ® ) et récemment aussi<br />

l’insuline dégludec (Tresiba ® ) sont<br />

les insulines analogues actuellement<br />

disponibles et le plus souvent utilisées<br />

pour les enfants et adolescents. Elles<br />

constituent la base et présentent par<br />

rapport aux insulines NPH utilisées<br />

autrefois une variabilité réduite (13).<br />

De plus, une administration unique la<br />

journée/le soir est souvent (Lantus ® )<br />

Bild 2: Ausdruck in der Sprechstunde nach Auslesen der Insulinpumpe<br />

petite déjeuner Déjeuner Dîner<br />

Courbes<br />

de la<br />

glycémie<br />

interstitielle<br />

Arrêt de la pompe en cas de menace d’hypoglycémie<br />

Bolus d’insuline pendant les repas<br />

ou correction d’un glycémie élevée<br />

Illustration 2: Impression des valeurs<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

37


PERSPECTIVES<br />

et toujours (Tresiba ® ) possible, ce qui<br />

présente un avantage indéniable, notamment<br />

pour les adolescents avec<br />

leur rythme changeant.<br />

b) Insulines analogues<br />

à action rapide<br />

<strong>No</strong>voRapid ® , Apidra ® , Humalog ®<br />

L’avantage des insulines analogues, p.<br />

ex. l’insuline aspart (<strong>No</strong>voRapid ® ),<br />

l’insuline-lispro (Humalog ® ) ou l’insuline-glulisine<br />

(Apidra ® ), est l’action<br />

très rapide. Ces insulines peuvent donc,<br />

en cas de glycémie initiale favorable,<br />

être utilisées sans intervalle important<br />

entre administration et repas. Dans<br />

certains cas, ces insulines peuvent aussi<br />

être administrées pendant/après le<br />

repas, un avantage non négligeable<br />

pour les enfants en bas âge dont le<br />

comportement alimentaire reste imprévisible.<br />

La durée d’action est d’environ<br />

deux à trois heures, ce qui permet<br />

d’adapter l’administration aux besoins<br />

individuels et spontanés. Chez les enfants<br />

et adolescents, cette flexibilité est<br />

nécessaire et apporte une meilleure<br />

qualité de vie aux familles concernées.<br />

Résumé<br />

Les enfants et adolescents concernés, mais<br />

aussi leur famille et leur entourage, ont<br />

particulièrement besoin d’instruction et de<br />

formation pour gérer les nouvelles formes<br />

et technologies thérapeutiques. Le grand<br />

avantage est que les insulines modernes et<br />

l’introduction d’insulinothérapies intensifiées<br />

au moyen d’injections multiples ou<br />

de systèmes de pompe à insuline permettent<br />

d’obtenir un équilibre de la glycémie<br />

proche de la norme, sans provoquer<br />

plus d’hypoglycémies. Le tout s’accompagne<br />

d’une réduction du risque de complications<br />

et, pour le patient, d’une nette<br />

amélioration de sa qualité de vie. ■<br />

Bibliographie<br />

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unawareness by asymptomatic nocturnal<br />

hypoglycemia. Diabetes 1993; 42: 1233–<br />

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3. Garvey et Wolfsdorf: the Impact of Technology<br />

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and its impact on metabolic control: comparison<br />

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registry is associated with lower hemoglobin<br />

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11. Gehr B. MMW – Fortschritte der Medizin<br />

(<strong>2017</strong>) 159: 58. doi:10.1007/s15006-017-9161-0.<br />

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13. Lepore M et al; Pharmacokinetics and Pharmacodynamics<br />

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Insulin Lispro. Diabetes. 2000;49(December):<br />

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14. Rewers M et al; Pediatr Diabetes. 2007 Dec;<br />

8(6): 408–418.<br />

38 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

AUS DER «THERAPEUTISCHEN UMSCHAU»: ÜBERSICHTSARBEIT<br />

Ernährungsdogmen durch<br />

den Fleischwolf: Wie viel bleibt<br />

am Knochen?<br />

David Fäh, Berner Fachhochschule, Fachbereich Gesundheit / Ernährung und Diätetik, Bern<br />

Universität Zürich, Institut für Epidemiologie, Biostatistik und Prävention, Zürich<br />

Quiz<br />

Nr. Behauptung Ihre Antwort Punkt<br />

1 Nüsse halten schlank Richtig Falsch<br />

2 Wiederholte Diäten verringern<br />

Richtig Falsch<br />

den Grundumsatz<br />

3 Fruchtsäfte sind gesund Richtig Falsch<br />

4 Milch und Kalziumsupplemente<br />

Richtig Falsch<br />

helfen gegen Osteo-<br />

porose<br />

5 Vitamintabletten halten uns Richtig Falsch<br />

Erkältungsviren vom Leib<br />

und verlängern das Leben<br />

6 Moderater Alkoholkonsum<br />

fördert die Gesundheit<br />

Richtig Falsch<br />

Nr. Behauptung Ihre Antwort Punkt<br />

7 Fetter Fisch ist gesünder als Richtig Falsch<br />

Fleisch<br />

8 Eine Salzreduktion hilft in Richtig Falsch<br />

jedem Fall<br />

9 An apple a day keeps the Richtig Falsch<br />

doctor away<br />

10 Die «mediterrane Richtig Falsch<br />

Ernährungsweise» hilft<br />

beim Abnehmen<br />

Total Punktzahl<br />

Erklärung<br />

1. Nüsse halten schlank<br />

Früchte und Gemüse helfen das Gewicht<br />

im Lot zu halten. Aber Nüsse? Diese enthalten<br />

viel Fett und damit deutlich mehr<br />

Kalorien als Grünzeug. Walnüsse enthalten<br />

sogar mehr Kalorien als Pommes<br />

Chips, die weiss Gott nicht als Diätmittel<br />

gelten (siehe Tabelle 1).<br />

Obwohl manche ihrer Vertreter zu Früchten<br />

oder Hülsenfrüchten gehören, stehen<br />

Nüsse in der Schweizerischen Lebensmittelpyramide<br />

gleich mehrere Stufen höher<br />

als ihre botanischen engen Verwandten.<br />

Dementsprechend sollten sie zurückhaltender<br />

konsumiert werden als Früchte und<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Therapeutischen<br />

Umschau» (2016; 73 (11): S. 679-686). MEDI-<br />

SERVICE VSAO-Mitglieder können die «Therapeutische<br />

Umschau» zu äusserst günstigen Konditionen abonnieren.<br />

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Gemüse, so die Empfehlung. Das haben<br />

Nüsse ihrem hohen Gehalt an Fett und<br />

Eiweiss zu verdanken. Müssen wir deshalb<br />

darauf verzichten täglich eine oder zwei<br />

Hand voll davon zu essen, so wie das bei<br />

Früchten und Gemüse im Rahmen von «5<br />

am Tag» empfohlen wird? Nein, denn<br />

Nüsse sind mindestens ebenso gesund [7].<br />

Studien zeigen auch, dass rohe Nüsse keine<br />

Gefahr für die Figur darstellen [8 – 10].<br />

Im Gegenteil: Vor allem Mandeln können<br />

sogar beim Abnehmen helfen [11] . Wie<br />

geht das bei dieser hohen Kaloriendichte?<br />

Der scheinbare Widerspruch liegt darin<br />

begründet, dass Nüsse zwar viel Energie<br />

enthalten, unser Körper aber nur einen<br />

Teil davon nutzt. Den Rest scheidet er mit<br />

dem Stuhl wieder aus, weil viele Zellen der<br />

Nuss das darin enthaltene Fett nicht hergeben.<br />

Nüsse sättigen auch besser als<br />

Chips & Co., wodurch wir weniger Kalorien<br />

aus anderen Speisen oder Getränken<br />

zu uns nehmen. Auch der relativ hohe<br />

Eiweissanteil der Schalenfrüchte kommt<br />

Figurbewussten entgegen. Eiweisse können<br />

vom Körper schlecht als Energieträger<br />

genutzt werden.<br />

Ein Teil der darin enthaltenen Kalorien<br />

verpufft in Form von Körperwärme, der<br />

sogenannten postprandialen Thermogenese.<br />

Ein anderer Teil der Energie geht mit<br />

dem Urin verloren, da Harnstoff – das<br />

Abbauprodukt von Eiweissen – immer<br />

noch Energie enthält. Auch das Fett leistet<br />

einen Beitrag: Im Gegensatz zu jenem,<br />

das in Frittiertem und Paniertem vorkommt,<br />

verbrennt unser Körper Nussfett<br />

bevorzugt [12]. Werden Nüsse verarbeitet<br />

– also geröstet, gemahlen oder gesalzen<br />

– verlieren sie diese wertvollen Eigenschaften<br />

teilweise. Salz fördert Appetit und<br />

Durst. Mahlen und vor allem Rösten zerstören<br />

die Wände der Nusszellen [13]. Das<br />

darin enthaltene Fett wird verfügbarer:<br />

wir nehmen mehr davon in unseren Körper<br />

auf und scheiden weniger unverdaut<br />

aus. Erdnussbutter enthält also deutlich<br />

mehr nutzbare Kalorien als die gleiche<br />

Menge an rohen Erdnüssen. Wer nicht auf<br />

die figurfreundlichen Eigenschaften von<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

39


PERSPECTIVES<br />

Tabelle 1. Energie- und Makronährstoffgehalt pro<br />

100 Gramm von Walnüssen und Pommes Chips<br />

Nährstoffe<br />

Walnuss Pommes Chips<br />

Wasser (Gramm) 4.1 1.9<br />

Energie (kcal) 654 532<br />

Eiweiss (Gramm) 15.2 6.4<br />

Fett (Gramm) 65.2 34.0<br />

Kohlenhydrate (Gramm) 13.7 53.8<br />

Nahrungsfasern (Gramm) 6.7 3.1<br />

Quelle: USDA<br />

Nüssen verzichten will, isst sie also am<br />

besten direkt von der Pflanze. Nüsse schälen<br />

zu müssen bremst unser Esstempo.<br />

Dies unterstützt die sättigenden Eigenschaften<br />

der Nüsse zusätzlich.<br />

2. Wiederholte Diäten verringern<br />

den Grundumsatz<br />

Eine starke Kalorienrestriktion führt zu<br />

einem raschen Gewichtsverlust. Weil der<br />

Körper nicht nur Fett, sondern auch Zucker<br />

benötigt, baut er Muskelmasse ab, um<br />

daraus Glukose herzustellen. Bei der erneuten<br />

Gewichtszunahme – die fast immer<br />

folgt – legt der Körper vor allem an<br />

Fettmasse zu. In dieser gängigen und<br />

immer wieder zitierten Vorstellung führt<br />

dieser Jojo-Effekt dazu, dass Diätgeplagte<br />

mit jeder Radikalkur «fetter» werden indem<br />

sie den Fettanteil ihres Körpers erhöhen.<br />

Entsprechend sänke der Grundumsatz<br />

des Organismus, da dieser in erster<br />

Linie von der verschwenderischen Muskulatur<br />

bestimmt wird. Stimmt das wirklich?<br />

Wer in der wissenschaftlichen Literatur<br />

sucht, sieht sich in dieser Annahme nicht<br />

bestätigt. Tatsächlich scheint «Weight Cycling»<br />

bei Übergewichtigen keinen Einfluss<br />

auf die Körperzusammensetzung<br />

und damit auf den Grundumsatz zu haben<br />

[14,15]. Selbst bei <strong>No</strong>rmalgewichtigen,<br />

die (relativ) viel Gewicht verloren haben,<br />

erholt sich die Muskelmasse weitgehend<br />

[16,17]. Bei Übergewichtigen scheint das<br />

Problem einer Gewichtsreduktion darin<br />

zu liegen, dass viele von ihnen einen besonders<br />

effektiven Stoffwechsel haben.<br />

Nach Erreichen des Zielgewichts passt sich<br />

dieser an die verringerte Energiezufuhr<br />

an und wird sparsamer. Dies erklärt, warum<br />

stark Übergewichtige, 6 Jahre nach<br />

dem Gewichtsverlust bei durchschnittlich<br />

unverändertem Gewicht einen um rund<br />

250 kcal niedrigeren Grundumsatz hatten<br />

verglichen mit dem Zustand unmittelbar<br />

nach der Gewichtsreduktion [18].<br />

Unter dem Strich verursachen restriktive<br />

Diäten die stärksten Veränderungen aber<br />

im Kopf, also in den Gehirnregionen, die<br />

unser Essverhalten steuern. Wer sich selber<br />

kalorisch einschränkt, riskiert, dass sein<br />

Gehirn nachhaltig umprogrammiert wird.<br />

Dadurch reagieren Personen, die wiederholt<br />

Diäten durchgeführt haben, auf Stress<br />

und andere Emotionen vermehrt mit –<br />

meist unkontrollierter – Nahrungseinnahme.<br />

Diese geschieht jedoch nicht etwa<br />

mit einer Mahlzeit sondern mit Snacking<br />

oder Heisshungerattacken (Binge Eating),<br />

was die erneute Gewichtszunahme nach<br />

einer Diät erklärt [19]. Diese Umprogrammierung<br />

des Gehirns erklärt aber auch,<br />

warum Menschen, die wiederholt eine Diät<br />

durchgeführt haben, ein erhöhtes Risiko<br />

haben eine Essstörung zu entwickeln<br />

[20,21]. Restritkive Diäten verursachen<br />

also den grössten Schaden im Kopf und<br />

nicht im restlichen Körper.<br />

3. Fruchtsäfte sind gesund<br />

Für viele klebt an Fruchtsäften immer<br />

noch ein gesundes Image. Schliesslich<br />

gelten Früchte zurecht als gesund und ihr<br />

Konsum senkt nachweislich das Risiko an<br />

unterschiedlichen chronischen Krankheiten<br />

zu erkranken [22]. Wer regelmässig<br />

Früchte isst, hat auch seltener Gewichtsprobleme<br />

als Personen, die darauf verzichten<br />

[23]. Und der Saft daraus? Dieser<br />

hat gegenüber der Frucht einen erheblichen<br />

Nachteil: Die Verarbeitung. Früchte<br />

trinken anstatt sie zu essen sättigt schlechter,<br />

weil die Kauarbeit entfällt und die<br />

sättigenden Nahrungsfasern fehlen.<br />

Durch Fruchtsaft können wir uns in kurzer<br />

Zeit viel mehr Kalorien zuführen, als<br />

dies mit Früchten möglich ist. Dadurch<br />

unterscheiden sich Fruchtsäfte nur geringfügig<br />

von Süssgetränken. Entsprechend<br />

ist der Konsum von beiden mit einem<br />

erhöhten Risiko für Gewichtszunahme<br />

assoziiert [9,24] . Der Zucker aus dem<br />

Fruchtsaft ist gesünder als jener aus<br />

Süssgetränken? Wieso denn auch,<br />

schliesslich stammt auch letzterer aus<br />

«natürlichem» Ursprung, nämlich der<br />

Zuckerrübe. Und gerade Fruktose, die beispielsweise<br />

in Apfelsaft in grösseren Mengen<br />

vorkommt, birgt Gesundheitsrisiken.<br />

Der übermässige Verzehr erhöht die Triglyzeridwerte<br />

im Blut und verschlechtert<br />

die Wirkung von Insulin [25].<br />

4. Milch und Kalziumsupplemente<br />

helfen<br />

gegen Osteoporose<br />

Milch für starke Knochen. Das leuchtet<br />

ein, schliesslich enthält sie viel Kalzium,<br />

woraus unser Skelett aufgebaut ist. Viele<br />

Schweizer verzichten aber lieber auf Milch<br />

und nehmen Kalzium stattdessen konzentriert<br />

in Tablettenform zu sich. Und<br />

zwar täglich [26]. Tun sie sich damit etwas<br />

Gutes? Wahrscheinlich nicht: Weder Milch<br />

noch Kalziumsupplemente beeinflussen<br />

das, woran wir letztlich interessiert sind:<br />

das Risiko einer Knochenfraktur [27 – 29].<br />

In einer Studie hatten Milchkonsumenten<br />

sogar ein höheres Frakturrisiko als Milchabstinente.<br />

Dies könnte darauf zurückzuführen<br />

sein, dass Patienten mit erhöhtem<br />

Frakturrisiko von ihren Ärzten eher die<br />

Empfehlung bekommen haben,<br />

Milch(produkte) zu konsumieren [28].<br />

Letztere und Kalzium-Supplemente gerieten<br />

jüngst in Verruf gesundheitsschädigend<br />

zu sein. Bezüglich Herz-Kreislaufkrankheiten<br />

bergen Kalziumsupplemente<br />

wahrscheinlich höhere Risiken als ein<br />

hoher Konsum an kalziumreichen Lebensmitteln.<br />

Menschen, die über Jahre<br />

täglich Kalziumtabletten schlucken, haben<br />

eine höhere Wahrscheinlichkeit einen<br />

Herzinfarkt zu erleiden als Personen, die<br />

das nicht tun [30]. Da Supplemente keinen<br />

klinisch bedeutsamen Vorteil bringen,<br />

sollten diese nicht leichtfertig verordnet<br />

werden [29,31,32]. Sinnvoller als die<br />

Empfehlung Tabletten zu schlucken oder<br />

täglich Parmesan zu essen, ist der Hinweis,<br />

sich zu bewegen. Egal wie und wann:<br />

Hauptsache so viel wie möglich [33,34].<br />

Auch andere Massnahmen zur Sturzprophylaxe,<br />

sowie ein vorsichtiger Umgang<br />

mit Medikamenten und Alkohol im Alter<br />

ist eine einfache, kostengünstige und effektive<br />

Massnahmen um Frakturen vorzubeugen.<br />

Denn wenn der Knochen nicht<br />

brechen kann, verliert auch die Osteoporose<br />

ihren Schrecken [35].<br />

5. Vitamintabletten halten<br />

uns Erkältungsviren<br />

vom Leib und verlängern<br />

das Leben<br />

Jedes Jahr dasselbe Spiel: Die Tage werden<br />

kürzer und die Werbung für Vitaminsup<br />

40 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

Faeh_Abb1_Neu.pdf 1 20.09.17 17:30<br />

Abbildung 1. Alkoholkonsum und HDL-Cholesterin, systolischer Blutdruck und ermitteltes<br />

Gesamt-KHK-Risiko. Quelle: [58]<br />

Erkältung um 1 – 3 Tage verkürzen. Offen<br />

bleibt aber auch hier, ob die Chance,<br />

sich zu erkälten, durch vorbeugende Einnahme<br />

von hohen Zinkdosen verringert<br />

werden kann [38]. Eine Cochrane-Metaanalyse<br />

zum Thema musste wegen zu<br />

vieler Fehler und Plagiaten zurückgezogen<br />

werden [39]. Langandauernde Einnahme<br />

von Vitaminen und Mineralstoffen<br />

in Dosen, die den täglichen Bedarf um<br />

das mehrfache übersteigen, werfen eine<br />

andere Frage auf: wie harmlos ist das,<br />

also nach dem Motto: «nützt es nicht,<br />

schadet es nicht»? Schon länger bekannt<br />

ist, dass Raucher mit einem erhöhten<br />

Lungenkrebsrisiko rechnen müssen,<br />

wenn sie Betakarotin / Vitamin A in Tablettenform<br />

einnehmen [40,41]. Jüngere<br />

Studien legen nahe, dass auch für Nichtraucher<br />

und Menschen ohne anderweitig<br />

erhöhtes Krankheitsrisiko die Einnahme<br />

von Vitaminen risikobehaftet ist. Betakarotin,<br />

Vitamin E, Vitamin A und möglicherweise<br />

auch Folsäure und Vitamin B12<br />

nützen in vielen Fällen nicht nur nichts,<br />

sie könnten auch schaden, indem sie das<br />

Krebs- und Herzkreislaufrisiko erhöhen<br />

[42 – 48].<br />

Abbildung 2. Alkoholkonsum und Risiko für ischämischen Hirnschlag.<br />

Quelle: [51]<br />

plemente und Speziallebensmittel für ein<br />

«aktives Immunsystem» länger und<br />

zahlreicher. Deren Hersteller suggerieren,<br />

dass wir erkältungsfrei durch den Winter<br />

navigieren und dabei erst noch fit und<br />

leistungsfähig bleiben. Doch was bringen<br />

Vitamin C, B12, Zink & Co. tatsächlich?<br />

Bisher konnten Studien keinen vorbeugenden<br />

Effekt von Vitaminsupplementen<br />

gegen Erkältung nachweisen [36]. Möglicherweise<br />

verkürzt Vitamin C die Krankheitsdauer<br />

minimal und lindert auch die<br />

Symptome geringfügig, wenn es vor der<br />

Infektion eingenommen wird. Die klinische<br />

Relevanz bleibt aber fragwürdig,<br />

denn auf die Infektionswahrscheinlichkeit<br />

hatte Vitamin C keinen Einfluss [37].<br />

Hochdosiertes Zink konnte die Dauer der<br />

6. Moderater Alkoholkonsum<br />

fördert<br />

die Gesundheit<br />

Ein Gläschen in Ehren kann niemand<br />

verwehren. Dies umso mehr, als moderater<br />

Konsum gut für Herz und Kreislauf<br />

sein soll. Zumindest wurde das uns Medizinern<br />

mit dem «French Paradox» im<br />

Grundstudium eingeimpft. Und tatsächlich<br />

wurde diese Annahme immer wieder<br />

wissenschaftlich scheinbar untermauert<br />

[49 – 51]. Mehr noch: «vernünftiger»<br />

Konsum von Wein, Bier & Co. soll auch<br />

das Risiko, an Typ 2 Diabetes zu erkranken,<br />

senken [51 – 53]. Das Dogma, dass<br />

das tägliche Gläschen Rotwein zum<br />

Abendessen auch gesundheitliche Vorteile<br />

bringt gerät nun buchstäblich ins Wanken.<br />

Untersuchungen lassen vermuten,<br />

dass die typische «U» oder «J»-Form dieses<br />

Zusammenhanges (Abbildung 1 und<br />

2) zwischen Alkoholkonsum und Herz-<br />

Kreislauf- und Diabetesrisiko in Tat und<br />

Wahrheit eine Folge von Fehlern im Studiendesign<br />

ist (siehe Tabelle 2)[54 – 57].<br />

Möglicherweise ergibt sich unter dem<br />

Strich also kein Gesundheitsvorteil für<br />

moderate Alkoholtrinker. Denn Alkoholkonsum<br />

birgt selbst bei moderatem Kon-<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

41


PERSPECTIVES<br />

Tabelle 2. Gründe, warum bei moderaten Trinkern fälschlicherweise gegenüber Abstinenten ein niedrigeres Krankheits- /<br />

Sterberisiko gefunden wurde.<br />

Bevölkerungsgruppe<br />

Menschen, die gestorben sind,<br />

bevor sie in die Studie hätten<br />

eingeschlossen werden können<br />

Menschen, die überlebt haben,<br />

aber nicht in die Beobachtungsstudie<br />

eingeschlossen wurden<br />

Moderate Trinker, die ihr Trinkverhalten<br />

zwischen dessen<br />

Erhebung und dem Ereignis<br />

verändert haben<br />

Starke Trinker<br />

Grund für Fehleinschätzung<br />

des Risikos von moderaten<br />

Trinkern<br />

Unerreichbar<br />

Unerreichbar, ungeeignet oder<br />

nicht willens für den Einschluss<br />

Falsche Definition von<br />

«moderaten Trinkern»<br />

Nicht berücksichtigt beim<br />

Vergleich zwischen Abstinenten<br />

und moderaten Trinkern<br />

Ehemalige starke Trinker Nicht als solche ausgewiesen und /<br />

oder nicht berücksichtigt beim<br />

Vergleich zwischen Abstinenten<br />

und moderaten Trinkern<br />

Erklärung<br />

Alkohol kann schon in jungen Jahren zum Tode führen, z. B. durch<br />

Unfälle oder Suizid. Schliesst die Beobachtungsstudie Teilnehmer erst<br />

ab ca. 25 oder Jahre ein, dann fehlen diese Personen auch in der<br />

Gruppe der moderaten Alkoholtrinker. Die in die Studie eingeschlossenen<br />

«gesunden Überlebenden» haben einen «Selektionsprozess» hinter<br />

sich, wodurch die Gesundheitsrisiken von moderatem Alkoholkonsum<br />

unterschätzt und die Vorteile überschätzt werden.<br />

Gründe für die Nicht-Teilnahme an der Studie sind oft mit Alkoholkonsum<br />

verbunden. Untersuchungen zeigen, dass Alkoholkonsumenten<br />

(auch moderate), die nicht in Studien eingeschlossen werden, problematischere<br />

Trinkmuster und schwerwiegendere alkoholbedingte Folgen<br />

haben als Alkoholkonsumenten, die teilnehmen.<br />

Wer moderat trinkt, kann sein Verhalten auch verändern und zu einem<br />

starken Trinker oder einem Abstinenten werden. Beobachtungsstudien<br />

schauen aber vor allem den Gesundheitszustand von Personen an, die<br />

nicht nur moderat trinken, sondern die zusätzlich dieses Verhalten<br />

auch nicht verändern. Dies stellt eine selektive Gruppe von moderaten<br />

Trinkern dar und entsprechende Vergleiche widerspiegeln nicht das<br />

gesamte Risiko, welches von moderatem Trinken ausgeht. Zudem wird<br />

die Vergleichs-Gruppe (also die Abstinenten) verfälscht, in dem dort<br />

eher vulnerable Personen erscheinen können: Gerade im Alter ist eine<br />

Krankheit oft ein Grund, weshalb Menschen aufhören moderat zu trinken.<br />

Diese vulnerable Gruppe ist dann in der Gruppe der Abstinenten.<br />

Die «gesunden» moderaten Trinker bleiben indes in ihrer Gruppe, womit<br />

die relativen «Vorteile» von moderatem Trinken «künstlich aufgeblasen»<br />

werden.<br />

Starkes Trinken ist nicht nur eine Exposition, sondern kann auch eine<br />

Folge von moderatem Alkoholkonsum sein und muss deshalb beim<br />

Vergleich zwischen moderatem Konsum und Abstinenz mitberücksichtigt<br />

werden. Zudem gibt es sehr viele «Confounder», die in Studien<br />

nicht berücksichtigt werden (können) und die moderate Trinker<br />

gegenüber starken Trinkern fälschlicherweise einen nicht-konsumbedingten<br />

Gesundheitsvorteil attestieren.<br />

Unter den Abstinenten gibt es auch einige ehemalige starke Trinker. Da<br />

diese ein erhöhtes Sterberisiko haben, wird der Gesundheitsvorteil von<br />

moderaten Trinkern beim Vergleich mit dem von Abstinenten überschätzt.<br />

Die Gruppe der Nicht-Trinker schliesst nicht nur Menschen ein,<br />

die nie Alkohol konsumiert haben und damit ein tiefes Krankheitsrisiko<br />

haben, sondern auch Ex-Trinker mit hohem Gesundheits- und<br />

Rückfallrisiko. Durch den Verglich mit einer Referenzgruppe, die mit<br />

Personen mit erhöhtem Gesundheitsrisiko «kontaminiert» ist, entstehen<br />

«künstlich» niedrige relative Krankheitsrisiken sowie künstlich<br />

hohe relative Gesundheitsvorteile von moderaten Trinkern. Aus dem<br />

gleichen Grund, wie oben für die starken Trinker beschrieben, dürfen<br />

ehemalige Trinker nicht aus der Analyse ausgeschlossen werden, sondern<br />

müssen als separate Gruppe gemeinsam mit moderaten, starken<br />

und Nie-Trinkern untersucht werden, was in den allermeisten Studien<br />

nicht gemacht wurde.<br />

Erstellt basierend auf [54]<br />

42 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

Tabelle 3. Vorteile der «mediterranen Ernährungsweise»<br />

für die Gesundheit.<br />

Gesundheitseffekte der<br />

Medi terranen Ernährung<br />

Risiko-Reduktion für Mortalität durch<br />

koronare Herzkrankheit<br />

Ausmass<br />

20 – 40 %<br />

Risiko-Reduktion für Krebs- Mortalität 20 – 30 %<br />

Risiko-Reduktion für Gesamt-Mortalität 17 – 25 %<br />

Risiko-Reduktion für kardio vaskulären<br />

Erkrankungen<br />

Risiko-Reduktion für Diabetes Typ 2<br />

(Inzidenz)<br />

Abnahme von Körpergewicht, BMI,<br />

Bauchumfang<br />

Verbesserung bei Komponenten des<br />

metabolischen Syndroms<br />

Angepasst nach [76]<br />

Box 1. Eigenschaften der «mediterrane<br />

Ernährungsweise»<br />

25 – 45 %<br />

25 – 30 %<br />

Im Schnitt<br />

5 Kilo nachhaltiger<br />

Gewichtsverlust<br />

variabel, um<br />

30 – 40 %<br />

Lebensmittel:<br />

• Täglich Gemüse, Früchte sowie Nüsse, Samen oder<br />

Kerne<br />

• Nahrungsfaserreiche Kohlenhydratquellen<br />

(z. B. Vollkornprodukte)<br />

• Öle, die hauptsächlich aus einfach ungesättigten<br />

Fettsäuren bestehen, für die Zubereitung (Olivenöl,<br />

Rapsöl)<br />

• Milchprodukte (ungesüsst), Eier, Fisch, Meeresfrüchten<br />

und Geflügel als tierische Eiweissquelle<br />

• Rotes Fleisch und Fleischprodukte auf ca. zwei Mal pro<br />

Woche beschränken<br />

• Zurückhaltung bei Süssem, Durst kalorienfrei löschen<br />

• Moderaten Alkoholkonsum zum Essen tolerieren<br />

(vorzugsweise Rotwein)<br />

Einkauf, Zubereitung, Esskultur:<br />

• Zu saisonalen, regionalen und frischen Lebensmitteln<br />

greifen<br />

• Nur ausnahmsweise stark verarbeitete Produkte<br />

• Abwechslungsreich einkaufen, zubereiten und essen<br />

• Dämpfen und Garen statt Frittieren und Panieren<br />

• Mit frischen Kräutern und Gewürzen zubereiten<br />

• Gemeinsam eine Mahlzeit zelebrieren<br />

• Die mediterrane Ernährung erlaubt alles – mit Mass.<br />

Es gibt keine Verbote<br />

Angepasst nach «aTavola – Die hausärztliche Kurzintervention<br />

zur gesunden Ernährung, Ärztemanual».<br />

sum Gesundheitsrisiken, wie ein erhöhtes<br />

Sucht- und Unfallrisiko, sowie ein erhöhtes<br />

Risiko für manche Krebsarten [51, 55,<br />

59].<br />

Für Viele ist das abendliche Glas Wein aber<br />

auch einfach ein Genussmittel und ein<br />

Stück Lebensqualität, was dafür spricht<br />

ein solches Konsummuster weiterhin zu<br />

tolerieren. Die neuen Zweifel an den Gesundheitsvorteilen<br />

von Alkohol sollten<br />

Ärzte nun aber erst recht davon abhalten,<br />

Abstinenten den Konsum von Alkohol<br />

nahe zu legen, nur um die HDL-Werte<br />

etwas schöner aussehen zu lassen (siehe<br />

Abbildung 1).<br />

7. Fetter Fisch ist gesünder<br />

als Fleisch<br />

Zwei Mal pro Woche Fisch, dafür weniger<br />

rotes Fleisch: So lauten die gängigen<br />

Empfehlungen nationaler Ernährungsgesellschaften.<br />

Tatsächlich können wir<br />

unser Sterberisiko möglicherweise senken,<br />

wenn wir von Schnitzel und Cervelat<br />

auf Lachs und Thunfisch umsteigen<br />

[60]. Wahrscheinlich sind aber nicht die<br />

viel gelobten Omega-3-Fettsäuren der<br />

Grund dafür, sondern ganze einfach die<br />

Tatsache, dass wir weniger rotes und verarbeitetes<br />

rotes Fleisch essen [61]. Studien<br />

zeigen, dass Omega-3-Fettsäuren<br />

praktisch keine positive Wirkung auf die<br />

Gesundheit, beispielsweise auf Herz-<br />

Kreislaufkrankheiten, haben [62,63].<br />

Frühere positive Ergebnisse sind teilweise<br />

auf Schwächen der Studien zurückzuführen.<br />

So zeigten praktisch nur Beobachtungsstudien<br />

nicht aber aussagekräftigere<br />

Interventionsstudien einen positiven<br />

Effekt [62,63]. Für Menschen, die<br />

kein rotes Fleisch und Wurstwaren konsumieren,<br />

bringt Fischkonsum also<br />

wahrscheinlich keine gesundheitlichen<br />

Vorteile. Dies umso mehr, als wir nicht<br />

wissen, mit welchen Schadstoffen wilder<br />

und Zuchtfisch belastet ist und inwiefern<br />

das Fischkonsumenten schaden könnte<br />

[64]. Schliesslich würde das ohnehin<br />

schon beschädigt Ökosystem der Weltmeere<br />

zusätzlich belastet, würden Bewohner<br />

der Schweiz und anderer Binnenländern<br />

ihren Fischkonsum durchschnittlich<br />

auf die empfohlene Menge<br />

steigern.<br />

8. Eine Salzreduktion hilft<br />

in jedem Fall<br />

Dass eine Reduktion der Einnahme an<br />

Kochsalz den Blutdruck bei manchen<br />

Menschen senken kann, ist wenig umstritten<br />

[65]. Die zentrale Frage ist vielmehr,<br />

ob diese Reduktion auch mit einem niedrigeren<br />

Risiko für Herzinfarkt und Hirnschlag<br />

einhergeht, hier herrscht Unklarheit,<br />

denn manche Untersuchungen legen<br />

nahe, dass das Herz-Kreislauf-Risiko zunimmt<br />

wenn die Salzzufuhr zu stark gedrosselt<br />

wird, womit wir wieder bei der J-<br />

oder U-Kurve angelangt wären [66,67].<br />

Unter den Personen, die viel Salz konsumieren,<br />

scheinen zudem nur Bluthochdruckpatienten<br />

von einer Salzreduktion<br />

zu profitieren, nicht jedoch Menschen mit<br />

normalem Blutdruck [67].<br />

Möglicherweise kompensiert der Körper<br />

eine Reduktion der Kochsalzzufuhr indem<br />

er das Renin-Angiotensin-Aldoseteron-System<br />

und den Sympathikus aktiviert.<br />

Dies wiederum könnte Stresshormone<br />

auf den Plan rufen und die Blutfettwerte<br />

verschlechtern [68]. Allerdings stellt<br />

sich auch hier die Frage inwieweit die ermittelte<br />

J- respektive U-Form der Kurve<br />

nicht eine Folge ist von Schwächen im<br />

Studiendesign [56]. Fraglich ist auch, wie<br />

gut eine 24-Stunden-Urin-Messung, die in<br />

Salzstudien angewandt wird, den alltäglichen<br />

Salzkonsum abbilden kann [69].<br />

Eine Salzreduktion kann auch unabhängig<br />

von dessen Einfluss auf den Blutdruck<br />

und Herz-Kreislauf-Sterberisiko Sinn machen.<br />

Salziges Essen ist mit Adipositas<br />

assoziiert, was definitiv ein Gesundheitsrisiko<br />

darstellt [70].<br />

9. An apple a day keeps<br />

the doctor away<br />

Fleissige Apfelesser gehen nicht seltener<br />

zum Arzt als Personen die diese Frucht<br />

meiden. Trotzdem scheinen Apfelliebhaber<br />

gesünder zu sein, denn sie nehmen<br />

weniger Medikamente ein [71]. Dies wird<br />

durch eine Studie bestätigt, die gezeigt<br />

hat, dass der tägliche Apfel einen ähnlichen<br />

Gesundheitseffekt haben könnte wie<br />

Statine. Was klar für den Apfel spricht:<br />

verglichen mit den Statinen schmeckt er<br />

und hat erst noch deutlich weniger Nebenwirkungen<br />

[72]. Wer den Spruch also<br />

wortwörtlich versteht, kommt zum<br />

Schluss, dass er wahrscheinlich falsch<br />

liegt, da täglicher Apfelkonsum nicht zu<br />

weniger Arztbesuchen führt. Wer aber da-<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

43


PERSPECTIVES<br />

von ausgeht, dass der tägliche Apfel der<br />

Gesundheit hilft indem er Medikamenteneinnahme<br />

obsolet mach, liegt genau<br />

richtig. Warum auch immer: täglich einen<br />

Apfel essen macht Sinn und schliesslich<br />

klingt «An apple a day keeps the<br />

pharmacist away» weniger eingänglich.<br />

10. Die «mediterrane<br />

Ernährungsweise» hilft<br />

beim Abnehmen<br />

Bereits in den 1950er Jahren entdeckten<br />

Forscher im Rahmen der Sieben-Länder-<br />

Studie, dass die traditionelle Art und Weise,<br />

wie die Menschen in Griechenland und<br />

anderen Ländern am Mittelmeer assen,<br />

gesundheitliche Vorteile bot [73,74]. Seither<br />

bestätigten Resultaten von zahlreichen<br />

Beobachtungs- und Interventionsstudien<br />

den schützenden Effekt dieser<br />

Ernährungsweise auf die Entstehung von<br />

chronischen Krankheiten (Tabelle 3)<br />

[32,75]. Der Name «mediterran» kann<br />

aber in die Irre führen, weil diese Ernährungsweise<br />

nicht mehr viel gemein hat<br />

mit der Art und Weise wie heute in Mittelmeeranrainerstaaten<br />

gegessen und getrunken<br />

wird. Auch sind gewisse von<br />

dieser Ernährungsweise propagierte Lebensmittel,<br />

wie Vollkornbrot oder -teigwaren,<br />

in mediterranen Ländern traditionell<br />

nicht vertreten.<br />

Jüngere Studien zeigen auch, dass Personen,<br />

die sich «mediterran» ernähren,<br />

abnehmen und – das ist viel wichtiger –<br />

das Gewicht danach auch lange halten<br />

können [77,78]. Im Gegensatz zu Diäten<br />

ist bei der mediterranen Ernährung nichts<br />

verboten. Sie ist auch farbenfroh, vielseitig<br />

und genussfreundlich (sieh Box 1). Dies<br />

erklärt auch, warum die Studienteilnehmer<br />

sich nach sechs Jahren immer noch<br />

an diese Ernährungsform hielten, obwohl<br />

sie niemand daran erinnerte oder sie kontrollierte[78].<br />

Sechs Jahre nach Beginn der Ernährungsumstellung<br />

hatte die mediterrane Gruppe<br />

Zusammenfassung<br />

Ernährungsempfehlungen stehen auf wackligen Füssen [1, 2]. Dies im Widerspruch zur Wahrnehmung<br />

vieler Menschen, dass Gebote und Verbote rund ums Essen und Trinken Dogma-Charakter haben.<br />

Da diese von den Medien gebetsmühlenartig wiederholt werden, ohne dass Wert auf Alter, Zahl, Art,<br />

Unabhängigkeit und Qualität der ursprünglichen Studien gelegt wird, halten sich vermeintliche<br />

Ernährungsweisheiten hartnäckig. Empfehlungen beruhen auf Expertenkonsens, die sich wiederum<br />

meistens auf Beobachtungsstudien stützen. Diese Studien haben zahlreiche Schwächen und lassen<br />

damit viel Raum für fehlerhafte Resultate und Interpretationen [1,2]. Somit können wir mit einer<br />

gewissen Entspanntheit an den Esstisch sitzen und uns auch mal zwischendurch etwas (angeblich)<br />

«Ungesundes» gönnen. Dies umso mehr, als dass es wahrscheinlich auch nicht schadet sich an eine<br />

Empfehlung zu halten, auch wenn sie nicht fundiert ist. Die Empfehlung täglich 1.5 bis zwei Liter<br />

Wasser kann kaum schaden, selbst wenn ihr Nutzen unklar ist [3 – 5]. Wichtig ist aber Augen und<br />

Ohren offen halten und Studienresultate kritisch zu werten und zu hinterfragen. Vom Knochen allein<br />

wird schliesslich niemand satt. Zugegeben: Manchmal fällt es einem schwer sich von fixen Vorstellungen<br />

zu lösen und neue Erkenntnisse anzunehmen: Wer hätte schon vor kurzem noch seinem allergiegefährdeten<br />

Kleinkind Erdnüsse zur Prophylaxe vorgesetzt [6]?.<br />

Putting dietary dogmas through the grinder: how<br />

much remains on the bone?<br />

Abstract: Dietary recommendations are based on shaky ground [1, 2]. This is in contrast to the perception<br />

of many people that imperatives and interdictions related to eating and drinking have dogmatic<br />

character. Half-truths often persist over decades because they are repeated again and again by the<br />

media without sufficiently considering age, number, type, independence and quality of the originating<br />

studies. Recommendations rely on expert consensus which again is mostly based on observational<br />

studies. Such studies have numerous limitations and let room to flawed results and interpretations [1,<br />

2]. Accordingly, we can sit on our dining table in a relaxed manner and allow ourselves to eat or drink<br />

something «presumably unhealthy» from times to times. And this even more so because it is probably<br />

not harmful to follow a recommendation which is not scientifically based: To drink 1.5 to 2 liters of<br />

water per day most likely does no harm even if its advantage is not clear [3 – 5]. Importantly, we should<br />

keep our ears and eyes wide open and critically evaluate and challenge study results. Finally, nobody<br />

gets satisfied from the bones alone.<br />

im Durchschnitt ein niedrigeres Körpergewicht<br />

als zu Studienbeginn, während<br />

die Gruppen mit der fett- resp. kohlenhydratreduzierten<br />

Diät ihr Ausgangsgewicht<br />

ganz oder fast wieder erreicht hatten. ■<br />

PD Dr. med. David Fäh, MPH<br />

Berner Fachhochschule<br />

Fachbereich Gesundheit /<br />

Ernährung und Diätetik<br />

Stadtbachstrasse 64<br />

3008 Bern<br />

david.faeh@bfh.ch<br />

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44 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


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1907 – 1913.<br />

Nr. Behauptung Ihre Antwort Punkt<br />

1 Nüsse halten schlank Richtig Falsch<br />

2 Wiederholte Diäten verringern den<br />

Grundumsatz<br />

Richtig Falsch<br />

3 Fruchtsäfte sind gesund Richtig Falsch<br />

4 Milch und Kalzium supplemente helfen<br />

gegen Osteoporose<br />

5 Vitamintabletten halten uns Erkältungsviren<br />

vom Leib und verlängern das Leben<br />

6 Moderater Alkoholkonsum fördert die<br />

Gesundheit<br />

Richtig Falsch<br />

Richtig Falsch<br />

Richtig Falsch<br />

7 Fetter Fisch ist gesünder als Fleisch Richtig Falsch<br />

8 Eine Salzreduktion hilft in jedem Fall Richtig Falsch<br />

9 An apple a day keeps the doctor away Richtig Falsch<br />

10 Die «mediterrane Ernährungsweise»<br />

hilft beim Abnehmen<br />

Total Punktzahl<br />

Richtig Falsch<br />

(So sieht es der Autor. Der Leser ist frei sich aufgrund der zitierten Literatur ein eigenes<br />

Bild zu machen und somit zu einer anderen Lösung zu kommen).<br />

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cold: an individual patient data metaanalysis.<br />

Br J Clin Pharmacol 2016; 82:<br />

1393 – 1398.<br />

39. Singh M, Das RR. Zinc for the common cold.<br />

In: Singh M (ed). Cochrane Database of Systematic<br />

Reviews. John Wiley & Sons, Ltd:<br />

Chichester, UK, 2015 doi:10.1002/14651858.<br />

CD001364.pub5.<br />

40. Omenn GS, Goodman GE, Thornquist MD,<br />

Balmes J, Cullen MR, Glass A et al. Risk fac-<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

45


PERSPECTIVES<br />

tors for lung cancer and for intervention effects<br />

in CARET, the Beta-Carotene and Retinol<br />

Efficacy Trial. J Natl Cancer Inst 1996;<br />

88: 1550 – 9.<br />

41. Group TA-TBCCPS. The Effect of Vitamin E<br />

and Beta Carotene on the Incidence of Lung<br />

Cancer and Other Cancers in Male Smokers.<br />

N Engl J Med 1994; 330: 1029 – 1035.<br />

42. Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti<br />

RG, Gluud C. Antioxidant supplements<br />

for prevention of mortality in healthy participants<br />

and patients with various diseases.<br />

In: Bjelakovic G (ed). Cochrane Database of<br />

Systematic Reviews. John Wiley & Sons, Ltd:<br />

Chichester, UK, 2012 doi: 10.1002/14651858.<br />

CD007176.pub2.<br />

43. Zhang SM, Cook NR, Albert CM, Gaziano JM,<br />

Buring JE, Manson JE. Effect of Combined<br />

Folic Acid, Vitamin B 6, and Vitamin B 12 on<br />

Cancer Risk in Women. JAMA 2008; 300:<br />

2012.<br />

44. Kristal AR, Darke AK, Morris JS, Tangen CM,<br />

Goodman PJ, Thompson IM et al. Baseline<br />

selenium status and effects of selenium and<br />

vitamin e supplementation on prostate cancer<br />

risk. J Natl Cancer Inst 2014; 106: djt456.<br />

45. Qin T, Du M, Du H, Shu Y, Wang M, Zhu L.<br />

Folic acid supplements and colorectal cancer<br />

risk: meta-analysis of randomized controlled<br />

trials. Sci Rep 2015; 5: 12044.<br />

46. Zhang SM, Cook NR, Albert CM, Gaziano JM,<br />

Buring JE, Manson JE. Effect of combined<br />

folic acid, vitamin B6, and vitamin B12 on<br />

cancer risk in women: a randomized trial.<br />

JAMA 2008; 300: 2012 – 21.<br />

47. Figueiredo JC, Grau M V, Haile RW, Sandler<br />

RS, Summers RW, Bresalier RS et al. Folic<br />

acid and risk of prostate cancer: results from<br />

a randomized clinical trial. J Natl Cancer<br />

Inst 2009; 101: 432 – 5.<br />

48. Sauer J, Mason JB, Choi S-W. Too much folate:<br />

a risk factor for cancer and cardiovascular<br />

disease? Curr Opin Clin Nutr Metab<br />

Care 2009; 12: 30 – 36.<br />

49. Reynolds K, Lewis B, <strong>No</strong>len JDL, Kinney GL,<br />

Sathya B, He J et al. Alcohol Consumption<br />

and Risk of Stroke. JAMA 2003; 289: 579.<br />

50. Ronksley PE, Brien SE, Turner BJ, Mukamal<br />

KJ, Ghali WA. Association of alcohol consumption<br />

with selected cardiovascular disease<br />

outcomes: a systematic review and<br />

meta-analysis. BMJ 2011; 342.<br />

51. O'Keefe JH, Bhatti SK, Bajwa A, DiNicolantonio<br />

JJ, Lavie CJ. Alcohol and Cardiovascular<br />

Health: The Dose Makes the Poison …or the<br />

Remedy. Mayo Clin Proc 2014; 89: 382 – 393.<br />

52. Joosten MM, Chiuve SE, Mukamal KJ, Hu FB,<br />

Hendriks HFJ, Rimm EB. Changes in alcohol<br />

consumption and subsequent risk of type 2<br />

diabetes in men. Diabetes 2011; 60: 74 – 9.<br />

53. Li X-H, Yu F -f., Zhou Y-H, He J. Association<br />

between alcohol consumption and the risk<br />

of incident type 2 diabetes: a systematic review<br />

and dose-response meta-analysis. Am J<br />

Clin Nutr 2016; 103: 818 – 829.<br />

54. Naimi TS, Stockwell T, Zhao J, Xuan Z, Dangardt<br />

F, Saitz R et al. Selection biases in<br />

observational studies affect associations<br />

between ‘moderate’ alcohol consumption<br />

and mortality. Addiction 2016. doi: 10.1111/<br />

add.13451.<br />

55. Stockwell TR, Chikritzhs TN. Late-life increases<br />

in alcohol consumption among postmenopausal<br />

women appear associated with<br />

greater breast cancer risk and less coronary<br />

heart disease risk. Evid Based Med 2016; 21:<br />

195.<br />

56. Marschner IC, Simes RJ, Keech A. Biases in<br />

the Identification of Risk Factor Thresholds<br />

and J-Curves. Am J Epidemiol 2007; 166:<br />

824 – 831.<br />

57. Knott C, Bell S, Britton A. Alcohol Consumption<br />

and the Risk of Type 2 Diabetes: A Systematic<br />

Review and Dose-Response Metaanalysis<br />

of More Than 1.9 Million Individuals<br />

From 38 Observational Studies. Diabetes<br />

Care 2015; 38: 1804 – 1812.<br />

58. Foerster M, Marques-Vidal P, Gmel G, Daeppen<br />

J-B, Cornuz J, Hayoz D et al. Alcohol<br />

Drinking and Cardiovascular Risk in a Population<br />

With High Mean Alcohol Consumption.<br />

Am J Cardiol 2009; 103: 361 – 368.<br />

59. Faeh D, Minder C, Gutzwiller F, Bopp M.<br />

Culture, risk factors and mortality: can Switzerland<br />

add missing pieces to the European<br />

puzzle? J Epidemiol Community Heal 2009;<br />

63: 639 – 645.<br />

60. Pan A, Sun Q, Bernstein AM, Schulze MB,<br />

Manson JE, Stampfer MJ et al. Red meat<br />

consumption and mortality: results from 2<br />

prospective cohort studies. Arch Intern Med<br />

2012; 172: 555 – 63.<br />

61. Wang X, Lin X, Ouyang YY, Liu J, Zhao G,<br />

Pan A et al. Red and processed meat consumption<br />

and mortality: dose–response<br />

meta-analysis of prospective cohort studies.<br />

Public Health Nutr 2016; 19: 893 – 905.<br />

62. Chowdhury R, Stevens S, Gorman D, Pan A,<br />

Warnakula S, Chowdhury S et al. Association<br />

between fish consumption, long chain omega<br />

3 fatty acids, and risk of cerebrovascular<br />

disease: systematic review and meta-analysis.<br />

Bmj 2012; 345: http://www.bmj.com/<br />

content/bmj/345/bmj.e6698.pdf.<br />

63. Chowdhury R, Warnakula S, Kunutsor S,<br />

Crowe F, Ward HA, Johnson L et al. Association<br />

of Dietary, Circulating, and Supplement<br />

Fatty Acids With Coronary Risk. Ann Intern<br />

Med 2014; 160: 398 – 406.<br />

64. Copat C, Arena G, Fiore M, Ledda C, Fallico<br />

R, Sciacca S et al. Heavy metals concentrations<br />

in fish and shellfish from eastern Mediterranean<br />

Sea: Consumption advisories.<br />

Food Chem Toxicol 2013; 53: 33 – 37.<br />

65. He FJ, Li J, MacGregor GA. Effect of longerterm<br />

modest salt reduction on blood pressure.<br />

In: He FJ (ed). Cochrane Database of<br />

Systematic Reviews. John Wiley & Sons, Ltd:<br />

Chichester, UK, 2013 doi: 10.1002/14651858.<br />

CD004937.pub2.<br />

66. Mente A, O'Donnell M, Rangarajan S, Dagenais<br />

G, Lear S, McQueen M et al. Associations<br />

of urinary sodium excretion with cardiovascular<br />

events in individuals with and without<br />

hypertension: a pooled analysis of data from<br />

four studies. Lancet 2016; 388: 465 – 475.<br />

67. O'Donnell M, Mente A, Rangarajan S, Mc-<br />

Queen MJ, Wang X, Liu L et al. Urinary Sodium<br />

and Potassium Excretion, Mortality,<br />

and Cardiovascular Events (Supplementary<br />

Appendix). N Engl J Med 2014; 371: 612 – 23.<br />

68. Graudal NA, Hubeck-Graudal T, Jurgens G.<br />

Effects of low sodium diet versus high sodium<br />

diet on blood pressure, renin, aldosterone,<br />

catecholamines, cholesterol, and triglyceride.<br />

In: Graudal NA (ed). Cochrane Database<br />

of Systematic Reviews. John Wiley &<br />

Sons, Ltd: Chichester, UK, 2011 doi:<br />

10.1002/14651858.CD004022.pub3.<br />

69. Rakova N, Jüttner K, Dahlmann A, Schröder<br />

A, Linz P, Kopp C et al. Long-term space<br />

flight simulation reveals infradian rhythmicity<br />

in human Na + balance. Cell Metab<br />

2013; 17: 125 – 131.<br />

70. Song HJ, Cho YG, Lee H-J. Dietary sodium<br />

intake and prevalence of overweight in<br />

adults. Metabolism 2013; 62: 703 – 708.<br />

71. Davis MA, Bynum JPW, Sirovich BE. Association<br />

Between Apple Consumption and Physician<br />

Visits. JAMA Intern Med 2015; 175: 777.<br />

72. Briggs ADM, Mizdrak A, Scarborough P. A<br />

statin a day keeps the doctor away: comparative<br />

proverb assessment modelling study.<br />

BMJ 2013; 347.<br />

73. Menotti A, Lanti M, Puddu PE, Kromhout D.<br />

Coronary heart disease incidence in northern<br />

and southern European populations: a<br />

reanalysis of the seven countries study for a<br />

European coronary risk chart. Heart 2000;<br />

84: 238 – 244.<br />

74. Panagiotakos DB, Chrysohoou C, Pitsavos C,<br />

Menotti A, Dontas A, Skoumas J et al. Fortyyears<br />

(1961 – 2001) of all-cause and coronary<br />

heart disease mortality and its determinants:<br />

the Corfu cohort from the Seven<br />

Countries Study. Int J Cardiol 2003; 90:<br />

73 – 79.<br />

75. Estruch R, Ros E, Salas-Salvadó J, Covas M-I,<br />

Corella D, Arós F et al. Primary prevention<br />

of cardiovascular disease with a Mediterranean<br />

diet. N Engl J Med 2013; 368: 1279 – 90.<br />

76. Korre M, Tsoukas MA, Frantzeskou E, Yang<br />

J, Kales SN. Mediterranean Diet and Workplace<br />

Health Promotion. Curr Cardiovasc<br />

Risk Rep 2014; 8: 416.<br />

77. Shai I, Schwarzfuchs D, Henkin Y, Shahar<br />

DR, Witkow S, Greenberg I et al. Weight Loss<br />

with a Low-Carbohydrate, Mediterranean, or<br />

Low-Fat Diet. N Engl J Med 2008; 359:<br />

229 – 241.<br />

78. Schwarzfuchs D, Golan R, Shai I. Four-year<br />

follow-up after two-year dietary interventions.<br />

N Engl J Med 2012; 367: 1373 – 4.<br />

46 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

Satisfaction au travail, appréciée<br />

des patients et fortement sollicitée<br />

Cela vous intéresse?<br />

L’UNION des sociétés suisses de<br />

médecine complémentaire rassemble<br />

plus de 1000 médecins qui, en<br />

plus de leur formation de spécialiste, ont<br />

obtenu un certificat de formation complémentaire<br />

en phytothérapie, homéopathie,<br />

médecine élargie par l’anthroposophie<br />

ou médecine traditionnelle chinoise<br />

de l’Institut suisse pour la formation<br />

médicale postgraduée et continue (ISFM).<br />

L’UNION est née du «groupe de travail<br />

médecine complémentaire» en 1996. Depuis<br />

lors, elle est l’interlocutrice des autorités<br />

et de la FMH pour toutes les questions<br />

concernant la médecine complémentaire.<br />

Après plus de 20 années de travail, une<br />

étape importante a été franchie en juin<br />

dernier:<br />

Les prestations médicales de la<br />

médecine complémentaire sont<br />

définitivement remboursées par<br />

l’assurance de base depuis le 1er<br />

août <strong>2017</strong>. En prenant cette décision,<br />

le Gouvernement suisse reconnaît<br />

que la médecine complémentaire<br />

satisfait aux dispositions<br />

légales en ce qui concerne<br />

l’efficacité, l’adéquation et l’économicité.<br />

L’UNION s’engage aussi pour la qualité, un<br />

engagement qu’elle a souligné en signant<br />

en 2016 la charte qualité de la FMH à l’instar<br />

de nombreuses autres organisations<br />

médicales.<br />

Les quatre sociétés de discipline réunies<br />

dans l’UNION proposent des cursus intéressants<br />

et flexibles pour obtenir les certificats<br />

de formation complémentaire correspondants.<br />

Ils sont gérés par les sociétés<br />

de discipline respectives, reconnus par<br />

l’ISFM et donnent le droit de facturer des<br />

positions tarifaires spécifiques dans TAR-<br />

MED.<br />

L’offre suivante est disponible pour le certificat<br />

de formation complémentaire en<br />

homéopathie: après une journée d’introduction<br />

gratuite pendant laquelle l’homéopathie<br />

est présentée en tant que méthode<br />

de traitement et que son application<br />

est illustrée à l’exemple de blessures, les<br />

participants apprennent dans quatre modules<br />

comment employer l’homéopathie<br />

pour des maladies aiguës ou chroniques à<br />

l’avantage des patientes et patients et l’intégrer<br />

à la médecine conventionnelle.<br />

Après un examen portant sur les bases, le<br />

médecin traite ses premiers patients sous<br />

la supervision d’un formateur reconnu. Le<br />

candidat doit pouvoir documenter 360<br />

heures de formation avant de déposer une<br />

demande pour l’attestation de formation<br />

complémentaire. De plus, il doit fournir un<br />

travail écrit sur deux cas traités sous la<br />

supervision d’un formateur reconnu avec<br />

un suivi d’au moins un an et un traitement<br />

d’urgence documenté en homéopathie,<br />

également supervisé.<br />

La médecine élargie par l’anthroposophie<br />

offre des cours et formations nationales et<br />

internationales. Pour obtenir l’attestation<br />

de formation complémentaire de l’ISFM, il<br />

faut documenter 360 heures de formation<br />

sur une période de deux ans.<br />

On citera comme exemple les filières de<br />

formation reconnue proposées à la Clinique<br />

Arlesheim. Celles-ci débutent par un<br />

cours d’introduction de trois jours où de<br />

jeunes médecins et des collègues expérimentés<br />

proposent un aperçu des bases de<br />

la médecine anthroposophique et de ses<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

47


PERSPECTIVES<br />

options thérapeutiques. Les candidats intéressés<br />

peuvent suivre un séminaire de<br />

deux ans composé de douze modules en<br />

clinique et de plusieurs semaines spéciales.<br />

Ensuite, il est possible d’obtenir l’attestation<br />

de formation complémentaire de l’IS-<br />

FM.<br />

La Société suisse de phytothérapie médicale<br />

(SSPM) propose une formation<br />

postgraduée en phytothérapie menant à<br />

l’attestation de formation complémentaire<br />

de l’ISFM (programme comprenant 11<br />

cours, excursions et congrès sur un cycle<br />

de trois ans). Ces cours sont orientés sur la<br />

pratique, mais d’un style plutôt postgrade<br />

avec discussion ouverte sur différentes approches<br />

thérapeutiques et points de vue de<br />

la littérature. Ils sont proposés en allemand<br />

et français. Le programme de formation<br />

complémentaire de la SSPM tente<br />

de renouer avec la tradition millénaire de<br />

la phytothérapie en tenant compte de<br />

l’époque actuelle et de la médecine scientifique<br />

moderne.<br />

La reconnaissance de la phytothérapie<br />

comme science moderne est encouragée<br />

par les journées annuelles de phytothérapie<br />

qui ont lieu en automne en Suisse alémanique<br />

et la journée romande de phytothérapie<br />

se déroulant tous les deux ans.<br />

Des conférencières et conférenciers de renom<br />

venus de toute l’Europe y participent.<br />

Une journée rassemblant les représentants<br />

de quatre pays (Allemagne, Autriche,<br />

Suisse et Pays-Bas) a lieu tous les deux ans<br />

en alternance dans les différents pays.<br />

Avec sa tradition vieille de 2500 ans, la<br />

médecine traditionnelle chinoise TCM<br />

propose de traiter les patients en complément<br />

à la médecine conventionnelle ou de<br />

façon autonome. L’acupuncture peut réguler<br />

un déséquilibre énergétique avec ses<br />

différents symptômes; la pharmacothérapie<br />

chinoise propose des traitements fondés<br />

sur un diagnostic énergétique au moyen<br />

de plantes.<br />

La formation comprend 360 heures réparties<br />

sur quatre modules: fondement de la<br />

médecine chinoise, acupuncture, pharmacothérapie<br />

et médecine auriculaire. Un<br />

examen fédéral dans les quatre modules<br />

est nécessaire pour obtenir l’attestation de<br />

formation complémentaire.<br />

Dans les trois ans à venir, l’UNION sera<br />

présente avec un stand au congrès MEDIfuture<br />

à Berne.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de votre prise de<br />

contact. Vous trouverez de plus amples<br />

informations sur les sites suivants: ■<br />

Homéopathie:<br />

www.svha.ch<br />

Médecine élargie par l’anthroposophie:<br />

www.vaoas.ch<br />

Phytothérapie:<br />

www.smgp.ch<br />

Médecine traditionnelle chinoise:<br />

akupunktur-tcm.ch<br />

48 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

L’objet choisi<br />

Il ne faut jamais dire fontaine …<br />

Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine, Zurich<br />

Le duo d’artistes Lucy et Jorge Orta a imaginé<br />

une fontaine montée sur roues, qu’il<br />

a baptisée «Portable Water Fountain».<br />

Tout est mouvement en apparence, car la<br />

fontaine elle-même adopte la forme d’une<br />

roue. Mais les huit robinets, quatre de<br />

chaque côté, rendent ce mouvement improbable.<br />

Des bouteilles en verre sont posées<br />

sur un plateau central, dotées d’un<br />

système de fermeture à vis, mais privées<br />

de capsules. Elles peuvent contenir l’eau<br />

en théorie, mais pas la conserver durablement.<br />

Deux poignées en bois indiquent<br />

que cette fontaine métallique doit être<br />

actionnée par une main humaine.<br />

Un seau en fer blanc pend à l’un des robinets.<br />

Peut-être cet objet rétro veut-il rappeler<br />

les temps anciens où il fallait chercher<br />

l’eau potable à la fontaine du village,<br />

avant que les ménages ne soient tous<br />

équipés d’eau courante. Mais contrairement<br />

à la fontaine du village, celle-ci ne<br />

dispose que d’un petit réservoir intégré<br />

dans l’installation, censé alimenter tous<br />

les robinets. Ce contenant est la seule<br />

source susceptible d’approvisionner la fontaine<br />

et pourtant, en y regardant de plus<br />

près, on s’aperçoit qu’aucun des huit robinets<br />

n’est relié à lui. L’accès à l’eau n’est<br />

plus qu’un souvenir et pas une goutte ne<br />

coule de cette fontaine. Ou pour parodier<br />

René Magritte: ceci n’est pas une fontaine.<br />

En tant que «château d’eau de l’Europe»,<br />

la Suisse est particulièrement bien pourvue<br />

en eau. Mais les changements climatiques<br />

nous touchent aussi et que va-t-il se<br />

passer si un jour cette ressource vitale<br />

venait à manquer? Sous le titre à connotation<br />

biblique «<strong>No</strong>tre eau», le Musée<br />

Alpin Suisse met en scène cette vision de<br />

cauchemar, illustrée notamment par cette<br />

fontaine mobile.<br />

■<br />

Installation «Portable Water Fountain» du duo d’artistes Lucy et Jorge Orta (Copyright: Musée Alpin Suisse)<br />

<strong>No</strong>tre eau.<br />

Six visions d’avenir<br />

27 <strong>octobre</strong> 2016 au<br />

7 janvier 2018<br />

Musée Alpin Suisse<br />

Helvetiaplatz 4<br />

3005 Berne<br />

Heure d’ouverture<br />

Lundi: Fermé<br />

Mardi: 10h00–20h00<br />

Du mercredi au<br />

dimanche: 10h00–17h00<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

49


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

BOÎTE<br />

AUX LETTRES<br />

Comme j’ai six semaines de pause entre ma formation continue actuelle<br />

et la prochaine, j’ai l’intention d’entreprendre un long voyage en Asie.<br />

Une assurance annulation de voyage est-elle judicieuse et que couvret-elle?<br />

Les assurances voyages sont judicieuses, car elles peuvent être souscrites à peu de frais<br />

et couvrent une grande palette de prestations si les conditions d’octroi sont remplies.<br />

En fonction des besoins, il est possible de conclure une assurance voyages annuelle<br />

(nombre de voyages illimité) ou de bénéficier d’une couverture ponctuelle dans le<br />

cadre du processus de réservation ou du paiement par carte de crédit, si cette dernière<br />

comprend une telle assurance. Ces deux variantes offrent en principe une couverture<br />

similaire. Le choix d’une assurance voyages relève donc plutôt des préférences personnelles.<br />

Avant toute souscription, il convient toutefois de connaître les cas couverts ou non par<br />

l’assurance. En particulier, il importe de savoir précisément qui est assuré et où, les<br />

cas d’exclusion et les prestations fournies.<br />

En règle générale, les assurances voyages interviennent quand vous annulez un voyage<br />

pour cause de maladie, accident, décès dans la famille ou perte d’emploi. En fonction<br />

de la compagnie d’assurance, les frais de voyage sont aussi couverts en cas d’annulation<br />

suite à des événements particuliers comme des dégâts au domicile pour cause<br />

d’inondation ou de vol.<br />

Leo Loosli, juriste en droit des contrats,<br />

AXA-ARAG Protection juridique SA<br />

Les exclusions classiques sont les maladies préexistantes, indépendamment du fait<br />

que vous en ayez eu connaissance ou non, les complications après des opérations ou<br />

si la personne assurée a causé l’événement en question (par ex. participation intentionnelle<br />

à un crime, licenciement avec effet immédiat, accident de la circulation<br />

sans permis de conduire). En principe, les conditions générales d’assurance énumèrent<br />

les cas d’exclusion. Il est recommandé d’examiner cette liste attentivement pour<br />

éviter les mauvaises surprises.<br />

Comment procéder si je suis contraint d’annuler mon voyage?<br />

Quand un incident se produit, vous devriez commencer par consulter les conditions<br />

générales de votre assurance voyages. La plupart du temps, un événement (accident<br />

par ex.) doit être annoncé par écrit dans un délai de quelques jours avec tous les<br />

documents requis. En cas de doute, il est conseillé d’annoncer préventivement toute<br />

blessure ou maladie, surtout si la guérison est incertaine. Vous pourrez alors convenir<br />

de la suite des événements avec votre assurance voyages et éviter ainsi un refus de<br />

prestations en raison d’une annonce tardive.<br />

REMARQUE: une annulation pour cause de grossesse n’est en principe couverte que<br />

si la grossesse a débuté après la réservation et qu’elle présente des complications, ou<br />

si le DFAE déconseille aux femmes enceintes de voyager dans le pays en question. Si<br />

la grossesse a débuté après la réservation mais que l’avertissement était déjà publié<br />

au moment de la réservation, les prestations d’assurance peuvent être refusées pour<br />

raison de faute personnelle.<br />

■<br />

AXA-ARAG propose aux membres MEDISERVICE une assurance de protection juridique<br />

à des conditions très avantageuses. Vous avez d’autres questions? N’hésitez pas<br />

à vous adresser à votre interlocuteur chez MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone<br />

au 031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante: info@mediservice-asmac.ch.<br />

50 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Caisse-maladie pour frontaliers<br />

Envisagez-vous un poste de médecin en Suisse? Souhaitez-vous néanmoins, à titre personnel ou<br />

avec votre famille, continuer à vivre à l’étranger dans une région frontalière? Dans ce cas, vous devez<br />

prendre en considération certains points concernant votre assurance-maladie afin de bénéficier<br />

d’une couverture optimale en cas de maladie.<br />

Jeton Kqiku, responsable Frontaliers Sympany<br />

Sont qualifiés de frontaliers, les actifs qui<br />

travaillent en Suisse mais ont leur domicile<br />

dans un Etat de l’UE ou de l’AELE et<br />

qui retournent à leur lieu de résidence au<br />

moins une fois par semaine. La plupart des<br />

frontaliers en Suisse viennent du sud du<br />

pays de Bade, d’Alsace ou du Jura français.<br />

Obligation de s’assurer<br />

Les frontaliers doivent en principe souscrire<br />

une assurance-maladie sur leur lieu<br />

de travail et donc en Suisse et ce au plus<br />

tard trois mois après avoir débuté leur<br />

activité. Celui qui peut attester d’une assurance<br />

dans son pays de domicile et qui<br />

dépose une demande correspondante<br />

auprès du canton de son lieu de travail<br />

peut être libéré de cette obligation de s’assurer.<br />

Une assurance-maladie en Suisse<br />

présente cependant de nombreux avantages<br />

pour les frontaliers et le système de<br />

santé suisse jouit d’une excellente réputation.<br />

Traitement ici et là<br />

Le frontalier, mais aussi son conjoint sans<br />

activité lucrative, ses enfants mineurs et<br />

ses enfants majeurs à charge sont tenus<br />

de s’assurer en Suisse. Grâce à l’assurance<br />

pour les frontaliers, vous pouvez suivre<br />

un traitement médical dans votre pays de<br />

domicile mais aussi en Suisse. En cas<br />

d’urgence, les traitements médicaux sont<br />

également assurés dans des Etats tiers,<br />

par exemple pendant vos vacances ou la<br />

participation à un congrès à l’étranger. Le<br />

catalogue des prestations et la participation<br />

aux coûts de l’assurance de base<br />

obligatoire selon la LAMal s’appliquent<br />

aux traitements en Suisse. Les réglementations<br />

correspondantes du pays de domicile<br />

s’appliquent aux traitements dans ce<br />

pays.<br />

Les réglementations diffèrent pour les<br />

frontaliers et plus particulièrement pour<br />

les membres de leur famille selon le pays<br />

de domicile. Il est donc recommandé de<br />

demander conseil à un assureur-maladie<br />

spécialisé dans les questions relatives aux<br />

frontaliers.<br />

■<br />

Assurance-maladie pour les frontaliers<br />

pany propose aux frontaliers qui travaillent en Suisse et ont leur domicile dans un<br />

Etat de l’UE/AELE le produit d’assurance euroline selon la LAMal (loi fédérale sur<br />

l’assurance-maladie). Sympany offre les avantages suivants:<br />

• Le plus grand assureur-maladie pour les frontaliers, au bénéfice d’une expérience<br />

de longue date<br />

• Traitement médical possible en Suisse et dans le pays de domicile<br />

• Egalement pour les membres de votre famille qui n’exercent pas d’activité lucrative<br />

Sympany, Peter Merian-Weg 4, 4002 Basel<br />

Complément d’information sur les assurances pour les frontaliers:<br />

+41 58 262 43 04, grenzgaenger@sympany.ch<br />

www.sympany.ch<br />

<strong>No</strong>us pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.<br />

En tant que membre de MEDISERVICE <strong>ASMAC</strong>, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez<br />

un accès exclusif à une bourse de l‘emploi en ligne et au marché des cabinets Praxsuisse. En tant<br />

que médecin en formation, vous avez par ailleurs la possibilité de participer à des congrès de<br />

carrière et à des séminaires de très haut niveau. www.mediservice-asmac.ch<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

51


<strong>No</strong>s offres – vos avantages<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> a conclu des contrats de collaboration avec les entreprises suivantes<br />

dont elle peut proposer les solutions d’assurance:<br />

Allianz Suisse<br />

• Assurance de véhicules à moteur<br />

• Assurance-ménage /<br />

Assurance responsabilité civile privée<br />

• Assurances RC entreprise et professionnelle<br />

• Assurance d'entreprise<br />

• Assurance bâtiments<br />

• Assurance technique<br />

• Assurance-maladie d’indemnités journalières<br />

• Assurance-accidents selon la LAA<br />

• Assurance complémentaire LAA<br />

Helvetia<br />

• Assurances RC entreprise et professionnelle<br />

• Assurance d'entreprise<br />

• Assurance technique<br />

ZURICH<br />

• Assurance de véhicules à moteur<br />

• Assurance-ménage /<br />

Assurance responsabilité civile privée<br />

• Assurance bâtiments<br />

• Assurance voyages<br />

• Assurance-maladie d’indemnités journalières<br />

Visana<br />

• Assurance-accidents selon la LAA<br />

• Assurance complémentaire LAA<br />

• Assurance-maladie d’indemnités journalières<br />

AXA-ARAG<br />

• Assurance de protection juridique (protection juridique professionnelle, privée et en matière de circulation)<br />

Innova<br />

• Assurance-maladie d’indemnités journalières<br />

Caisse-Maladie des Médecins Suisses<br />

• Assurance-maladie d’indemnités journalières / L'indemnité journalière d'invalidité<br />

Assura · Concordia · Sanitas · Swica · Sympany · Visana<br />

• Assurance maladie complémentaire<br />

Assurance des Médecins Suisse société coopérative<br />

• Assurance-vie<br />

Profitez des avantages et rabais de nos partenaires.<br />

Si vous avez déjà conclu une assurance auprès d’une des compagnies susmentionnées,<br />

examinez un passage dans nos contrats collectifs. <strong>No</strong>us vous assistons volontiers.<br />

Pour tout renseignement complémentaire, adressez-vous à:<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

téléphone 031 350 44 22<br />

info@mediservice-asmac.ch<br />

52 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2017</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Paré pour les cas d’urgence<br />

Les médecins indépendants sont bien assurés. C’est ce que l’on pourrait penser. Ils sont malheureusement<br />

aussi en proie à des dangers qu’ils ignorent la plupart du temps. Ceux qui ne souhaitent pas<br />

avoir de mauvaise surprise doivent prendre leurs dispositions.<br />

Michael Stutz, directeur de Business Transformation Retail Commercial, Zurich Suisse<br />

Que se passe-t-il lorsqu’un médecin indépendant<br />

est absent pendant plusieurs mois<br />

pour cause d’accident ou de maladie? Il<br />

bénéficie normalement d’une assurance<br />

indemnités journalières. Ses revenus sont<br />

en grande partie assurés. Mais, sans médecin,<br />

le cabinet est au point mort. Aucune<br />

des assurances ordinaires ne pourvoit aux<br />

pertes de revenus. Le médecin doit aussi<br />

verser le salaire des employés même lorsqu’il<br />

n’y a temporairement plus d’entrée<br />

d’argent dans le cabinet. En bref, les dépenses<br />

persistent, les revenus disparaissent.<br />

Conclusion: pendant que le médecin<br />

en convalescence se remet sur pied,<br />

la situation de son cabinet s’aggrave.<br />

Une bonne assurance au<br />

lieu d’une caisse spéciale<br />

Afin de faire face à de tels problèmes, certains<br />

médecins se contentent d’une<br />

«caisse spéciale» plus ou moins remplie.<br />

C’est mieux que rien mais n’aide en rien<br />

à l’organisation du quotidien du cabinet.<br />

Depuis peu, il existe pour les problèmes<br />

financiers et organisationnels liés à une<br />

longue absence du médecin des solutions<br />

d’assurance efficaces et économiques. Il<br />

n’a jamais été aussi facile pour les médecins<br />

de se parer pour les cas d’urgence.<br />

Trois questions à René<br />

Harlacher, chef Underwriting,<br />

Zurich Suisse<br />

Que conseillez-vous à un<br />

médecin qui souhaite s’assurer<br />

de manière complète?<br />

Il doit tout d’abord s’informer. Il y a de<br />

toutes nouvelles solutions d’assurance sur<br />

le marché qui ont été spécialement<br />

conçues pour des entreprises de la taille<br />

d’un cabinet médical. Les offres actuelles<br />

englobent des prestations axées sur les<br />

besoins de grandes entreprises et ne sont<br />

pas pertinentes ni financièrement supportables<br />

pour les cabinets médicaux.<br />

Quels risques un médecin<br />

doit-il assurer?<br />

En principe tous les risques qui pourraient<br />

sérieusement menacer l’équilibre financier<br />

ou bouleverser le quotidien du cabinet.<br />

En tout cas: il faut assurer autant que<br />

nécessaire et aussi peu que possible. C’est<br />

pourquoi les modèles d’assurance offrant<br />

des solutions individuelles sont utiles.<br />

Chaque médecin couvre de manière personnalisée<br />

ce dont il a besoin.<br />

Comment les médecins<br />

trouvent-ils au mieux ce dont<br />

ils ont besoin?<br />

Voici ce que l’on peut affirmer de manière<br />

générale: plus un médecin assume de responsabilités,<br />

plus le cabinet doit être préparé<br />

à une absence éventuelle du médecin.<br />

Y a-t-il un plan d’urgence? Qui prend<br />

les décisions importantes? Qui s’occupe<br />

des patients et règle la gestion régulière et<br />

supplémentaire? Comment les difficultés<br />

financières sont-elles gérées? Les médecins<br />

doivent aborder toutes ces questions<br />

avec un expert en assurances. ■<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> et Zurich entretiennent une collaboration depuis de nombreuses années.<br />

En tant que membres de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>, vous bénéficiez de conditions avantageuses lors<br />

de la conclusion de quelques assurances auprès de Zurich.<br />

<strong>No</strong>s solutions d’assurance attractives vous intéressent? Contactez MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par<br />

téléphone au 031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante: info@mediservice-asmac.ch.<br />

N° 5 Octobre <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

53


IMPRESSUM<br />

ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />

N o 5 • 36 e année • Octobre <strong>2017</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Franziska Holzner-Arnold, Kerstin Jost, Lukas Staub,<br />

Denis Uffer, Anna Wang, Sophie Yammine<br />

Comité directeur<br />

Daniel Schröpfer (président), Anja Zyska Cherix<br />

(vice-présidente), Angelo Barrile (vice-président),<br />

<strong>No</strong>ra Bienz, Christoph Bosshard, Michel Clément,<br />

Marc Oliver Eich (swimsa), Karin Etter, Lars<br />

Frauchiger, Marius Grädel-Suter, Dina-Maria Jakob,<br />

Gert Printzen, Miodrag Savic, Hervé Spechbach<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien, Markus Haas<br />

Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Telefon 044 928 56 53<br />

E-Mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 655<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP 2016:<br />

21 702 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 6/<strong>2017</strong> paraîtra en décembre <strong>2017</strong>.<br />

Sujet: Périphérie (y c. Journal de l’association)<br />

© <strong>2017</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

BL/BS<br />

BE<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />

Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

VSAO Sektion Bern, Geschäftsführung: Janine Junker, Gerhard Hauser,<br />

Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />

fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />

3006 Bern, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, Tel. 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

<strong>ASMAC</strong> Jura c/o Jonathan Garessus, 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

jonathan.garessus@gmail.com<br />

NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />

Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />

Avv. Lorenza Pedrazzini, c/o Ordine dei Medici del Cantone Ticino,<br />

Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01, lorenza.pedrazzini@gmail.com<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH VSAO ZURICH, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />

case postale 160, 8024 Zurich, téléphone 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />

54 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 5 Octobre <strong>2017</strong>


Actuel<br />

À chacun son système de défense.<br />

<strong>No</strong>tre système<br />

immunitaire a besoin<br />

de zinc ! 1<br />

✔ Contient 20 mg de zinc par<br />

comprimé<br />

✔ Bonne absorption grâce au<br />

gluconate de zinc organique 2<br />

✔ Sans lactose, sans gluten, sans sucre<br />

Information professionnelle abrégée Zink Biomed ® 20 C: D-gluconate de zinc, correspondant à 20 mg de zinc. I: Carences en zinc, besoins accrus<br />

en zinc, acrodermatite entéropathique, traitement de la maladie de Wilson. P: En cas de carence en zinc / besoins accrus: 1 à 2 comprimés pelliculés par<br />

jour. CI: Hypersensibilité à un composant du médicament, insuffisance rénale sévère, défaillance rénale aiguë. P: En cas d‘administration prolongée, il est<br />

nécessaire de contrôler également les valeurs du cuivre en plus de celles du zinc. Prudence en cas de l’administration concomitante de zinc et de sels de<br />

fer, resp. de sels de cuivre, d’agents chélateurs, des quinolones, des tétracyclines: un intervalle d’au moins de 2 heures doit être respecté. EI: Rarement:<br />

légères nausées ou vomissements. E: 50 comprimés pelliculés. Cat. B. Pour des informations détaillées, voir: www.swissmedicinfo.ch.<br />

© Biomed AG. 08/<strong>2017</strong>. All rights reserved. CH-8600 Dübendorf, biomed@biomed.ch, www.biomed.ch.<br />

1. Keen CL, Gershwin ME: Zinc deficiency and immune function. Annu. Rev. Nutr. 1990; 10: 415-31. 2. Neve J. et al., J. Pharm. Belg., 1993; 48:5 – 11.

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